mardi 30 novembre 2021

Séance du 22 novembre ( Marcelline)

 

Lundi 22 novembre

Nous devions faire la séance dans le grenier B, nous avons fait un cercle de parole, nous devions parlé du spectacle ‘’Services’’, mais comme Serge est arrivé pour ne pas perdre de temps nous avons commencé l’échauffement puis nous parlerons de ce spectacle en fin de séance comme ça Serge peut partir plus tôt pour récupérer sa petite fille.

Serge nous a demandé qui voulait prendre l’échauffement en main, comme personne n’osait et que l’on n’était pas préparé à le faire, c’est Serge qu’il a fait, mais la prochaine fois ça sera un de nous. Nous avons donc commencé par frotter nos mains et à les poser sur le visage nous avons poursuivi en frottant notre visage, ainsi que frotter toutes les parties de notre corps comme les jambes, le ventre, les bras, etc... Nous avons aussi échauffé la tête en la faisant tourner tout doucement, dans un sens puis de l’autre, il fallait ensuite relâcher tout le poids des épaules et ainsi laisser pendouiller le corps. Après ça nous avons fait l’exercice du bâillement mais d’une autre manière comme si nous étions des yétis, d’abord un yéti calme et gentil donc petit bâillement et après le yéti devenait de plus en plus grand et il fallait faire des plus grands bâillements que précédemment, cet variante de l’exercice de bâillements, j’ai trouvé qu’il était mieux réalisé que d’habitude parce que nous avons déjà fait cet exercice plusieurs fois mais aussi l’imaginaire du yéti a d’avantage permis à jouer le bâillement avec plusieurs intensités. Nous avons fait ensuite un travail sur nous-mêmes tout relâcher dans sa tête avec un sourire intérieur regarder en face de nous, et vider notre esprit et relâcher les épaules aussi, pour que l’on soit moins lourd, le plus détendu possible.

Nous avons ensuite fait un exercice en imaginant que nous étions dans un désert où il faisait chaud, et qu’il y avait sous nos pieds, de la boue, cette boue était de marais,  une sorte de vase et on s’enfonçait de plus en plus il fallait que l’on joue et qu’on essaye d’avancer pour éviter que l’on s’enfonce, il fallait que l’on joue de ça, sans oublier la chaleur. Plus on avançait dans le cercle, plus ça devait être compliqué et plus la terre devenait dure, et donc il était de plus en plus difficile d’avancer, à la fin il fallait que l’on s’arrête sur une image où l’on voit que c’est difficile. Cet exercice nous a permis de travailler sur le souffle, la respiration qui joue un rôle majeur pour montrer la difficulté d’avancer dans de la boue mouvante. Nous avons ensuite fait semblant que nous marchions sur du feu, ce feu devenait de plus en plus chaud, cet exercice, j’ai trouvé que chez tout le monde, il s’améliorait, il devenait de plus en plus réel, on a enchainé en étant dans l’eau calme, il fallait que l’on joue comme si nous étions dans une piscine en train de nous détendre, de profiter le plus possible de l’eau, d’en profiter.

Nous avons ensuite fait par groupe de trois, un exercice des quatre sens à partir des quatre éléments Donc le vent, le feu, l’eau et la boue mouvante. Nous étions le premier groupe à passer avec Marylou et Julia dedans, c’est un exercice connu dans le théâtre, mais nous ne l’avions jamais fait. Il fallait que chacun d’entre nous créer sa propre aventure, d’abord avec un saut en hauteur, puis quand on atterrit il y avait du feu, ensuite un passage d’eau, puis la boue qui séchait, et où on s’enfonçait dedans. Comme nous étions le premier groupe à passer, on ne nous a rien dit, juste à la fin, car on ne regardait pratiquement jamais le public, mais surtout on ne respirait pas assez profondément. A chaque groupe qui passait avec ces deux conseils on pouvait voir l’évolution de l’exercice, par rapport à notre passage. Le regard était présent, il y avait aussi plus de respiration profonde. A la fin pour que tout le monde s’améliore, on l’a refait avec tout le monde. J’ai trouvé qu’en écoutant les différents conseils, on s’était améliorés, et surtout il ne fallait pas oublier de sourire à l’intérieur de nous car de l’extérieur on voit tout.

Ensuite, nous n’avons pas fait un « monstre » de la pièce en entier mais des révisions des scènes mais individuellement. Serge nous a pris en charge en premier car nous ne l’avons jamais travaillé en profondeur avec lui. Nous avons d’abord montré notre travail avec les différentes coupures. Après l’avoir fait une première fois, nous avons revu les coupures dans le texte car il y avait un gros problème avec les coupures. Nous avons rajouté une partie de texte avant le don de chaussure à la vierge pour bien comprendre de quoi il s’agissait, car dans la coupure c’est ce qu’il manquait pour pouvoir comprendre de quoi il s’agissait. Nous l’avons refait puis améliorée, le rôle de Baltazar que je joue n’est pas facile car celui-ci ne veut pas s’occuper de Prouhèze mais il préfère être sur un champ de bataille avec une troupe de mercenaires. Il est un peu saoulé de s’occuper d’elle et de l’écouter parler de ses problèmes de cœur. Mais en même temps il est content d’être là car il aime beaucoup Dona Prouhèze, même s’il n’a qu’une envie, c’est d’être au près d’une armée de mercenaires. C’est aussi un rôle difficile pour lui car il doit conseiller Prouhèze sur ses problèmes de cœur alors que lui-même ne connait rien à l’amour et il est blessé car il aime une femme Dona Musique, et celle-ci ne l’aime pas du tout. C’est donc un personnage difficile car il a plusieurs émotions, en lui il a envie d’être auprès de Prouhèze car il l’aime bien mais en même temps il n’a pas envie car il préfère être avec des hommes. Nous avons travaillé sur le texte à chercher les différentes émotions que ressent Baltazar en parlant. Nous avons aussi travaillé les endroits où nous devons aller. Entre rester assis au début puis debout au moment où Prouhèze nous parle de Rodrigue. Nous avons fait un travail de diction sur la phrase ‘’Vous le lui donneriez donc si vous le pouviez’’, qui est une phrase type de Paul Claudel et qui  n’est pas du tout facile à dire. Je me suis entrainée avec un stylo entre la bouche, à la dire puis sans le stylo la redire plusieurs fois. Serge nous a laissé travailler seules pour qu’il puisse aller voir d’autres groupes. Nous l’avons fait une fois joué, puis plusieurs italiennes, nous avons aussi montré le travail fourni à Mme Huckel, elle nous a donné comme conseil d’aller encore moins vite dans le texte, de laisser défiler les images. Après ça nous avons fait une pause car avec Julia nous avons eu beaucoup de mal avec le texte à force de le répéter, on avait beaucoup de trous.

Ensuite Serge est parti et par groupe de quatre pour retravailler le pièce ‘’Services’’, on devait remettre la chronologie des événements dans l’ordre et donc en discuter entre nous quatre, j’étais dans le groupe de Luna, Julia et Elise. On n’a pas eu le temps dans rediscuter tous ensemble et de mettre notre travail tous en commun. Mais Mme Huckel a laissé une trace sur le site ‘’la voix du plateau’’.

Acquérir du vocabulaire pour parler du plateau, des éclairages etc

 Glossaire des techniques du théâtre à mettre dans vos favoris. ( Clin d'oeil à Basile!)

mercredi 24 novembre 2021

Reconstitution des différentes séquences de Services

 Vous avez amorcé le travail en cours lundi. Voici ma propre reconstitution. A utiliser pour vos traces de spectacle que j'aimerais lire très vite. Si j'ai oublié quelque chose, il faut me le signaler. Je rappelle que vous avez aussi un état du texte que je vous ai envoyé.

 Séquences dans Services

-Fin du spectacle des Bonnes ( reconstitution du plateau, lumières du spectacle) Techniciennes qui rangent. Lumières de services : effet bœuf, plateau blanc très clair.

Coup de fil du mec de Pat pendant essai d’éclairage : Pat dans le fauteuil voltaire rouge ( pb familiaux de garde d’enfant, trop prise par son travail)

Julie met I want to break free de Queen ( cf le clip)

Puis maudite clochette de Juliette : ballet des cagettes et des fleurs

Importance des clochettes cf la sonnerie du réveil dans Les Bonnes

Cou de téléphone de Madame, Clémence, la metteuse en scène : réaction sur musée /spa

Début de l’épisode Leila que Mme appelle Léa, pas le soutien escompté de la part de Pat au téléphone réaction sur surréagit

Rébellion des autres contre la soumission d Pat qui essaie de tout faire pour que le travail se fasse

Leila poursuit sa crise après la chanson, balaye énergiquement, tente d’effacer son ombre, craque , se fait mal en tapant le sol : fleurs pour la consoler, la calmer.

Test son : chanson je suis malade dite ( état d Pat dépressif)

Nat s’empare du masque de Madame : première incarnation, jeu avec l’accessoire du masque : griefs de Clémence /réponses des filles (Clémence et ses pb avec les prénoms : premières humiliations, désaccord entre le discours d’absence de hiérarchie et les actes.) ça monte avec Leila qui en a mare d’être appelée Léa : ta gueule

Pat régisseuse générale essaie de reprendre la main, de faire bosser, prend le micro, les autres la transforment en Mme. Clémence fait son propre éloge, remercie le actrices, pas les techniciennes : Pat doit faire des tâches peu valorisantes et n’est pas reconnue pour son travail de création. ( toujours faire attention dans le jeu au moment où elles sont Madame et aux moments où elles sont les techniciennes.)

Clémence se gargarise. ( long passage pour Ruby MInard) jet de fleurs. Leila veut jouer Mme à son tour mais Pat reprend la main : c’est pas fini : autorité de la chef, pas de respect pour Leila qui amasse de la rancœur et de la frustration.

Réécriture personnelle de Pat La Bonne au singulier, la "bonne pâte", jeu avec les projecteurs de Nat, découpes vertes, effets stroboscopiques avec les mains. Délire de Pat qui fait les animaux, véritable morceau de bravoure. Pluie de sang qui tombe des cintres cyclo tout rouge musique techno, scène de la broche, empaler Mme,  agressivité très grande. Violence fantasmée.

( mise en abime de la scène de "l'empalement" sur la poitrine de Pat sur le mode de la hollandaise qui tient un paquet de cacao sur lequel il y a une hollandaise qui tient un paquet...à l'infini)

Pat veut mettre fin à la déconnade mais Leila apparaît dans le costume de Mme genre Marie Antoinette longues jupes en sac poubelles, perruque. Complicité de Julie. Pat seule à vouloir continuer à ranger , les autres pensent qu’elles ont le temps.

Leila s’en prend à Pat et non plus seulement à Mme : piédestal à construire avec les cagettes, ordres donnés, vouvoiement exigé, création musicale à partir des sons du costume de Leila : frottements sur la jupe, sur la perruque, frappe du pied, clac boucle musicale, "loop" figure de la pièce boucle, mise en abîme.

Chanson "venez me voir couronnée", chant de diva lyrique poursuivi a capella quand on lui enlève le micro.

Les autres essaient de se remettre au rangement.

Leila = récit de la sortie au musée Pingret + la carte postale : humiliation supplémentaire. Le tableau de la servante : orientalisme, mépris de classe à propos de la sensibilité artistique de Leila ( création de la cathédrale, gratte ciel, avec les cagettes contexte urbain du musée)

Tableau qui se construit peu à peu au plateau : terre apportée, Pat servante, martyrisée avec un grand balai par Leila

Suite de la ballade chantée mais interrompue assez vite.

Récit du retour au théâtre, de l’offrande de la carte postale pour faire soi disant plaisir : sur la beauté pas partageable «  Tiens elle te ressemble un peu d’ailleurs, cette servante avec son beau teint basané et les cheveux hirsutes »

« Un peu d’art dans ta triste vie » Leila entre sa voix et celle de Mme explique ce qu’elle a ressenti d’humiliant ( carte postale dessinée au plateau par l’éclairage) fin du jeu parole vraie à la fin : adresse au public.

Crise de Nat qui prend le relai à jardinagencements des caisses, nouvel espace scénique avec la bâche verte sur le portant, descente du pantalon pour se faire remarquer ( mise en abîme)

Séance d’épilation et de massage pendant le discours. Détestation des techniciennes exprimées à l’adresse des esthéticiennes, note l’absence de solidarité au sein du groupe, ne comprennent pas l’humour, les blagues de Clémence ( morceau de bravoure des rires pour Camille qui joue Nat.) Nat se plaint que personne n’ait pris sa défense quand elle a été humiliée pour sa soi disant incapacité à comprendre une blague. « va se cacher en coulisses au bord des larmes » ( le rire comme marqueur de classe ! mais aussi exercice courant d’impro.)

Puis Nat joue Mme qui devient parano, peur qu’elles réécrivent son spectacle, partie parfois chantée jazz, traces des Bonnes «  Mon spectacle pue le remugle des ambitions des techniciennes » «  elles ne sont pas si solidaires, ces techniciennes » suffit d’en attaquer une pour que les autres fuient le navire, comme de srats » racisme : animalisation « rates toutes effrayées »

Boit le kombutcha : crainte du public qu’elle ne meure ! // Tillol de Mme dans Les Bonnes. Ne meurt pas.

 Annonce de 3Omn avant entrée public, cata rien n’est prêt, honte, faute professionnelle pour pat ( interruption du jeu par les sonneries) blocage des portes des loges. Crise de pat avec le seau : désespoir de Pat qui a intériorisé les reproches de la metteuse en scène et se vire elle-même. Pat qui veut mourir. Chanson Je suis malade.

 Les autres essaient de ranger à toute allure. Pat Tête dans le seau, les autres la sauve.

Si elle veut mourir alors rituel d’enterrement. Musique d’orgue funèbre.  Pat se déshabille, On lui met une robe à fleur, fleurs et terres font comme une tombe, recherche de la croix, mise en espace avec des colonnes et des pots de fleurs, fleurs autour de la régis son, quatre perches de projecteurs au lointain à  remonter, chorégraphie, chacune habillée avec le masque, les habits de Mme  sortes de femen, viennent à la tombe une à une puis en cercle lampes frontales allumées, jette leur masque ci git… quelque chose d’un rituel vaudou. Décorent la croix blanche : lampes, colliers de gants..)

Quittent le plateau. Pat revient et reprend un bouquet de fleurs pour elle

Fin sur des changements d’éclairages qui donne à la tombe et au plateau une autre atmosphère.

Décor du début de la pièce Les Bonnes ? Structure circulaire ? Le spectacle des Bonnes aura-t-il lieu ou non?

Dimension esthétique de cette fin à discuter.

samedi 20 novembre 2021

Alain Damasio, auteur des Furtifs au salon du livre de Colmar et en concert à la CDC le 28 à 19h

 L’(in)humanité, par Alain Damasio

Alain Damasio
, ancien étudiant à l’ESSEC, choisit de s’isoler pour s’adonner à l’écriture.

Son premier texte long,
La Zone du Dehors, s’écoule à plus de 150 000 exemplaires. S’ensuit
La Horde de Contrevent
, considéré comme un classique de la science-fiction française. Sa
nouveauté
Les Furtifs (éd. La Volte, ou en poche chez Folio) nous plonge dans un futur proche
où le libéralisme et la technologie n’ont jamais aussi bien maximisé nos servitudes volontaires


- sous couvert de libération !

En clôture du Festival et en partenariat avec la Comédie de Colmar, le musicien
Yan Péchin et lui donneront
un concert littéraire -
Rock Fiction PoétHique (Comédie de Colmar dimanche 28 novembre 19h - tarifs et
réservation 03 89 24 31 78 / reservations
@comedie-colmar.com / www.comedie-colmar.com)


Dimanche 15h (Espace Congrès) au salon du livre

Extrait du concert Entrer dans la couleur

Entretien à Médiapart sur son oeuvre et sa vision du monde

 

Le programme complet du salon du livre 

Les chansons que l'on entend dans Services

 

I want to break free de Queen 

Paroles

I want to break free
I want to break free
I want to break free from your lies
You're so self satisfied I don't need you
I've got to break free
God knows, God knows I want to break free.

I've fallen in love
I've fallen in love for the first time
And this time I know it's for real
I've fallen in love, yeah
God knows, God knows I've fallen in love.

It's strange but it's true
I can't get over the way you love me like you do
But I have to be sure
When I walk out that door
Oh how I want to be free, Baby
Oh how I want to be free,
Oh how I want to break free.

But life still goes on
I can't get used to, living without, living without,
Living without you by my side
I don't want to live alone, hey
God knows, got to make it on my own
So baby can't you see
I've got to break free.

I've got to break free
I want to break free, Yeah
I want, I want, I want, I want to break free

 

Maudite clochette (  chanteuse Juliette)

Maudite clochette 

 

Du matin au soir, il faut courir dans l'escalier
Et le monter, et le descendre, et le monter
Au ding ding oppressant de la clochette qui sonne
Et qui resonne et qui résonne et qui ordonne,
Pas une minute de répit, il faut croire que la patronne


Ne peut rien faire sans sa bonne
Un coup pour aller l'habiller, deux pour le petit-déjeuner,
C'est parti pour toute la journée,
Pour les affaires à repasser, pour les chaussettes de Monsieur,
Pour les chapeaux ou les cheveux,
Pour finir un sourire pincé en guise de vague merci
Madame pense que ça suffit
Maudite clochette
Et maudit métier
Je fais la soubrette
Dans les beaux quartiers
Quand j'entends sonner
Je suis toujours prête
Modeste et discrète
Serviable et zélée
En un mot ... parfaite
Maudite clochette
On peut dire que Madame sait faire marcher une maison
Au doigt, à l'œil, à la baguette,
Ici, maintenant, pour un oui, pour un non
À tort ou à raison, elle fait sonner sa sonnette
Alors surtout, il faut se presser, ne pas traîner, ni rêvasser
Ne pas penser, ne pas penser
Ding ding, viens ici, va là-bas, ding ding, fais ceci, fais cela
Ding ding, préparez-nous le repas
Ding ding, servez le thé au salon
Ding ding, il nous faut du charbon
Ding ding, faites les cuivres à fond
Ding ding, de la cave au grenier, du haut en bas de l'escalier
Des chambres au cuisine
Ding ding ding
Ding ding ding
Maudite clochette
Et maudit métier
Je fais la soubrette
Dans les beaux quartiers
Quand j'entends sonner
Je suis toujours prête
Mon corps et ma tête
Jamais fatigués
Et rien ne m'arrête
Maudite clochette
Madame s'arrange bien souvent pour sucrer
Mon jour de congé, oublie de me le redonner
Quand je fais une course au marché
Elle recompte la monnaie, avant, après, on n'sait jamais
Et s'il manque une petite cuiller, on ne dit rien et l'on s'étonne
Mais c'est la bonne qu'on soupçonne
Comme elle a la fâcheuse manie de contrôler mes faits et gestes
Qu'elle veut savoir tout et le reste
Cette garce surveille mes lectures, épluche mon maigre courrier,
Fouille ma chambre et mon passé,
Mais je ne dis rien, je serre les dents
L'âme humiliée, je ne suis personne
Qu'une domestique que l'on sonne
Maudite clochette
Et maudit métier
Je fais la soubrette
Dans les beaux quartiers
Quand j'entends sonner
Je suis toujours prête
Pauvre marionnette
Tellement dévouée
Patiente et honnête
Maudite clochette
Mais je sais bien qu'une nuit viendra,
Nuit de colère, nuit de cendres
Ding ding, il me faudra descendre
Madame a tellement peur de l'orage
Et comme Monsieur est parti
Faut que je lui tienne compagnie
Que je redresse ses oreillers
Que je lui porte un verre de lait
Et plus vite que ça, s'il vous plaît !
Tu ne devrais pas parler comme ça, pauvre Madame,
Seule dans ton lit, si vulnérable à ma folie
Tu viens de sonner une fois de trop
Il faut que cesse cette torture
À coups de ciseaux de couture
Et je vois dans ton regard perdu
Qu'il n'y a que ça que tu comprennes,
Ton sang qui coule sur ma haine
Maudite clochette
Sais-tu que je souhaite
Quand j'entends sonner ?
Te couper la tête
Et la faire rouler
Du haut de l'escalier
Les mâchoires serrées
Sur ta chère clochette
À jamais muette
Ça va, ça va, on vient, on arrive

 

Je suis malade de Serge Lama

chantée par Dalida 

Je ne rêve plus
Je ne fume plus
Je n'ai même plus d'histoire
Je suis sale sans toi
Je suis laide sans toi
Comme une orpheline dans un dortoir
Je n'ai plus envie
De vivre ma vie
Ma vie cesse quand tu pars
Je n'ai plus de vie
Et même mon lit
Se transforme en quai de gare
Quand tu t'en vas

Je suis malade
Complètement malade
Comme quand ma mère sortait le soir
Et qu'elle me laissait seule avec mon désespoir
Je suis malade
Parfaitement malade
T'arrives on ne sait jamais quand
Tu pars on ne sait jamais où
Et ça va faire bientôt deux ans
Que tu t'en fous

Comme à un rocher
Comme à un péché
Je suis accroché à toi
Je suis fatiguée, je suis épuisée
De faire semblant d'être heureuse
Quand ils sont là
Je bois toutes les nuits
Et tous les whiskys
Pour moi ont le même goût
Et tous les bateaux
Portent ton drapeau
Je ne sais plus où aller tu es partout

Je suis malade
Complètement malade
Je verse mon sang dans ton corps
Et je suis comme un oiseau mort
Quand toi tu dors
Je suis malade
Parfaitement malade
Tu m'as privée de tous mes chants
Tu m'as vidée de tous mes mots
Pourtant moi j'avais du talent
Avant ta peau

Cet amour me tue
Si ça continue
Je crèverai seule avec moi
Près de ma radio
Comme un gosse idiot
En écoutant ma propre voix qui chantera

Je suis malade
Complètement malade
Comme quand ma mère sortait le soir
Et qu'elle me laissait seule avec mon désespoir
Je suis malade
C'est ça
Je suis malade
Tu m'as privée de tous mes chants
Tu m'as vidée de tous mes mots
Et j'ai le cœur complètement malade
Cerné de barricades
T'entends
Je suis malade