Séance du 3 mai 2021
Cette séance était la dernière avec Sandrine car avec la réouverture des théâtres elle doit s’occuper de ses propres projets qui vont pouvoir être montrés au public. Donc on a essayé d’être productif pour pouvoir avoir ses dernières indications et jouer de manière à respecter le code de jeu et les indications qu’elle nous a données.
ECHAUFFEMENT
Nous avons fait un échauffement rapide des articulations etc, en autonomie pour nous chauffer un petit peu. Ensuite nous avons fait un exercice sur la recherche du masque pour nous aider à jouer avec. Je pense que c’était un peu indispensable parce que c’est un accessoire dont on n’a pas l’habitude . Le but était de découvrir notre corps et d’ensuite mettre le masque, il doit changer quelque chose dans notre posture, le public doit tout de suite ressentir ce changement qui s’opère en nous. Le plus compliqué est de ne pas oublier que nous avons le masque donc nous devons mettre encore plus d’énergie dans ce que nous faisons. C’était vraiment un exercice de recherche et nous pouvions faire un peu tout ce qui nous passait par la tête pour être le plus spontané possible. Au début c’était un peu compliqué pour moi parce que je ne savais pas vraiment comment interpréter mon corps avec le masque mais au fur et à mesure je me suis un peu plus lâchée. C’est un exercice personnel mais je trouve qu’en regardant les autres ça peut nous aider à développer ce que nous faisons car ils peuvent avoir des idées de postures/gestes etc, que moi je n’aurais pas eu par exemple. (l’échauffement était assez rapide pour que nous puissions vite nous mettre à retravailler les trois pièces)
REPRISE DES SCENES
Sandrine a décidé de changer le début de L’école des femmes, au lieu de nous assoir directement à la table et de débattre sur le mariage. Nous devons d’abord faire un échauffement tous ensemble (articulation, voix, etc), nous pouvons même ajouter nos différents gestes (révérence etc) pour que ce travail soit quand même inclus au sein du spectacle. (Ce moment ne doit pas être trop long car le spectacle ne doit pas durer plus d’une heure écart). Ensuite nous devons nous assoir autour des tables et donc commencer à débattre.
Après avoir fait cela nous avons refait L’école des femmes, qui était déjà bien travaillée donc nous n’avons pas changé beaucoup de choses. Sandrine a décidé de rajouter quelques réactions, notamment quand Myriam tombe, ou alors quand Bastien dit sa longue réplique à la fin de la scène avec Eugénie. Ces interactions nous permettent de ne pas sortir du jeu lorsque que nous ne sommes pas dans une scène, car il faut que nous restions attentifs pour ne pas louper quelque chose. De plus, nous nous sommes rendus compte que les deux masques rendent assez difficile la respiration et ça donne chaud, du coup lorsque nous ne jouons pas nous pouvons les glisser sur notre front pour nous laisser un peu de répit.
Puis nous avons refait le Tartuffe, Aliyah au début dit plusieurs fois « Marianne », lorsque je suis en dessous de la table je dois essayer d’être face public pour qu’il puisse quand même voir mon regard. Et quand Orgon et Dorine se disputent, Aliyah et moi devons plus bouger (un peu comme des chamailleries), Dorine doit être plus grande et lorsqu’elle devient de plus en plus puissante je peux enlever le masque pour marquer un changement. Je trouve que nous avons bien avancé avec cette pièce et c’est de plus en plus plaisant à jouer.
Nous avons terminé la séance en finissant le Tartuffe, la semaine prochaine nous devrons faire L’amour médecin pour voir s’il y a encore des choses à améliorer et s’il y a des choses qui ont été oublié. Notre but est d’être le plus entrainés possible pour présenter quelque chose de qualité.
Séance du 10 mai 2021
Nous avons commencé la séance en allant chercher les trois tables qu’il nous faut pour travailler. On a traversé tout l’étage de la Comédie de Colmar. C’était assez impressionnant de voir que tout se relie alors que de l’extérieur on n’a pas vraiment cette impression. On voyait même les accès pour diriger les pendrillons etc. Ensuite nous avons discuté rapidement pour vite se mettre dans le travail. La discussion s’est portée sur notre état d’esprit et pour savoir si nous étions toujours aussi motivés à présenter le spectacle. Puis nous avons lu les notes que Sandrine avait écrites la semaine dernière pour nous. Chacun avait son mot personnel et pour chaque pièce une note plus globale. Pour le Tartuffe elle m’a dit de plus me lâcher. C’est vrai que la semaine dernière je n’étais pas encore très à l’aise parce qu’on n’avait jamais expérimenté le jeu avec les masques sur les yeux pour cette pièce et nous avons tenté quelque chose de nouveau (beaucoup plus expressifs du fait que nous avons les masques et que cela cache notre visage et en partie notre regard). Malgré ça j’ai vraiment trouvé que le Tartuffe évolue de plus en plus, c’est vraiment agréable à jouer car on a l’impression que c’est beaucoup plus abouti.
ECHAUFFEMENT :
- Nous avons commencé l’échauffement en refaisant un exercice que nous avions fait durant les premières séances avec Sandrine. C’est l’exercice où nous sommes en ligne et que nous devons recueillir l’énergie de l’autre pour ensuite dire notre réplique. Cette fois-ci nous avons rajouté les masques. Avec cette contrainte il y avait besoin d’encore plus d’énergie pour faire vivre le masque. Pour cela il fallait mettre en action tout le corps et parfois même modifier la voix, pour que nous sortions de notre zone de confort. Ce n’était que comme ça que le masque en tant qu’accessoire peut fonctionner. J’ai décidé de dire la réplique « Oui je meure, elle vous croyait voir de retour à toute heure et nous n’oyions jamais passé devant chez nous cheval, âne ou mulet, qu’elle ne prit pour vous. ». J’ai choisi celle-ci car elle est plutôt longue et que je peux accentuer les gestes. Notamment sur « oui je meure » ou encore sur « cheval, âne ou mulet ». je trouve qu’en faisant ces exercices on se rend compte que le jeu peut être très vivant bien qu’on ne voie pas notre visage. J’aurais bien aimé pouvoir regarder les autres de l’extérieur pour réellement voir ce que ça donne.
- Puis nous avons fait un deuxième exercice, le même que la semaine passée lorsque nous devions nous découvrir avec le masque sur les yeux. Cette fois-ci nous étions encore plus impliqués dans l’exercice car la semaine dernière nous avions déjà un petit peu expérimenté. Il fallait bien penser à toujours être face public sinon notre masque et notre jeu ne servaient plus à grand-chose. Après avoir fait la découverte de notre corps et avoir mis le masque sur les yeux, nous devions mettre en action tout le corps. Et cela passait par des sortes de mouvements de danse, des émotions etc. J’ai trouvé l’exercice plus facile cette semaine parce que j’arrivais plus facilement à me lâcher et aussi parce que nous avions quelques indications qui pouvaient nous aider, comme travailler sur la colère, la joie etc. Pour moi c’est plus simple, quand il y a des consignes car on n’a pas vraiment besoin de réfléchir à ce que nous allons faire. Car quand il y a une émotion donnée les gestes associés sortent plus facilement, du coup il y a plus de spontanéité. J’aime bien cet exercice parce qu’on peut voir comment les autres interprètent le jeu avec le masque, on peut même s’inspirer de ce qu’ils font pour encore nourrir notre manière de faire l’exercice.
TRAVAIL DES SCENES
Pour commencer nous avons refait L’Amour médecin car la semaine passée nous n’avions pas eu le temps de faire les scènes de cette pièce. Nous avons remarqué quelques changements par rapport à ce qui avait été fait il y a longtemps avec Sandrine, et nous avons surtout pu refaire pour la deuxième fois le moment de chant à la fin. Je trouve que le moment chanté finit bien le spectacle car nous sommes tous réunis en chœur et cela permet de terminer sur une note festive. ( Ce n’est pas vraiment chanté mais dit en chœur : il s’agit de la fin de l’Amour Médecin qui effectivement est chantée par la Comédie, la Musique et la Danse les trois allégories qui démarrent aussi la comédie ballet.)
Ensuite nous avons filé tout le spectacle. Dans l’ensemble ça fonctionne bien, il faut que pour certaines scènes nous revoyons encore nos textes car la lecture ne s’y prête pas vraiment. Certaines choses avaient été oubliées depuis la semaine dernière (les réactions que nous devions avoir quand nous sommes visibles sur scène) Le plus important pour que le tout fonctionne, c’est que nous soyons tous dans la même énergie et que celle-ci soit constante sur les trois pièces.
Le groupe est toujours très motivé à présenter le travail que nous avons fourni tous ensemble, surtout que nous avons beaucoup travaillé malgré les difficultés liées au contexte. De plus, nous sommes encore plus motivés depuis que nous savons que nous allons jouer dans la grande salle de la Comédie de Colmar. Je suis d’autant plus contente que la salle de la CDC est très grande et c’est impressionnant de se dire qu’on va jouer là-bas. J’ai déjà joué à la salle Europe quand j’étais au collège mais c’est un peu moins impressionnant car la salle est plus petite.
Je pense quand même que malgré l’excitation nous avons tous une petite part de stress qui est déjà là car c’est notre dernière représentation tous ensemble, donc on veut que ça soit bien et que ça plaise à tout le monde pour finir cette année sur une touche positive.