mardi 6 juin 2017

Abécédaire du Songe d'Une Nuit d'été



Abécédaire du Songe d’Une Nuit d’été
Pour Guy-Pierre Couleau, metteur en scène
De la part de la classe de première  de spécialité théâtre
du lycée Camille See.

 A comme Âne ( Zoé)
Un âne est tout d'abord un animal domestique qui est plus petit que le cheval mais qui est doté de longues oreilles. Dans un langage plus familier cet animal désigne un homme ignorant et stupide. Mais en plus d'être un animal terrestre on le retrouve à d'autres places dans la nature, le Tête d'âne est une sorte de poisson et le pas d'âne est une plante médicinale.
L'âne a une symbolique très controversé car il symbolise l'entêtement et la bêtise mais aussi l'endurance. Cependant il représente aussi le sexe, la libido avec un fort symbole phallique; il exprime les instincts de l'homme lorsqu'il ne les maîtrise pas. On le retrouve dans certains pays en Inde par exemple comme la monture de plusieurs divinités maléfique. 
Dans "Le songe d'une nuit d'été", c'est le personnage de Bottom qui va se retrouver métamorphosé, il conservera un corps humain mais sera revêtu d'une tête d'âne. C'est ainsi que Titania le découvrira et tombera amoureuse de lui notamment par l'effet du suc d'une fleur versé sur ses paupières. Titania le désire tel qu'il est et ne se rends pas réellement compte de ce qu'il est et lui non plus. Le personnage de Bottom portera un masque d’âne délicat, blanc, fait de tulle et de carton, réalisé par Kuno Schlegelmilch. Ce masque est l’un des éléments spectaculaires de la mise en scène de Guy-Pierre Couleau. Il rendait presque majestueux le ridicule animal.

B comme Bêtise ( Célestine)

C'est la bêtise de Puck qui a tout engendré. Sa confusion entre les deux athéniens Lysandre et Démetrius a permis l'intrigue de la pièce.

 C comme Clown ( Emma)
Clown résonne pour moi comme Puck et sa malice. Puck, cet être de la forêt toujours très vivace mais pourtant sournois. Les clowns ont toujours le mot pour faire rire tout comme Puck dans la pièce "Le Songe d'une Nuit d'Été". C'est un personnage très attachant joué par un comédien tout à fait destiné à l'incarner. De plus le rajout fait par le comédien Rainer Sievert il me semble, de paroles allemandes pour expliquer ses aventures à son roi étaient formidablement bien trouvées! L’aspect maladroit et attachant du personnage de Shakespeare se retrouvait très bien dans le personnage incarné par Rainert Sievert.
 D comme Danse (Zoé)
La danse est tout d'abord une suite rythmée et harmonieuse de gestes et de pas que l'on effectue avec ou sans musique. La danse peut servir comme moment de transition notamment dans ce spectacle où on en retrouve à divers moment par exemple lors du premier changement de lieu, lorsque la forêt apparaît les elfes répandent ce qui symbolise l'herbe avec une sorte de danse essaimant ça et là quelques papiers de soie verts et blancs jusqu'à ce que tout le plateau soit recouvert. Lors de ce moment dansé, c'est plutôt quelque chose effectué par un groupe mais sans qu'il y est de connexion. On en retrouve à un autre moment, c'est juste avant que le quatuor Hermia, Lysandre, Démétrius et Helena, ne s'endorme dans la forêt, on retrouve alors une danse plutôt par couple avec des portés, du contact entre les acteurs. Dans cette mise en scène la danse et le rêve sont étroitement liés. A mi chemin entre songe et somnambulisme, les protagonistes ne paraissent pas maîtres de leurs mouvements.

 E comme Elfe (Elisa)
Un elfe est une créature légendaire anthropomorphe dont l'apparence, le rôle et la symbolique peuvent être très divers. A l'origine, il s'agissait d'êtres de la mythologie nordique. Les elfes étaient des divinités mineures de la nature et de la fertilité. Ils sont d'apparence jeune et de grande beauté, vivant dans la forêt et considérés comme des immortels, dotés de pouvoirs magiques. Ils se distinguent physiquement des humains par leurs oreilles pointues et une apparence plus svelte. 
Hommes et elfes ont en effet les mêmes rites d'initiation. D'ailleurs ce qui intéresse les habitants du monde invisibles est que les habitants du monde visible se marient et aient des enfants. Les elfes veillent à ce que chaque couple se retrouve et puisse sous la bénédiction de la communauté perpétuer l'espèce; ils sont comme des anges gardiens. Donc, si les humains ne sont pas assez sages pour s'aimer ou s'accepter, les elfes auront recours à la magie. La leçon improbable du Songe d'une nuit d'été est  que sans sortilège, la paix sociale n'est pas possible. Dans la représentation, les elfes sont représentés comme très proches de la nature avec des costumes rappelant la nature composée de feuilles et de fleurs.

F comme Forêt (Célestine)
La forêt, monde imaginaire où déambulent des personnages, tous plus farfelus les uns que les autres...Deuxième espace de la pièce, après le palais d’Athènes.
Jeux d'ombres, de lumières, de couleurs et de cache-cache, avec la projection d'une forêt au lointain, clin d'œil au lieu de création du spectacle, le théâtre du peuple de Bussang, qui s’ouvre sur une majestueuse forêt.


H comme Héléna (Célestine)
Helena est une jeune femme passionnément éprise du Démétrius qui la méprise.
Elle subira malgré elle les pouvoirs de la magie et pensera qu'on se joue d'elle mais la roue tournera en sa faveur. 
La Héléna de Clémentine Verdier était une femme rayonnante, incarnant la fraîcheur avec son perfecto jaune moutarde et son petit sac à dos dépliant. Totalement obnubilée par son Démetrius, elle en vient à le suivre dans la forêt tel un chien dans un jeu très burlesque et comique. Plusieurs gags sont liés à son jeu et à son costume anachronique : lorsqu’elle s’assied sur son petit pliant et boit à la gourde par exemple.


H comme Hermia ( Chloé)
Hermia, c'est la pierre centrale d'un quatuor amoureux. Courageuse et déterminée elle est guidée dans ses actes par l'amour qu'elle porte à Lysandre.
L'Hermia de Jessica Vedel tissait un lien certain avec le public, à la fois douce, dynamique et terriblement comique. On découvrait à travers la comédienne le personnage de Shakespeare sous un aspect moderne respectant pourtant les lignes originales. C'était le juste équilibre entre les différentes subtilités de ce personnage qui faisaient entre autre du Songe d'une nuit d'été un agréable voyage. Hermia, c'est à la fois la complexité d'un personnage principal mais tout en simplicité.

 H comme                       Hiérarchie (Tess)
Dans le Songe d'une Nuit d'été, une hiérarchie est présente. Nous pouvons observer que dans les deux univers celui de la forêt, et celui de la cité d'Athènes, il y a des  différences de pouvoir entre les personnages. Dans les deux mondes il y a un roi et une reine, dans le monde de la forêt plus bas dans la hiérarchie des elfes s'occupent de la reine, dans la cité d'Athènes, Shakespeare nous présente les artisans qui paraissent d'ailleurs négligés par Philostrate  qui ne souhaite pas présenter leur pièce aux yeux du roi et de ses invités.
J comme jalousie (Louise)
Un sentiment fondé sur le désir de posséder la personne aimée et sur la crainte de la perdre au profit d'un rival. Il est d’ailleurs connu de tous que « la jalousie est un vilain défaut. Accroché au revers de l’amour ». On retrouve ce sentiment de « jalousie », raccroché au thème de l’Amour, au sein de cette pièce que ce soit à travers les personnages d’Héléna, Démétrius et d’Obéron. En effet, la jeune et belle Héléna ou Hélène, fille de Nédar, jalouse Hermia, jeune fille d’Egée, aimée de Démétrius, lui-même vénéré, idolâtré et désiré d’Héléna. Hélène envie Hermia, notamment son physique, qui a volé contre sa volonté, le cœur de son cher et tendre Démétrius.
Démétrius, quant à lui est le rival direct de Lysandre, lui aimé d’Hermia, dont la jalousie ressentie pourrait presque s’apparenter à de la haine.
La jalousie n’est pas uniquement présente dans les histoires de la jeunesse dans Le Songe d’une nuit d’été. Obéron, roi des elfes et Titania, sa femme et reine des fées, se jalousent l’un à l’autre quant à leurs liaisons, se reprochent leurs relations avec Thésée, duc d’Athènes et Hyppolite, sa femme et reine des amazones. De surcroît, Obéron envie également Titania car elle élève et protège un petit page indien recueilli le « Changelin » dont Obéron souhaiterait s’emparer afin de le mettre à ses ordres. Dans le spectacle la jalousie s’exprime souvent par des combats, il ya une bataille entre les elfes, entre Titania et Obéron pour s’arracher le changelin, entre Hermia et Héléna, Démétrius et Lysandre.

 L comme Lion (Elisa)
Pyrame et Thisbé est une pièce de théâtre jouée par les artisans pour le mariage de Thésée et d'Hippolyte à la fin de la pièce. D'après le mythe original, c'est une lionne et non un lion qui attaque Thisbé alors que dans la mise en abîme dans Le songe d'une nuit d'été; c'est un lion qui attaque Thisbé, une erreur qui n'est pas commis involontairement afin d'apporter plus de comique.
Le lion est costumé  de façon ridicule mais  il réussit tout de même à effrayer les Athéniens; on peut percevoir une certaine touche d'ironie. L’artisan qui joue le lion est affublé d’un masque géant cachant non seulement sa tête mais recouvrant tout son corps, il effraie les invités de la noce, une jeune femme tombe littéralement de sa chaise.

N comme Nature (Anaïs) 
La Nature constitue l'ensemble des choses à l'origine du monde, de sa création, l'ensemble des choses réelles, non artificielles et non transformées ou produites par l'homme : les êtres vivants, les végétaux, les minéraux, …
Dans Le Songe d'une nuit d'été, la nature est très présente tout au long de la scène. Les personnages du monde humain et ceux du monde féerique se côtoient, par conséquent dans la mise en scène de Guy Pierre Couleau, nous pouvons voir un lien et un rapport très présent avec la nature. Au plateau, elle est représentée par une forêt verte recréée avec des feuilles de papiers de soie vertes et blanches ainsi qu'avec une projection vidéo de la forêt – qui reprend l’ouverture du fond de scène du théâtre de Bussang où la pièce a été créée en juillet 2016-et la montée de la lune. Les éclairages font allusion à des rayons de lumières dans une clairière. Ceux-ci mettaient en valeur les costumes fleuris de couleurs verte, rose et blanche des êtres de la mythologie que sont les elfes, les fées, et les lutins lorsqu'ils y entraient, certains portaient des bouts de bois et des feuilles sur la tête.
La nature apporte en elle-même quelque chose de magique. Elle est bien présente et peut aussi nous évoquer la fleur d'amour en feux, à l'origine du filtre d'amour, à l'origine de nombreuses confusions.


 N comme Nuit (Elisa)
La nuit est la période de temps qui s'écoule entre le coucher du soleil et le lever du soleil. La nuit dans Le songe d'une nuit d'été est principalement importante pour l'évolution de l'histoire ainsi que celle des personnages. La nuit est une certaine autorisation de sortie pour les êtres magique de la forêt, une fois le soleil couché, la magie prend place. Le fait qu'Hermia et Lysandre s'enfuie au coucher du soleil signifie une certaine sécurité pour vivre leur histoire d'amour que la nuit leurs procure.
Mais, dans le Songe d'une nuit d'été, la nuit est aussi symbole de peur, d'inquiétude et de querelles, comme lorsque Héléna, Hermia, Lysandre et Démétrius sont en conflit.
Lorsque la nuit disparaît, la magie disparaît.

O comme Onirisme (Chloé)
Le rêve. Ce voyage dans un univers étrangement connu mais pourtant si mystérieux. Le Songe d'une nuit d'été adapté par Guy Pierre Couleau plonge le spectateur dans trois heures de spectacle à mi chemin entre rêve et réalité. Les personnages n'ont-ils vécu qu'un songe? La pièce n'est-elle qu'un songe ? Sommes-nous tous plongés dans le rêve de quelqu'un ? La pièce amène à réfléchir sur cette notion de rêve. Le rêve c'est comme une sorte de magie qui nous envoûte tous et toutes.

P comme Puck (Louise) :
Un sacripant et galopin d’esprit aux services des elfes et fées. Elfes, fées et humains le craignent, lui, et ses farces burlesques. Son « vrai nom », Robin Bonenfant, explique son côté malicieux boute-en-train mais aussi étourdi. En effet, c’est lui qui est en grande partie à l’origine du désordre amoureux. Suite à la demande d’Obéron, Puck part chercher, de l’’autre côté du globe, une fleur d’amour en feu aux vertus magiques. Une fois sont suc déposé sur les paupières fermées d’un être, elle créera à son réveil un amour fort et fou, un coup de foudre au regard du premier passant. Cette fleur va permettre à Obéron de se venger et de rire de Titania, qui tombe de ce fait, éperdument amoureuse de Bottom, un artisan, dont la tête est tragiquement transformée en celle d’un âne par Puck. 
Egalement afin de rendre l’amour d’Héléna pour Démétrius réciproque, Obéron mande Puck de se charger de déposer ce philtre sur les yeux d’un homme vêtu en athénien qu’il trouvera dans la forêt. Cependant Puck arrive face à Lysandre endormi (et non Démétrius !) à qui il va infliger le philtre d’amour. Au réveil Lysandre voit Héléna en première dont il tombe subitement amoureux.
Incarné par Rainer Sievert dans la mise en scène de Guy Pierre Couleau, Puck est un personnage clé de la pièce. C’est lui qui permet la connexion, la création d’un lien entre le monde féerique et celui des humains.
Son allemand épate et crée plus d’un fou rire à vous tordre le ventre, au sein du public. Ses gestes, mimiques et visage font aussi de lui un personnage à la fois comique et attachant, en tant que spectateur.

 P comme Pudeur (Tess)
Dans Le songe d'une nuit d'été, la pudeur est présente, nous pouvons la voir dans la relation   entre Hermia et Lysandre. Lysandre souhaite se rapprocher physiquement de la jeune femme, pour passer la nuit avec elle, alors qu'Hermia elle, malgré son amour pour lui, lui demande de respecter sa pudeur et préfère instaurer une distance de séparation entre eux pour la nuit. C’est du moins ce qui est joué de façon très amusante par les deux acteurs dans la mise en scène de Guy-Pierre Couleau.
 Q comme Quatuor ( Zoé)
Un quatuor est un groupe composé de quatre personnes, ici c'est quelque chose de présent tout au long de la pièce bien que les personnages soient aussi parfois regroupés en trio ou en duo mais c'est en général à quatre que nous retrouvons le quatuor amoureux rythmant la pièce. Ils sont quatre, quatre à vouloir se marier avec l'élu de son cœur mais cela semble plus difficile pour certains que pour d'autres, Lysandre aime Hermia, Hermia aime Lysandre mais voilà Démétrius voulant épouser Hermia (il a l'accord de son père, lui...) mais il est poursuivi par Helena.... Puis dans la forêt tout se mélange, Lysandre abandonne Hermia courant après Héléna, poursuivie aussi par maintenant Démétrius et la pauvre fille pense que tous se moquent d'elle tandis que la belle Hermia se retrouve seule ne comprenant pas ce qui est arrivé à son Lysandre qui se bat avec Démétrius voulant gagner le cœur d'Helena.... Tous finissent par s’endormir, le quatuor  est réuni, finalement Puck parviendra par une autre magie à rétablir l’harmonie : Hermia aimant Lysandre, Lysandre aimant Hermia, Helena aimant Démétrius et Démétrius aimant Helena et tout cela se solde par deux joyeux mariages.

S comme Suc (Chloé)
Le suc de la fleur est à l'origine des divers rebondissements, des nœuds mais aussi des dénouements heureux du Songe d'une nuit d'été. Le suc, c'est le point de convergence entre magie et rêve : un suc magique capable de rendre fou d'amour, invention qui relève du fantastique, ce filtre mystique est l'un des éléments qui font du Songe d'une nuit d'été un voyage magique. Mais c'est aussi un voyage dans un univers onirique : en effet le suc se dépose sur les paupières, soit un rapport direct au sommeil donc au rêve. C'est finalement ce tout petit détail qui constitue une partie intégrante de l'histoire.

T comme Titania (Anaïs)
Titania est la reine des Elfes, êtres fantastiques appartenant à la mythologie scandinave et anglo-saxonne, elle est aussi l'épouse D'Obéron. Elle occupe un rôle important au sein des elfes et de la forêt et elle les représente, on pourrait dire qu'elle symbolise indirectement la nature. L'interprétation d' Anne Le Guernec nous offre une reine des elfes majestueuse, douce, gaie et avec un côté innocent lorsqu’elle est en proie au pouvoir magique de la fleur mais qui avait fait preuve d’autorité et de colère contre Obéron lorsqu’elle était fâchée contre lui. Elle pousse même un rugissement. Pour la punir Obéron va  faire qu’elle tombe éperdument amoureuse de Bottom, un âne qui est en réalité un artisan comédien amateur, sans savoir pourquoi et comment.

U comme Union (Chloé)
L'union de deux êtres, l'union de deux âmes ou de deux corps, le Songe d'une nuit d 'été, c'est l'union sous toutes ses formes. L'union amoureuse, charnelle ou méthodique des personnages mais aussi l'union entre artistes et spectateurs. La pièce tourne perpétuellement autour de cet aspect d'union et de désunion avec tous ces personnages : Lysandre et Hermia se quittent pour mieux se retrouver, Démétrius et Hermia se voient unis grâce aux pouvoirs de la magie, Oberon et Titania se déchirent mais s'attirent. Mais c'est l'union d'Egée et d'Hippolyte qui possède le privilège de clôturer la pièce. C'est un utopique dessein pour la quasi totalité des personnages.

Y comme Yeux (Célestine) 

C'est sur les yeux des personnages qu'est déposé le suc de la fleur magique qui va faire qu’ils tombent amoureux dès le premier regard. Shakespeare rend ainsi concrète la métaphore de l’amour à la première vue. Quand les yeux se ferment, la magie opère.

                                                                                                                                  Mars 2017      

lundi 5 juin 2017

Programme de salle pour le projet Résister ( option fac)



fleur asphalte photo sans mi fondRésister
« Créer, c’est résister. Résister, c’est créer.* »
Créer, c’est aussi faire du théâtre. Donc faire du théâtre, c’est aussi résister.
Faire du théâtre en tant qu’acteur, c’est résister au regard de l’Autre, résister à tous les jugements – y compris le plus difficile, celui de soi sur soi ;
c’est résister à l’effort de la répétition : supporter de recommencer, supporter le labeur pour parvenir à une finalité montrable ;
c’est résister à une bataille, celle de se bousculer à chaque instant et d’accepter l’inconfort ;
c’est résister pour les mots d’un auteur qui dénoncent les injustices de nos sociétés.

Face à l’urgence d’une actualité mondiale brûlante, la création théâtrale contemporaine s’engage et dénonce.

Les élèves, qui tout au long de l’année ont cultivé l’art d’être acteur et d’être spectateur, se sont frottés aux maux de nos sociétés dans les mots d’auteurs contemporains portés à la scène.
Pour que pratique et théorie se nourrissent, pour que l’expérience de spectateur serve l’acteur, le répertoire contemporain s’est imposé. Les scènes représentées sont issues de pièces différentes et donnent à voir diverses formes d'oppressions et de résistances, autant dans le rôle des personnages que dans l’écriture même des scènes.
Ainsi, les jeunes acteurs avec leurs corps, leurs voix, leurs présences s’engagent dans le théâtre qui parle de notre temps et qui Résiste !
Le 9 mai 2017
Fred Demma Professeur
Sandrine Pirès metteure en scène
* L’Appel des résistants, 2004
Programme
Éloge de l’inconnu (Jean-Pierre Siméon ) : tous
Contrôle d’identité (Alexandra Badéa) : Arthur Abbès, Corentin Biellmann, Aurélie Galli, Lucas Kolarek, Cédrik Mislin, Thomas Valliot
9 petites filles (Sandrine Roche) : Élisa Bickel, Marjolaine Caspar, Aurélie Galli, Tess Groell, Célestine Hoffmann-Johansen, Adèle Oed, Eliot Petitdemange, Jonathan Rudolph, Snorri Van Tiegem
Trilogie théâtrale – La télé (Esteve Soler) : Marjolaine Appatore,  Mélanie Guidat, Léo Guillemin, Yohann Hutschka, Alexandre Kautzmann, Samir Khenoussi, Gaétan Leimig, Émily Rebert, Clément Steible, Lola Zitzer
Représailles de printemps (Hanokh Lévin) ; Léo Guillemin, Clément Steible
Incendies (Wajdi Mouawad) : Élisa Bickel, Tess Groell
La noyade (Alessandro Jodorovski) : Arthur Abbès, Corentin Biellmann, Lucas Kolarek, Thomas Valliot
Révolte – le lundi (Alice Birch) : Tom Durepaire, Émily Rebert
Trilogie théâtrale – Le blessé (Esteve Soler) : Charmaine Appatore,:Samir Khenoussi, Virgin Durepaire
Bintou – jazz (Koffi Kwahulé) : Virgin Durepaire, Samir Khenoussi, Gaétan Leimig
Bintou – tentations (Koffi Kwahulé) : Charmaine Appatore, Marjolaine Appatore, Tom Durepaire, Mélanie Guidat, Tess Groell, Célestine Hoffmann-Johansen,  Adèle Oed
4 petites filles (Sandrine Roche) : Élisa Bickel, Tess Groell, Célestine Hoffmann-Johansen, Adèle Oed
Révolte – le mariage (Alice Birch) : Alexandre Kautzmann, Lola Zitzer
Éclats d’ombre (Lina Prosa) : Marjolaine Caspar, Aurélie Galli, Eliot Petitdemange, Jonathan Rudolph, Snorri Van Tiegem

Option fac 2017 Résister







2nde option fac: Projet ça ira avec patrice Verdeil

Second projet : Ça ira (1) Fin de Louis, de Joël Pommerat


Patrice Verdeil, comédien, a proposé de travailler sur cette pièce de Pommerat. Il venait d’en voir la mise en scène et le contexte électoral lui paraissait propice à la rencontre de ce texte par les lycéens. En effet, l’auteur y relate la naissance de l’Assemblée Nationale : on y voit des dissensions et des débats qui rappellent aux lecteurs ceux d’aujourd’hui. Et l’adresse frontale à un « public » de députés lui paraissait riche de possibilités de travail sur un des fondamentaux du théâtre : dire un texte.
Nous avons travaillé sur une réduction au ¼ du texte des scènes 4 à 21 (sur 26) encadrée par un prologue et un épilogue résumant le début et la fin. La scène 16 a été supprimée et les longues scènes ont été divisées en plusieurs parties pour faciliter le travail de plateau.
Les élèves avaient à lire le texte original en parallèle.
Nous avons choisi de travailler le jeu texte en main si nécessaire, pour garder l’énergie du discours puisqu’il s’agissait essentiellement de prise de parole au pupitre (nous avons d’ailleurs utilisé un pupitre de musicien). Au fur et à mesure, les élèves se sont, pour la plupart, emparé du texte à la fois par l’apprentissage personnel et par sa mise en jeu au plateau.
La présentation en soirée a eu lieu le 3 mai devant une salle pleine de parents et amis ; elle s’est très bien passée. Les petits accrocs dans le texte ont été très bien gérés. Les parents ont été convaincus de la qualité du travail et ont souligné la pertinence du choix du texte.
Fred Demma


2nde Explo: atelier de pratique

Atelier de pratique théâtrale avec la comédienne Émilie Wiest, de la Cie « On nous marche sur les fleurs », autour du spectacle « Contractions », le 19 mai 2017.
Fred Demma


2nde explo 2017 Projet avec Magali Mougel

Travail d’écriture théâtrale avec l’auteure Magali Mougel et Christel Laurent de la Comédie de l’Est.
Toute l’année, à partir de l’actualité, les élèves ont écrit des petites formes théâtrales. Le 23 mai, à la Comédie de l’Est, les élèves ont rencontré d’autres participants au projet ; ensemble, ils ont lu leurs travaux respectifs.
Fred Demma