La
scénographie que je préfère :
La scénographie que je
préfère est celle de Julie Terrazzoni car j’adore l’idée de flouter totalement
l’extérieur de l’intérieur de la cerisaie ce qu’elle fait en créant une sorte
de verrière qui délimite extérieur/ intérieur sans réellement y parvenir, il
reste toujours l’impression d’être entourée par la cerisaie, à l’intérieur
d’elle qui est le personnage principal. Je trouve que cela laisse place à
l’imagination et a un côté onirique tout en mettant en avant l’importance des
arbres, et donc de la nature dans cette œuvre. De plus l’idée de faire une
verrière de cette sorte donne une impression de transparence tout en laissant
un voile sur la vérité, comme les paroles des personnages de la pièce, pas
toujours en raccord avec leur pensées et leurs gestes, je trouve que cela donne
une sorte de fausse transparence qui correspond parfaitement à l’histoire qui
montre l’ancienne bourgeoisie russe avant sa perte mais aussi à Tchekhov. Le
fait d’utiliser du blanc un peu partout pour amener cette idée de renouveau mais
aussi de deuil est je trouve très bonne et me rappelle que dans certains pays,
comme le Japon, le blanc est la couleur de deuil car elle symbolise justement
ce renouveau. Il est dit que la dernière pièce de Tchekhov est plus le début
d’un nouveau cycle qu’une conclusion ce que cette couleur représente très bien
tout en mettant, avec les draps posés sur les meubles, la maison hors du temps
et la destinant par avance à l’abandon final. L’idée de prendre des costumes
qui ne datent pas de l’époque et qui ne proviennent pas de Russie permet une
plus grande possibilité d’interprétation et une certaine liberté quant à la
création et l’interprétation des personnages, ce qui peut mener à une meilleure
compréhension des rôles. Pour conclure je trouve que l’idée d’une confusion
entre intérieur/extérieur dans une pièce telle que la Cerisaie, où l’un des
personnages, la cerisaie se trouve à l’extérieur, seule pendant que tous les
autres sont dans la maison, rajoute une proximité entre les deux parties,
humaine et nature ce qui est pour le mieux et permet de comprendre le lien
étroit qui existe entre ces deux parties.
Mon idée de mise en
scène :
Concernant mes idées pour la
mise en scène de notre projet je pense que créé le décor de manière fixe n’est
pas une bonne idée. On pourrait déjà placer quelques meubles en fonction d’une
organisation précise, ceux du premier acte au premier plan du troisième plus
loin et du quatrième encore plus loin couvert de draps blanc que l’on
enlèverait et qu’on remettrait au fur et à mesure de la pièce pour montrer les
changements de lieu mais aussi d’ambiance. Pour contraster entre le couloir
avec les chambres du premier acte et l’espace commun ouvert du troisième acte,
nous pourrions envisager des changements de lumière par exemple, plus de
lumière pour l’acte III et une extinction totale à la fin de la pièce avec
simplement au fond de la salle la vue d’une fenêtre (peut-être projetée)
par-delà laquelle on pourrait apercevoir la cerisaie abattue ou simplement les
arbres qui la compose encore, avec, en ombre chinoise l’intervention finale de
Firs. Concernant les costumes je vois une interprétation pluriculturelle dans
le sens où l’on pourrait utiliser la mode de plusieurs pays à plusieurs époques
pour montrer la visée sans frontière de la pièce que nous voulons interpréter.
Bien évidement je pense qu’il faut surtout se concentrer sur comment on voit
les personnages et comment l’on veut qu’ils soient vus pour travailler sur les
costumes, il faudrait donc un travail de concert avec tous les acteurs jouant
un même personnage.