Théâtre du Siècle d'or espagnol Il est intéressant d'explorer les trois liens de ce site pour savoir à quoi ressemblait une salle de théâtre du temps du Siècle d'Or, ce que l'on appelle un corral.
Peut-être inspirant pour inventer une scénographie du Soulier de satin.
LE THEATRE AU XVI et XVII : En Espagne
La salle de spectacle : le corral
Pendant longtemps en Espagne, il n’y avait pas de lieux
spécialisés pour la représentation théâtrale, les différentes villes
d’Espagne ont alors aménagé des cours intérieures bordées de
maisons : le « corral » est ainsi né.
LES SCENES ETANT DEJA SUR ROUES, les premières
troupes de métier n’hésitent pas à prendre la route. Et, comme
leurs semblables anglaises, elles choisissent le lieu clos (donc
payant) des cours d’auberge.
Mais, comme le succès exige davantage de place, elles inventent
le « corral » (pluriel : les « corrales »), espace entre des maisons
avec la scène au fond. Ce terme de « corral » sera vite synonyme
de théâtre.
LE THEATRE AU XVI et XVII : En
Espagne
La salle de spectacle : le corral
Pendant longtemps en Espagne, il n’y avait pas de lieux
spécialisés pour la représentation théâtrale, les différentes villes
d’Espagne ont alors aménagé des cours intérieures bordées de
maisons : le « corral » est ainsi né.
LES SCENES ETANT DEJA SUR ROUES, les premières
troupes de métier n’hésitent pas à prendre la route. Et, comme
leurs semblables anglaises, elles choisissent le lieu clos (donc
payant) des cours d’auberge.
Mais, comme le succès exige davantage de place, elles inventent
le « corral » (pluriel : les « corrales »), espace entre des maisons
avec la scène au fond. Ce terme de « corral » sera vite synonyme
de théâtre. Maquette d'un corral de Comedia au XVIIe siècle.
Le dispositif scénique est beaucoup plus frustre que celui du
théâtre élisabéthain : non architecturé. Mais semblablement
dépourvu de rideau de scène... Le rideau sur la droite est un
« velum » (toile) protégeant du soleil.
Pour tout décor, deux vagues toiles peintes (un inventeur, un
extérieur) devant lesquelles on ajoute quelques éléments
significatifs. Assez vite la « perspective » et le « trompe-l’œil » à
l’italienne feront leur apparition... Mais, pour tout le monde,
l’essentiel c’est le jeu des comédiens.
Chez Calderón, "Autos sacramentales" et comédies
mythologiques évoquent un monde où la somptuosité baroque
des décors et du langage n'est jamais que l'ultime stade de
l'illusion. Ici, une mise en scène de La Feria, el rayo y la piedra.
Les gens les plus fortunés sont aux fenêtres.
Des « loges » grillées, au rez-de-chaussée des maisons,
permettent aux Grands, et même au roi d’assister au spectacle
sans être vus.Le public populaire est debout, les femmes
(séparées des hommes) derrière, sur la « cazuela » (plate forme
surélevée). Public difficile, bruyant, vindicatif, avec des
« mosqueteros » prompt à lancer des fruits pourris, des pétards,
comme à s’enthousiasmer complètement
Les genres théâtraux
La période du Siècle d’Or (fin XVIème siècle et début du
XVIIème) est l’une des plus productives dans toute l’histoire de
la littérature.
Une incroyable profusion théâtrale
Le théâtre espagnol du XVIIème siècle se compose de 10000
comédias et d’environ 1 000 auto sacramentales. Les textes sont
pour la plupart perdus et ne nous sont souvent parvenus que de
petits cahiers incomplets par des amateurs et plus rarement par
les auteurs eux-mêmes. Les auteurs les plus célèbres sont Lope
de Vega, Tirso de Molina, l’auteur du premier Don Juan,
l’Abuseur de Séville (1625-1630), ou Calderón.
Le théâtre est partout : dans les villes et les villages, mais aussi à
Mexico, Lima, Anvers, Naples, Constantinople.
Le genre de l’auto-sacramental
Dès le XIIème siècle, surgit l’auto-sacramental (acte de Saint-
Sacrement). Il s’agit de représenter, à la faveur d’une fête
religieuse, un épisode sacré (la naissance du Christ par exemple)
et un mystère de la foi afin d’enseigner, en les dramatisant, les
dogmes de la religion.
Dans de somptueuses processions qui parcourent les rues, des
comédiens, des clercs, des moines et des laïcs viennent
représenter le spectacle de la religion. Ce théâtre de la foi est
aussi un théâtre populaire parce qu’il mêle tout le peuple sans
aucune ségrégation