Le 13 janvier à 20h, nous allons au TNS pour Soubresaut de la compagnie du Théâtre du Radeau de François Tanguy. Attention ce n'est pas au théâtre même, mais à l'espace K Gruber, 18 rue Jacques Kablé,le deuxième lieu du TNS.
Nous rentrerons en train après le spectacle qui dure une heure 20.
Il faut absolument me confirmer votre venue le plus vite possible afin que je puisse revendre mes places.
Soubresaut est le nouveau poème théâtral de François Tanguy et
du Théâtre du Radeau. «Soubresaut», comme cet état transitoire, où les
images vibrent et où les lignes de vie se mettent à trembler comme
autant de raccords entre l’horreur et la beauté. Dans cette fresque dont
le tracé ne cesse de se défaire et de se recomposer, les voix de Kafka,
Ovide, Dante, Giordano Bruno, Labiche, Peter Weiss, Kierkegaard et
quelques autres côtoient les corps des acteurs, pris entre apparition et
disparition. Les présences éclatent dans différentes pénombres, par ce
contraste avec l’ombre ou le reflet, lorsque les corps ne se laissent
percevoir que dans leur fragile porosité. Chez François Tanguy, les
images ne se figent jamais: elles sont en constante métamorphose,
produites par le réagencement de cadres, panneaux, objets, planches.
L’accumulation, l’encombrement et la variation viennent nous suggérer
qu’il n’y a pas de sujet à traiter, de déclaration à faire, si ce n’est
d’être le témoin d’un récit qui s’affirme dans ses hésitations. «Qui va
nous raconter comment on va s’en sortir et si on va encore pouvoir s’en
sortir?». Superposant les langues et les siècles, les spectacles du
Théâtre du Radeau construisent une mémoire qui se propulse vers l’avant,
composée de mots proférés il y a des centaines d’années. Les
personnages sont tout à la fois corps et spectres, habitants d’un songe
éveillé, dansant sur un plateau instable à la recherche de son
horizontalité. Un horizon qui, s’il reste incertain, nous fait vivre un
théâtre qui ne cesse de repenser son temps et son lieu.