Avec Patrice
Verdeil, pour entrer dans la tragédie de Racine, nous avons insisté sur
l’importance de la compréhension des enjeux de chaque situation sans insister
sur la déclamation de l’alexandrin, même si
certains exercices ont porté sur la diction des vers et leur précision.
Que les mots coulent naturellement portés par ce qui se joue dans les relations
entre les personnages a été la préoccupation de Patrice. Nous avons insisté sur
le fait que Néron, Junie et Britannicus sont des adolescents à peine plus âgés
que les élèves eux-mêmes et qui sont entrain de se construire en étant
confrontés à leurs désirs, aux aléas de
leur situation politique respective, aux manœuvres des adultes qui les
entourent et cherchent à les influencer. Les scènes travaillées ont été
choisies dans les trois premiers actes. Patrice a mis en place un dispositif
extrêmement sobre qui privilégie la justesse de l’adresse, du dire, l’espace
étant simplement structuré par des bancs qui délimitent l’espace néronien
interdit aux autres personnages, un escabeau y conduisant et des indications de
direction « chez Pallas » à cour, chez Octavie à jardin. Les élèves
qui appréhendaient le travail sur une tragédie racinienne ont pris au final beaucoup de plaisir à découvrir Britannicus.