Jakob Michael Reinhold Lenz est l’un des créateurs et auteurs phare du Sturm und Drang, mouvement politique et littéraire, majoritairement allemand, prônant la révolte et la supériorité des sentiments et de la passion sur la raison.
Il met ainsi en scène des personnages impulsifs et exaltés, assaillis
par des passions, aussi violentes qu’éphémères. À partir de 1774, Jakob
Lenz règne aux côtés de Goethe sur l’intelligentsia
de l’époque. Ce dernier le convie à des voyages, durant lesquels ils sont chaleureusement accueillis. Lenz vit alors à cette époque un véritable triomphe. En 1777, après une période d’errance, il est victime d’une violente crise de démence. Bien que ce soit sa première crise, il souffrira jusqu’à la fin de sa vie, d’un mal émotionnel, proche de la folie.
En 1835, Georg Büchner, exilé à Strasbourg, s’intéresse au séjour que le poète et dramaturge Jakob Lenz effectua en 1777 au Ban de la Roche, dans la demeure du pasteur Oberlin. De cette parenthèse de vingt et un jours au coeur des Vosges, il cherche à faire entendre les tourments d’un écrivain aux prises avec ses questionnements existentiels. Au sein de ce village et plus précisément au centre d’une communauté de fidèles qui entourent le pasteur, Lenz se sent généreusement accueilli mais prend conscience que le seul remède proposé à ses angoisses est une foi qu’il a déjà rejetée dans sa jeunesse. Si le salut existe, ce ne sera pas celui-ci… Poids de la religion, puissance de l’univers, violence des éléments, hypersensibilité des âmes… "Lenz" ouvre la porte au romantisme.
Bande annonce d'une autre mise en scène de Lenz
Mise en scène Jacques Osinski:
Dans Lenz, nouvelle de 1835, le jeune écrivain allemand Büchner dresse le portrait d’un dramaturge, un malheureux poète devenu fou. Auteur important du «Sturm und Drang», courant littéraire allemand préromantique, Lenz séjourne chez le pasteur Oberlin à partir de 1777, chez qui il souffre de troubles psychiques. S’appropriant tout un ensemble de matériaux documentaires – journal d’Oberlin, témoignages et correspondance de Lenz –, Büchner écrit un récit totalement libre et fictionnel, où ses propres intérêts se mêlent à l’histoire tragique de Lenz. C’est bien de cette dimension narrative que Jacques Osinski s’empare, afin de rendre perceptible la subtile variation des points de vue dans ce texte inachevé de Büchner. Sur scène, le comédien Johan Leysen pourrait avoir connu Lenz. Il est chez lui, vaque à ses occupations quotidiennes et raconte ce passage douloureux de la vie de cet homme. Sur les murs derrière lui, sont projetées des images d’une nature majestueuse, filmées par le vidéaste Yann Chapotel. Une nature qui fait écho à l’état psychique de Lenz et soumise aux distorsions de sa perception, comme si l’homme ne parvenait plus à trouver sa juste place dans le monde qui l’entoure. Tandis que les images défilent et suivent un rythme qui leur est propre, Johan Leysen nous fait le récit, parfois empathique, parfois clinique, d’un écrivain au bord du gouffre. Plus qu’une œuvre sur la folie, Lenz parle de cette solitude effroyable qui peut s’emparer de l’âme humaine, une solitude dont la langue de Büchner, fulgurante et brusque, rend les accès de désespoir.
Dossier de presse
de l’époque. Ce dernier le convie à des voyages, durant lesquels ils sont chaleureusement accueillis. Lenz vit alors à cette époque un véritable triomphe. En 1777, après une période d’errance, il est victime d’une violente crise de démence. Bien que ce soit sa première crise, il souffrira jusqu’à la fin de sa vie, d’un mal émotionnel, proche de la folie.
En 1835, Georg Büchner, exilé à Strasbourg, s’intéresse au séjour que le poète et dramaturge Jakob Lenz effectua en 1777 au Ban de la Roche, dans la demeure du pasteur Oberlin. De cette parenthèse de vingt et un jours au coeur des Vosges, il cherche à faire entendre les tourments d’un écrivain aux prises avec ses questionnements existentiels. Au sein de ce village et plus précisément au centre d’une communauté de fidèles qui entourent le pasteur, Lenz se sent généreusement accueilli mais prend conscience que le seul remède proposé à ses angoisses est une foi qu’il a déjà rejetée dans sa jeunesse. Si le salut existe, ce ne sera pas celui-ci… Poids de la religion, puissance de l’univers, violence des éléments, hypersensibilité des âmes… "Lenz" ouvre la porte au romantisme.
Bande annonce d'une autre mise en scène de Lenz
Mise en scène Jacques Osinski:
Dans Lenz, nouvelle de 1835, le jeune écrivain allemand Büchner dresse le portrait d’un dramaturge, un malheureux poète devenu fou. Auteur important du «Sturm und Drang», courant littéraire allemand préromantique, Lenz séjourne chez le pasteur Oberlin à partir de 1777, chez qui il souffre de troubles psychiques. S’appropriant tout un ensemble de matériaux documentaires – journal d’Oberlin, témoignages et correspondance de Lenz –, Büchner écrit un récit totalement libre et fictionnel, où ses propres intérêts se mêlent à l’histoire tragique de Lenz. C’est bien de cette dimension narrative que Jacques Osinski s’empare, afin de rendre perceptible la subtile variation des points de vue dans ce texte inachevé de Büchner. Sur scène, le comédien Johan Leysen pourrait avoir connu Lenz. Il est chez lui, vaque à ses occupations quotidiennes et raconte ce passage douloureux de la vie de cet homme. Sur les murs derrière lui, sont projetées des images d’une nature majestueuse, filmées par le vidéaste Yann Chapotel. Une nature qui fait écho à l’état psychique de Lenz et soumise aux distorsions de sa perception, comme si l’homme ne parvenait plus à trouver sa juste place dans le monde qui l’entoure. Tandis que les images défilent et suivent un rythme qui leur est propre, Johan Leysen nous fait le récit, parfois empathique, parfois clinique, d’un écrivain au bord du gouffre. Plus qu’une œuvre sur la folie, Lenz parle de cette solitude effroyable qui peut s’emparer de l’âme humaine, une solitude dont la langue de Büchner, fulgurante et brusque, rend les accès de désespoir.
Dossier de presse