Introduction
1665, au moment où la troupe de Molière devient troupe royale, festivités de quatre jours, ouverture de la chasse mais aussi rémission de la Reine Mère malade d’un cancer du sein : consultations médicales dans l’air du temps.
Comédie –ballet pour faire plaisir au Roi // ballet de cour.
Succès de Molière après les Fâcheux en 1661 Collaboration avec Lully fructueuse, voir
la courte préface de la pièce
Financée par le Roi d'à peine 27 ans, festivités somptueuses, suggestions par le roi lui-même des ornements. La première comédie ballet complètement achevée par Molière.
Ballets : Pierre Beauchamp, Musique : Jean-Baptiste Lully .
recherche de la plus grande unité entre les 3 arts.Molière parlait de "comédie mêlée de musique et de danse."
Plaire et satisfaire le plus grand monarque du Monde cf prologue avec les arts personnifiés : « Quittons, quittons notre vaine querelle, ne nous disputons pas nos talents tour à tour, unissons nous tout trois d’une ardeur sans seconde pour donner du plaisir au plus grand roi du monde… » fusion nécessaire pour la réussite du spectacle et le plaisir du roi commanditaire et payeur.
( Molière courtisan, cherchant à plaire aux mondains, à la galanterie , très grande attention à l’air du temps et aux actualités entrepreneur hors pair de spectacles, riche. Flatterie royale assumée, pur divertissement.
Comique de connivence : faire rire des travers de son temps avec la complicité du public faire rire d’abord mais sans hésiter à écorcher les personnes influentes du temps : les dévots, les médecins, les aristocrates
Puis reprise au théâtre du Palais Royal
Comédies –ballets : 12 ans et après disparaissent
Analyse thématique de la pièce : amour et médecine ; mariage
Lucinde éperdument amoureuse d’un garçon à qui elle n’a jamais parlé, Clitandre, joyeuse à l’idée de l’aimer. Son père Sganarelle veille sur elle depuis la mort de la mère. Veut la garder pour lui et ne pas la marier. Lisette subit les refus de son père et son autorité. Lisette la suivante va suggérer un stratagème feindre la maladie, il s’empresse de faire venir des médecins, quatre se présentent se disputent, jetant Sganarelle dans le désarroi d’avoir à choisir.Saganrelle songr aussi à acheter de l'orviétan. ( chanson de l'orviétan) Un autre médecin apparaît qui tance ces collègues de se disputer ainsi en faisant du tort à la profession qui devrait s'unir pour continuer à exploiter la faiblesse des gens , leur crédulité. Lisette fait venir l’amoureux déguisé en médecin et ce dernier convainc Sganarelle de permettre à sa fille de faire un faux mariage avec lui pour la guérir, Sganarelle accepte et se fait duper puisque le mariage sera véritable, consacré par un notaire que Clitandre avait prévu.
Tous se jouent de la figure paternelle dans un final carnavalesque. Triomphe de l’amour libre. Célébration du naturel et du plaisir en lutte contre l’oppression, triomphe de la jeunesse.
Sganarelle aveuglé par sa peur de la mort et de la maladie : il refuse de perdre sa fille qui remplace symboliquement sa femme morte et regrettée.
Remède de Clitandre : flatter l’imagination du malade dont l’aliénation est mentale. Acte III
Humour et fourberie de Lisette qui mène le jeu et Sganarelle par le bout du nez cf Toinette du Malade Imaginaire
Contestation féminine de l’autorité paternelle : d'habitude mariage forcés et planifiés par les parents. Ici le père ne veut pas la marier. Variante.
Lisette frondeuse : "il ne faut pas se laisser mener comme un oison, on peut se libérer un peu de la tyrannie d’un père."
Recours constant aux déguisements, aux masques pour les tromperies : pouvoir du costume du médecin.
Sganarelle se laisse prendre à son propre jeu, au plaisir de la fête : choc de la vérité d’autant plus cuisant !
Contre les médecins : motif farcesque mais développé par Molière, met dans la bouche des médecins des pans entiers de jargon issu d’un livre de médecine qu’il possédait, parodie de médecins de la cour ( le masque permettant de les identifier est une légende) , quelque chose d’un principe comique utilisé par les humoristes d’aujourd’hui.
Satire d’un corps influent qui maintient les patients dans l’illusion et sous emprise, flattant l’espoir de gens qui cherchent à échapper à la mort : dans la consultation de la pièce, les médecins se reprochent mutuellement des remèdes qui entraînent la mort : saignées, émétique
Aux yeux de Lisette= véritables meurtriers : n’est-ce pas assez d’un pour tuer une personne !
Médecins risibles et dénués de toute empathie ou compassion pour les malades. Intéressés, vénaux, incompétents, infatués. Mensonge et escroquerie.
Le plus compétent est le faux médecin Clitandre !
la satire des médecins peut s'élargir à tous ceux qui exploitent les peurs et le sfaiblesses humaines donc aussi aux religieux.
Intrigue rythmée et dynamique, impression de canevas improvisé cf mais monsieur, un mari répété, influence de la commedia des lazzi.
Visionnage de la captation de la mise en scène de Villégier: analyse de cette dernière chacun s'occupant d'un aspect.
Ne pas oublier de m'envoyer vos repérages et analyses pour que je puisse en faire la synthèse. Servez vous de l'article précédent sur la mise en scène de Villégier avec la distribution des acteurs de la comédie-française.
