Un résumé généalogique de la pièce Richard III
Richard III est le dernier volet des tragédies de Shakespeare sur la Guerre des deux Roses qui opposait les Lancastre et les York. Édouard IV (York) marié à Élisabeth, a triomphé. Henry VI (Lancastre), ainsi que son fils et héritier légitime, Édouard Prince de Galles, ont été tués par Richard, duc de Gloucester et frère d’Édouard (York). Dans la branche Lancastre, seule
demeure la reine déchue, Marguerite, qui du vivant de son mari Henri VI, a commis les pires crimes en participant au meurtre du Richard Plantagenêt (York), père d’Édouard (futur Édouard IV), Clarence, Richard et Rutland. Elle montra surtout toute sa cruauté en ordonnant le meurtre de Rutland, le plus jeune fils York.
Au moment où la pièce commence, Les York ont donc décimé les Lancastre. Mais déjà, Édouard IV est mourant et Richard entame sa marche au trône en faisant assassiner son frère Clarence, sans attendre le décès imminent d’Édouard IV, son autre frère. À la mort d’Édouard,
Richard épouse Lady Anne, et orchestre avec l’aide de son comparse Buckingham son couronnement. Il n’y a donc plus, entre lui et la couronne, que ses deux neveux, fils d’Édouard IV – le Prince Édouard V et le petit duc d’York. Ces deux enfants qui représentent la descendance d’Édouard IV et d’Élizabeth seront assassinés sur ordre de Richard III, dans la
sinistre tour de Londres. Buckingham tombera en disgrâce et sera lui aussi assassiné, celui-ci ayant refusé de tuer les deux enfants héritiers.
Progressivement, la maîtrise de l’action échappe à Richard et les mauvaises nouvelles affluent de toutes parts ; nombre de ses ennemis ont pu rejoindre le comte de Richmond, l’héritier des Tudor, en Bretagne. Ses armées convergent vers Bosworth. Au cours de la nuit qui précède la
bataille décisive, les fantômes des victimes de Richard hantent le sommeil des deux chefs rivaux, maudissant Richard et bénissant Richmond. Dans le duel final, Richard est tué et la couronne roule aux pieds de Richmond, qui proclame l’union des roses d’York et de Lancastre par son mariage avec Élisabeth, fille d’Édouard IV et symbole de la réconciliation nationale.
C’est seulement à l’issue de cette boucherie sinistre qu’un nouveau roi, Henri VII, qui est un Tudor (et non pas un Plantagenêt, puisque ceux-ci - York et Lancastre - sont décimés) émergera.
Un blog pour les élèves des options théâtre du Lycée Camille Sée à Colmar