Apprécier le théâtre
contemporain
Première partie sur la conception du théâtre avant que l'on parle de "théâtre contemporain":
Au tournant du XXème comme autres arts : ère du
soupçon : recul des spectateurs, désarroi devant l’hétérogénéité des
formes proposées, brouillage entre les arts.
Textes très variés : rejet du littéraire, comme
littérature affichée, brassage de parler, prolifération des discours ou
amenuisement de la parole, langage gestuel sans paroles, mîme
Représentation remise en cause : recherche de lieux
autres que les théâtres ( années 70) tout est possible sur un plateau
Question de l’accès, de la réception : initiés
seulement ?
La conception
traditionnelle du T occidental, la mimesis :
Jusqu’à fin 19ème : théâtre de discours et
d’intrigue, héritier d’une conception du réel et de l'art inspiré des Anciens et
d’Aristote.
Poétique : production dramatique: « drama :
action : une mimesis : imitation des actions des hommes, directe par
des attitudes et des gestes, imitation verbale par la parole et le dialogue.
Plutôt vraisemblable que vrai, dans lequel les hommes se reconnaissent
cf
Diderot : perfection d’un spectacle= l’imitation si exacte d’une action
que le spectateur, trompé sans interruption, s’imagine assister à l’action
même »
Esthétique de l’imitation culmine avec naturalisme :
« représenter la réalité avec les moyens de la réalité » théorie du
4ème mur : mur imaginaire qui sépare la scène et la salle jouer
sans se soucier de la présence du public. Salle à l’Italienne, propice à créer
l’illusion, jeu de trompe l’œil, machines et techniques.
Doctrine aristotélicienne redécouverte à la Renaissance
Vitruve, les doctes : écrire sa pièce selon des règles : sujet de la
pièce, fable ou histoire qu’il faut développer avec des épisodes : logique
et pas simplement chronologie de l’enchaînement des actions. Cohérence critère
essentiel du théâtre occidental, en son nom que s’élabore l’unification de
l’action. Monter une situation comme « bloquée » : nœud avant de
la résoudre :exposition-nœud-dénouement conception rationnelle de l’action
représentée, notion d’intrigue qui suppose la mise en valeur de l’engrenage de
causes et d’effets sur lesquels le spectateur pose un regard surplombant grâce
à la double destination du langage dramatique.
Théâtre d’intrigue et de paroles : personnage dit à voix
haute ce qu’il est et ressent, son dessein, place secondaire pour les autres
éléments du jeu : donc pendant longtemps déclamation oratoire, diction
codée proche du chant, fait encore débat aujourd’hui.
La remise en cause de
1890
Avant drame romantique : goût du public pour le
spectaculaire, mais encore aristotélicien.
Fin du siècle : protestations des symbolistes contre
les excès du réalisme des mises en scènes naturalistes : Antoine, Zola au
théâtre Libre; théâtre reflétant l’homme de son temps et la société
bourgeoise positiviste en plein pouvoir. ( Ibsen, Tostoi, Strindberg)
Mais Mallarmé, Paul Fort : accablés par la lourdeur naturaliste : vœu d’un
T invisible en accord avec les images intérieures, onirisme // musique cf
Malarmé un T sans personnage et sans action, haine du décor T d’essence
supérieure : doit nous introduire dans un monde transcendant, nous
arracher à nous m^mes et au monde réel, nous montrer l’ineffable. :
comédien de chair remplace par ombre, marionnettes, masques, recherche du principe
invisible caché au plus profond de l’humain, suggestion qui doit remplacer la
représentation à l’identique, silence souligner le poids du non-dit :
mystère, silence, stylisation : délivrer la scène du poids du réel.
Consigne: approfondir la recherche sur les personnes citées: biographies, images etc