1.
Une
femme moderne : la belle mère
Elle aussi volonté de contrôler
le tps, échapper aux ravages du temps, au vieillissement, raconte qu’elle fait
jeune, aussi jeune que ses propres filles. Hantise de paraître belle, chirurgie
esthétique=sorcellerie moderne, ressemble plus à la marâtre de Blanche Neige.
Revendication perpétuelle de
modernité cf discours sur la maison, chambre de Sandra qui après travaux
deviendra une vraie chambre moderne : »un petit effort
d’imagination ». auto valorisation permanente, aspects clinquants et
vulgaires bourgeoisie prétentieuse et riche, et inculte : cf architecte
mondialement connu dont elle ne se souvient plus du nom, insistance sur le prix
des choses, achats qui semblent lui prendre toute la journée, volonté d’être
enviée etc
Affirmation de soi
permanente : être au centre : de l’attention, de la parole, instrumentalise
les autres : miroirs flatteurs pour elle. Narcissique, autoritaire,
assertive et irascible : soumet à
son ordre les filles se constituant leur rivale cf essayage des robes avant le
bal
Tyrannise aussi le père de Sandra
puis l’ignore. Hostilité à l’égard de Sandra car celle-ci échappe au monde clos
qu’elle s’était forgé : menace, pas de place dans la maison en verre pour
une autre jeune fille qui pourrait ramener la belle mère à son âge véritable
par l’évocation de la mère morte vie du père sans elle mais aussi propre
mortalité. Cf violence avec laquelle elle ordonne au père d’aller brûler la
robe de sa femme : cérémonial exorciste : aucune trace de l’épouse
décédée ne doit subsister.
Sandra prise en grippe dès son
arrivée : celle qui porte le souvenir de la disparue, celle qui interrompt
le discours bien huilé, brise son monopole d’attention. Position centrale de
l’actrice, jeu physique, éclats vocaux de Catherine Mestoussis, manière
d’occuper le plateau : position d’autorité, de vérité, discours
pontifiants, chargés de clichés cf accueil, celui dans la buanderie :
idéologie qui imprègne son imaginaire.
Discours volontariste de
l’affirmation de soi au croisement des recettes libérales de management et de
la psychologie de comptoir des magazines féminins. Auto conviction, idée d’une
singularité à affirmer : refus du cours des choses et du temps :
facticité puisque image considérée comme l’être, posture cultivée dans la tête,
contradiction : la « vie réelle » qu’elle revendique en
opposition aux « rêvasseries » sur le modèle libéral de l’autonomie
individuelle= fiction d’un imaginaire de soi. Refus du rêve par opposition à la
vraie vie. Le réel = pour elle ce qui correspond à l’image qu’elle se fait
d’elle, image intérieure de sa valeur » je sens depuis toute petite que je
ne suis pas reconnue à ma juste valeur » : propre fiction narcissique
qu’elle nomme en fait réel. Ironie : elle est jeune dans sa tête c’est –à dire immature ! vit dans
l’univers enfantin des contes de fée dans la deuxième partie.