Mon moment de liberté.
Quand je suis chez moi, l’endroit où
je me sens libre ce n’est pas comme la plupart des gens de nôtre âge. Non pour
moi quand je me sens réellement libre, c’est un endroit plus difficile d’accès.
Il y a un endroit seulement où je me sens libre. Le premier j’y accède à pieds
mais l’autre est plus loin et jamais au même endroit, et celui-ci j’y vais à
vélo.
Comme je l’ai dit avant mon premier endroit où je me sens
libre, c’est au-dessus de la carrière, une clope à la main et de la musique
dans les oreilles. Je me sens libre là-bas parce que personne n’est là pour me
faire chier et me dire de faire quelque chose, juste moi et ma musique. Ce qui
est dommage c’est que la carrière n’est pas tout à fait à côté de ma maison et
je ne peux donc pas y aller en cinq minutes mais plutôt en vingt. Quand je suis
à la carrière avec ma musique, mes clopes et que je sens l’odeur des sapins
autour de moi, le vent qui souffle, ça m’apaise. Et puis quand ma playlist est
finie j’enlève mes écouteurs et là j’écoute le bruit des animaux dans la forêt
qui font leur vie et qui ne savent pas que je suis là à les entendre. Ce qui
est bien dans ce lieu, c’est que vu que c’est une ancienne carrière quand on
est au-dessus aucun arbre n’est là pour
me gâcher la vue. J’ai le choix aussi de là où je peux m’assoir. Etant donné
que la carrière est en terrasse il y a des endroits où la pierre est taillée et
donc plate au-dessus et après c’est le vide, de soit un mètre, soit deux, soit
huit, ou alors, il y encore un endroit où des gens avant moi sont venus, ce qui
fait qu’il y a une planche avec un feu devant. Je me souviens d’une fois quand
j’étais à la carrière, posé sur le banc, sans ma musique parce que la playlist
était finie. D’un coup j’entends un bruit de craquement de branche puis dix
seconde après je vois une biche sortir de la forêt. Elle s’est arrêtée juste
devant moi, elle était quatre mètres devant moi. Je voulais aller vers elle
voir si elle avait peur de moi et si j’y arrivais la caresser aussi, pourquoi
pas. Mais je me suis souvenu qu’une biche était très peureuse. Je suis donc
resté sur le banc à la contempler elle avec la vue derrière elle. Je crois qu’elle
aussi était surprise de me voir et n’avait pas l’habitude de voir un humain,
elle est restée figé devant moi et me fixait. En vrai, elle faisait exactement
comme moi, elle regardait sans me lâcher. Après pour elle, je ne sais pas si
c’était parce que elle avait peur ou si c’était par curiosité de la chose. En
tout cas pour moi c’était pour la beauté de la chose. Je ne voulais pas lui
faire peur alors je n’ai pas bougé de la où j’étais et je ne faisais pas de
geste brusque. On est resté facilement pendant cinq minutes à se regarder l’un
l’autre dans le blanc des yeux. Puis je ne sais trop pourquoi, d’un coup elle a
sauté, fait un énorme bond et puis plus rien, sans dire au revoir, pas très
polie la biche. Malheureusement pour moi la carrière a été fermée et interdite
d’accès parce que elle est placée en réserve naturelle et ainsi donc fait en
sorte que la nature reprenne ses droits, et ça pour minimum cinq ans avec une
super amende de 1300€ pour qui s’introduit dans cet espace préservé. Donc ça ne
me donne plus trop envie d’y aller. Et j’ai le seum parce que c’était un
endroit que j’aimais vraiment beaucoup.
L’autre
endroit où je me sens libre est bien plus loin que la carrière. En vrai, son
lieu est complètement aléatoire. Parce que ce lieux est pendant un tour à vélo,
et il est la quand j’estime que c’est le bon endroit. Quand je fais un tour
avec un ou des potes ce moment de liberté n’existe pas. Pour moi quand je suis
réellement libre c’est quand je suis seul, sans personne pour me faire chier.
La plupart du temps quand je m’arrête pour un moment de liberté c’est quand je
suis à la tête du Stauffen avec aucun arbre en face de moi pour me faire chier
et pouvoir admirer la vue et toujours une clope à la main. Je suis de nouveau
là entrain d’admirer la vue. En soit ça ne change pas d’avant, c’est juste que
là en plus je suis en VTT, chose que j’aime énormément. Après dans mon tour
quand je me sens aussi libre, c’est dans les descente à pleine vitesse à esquiver
les racines par terre, prendre les virage en dérapent, sauter au-dessus des
cailloux, faire voler la boue et en avoir plein sur moi après, ressortir de la
pente avec les mais en compotes à cause des vibrations. Après ça je me sens
libre, parce que la dose d’adrénaline qui coule en moi, et que je ressens dans
le bout de mes mains, c’est apaisant, et en même temps d’une certaine manière
ça me défoule.
Quand
pendant trop longtemps je ne peux pas y accéder à un de mes deux endroit de
liberté le stresse monte en moi et après je ne me sens pas au meilleur de mon
moral. Malheureusement pour moi la carrière je ne peux plus y accéder donc un
de mes endroits préférés n’est plus disponible donc je suis un peu triste quand
même.