1.
Un très jeune prince
Motif du deuil impossible symétrique de celui de Sandra/ la mort de sa
mère lui a été cachée « depuis sa naissance à l’écart du monde »,
depuis 10ans attente du coup de fil de sa mère, l’imagine lui aussi vivant
quelque part où les grèves des transports l’empêche de revenir. :
fiction abracadabrante inventée par le père « pour ne pas lui faire de
mal », donc empêché de faire l’épreuve de la perte, maintien dans une
éternelle enfance « attend le retour de sa mère comme une fille attend le
prince » censé avoir 15 ans, mai s apparence physique et attitude
enfantines, joué par Carole Donnelly qui joue aussi la petite sœur. Effet
renforcé par la chanson chantée à l’occasion de son anniversaire :
playback version chantée par une femme Leigh Nash de Father and Son cat
Stevens : ambigüité et indétermination chères à Pommerat, très jeune
prince pas encore mué, contrainte, empêchement aussi traduit dans le costume cf
bandeau sur les seins révélés par l’actrice dans le docu : timidité, gêne,
crainte, empressement perpétuel à rentrer chez lui pour attendre le coup de
fil, à bout de souffle . pas l’image idéale sur lequel fantasme les sœurs et la
mère comme le mannequin !
// à Sandra : attente
obsessionnelle, fermé à tout autre désir., course contre le temps pour rester
en lien avec la mère. Déplacement du motif traditionnel de lafuite lors de la
rencontre : eux tiraillés entre la curiosité nouvelle et leurs obligations
habituelles.
Les deux sœurs
Duo comique : un seul et
même personnage bipartite dans la liste initiale : les deux sœurs :
la grande et la petite, physiques opposés, robes tjrs identiques :
dimension burlesque. Pas de parole singularisée, présence commune, d’une seule
voix souvent, ou répliques qui se complètent, écho. Second plan écrasées par la
mère, rôle de faire valoir de cette dernière, s’échappent de l’enfermement dans
la maison de verre par le téléphone, assignées à une image d’enfants modèles,
mère qui leur dénie de grandir vraiment pour flatter son narcissisme :
elle sont gâché la vie de la mère !
Mais pas victimes passives :
cruauté à l’égard de Sandra, enfants gâtées, déprécient le père et Sandra,
médisantes, mépris et moqueries pour se distraire. Coup de téléphone à la mère
morte. Sobriquet « Cendrier ».