lundi 15 juin 2020

Mon moment de liberté: proposition de Bastien


Mon moment de liberté.

Quand je suis chez moi, l’endroit où je me sens libre ce n’est pas comme la plupart des gens de nôtre âge. Non pour moi quand je me sens réellement libre, c’est un endroit plus difficile d’accès. Il y a un endroit seulement où je me sens libre. Le premier j’y accède à pieds mais l’autre est plus loin et jamais au même endroit, et celui-ci j’y vais à vélo.
Comme je l’ai dit avant mon premier endroit où je me sens libre, c’est au-dessus de la carrière, une clope à la main et de la musique dans les oreilles. Je me sens libre là-bas parce que personne n’est là pour me faire chier et me dire de faire quelque chose, juste moi et ma musique. Ce qui est dommage c’est que la carrière n’est pas tout à fait à côté de ma maison et je ne peux donc pas y aller en cinq minutes mais plutôt en vingt. Quand je suis à la carrière avec ma musique, mes clopes et que je sens l’odeur des sapins autour de moi, le vent qui souffle, ça m’apaise. Et puis quand ma playlist est finie j’enlève mes écouteurs et là j’écoute le bruit des animaux dans la forêt qui font leur vie et qui ne savent pas que je suis là à les entendre. Ce qui est bien dans ce lieu, c’est que vu que c’est une ancienne carrière quand on est au-dessus  aucun arbre n’est là pour me gâcher la vue. J’ai le choix aussi de là où je peux m’assoir. Etant donné que la carrière est en terrasse il y a des endroits où la pierre est taillée et donc plate au-dessus et après c’est le vide, de soit un mètre, soit deux, soit huit, ou alors, il y encore un endroit où des gens avant moi sont venus, ce qui fait qu’il y a une planche avec un feu devant. Je me souviens d’une fois quand j’étais à la carrière, posé sur le banc, sans ma musique parce que la playlist était finie. D’un coup j’entends un bruit de craquement de branche puis dix seconde après je vois une biche sortir de la forêt. Elle s’est arrêtée juste devant moi, elle était quatre mètres devant moi. Je voulais aller vers elle voir si elle avait peur de moi et si j’y arrivais la caresser aussi, pourquoi pas. Mais je me suis souvenu qu’une biche était très peureuse. Je suis donc resté sur le banc à la contempler elle avec la vue derrière elle. Je crois qu’elle aussi était surprise de me voir et n’avait pas l’habitude de voir un humain, elle est restée figé devant moi et me fixait. En vrai, elle faisait exactement comme moi, elle regardait sans me lâcher. Après pour elle, je ne sais pas si c’était parce que elle avait peur ou si c’était par curiosité de la chose. En tout cas pour moi c’était pour la beauté de la chose. Je ne voulais pas lui faire peur alors je n’ai pas bougé de la où j’étais et je ne faisais pas de geste brusque. On est resté facilement pendant cinq minutes à se regarder l’un l’autre dans le blanc des yeux. Puis je ne sais trop pourquoi, d’un coup elle a sauté, fait un énorme bond et puis plus rien, sans dire au revoir, pas très polie la biche. Malheureusement pour moi la carrière a été fermée et interdite d’accès parce que elle est placée en réserve naturelle et ainsi donc fait en sorte que la nature reprenne ses droits, et ça pour minimum cinq ans avec une super amende de 1300€ pour qui s’introduit dans cet espace préservé. Donc ça ne me donne plus trop envie d’y aller. Et j’ai le seum parce que c’était un endroit que j’aimais vraiment beaucoup.
            L’autre endroit où je me sens libre est bien plus loin que la carrière. En vrai, son lieu est complètement aléatoire. Parce que ce lieux est pendant un tour à vélo, et il est la quand j’estime que c’est le bon endroit. Quand je fais un tour avec un ou des potes ce moment de liberté n’existe pas. Pour moi quand je suis réellement libre c’est quand je suis seul, sans personne pour me faire chier. La plupart du temps quand je m’arrête pour un moment de liberté c’est quand je suis à la tête du Stauffen avec aucun arbre en face de moi pour me faire chier et pouvoir admirer la vue et toujours une clope à la main. Je suis de nouveau là entrain d’admirer la vue. En soit ça ne change pas d’avant, c’est juste que là en plus je suis en VTT, chose que j’aime énormément. Après dans mon tour quand je me sens aussi libre, c’est dans les descente à pleine vitesse à esquiver les racines par terre, prendre les virage en dérapent, sauter au-dessus des cailloux, faire voler la boue et en avoir plein sur moi après, ressortir de la pente avec les mais en compotes à cause des vibrations. Après ça je me sens libre, parce que la dose d’adrénaline qui coule en moi, et que je ressens dans le bout de mes mains, c’est apaisant, et en même temps d’une certaine manière ça me défoule.
            Quand pendant trop longtemps je ne peux pas y accéder à un de mes deux endroit de liberté le stresse monte en moi et après je ne me sens pas au meilleur de mon moral. Malheureusement pour moi la carrière je ne peux plus y accéder donc un de mes endroits préférés n’est plus disponible donc je suis un peu triste quand même.