S'interroger sur le titre: désobéir à qui, à quoi? Est-ce ne pas se soumettre? Refuser de faire quelque chose qu'on demande de faire? dire Non? ( S'interroger après le spectacle sur la pertinence du titre.)
J'aimerais que dorénavant dans le carnet de bord vous formuliez vos attentes, questionnements sur les spectacle que nous allons voir.
" Chacune à sa manière témoigne d’un "non" posé comme acte fondateur. Non aux volontés du père, non face aux injonctions de la société, de la tradition. Nous souhaitons raconter l’histoire de victoires, de victorieuses, d’obstinées, de désobéissantes."
Julie Berès, metteuse en scène
En Seine-Saint-Denis, la metteuse en scène a collecté les paroles de filles et petites-filles de première, deuxième et troisième générations de l’immigration, questionnées sur leur lien à la famille, la tradition, la religion, l’avenir. Restitué par quatre d’entre elles devenues interprètes du projet, le matériau intime et politique a été minutieusement réécrit avec la complicité de l’écrivaine Alice Zeniter (L’Art de perdre, prix Goncourt des lycéens 2017) et de Kevin Keiss, dramaturge. Avec eux, Julie Berès déploie ce qu’elle nomme « un théâtre de la capacité » : partager les expériences, s’approprier les héritages, choisir ce que l’on veut et devenir qui l’on souhaite. L’entrelacement des récits et des témoignages dessine une carte de la violence, entre réalité et fiction, vécue à même les corps. Le racisme, le machisme, la religion, la tradition, la sexualité, les rêves… Drôles, jamais désespérées, elles exultent dans la révolte. Un éloge de la désobéissance qui est aussi un art du portrait.
Dossier de presse avec photos
Teaser
Dans les coulisses de désobéir: paroles des comédiennes