1.
Paroles
et corps ; empêchement et renaissance.
Parcours de la jeune fille :
usage de la parole et attitudes : encore volubile à l’arrivée dans la
maison de verre, centrée sur la mère mais spontanée ne sachant retenir sa
parole alors que la belle mère voudrait de la solennité. Montre des photos aux
deux sœurs, commentaire et anecdotes : flux de souvenirs, insolence
typiquement pré ado cf ‘t’es débile ou quoi ? au père, obstination des
« non » répétés à l’ordre de poser le sac. Insoumission qui déclenche
l’hostilité, allusion à la mère « c’était rare qu’elle s’énerve ma
mère » exaspérante pour la belle-mère qui s’irrite rapidement. Mais
autodépréciation apparaît dans la répartition des tâches ménagères :
paroles d’acceptation « Je crois que je vais aimer faire ça… répétitions
qui prennent le relias du flux de paroles spontanées, habitée par l’angoisse et
les reproches qu’elle se fait, parole qui s’interrompt.
Volontarisme de sa soumission
toujours obstination ado : cf scène XII réparation des sanitaires bouchés
« elle sait ce qu’elle veut cette gamine »
Puis phase de mutisme,
retrait ne rectifie plus son prénom
comme au début Sandrine-Sandra, accepte Cendrier. Ne réagit pas aux blagues
cruelles des sœurs : figure muette reléguée au second plan : lave les
vitres à l’extérieur tandis que la famille reçoit l’invit du roi., traverse la
scène en silence un aspi à la main, croisant le père sans lui parler.
Désir de vivre passera par la
redécouverte de la parole et de l’échange : cf espace de la cave-chambre
avec la fée provocante dont le comportement pousse à la réaction. Plaisir
enfantin et ludique de la dispute, puis première rencontre avec le prince
maladroitement et plus affirmativement lors de la seconde : discours.
D’un mutisme passif à un mutisme
actif, rouvrant la porte de la curiosité d’observatrice et à pris ede
conscience à travers l’aveuglement des autres du sien. Cf la mère de votre fils
est morte et il ne le sait pas ? L’actrice habite les moments de mutisme avec
une grande force, travail intérieur ,
pas de surexpressivité, regard qui oscille entre passivité et attention
perçante : spectateur interprète.
Evolution dans les
transformations physiques : autodépréciation, angoisse solitaire, auto
culpabilisation, prise sur soi des humiliations= dans le corps. : scène
des tâches ménagères jeune fille déjà mal encaisse et intériorise les violences
physiquement. Evolution de la coiffure de plus en plus négligée et des costumes
(créées par Isabelle Deffin) :
avant robe d’enfant de sa mère qui la transformera pour le bal, propre
robe blanche d’enfant et petite veste pour une robe de souillon assortie ou non
d’un paletot trop long informe puis corset orthopédique, fin de la première
partie, très serré : démarche burlesque vivacité contrainte mécanisée
image comique de l’empêchement à vivre de Sandra, sur le lit allongée assise
figée par son corset sur le lit ; doit se libérer de la contrainte
physique comme du mutisme redonner sa place à l’impulsivité vitale, elle ressort
parfois, est latente cf avec la fée terreurs enfantines dans la boite magique,
râleries, emballements du jeu de carte, tourne en rond dans son costume de
mouton impatience. Excentricité et franc parler de la fée : ravive la
curiosité enfouie : corps déjà transformé à l’entrée de la fête
timidité mais curiosité qui lui fera
passer la porte et se retrouver derrière la scène où chante le prince. Coucou embarrassée
de la main regard qui se croise., toujours penser à la mère mais même tension
chez le prince, émouvant, s’éloigne après l’entretien d’une démarche un peu
mécanique mais se retourne à plusieurs reprises. Brèche d’intérêt pour le monde
extérieur. Modification du maintien jusqu’au déchainement libérateur de la
danse finale.