Lorsque Léah voit à la télé les images du massacre de Sabra et Chatila ( 16 au 18 septembre 1982), elle décide de tout dire à david sur son origine, face au refus d'Etgar, elle décide de chasser son mari et son fils et de ne plus les revoir.
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Les oeuvres qui parlent de Sabra et Chatila
L'écrivain Jean Genet, Quatre heures à Chatila
Lire aussi le roman de Sorj Chalandon intitulé Le quatrième mur: Article sur Le Quatrième Mur
Les massacres de Sabra et Chatila où il fut parmi les trois premiers correspondants étrangers à pénétrer, la puanteur de la mort, le corps sans vie d'un enfant sous son t-shirt Mickey. « Je veux que ce soit d'un clinique terrifiant, qu'il n'y ait pas de mots de l'auteur entre ce t-shirt et le lecteur », dit-il, évoquant sa recherche d'une écriture, qui va « à l'os des mots ».
Lors de la remise du prix Goncourt des Lycéens en 2013, ceux-ci lui ont assuré « être entrés avec lui dans Sabra et Chatila » en lisant Le quatrième mur. Il y raconte l'histoire de Georges, un Français qui tente de monter Antigone
de Jean Anouilh au Liban, en pleine guerre civile, avec des acteurs de
toutes les confessions. Un projet utopique que le jeune militant devra
confronter à la réalité de la guerre qui explose en 1982, bien
différente de celle qu'il croit avoir vécue à Paris, où « le sang versé durant les manifestations tient sur un mouchoir de poche ».
« On ne sait pas ce qu'on a dans le ventre »
Le journaliste reprend l'histoire, la sienne avant de devenir celle de Georges.
« À Chatila, dans une petite maison dont tous les occupants avaient été
décimés, j'ai découvert sur un lit, une jeune femme, robe relevée,
pieds et poings liés, étranglée, violée. C'est elle, Antigone. Cela a
mis 30 ans, mais l'écrivain l'a relevée, en a fait une institutrice, lui
a donné Georges... Et puis, je l'ai replacée là où je l'ai trouvée, par
respect », partage-t-il dans un souffle. Entre Georges et Sorj,
l'écrivain a glissé deux jours et deux ans, l'écart entre leurs dates de
naissance. L'un est né le 16 mai 1950, l'autre le 14 mai 1952. « Je l'ai écrit pour voir ce qui serait advenu de moi si je n'étais pas revenu », confie-t-il, expliquant que la guerre avait pris possession de lui. « Je ne supportais plus les petits tracas de la paix », analyse-t-il encore effrayé de ses propres réactions. « On ne sait pas ce que l'on a dans le ventre »,
assure-t-il, agacé par le discours de ceux qui prétendent savoir de ce
qu'ils auraient fait pendant la guerre ou sous la torture. Dans le
roman, Georges hurle devant sa fille qui a fait tomber sa boule de
glace. « À ce moment, il n'est plus un père », relève-t-il de son personnage absorbé par la guerre et sa barbarie.
Dans Valse avec Bachir,
Ari Folman revient sur son expérience vécue alors qu’il effectuait son
service militaire, pendant l’invasion israélienne du Sud Liban en 1982.
Il met en scène le déroulement de sa propre enquête sur sa participation
à l’opération « Paix en Galilée » contre l’Organisation de Libération
de la Palestine, qui a lieu à partir du 6 juin, et mène à l’occupation
de Beyrouth-Ouest par les Forces de défense israéliennes (FDI) le 15
septembre. Le film se concentre principalement sur le souvenir de la
nuit du massacre perpétré par les membres d’une unité des Phalanges
libanaises, dirigée par Elie Hobeïka, dans les camps de réfugiés
palestiniens de Sabra et Chatila (16-17 septembre 1982). Ce crime a été
commis par les milices chrétiennes suite à l’assassinat le 14 septembre
de leur chef, Bachir Gemayel, président libanais depuis le 23 août. Il a
aussi été facilité par la non-intervention de l’Etat israélien, ainsi
que par un soutien indirect de l’armée. Dans le film, Ari Folman revient
sur la question de la responsabilité israélienne, ici symbolisée par la
récurrence des rappels visuels de l’utilisation de fusées éclairantes
faite par les FDI pour illuminer l’intérieur du camp de Sabra et Chatila.
Le
16 décembre 1982, l’Assemblée générale des Nations-Unies a qualifié le
massacre d’ « acte de génocide » dans la résolution A/RES/37/123.
La culpabilité des phalangistes libanais et la responsabilité indirecte
de l’armée israélienne ont été en partie établies par la commission
d’enquête nationale dirigée par Itzhak Kahan, président de la Cour
suprême israélienne, qui publie son rapport le 7 février 1983.
Dans les études dont nous disposons aujourd’hui sur ce massacre,
l’estimation du nombre de victimes varie entre 700 et 800 victimes selon
le rapport de la commission Kahane, qui publie ses conclusions le 8
février 19837 et 3000 à 3500 victimes selon Amnon Kapeliouk. Des journalistes israéliens tels que Ron Ben-Yishai, qui est interviewé dans Valse avec Bachir, et Zeev Schiff, correspondant militaire du quotidien israélien Ha’aretz,
ayant participé à la couverture médiatique de la guerre du Liban,
contribuent à la diffusion des images du massacre, ainsi qu’à la
médiatisation et à la prise de conscience internationale