Musique : la
voix du cœur passion et mélancolie
Provoque sourire d’attendrissement, langage de l’aveu et de
la communion des amants, code non accessible aux tiers importuns. 3ème
acte du Barbier Rosine veut chasser
son barbon au motif que « la musique n’a nul attrait pour lui pour se
ménager un entretien galant avec Lindor-Alonzo-Almaviva
A deux reprises quand les amants sont seuls : à
distance Lindor chante son air « Rosine Tut me dit que lindor est charmant/
que je dois l’aimer constamment »
Sommeil de Bartholo durant la leçon de musique cf
didascalie : « En l’écoutant Bartholo s’ est assoupi. Le Comte,
pendant a petite reprise, se hasarde à prendre une main qu’il couvre de
baisers. L’émotion ralentit le chant de Rosine, l’affaiblit et finit par lui
couper la voix au milieu de a cadence au mot « extrême ». L’orchestre
suit le mouvement de la chanteuse, affaiblit son jeu et se tait avec elle.
L’absence du bruit qui avait endormi Bartholo le réveille. Le Comte se relève,
Rosine et l’orchestre reprennent subitement la suite de l’air… »
Le chant leur permet de se parler à mots couverts et la
musique sert de prétexte à contacts ;
Ariette de Rosine chantée seulement à la première puis supprimée au grand dam de
Beaumarchais
Dans Mariage,
romance de chérubin médiatrice de la passion, mais Suzanne et la Comtesse
appâtent le Comte avec un stratagème musical avec le billet : « Chanson
nouvelle, sur l’air :… Qu’il fera beau ce soir sous les grands marronniers »
Identité entre musique et badinage.
Pôle de la tristesse mélancolique = la Comtesse cf Mozart
dans l’Aria au début du 2ème acte cf Rosine dans le Barbier : « Mon excuse est
dans mon malheur : seule, enfermée, en butte à la persécution d’un homme
odieux, est-ce un crime de tenter de sortir de l’esclavage ? » Seul
moment de bonheur la leçon de musique de la sc4 de l’acte III Dans le Mariage elle délègue à Suzanne
l’accompagnement de Chérubin, silence musical qui annonce le silence de la Mère Coupable : intériorisée la
musique dans les lettres conservées de Chérubin…