site du Rond POInt
Ce qui était beau et émouvant va devenir laid et tendu méchant petit.
Ils y croyaient, ils y ont cru. L’amour fou, absolu, définitif. Mais c’est fini. Stan et Audrey se font face, se tiennent droits, en finissent. Clôture de l’amour, chant de la séparation, étend un dialogue de rupture. Deux artistes, dans une salle de répétitions aux néons crus, lancent et reçoivent les mots comme des projectiles. La diagonale est celle du fou, aux échecs. L’échec est flagrant, le champ de ruines infini. Corps en tension, sans merci ni négociation, Stan et Audrey rompent. Seul un chœur d’enfants suspend le procès. Un chœur vient chanter Happe de Bashung et disparaît. La parole change de camp, le poison se distille, chacun marque son territoire de la fin dans cette chambre des tortures. La partition, en deux temps, fait se débattre les êtres à l’intérieur d’eux-mêmes, et se répercuter les mots sur la peau. Tous impacts visibles, comme les chutes et les relèvements.
Pascal Rambert, directeur du Théâtre de Gennevilliers, chorégraphie une magistrale scène de rupture. Danse mentale, Clôture de l’amour, joué par ailleurs de Moscou à Tokyo, à New York, en Allemagne, en Italie ou à Zagreb, a illuminé le Festival d’Avignon 2011, et reçu entre autres le Grand Prix de littérature dramatique. Audrey Bonnet quittait la Comédie-Française en 2006 pour participer à des aventures autrement radicales. Elle rejoint ici Stanislas Nordey qui dirigeait et interprétait récemment au Rond-Point La Conférence de Christophe Pellet et My Secret Garden de Falk Richter. Sous les noms d’Audrey et de Stan, ils jouent de tout leur corps une matière organique composée pour eux. Ils magnifient la violence de la séparation dans un déchirement poétique. Pierre Notte
Ils y croyaient, ils y ont cru. L’amour fou, absolu, définitif. Mais c’est fini. Stan et Audrey se font face, se tiennent droits, en finissent. Clôture de l’amour, chant de la séparation, étend un dialogue de rupture. Deux artistes, dans une salle de répétitions aux néons crus, lancent et reçoivent les mots comme des projectiles. La diagonale est celle du fou, aux échecs. L’échec est flagrant, le champ de ruines infini. Corps en tension, sans merci ni négociation, Stan et Audrey rompent. Seul un chœur d’enfants suspend le procès. Un chœur vient chanter Happe de Bashung et disparaît. La parole change de camp, le poison se distille, chacun marque son territoire de la fin dans cette chambre des tortures. La partition, en deux temps, fait se débattre les êtres à l’intérieur d’eux-mêmes, et se répercuter les mots sur la peau. Tous impacts visibles, comme les chutes et les relèvements.
Pascal Rambert, directeur du Théâtre de Gennevilliers, chorégraphie une magistrale scène de rupture. Danse mentale, Clôture de l’amour, joué par ailleurs de Moscou à Tokyo, à New York, en Allemagne, en Italie ou à Zagreb, a illuminé le Festival d’Avignon 2011, et reçu entre autres le Grand Prix de littérature dramatique. Audrey Bonnet quittait la Comédie-Française en 2006 pour participer à des aventures autrement radicales. Elle rejoint ici Stanislas Nordey qui dirigeait et interprétait récemment au Rond-Point La Conférence de Christophe Pellet et My Secret Garden de Falk Richter. Sous les noms d’Audrey et de Stan, ils jouent de tout leur corps une matière organique composée pour eux. Ils magnifient la violence de la séparation dans un déchirement poétique. Pierre Notte
Une video: https://vimeo.com/55860767