Travail de Pauline
Partie 1
En quoi le personnage de Richard III constitue-t-il un objet de fascination pour les personnages de la pièce, les acteurs qui l’incarnent et le public ?
En quoi le personnage de Richard III constitue-t-il un objet de fascination pour les personnages de la pièce, les acteurs qui l’incarnent et le public ?
Ecriture de jeunesse de William Shakespeare, Richard III est la dernière pièce du grand cycle historique que le dramaturge anglais a écrit entre 1588 et 1599. Ces huit pièces racontent une histoire romancée des rois d’Angleterre sur un peu moins d’un siècle. L’action de Richard III se situe à la toute fin de la guerre-des-deux-roses, alors que la famille York vient de remporter leur bataille contre les Lancastre. Y est racontée l’ascension sanglante de Richard III au trône jusqu’à sa mort, signant ainsi la fin de la dynastie des Plantagenêts et le début de l’ère des Tudors. Suite à cela, nous pouvons nous poser la question suivante : en quoi le personnage de Richard III constitue-t-il un objet de fascination pour les personnages de la pièce, les acteurs qui l’incarnent et le public ? Après une analyse de la pièce, nous verrons la fascination pour Richard des personnages, des acteurs et du public.
Tout d’abord, dans la scène VII de l’acte III, Richard est vu par la population comme un saint qui lit la bible « Voyez sa Grâce là-haut entre deux clercs » ; « deux piliers de vertus pour un prince chrétien » ; « il tient un livre de prière à la main » ; « vrais ornements pour connaitre un saint homme ». Richard parle beaucoup de chrétienté « a quoi bon sans cela respirer en terre chrétienne ? ». Il fait croire qu’il ne veut pas être roi « je ne peux ni ne veux vous céder ». Il se fait passer, entre autre pour un homme croyant qui ne souhaite pas le pouvoir, pour que la population le croit bon. Lors de la scène I de l’acte I, on constate un homme qui présente son plan « J’ai tramé des intrigues, de perfides prologues grâce à des prophéties d’ivrognes de libelles et des rêves pour dresser mon frère Clarence et le roi en haine mortelle l’un contre l’autre […] aujourd’hui même Clarence sera bouclé d’après la prophétie qui dit que « G » des héritiers d’Edouard sera le meurtrier ». Il vient ici de dire qu’il a fait en sorte que Clarence se fasse enfermer par son propre frère Edouard grâce à une manigance que Richard a faite. Après ce monologue, Clarence entre sur scène et Richard fait comme s’il était dévasté et ne comprenait pas « Hélas ! mon seigneur, la faute n’est pas vôtre : il devrait pour cela écrouer vos parrains. Oh ! peut être Sa Majesté a-t-elle l’intention de vous faire rebaptiser à la Tour. Mais que ce passe-t-il Clarence puis-je savoir ? ». Il joue constamment un rôle notamment dans la scène V de l’acte III où il demande à Buckingham de planifier la manipulation de la population « Voyons cousin, sait tu frissonner et changer de couleur, étouffer un souffle au milieu d’un mot et puis le reprendre et t‘arrêter encore comme si tu étais égaré et fou de terreur ? ». C’est aussi un personnage séducteur malgré sa laideur qui arrive à parvenir à ses fins notamment dans l’acte I scène II où il séduit Lady Anne « Femme fut-elle jamais courtisée de cette façon ? Femme fut-elle jamais conquise de cette façon ? […] Quoi ? Moi qui ai tué son mari et son père, la prendre au plus fort de sa haine, des malédictions à la bouche, des larmes aux yeux, et, tout près d’elle, le sanglant témoignage de ma haine, avoir Dieu, sa conscience et tous ces obstacles contre moi […] et pourtant la gagner ? Tout un monde contre rien ! »
En effet, les personnages de la pièce éprouvent une fascination pour Richard car il arrive bien à jouer son jeu. Ils le pensent bon. Dans la scène VII de l’acte III, la population le voit comme un bon seigneur qui ne pense qu’à prier et qu’il souffre de tous les malheurs qui lui sont tombés dessus. Ils lui demandent donc à être roi parpure fascination et par empathie. Mais en réalité, Richard ne fait que leur mentir puisque son seul et unique but est d’avoir le plus de pouvoir possible. Il veut être roi mais ne le montre pas au regard de tous. C’est un manipulateur.
En tant qu’acteurs, nous pouvons être fasciné par le personnage de Richard car malgré sa laideur, il arrive à séduire en trouvant les mots justes et adaptés pour qu’il soit convaincant auprès des autres. Nous pouvons voir cela donc la scène entre Lady Anne et Richard, l’acte I scène 2, où il parvient à séduire Lady Anne malgré toutes les horreurs qu’il a commise comme le meurtre du roi Henry. Nous pouvons aussi être fasciné par la mise en abyme que le rôle de Richard demande. Dans l’acte III, scène V, il demande à Buckingham de jouer la comédie comme lui-même sait le faire afin de se préparer à l’acte III scène VII où seul Buckingham et Richard savent qu’ils jouent la comédie mais la population ne le sait pas et se laisse manipuler par deux comédiens.
En tant que spectateurs, la fascination du personnage de Richard se fait par la manipulation qu’il parvient à faire malgré les choses horribles qu’il a faite, ce qui revient à l’acte I scène II avec la scène entre Lady Anne et Richard. Mais, lors de l’acte III scène VII, Richard est fascinant car il fait croire à la population que l’idée de devenir roi vient d’eux et pas de lui. Il fait croire qu’il ne veut pas être roi pour paraitre bon et respectueux, mais cela lui permet en réalité d’être voulu par le peuple grâce à la comédie qu’il fait.
En conclusion, le personnage de Richard est fascinant par sa force de persuasion, par les manipulations qu’il arrive à faire et par l’empathie qu’il parvient à faire transmettre aux autres. On pourrait croire qu’il est une bonne personne alors qu’en réalité il n’est que noirceur.
pure fascination et par empathie. Mais en réalité, Richard ne fait que leur mentir puisque son seul et unique but est d’avoir le plus de pouvoir possible. Il veut être roi mais ne le montre pas au regard de tous. C’est un manipulateur.
En tant qu’acteurs, nous pouvons être fasciné par le personnage de Richard car malgré sa laideur, il arrive à séduire en trouvant les mots justes et adaptés pour qu’il soit convaincant auprès des autres. Nous pouvons voir cela donc la scène entre Lady Anne et Richard, l’acte I scène 2, où il parvient à séduire Lady Anne malgré toutes les horreurs qu’il a commise comme le meurtre du roi Henry. Nous pouvons aussi être fasciné par la mise en abyme que le rôle de Richard demande. Dans l’acte III, scène V, il demande à Buckingham de jouer la comédie comme lui-même sait le faire afin de se préparer à l’acte III scène VII où seul Buckingham et Richard savent qu’ils jouent la comédie mais la population ne le sait pas et se laisse manipuler par deux comédiens.
En tant que spectateurs, la fascination du personnage de Richard se fait par la manipulation qu’il parvient à faire malgré les choses horribles qu’il a faite, ce qui revient à l’acte I scène II avec la scène entre Lady Anne et Richard. Mais, lors de l’acte III scène VII, Richard est fascinant car il fait croire à la population que l’idée de devenir roi vient d’eux et pas de lui. Il fait croire qu’il ne veut pas être roi pour paraitre bon et respectueux, mais cela lui permet en réalité d’être voulu par le peuple grâce à la comédie qu’il fait.
En conclusion, le personnage de Richard est fascinant par sa force de persuasion, par les manipulations qu’il arrive à faire et par l’empathie qu’il parvient à faire transmettre aux autres. On pourrait croire qu’il est une bonne personne alors qu’en réalité il n’est que noirceur.
Proposition Flavie
Exercice type Bac Partie 1 :
La tragédie de Richard III a été écrite par Shakespeare entre 1592 et 1594. Elle est la dernière partie de la tétralogie d’Henri VI, qui retrace l’histoire de la guerre des deux Roses qui opposaient les York et les Lancastre. Ainsi, dans cette dernière partie, Richard est au cœur de l’action, après avoir éliminé le roi Henri VI et son fils Edouard, c’est donc la fin de la guerre, et c’est Edouard, le frère de Richard qui est monté sur le trône. Nous voyons son évolution au cours des actes, du moment où il n’est encore que Conte de Gloucester jusqu’à son arrivée sur le trône d’Angleterre et à sa déchéance. De plus, dans cette pièce, contrairement à Henri VI, nous découvrons vraiment en détail la psychologie de Richard, et son envie d’accéder au trône et surtout d’engendrer une lignée, qui est prédominante dans sa vie et qu’il lui fera commettre les pires crimes. C’est en partie pour cela que ce personnage emblématique fascine tant. Ainsi nous pourrons nous demander en quoi le personnage de Richard III constitue un objet de fascination pour les personnages de la pièce, les acteurs qui l’incarnent et le public. Dans un premier temps nous étudierons la fascination des personnages de la pièce pour Richard, puis celle des acteurs et enfin celle du public.
Commençons par aborder la fascination qu’ont les autres personnages de la pièce pour Richard. A première vue on peut trouver cela étrange que les autres personnages de la pièce éprouvent une quelconque fascination pour un personnage aussi machiavélique. Mais c’est justement ce point qui le rend captivant. En effet, Richard III est un personnage qu’on pourrait qualifier de « méchant ». Il fait du mal aux autres ouvertement pour servir ses propres intérêts. Tous les personnages de la pièce savent que Richard n’est pas un saint. Pourtant, ils n’arrivent presque jamais à déjouer ses plans. Jusqu’au meurtre de ses neveux, Richard est sur une pente ascendante pour le pouvoir, personne ne semble déchiffrer ses plans et ceux qui se mettent en travers de son chemin sont éliminés. Même si les autres personnages savent ce qu’il a fait, ils ont un certain respect pour lui, car Richard a également une aura assez forte. Prenons l’exemple de deux scènes. Dans la scène 2 de l’acte 1, Richard arrive à séduire Lady Ann après avoir tué son mari et son beau-père. C’est impensable, mais Richard utilise les mots comme arme, comme moyen de séduction. Dans la scène 7 de l’acte 3, Richard se met en scène pour persuader les citoyens et le maire de le faire roi. Richard est constamment en train de jouer, de se mettre en scène, il a mille facettes, et c’est ce qui le rend si fascinant pour les autres personnages.
Quand on vous parle de Richard III une des premières choses à laquelle on pense c’est à son physique particulier. Dans la pièce de Shakespeare il est décrit à plusieurs reprises par les personnages et par lui-mêmecomme ressemblant à un animal, en étant bossus, etc. En effet, dès son premier monologue dans la scène 1 de l’acte 1, Richard décrit sa difformité et sa laideur, « moi qui suis tronqué de nobles proportions, floués d’attraits par la trompeuse Nature, Difforme, inachevé, dépêché avant terme » ; « … si boiteux, si laid ». De plus dans la scène 2, de l’acte 1, Anne décrit également Richard comme un personnage hideux, « hideur que le cœur ne peut concevoir », puis dans la même scène, après avoir séduit Anne, Richard se redécrit encore une fois « sur moi qui boite et suis si contrefait ». Enfin, dans la scène 4de l’acte III, Richard parle de son bras desséché : « Mon bras est desséché comme un rameau flétri ! ».Pour finir, très régulièrement dans la pièce, les autres personnages comparent Richard avec des animaux, tels que le sanglier, le porc, le chien et le crapaud : « reste, chien, car tu vas m’entendre », acte 1 scène 3, « Vous avez peur du sanglier et vous allez ainsi sans armes ? », acte 3 scène 2, « tu as couvé et mis au monde un basilic, dont l’œil si l’on ne l’évite pas est meurtrier », acte 4 scène 1, « tu me l’accordes porc épic », acte 2 scène 1, « cette araignée boursouflée, cet affreux crapaud bossu », acte 4 scène 4, « toi crapaud, crapaud », acte 4 scène 4, « du chenil de ton ventre s’est échappé un lévrier d’enfer qui nous pourchasse tous à mort : ce chien qui avant d’avoir des yeux eut des crocs pour harceler les agneaux et laper leur tendre sang », acte 4 scène 4, « ce chien carnassier », acte 4 scène 4, « ce porc infect », acte 5 scène 2.Je pense que cette difformité peut être un sujet de fascination pour les autres personnages, car malgré ces handicaps Richard arrive à monter les échelons, il tue pour satisfaire ses propres ambitions. Souvent son côté animal prend plus le dessus dans ses décisions que son côté « humain ». Je pense que tous ses points forment une certaine fascination des autres personnages pour Richard.
Mais le personnage de Richard III est également un objet de fascination pour les comédiens qui le jouent. Comme nous avons pu le dire précédemment Richard est un personnage ambivalent avec énormément de facettes. Lorsqu’on joue Richard, on ne joue pas qu’un seul rôle, car Richard est un comédien et metteur en scène qui joue lui-même plusieurs rôles : Il le montre lui-même lors de son monologue, dans la scène 3 de l’acte 1 : « J’ai bien l’air d’un saint, au moment où je joue le plus le diable », ainsi que dans la scène 5 de l’acte 3 : « Je sais contrefaire le grave tragédien », et dans la scène 3 de l’acte 5 : « ma conscience a mille langues, et chaque langue raconte une histoire différente ». Un comédien qui va travailler le personnage de Richard III, va bénéficier d’un travail très intéressant, il va pouvoir jouer tout un panel d’émotions très différentes les unes des autres. Ce personnage peut être également fascinant à interpréter car il laisse une certaine liberté de jeu. En effet, lorsqu’on regarde différentes mises en scènes ce personnage ne sera pas joué de la même façon. Par exemple le Richard de Thomas Jolly est une vraie bête de scène voir une rock star, alors que celui de Lars Eidinger est moins grandiloquant est a une plus grande connivence avec le public. Mais l’interprétation de ce personnage peut également être fascinante car pour certains comédiens jouer un « méchant » peut être une sorte de fantasme. En effet, au théâtre on peut jouer l’interdit, l’immoral, ce qui est proscrit par la société, cela peut être absolument jouissif, et c’est possible avec le personnage de Richard III.
Pour finir, le personnage de Richard III est source de fascination pour le public. Que serait une pièce, une histoire sans méchant ? Ceux qu’on appelle communément méchants servent à faire avancer l’histoire, et malgré leurs mauvaises actions on peut souvent ressentir de la compassion à leur égard, on aimerait en savoir plus sur eux. Alors lorsque le personnage principal est un méchant, cela est automatiquement fascinant.
Richard III est un être cruel, c’est ce qu’on se dit dès la première scène lorsqu’il avoue vouloir tuer Clarence : « Aujourd’hui même Clarence sera bouclé d’après une prophétie qui dit que « G » des héritiers d’Edouard sera le meurtrier. » Mais au fur et à mesure de la pièce on commence à ressentir de la compassion à l’égard de ce personnage. En effet, on comprend très vite que la société et sa famille ont rejeté Richard dès son plus jeune âge en raison de sa difformité, et c’est cela qui l’a en partie rendu vil et cruel. En outre, on comprend également que Richard n’est pas le seul personnage cruel, car toute la société est corrompue, mais Richard est le seul à se montrer au grand jour. Et c’est cela qui créer une certaine fascination du public envers se personnages, qui certes est méchant, mais qui a subi également des difficultés, et à soif de vengeance. Richard n’a aucune limite, il est sans foie ni loi, prêt à tout pour réussir à monter sur le trône, et sa soif de pouvoir l’aveugle, tout au long de la pièce le public se demande jusqu’où ira Richard dans ses crimes, ce personnage nous fascine.
Pour conclure, le personnage de Richard III est bien fascinant à plusieurs points de vue. D’abord pour les autres personnages de la pièce qui n’arrivent pas à l’arrêter malgré tous ses handicapes, et grâce à son aura. Mais aussi pour les comédiens qui interprètent ce personnage, car il a milles facettes et le fait de jouer un personnage cruel peut être assez jouissif. Mais aussi pour le public, qui peut très vite s’attacher à ce personnage tout en se demandant jusqu’où iront ses crimes.