Le jeudi 13 janvier nous regarderons la captation de cette mise en scène que contrairement aux autres oeuvres du programme l'on ne trouve pas en ligne.
Distribution: comédiens de la Comédie Française
Michel Favory: M. Josse ( orfèvre), M.des Fonandres (médecin) et l'opérateur.(le vendeur d'Orviétan)
Cécile Brune: Lisette, suivante de Lucinde
Christian Blanc: Lucrèce et M.Bahys (médecin)
Alain Lenglet: M. Guillaume ( vendeur de tapisserie), M.Tomès (médecin), un notaire.
Laurent Stocker: Aminte
Nicolas Lormeau: Sganarelle, père de Lucinde.
Laurent Natrella: M. Fulerin, médecin
Elsa Lepoivre: la Musique
Loïc Corbery: le ballet et Clitandre, amant de Lucinde
léonie Simaga; la Comédie et Lucinde, fille de Sganarelle
Grégory Gadebois:M. Macroton (médecin)
voir la tête des acteurs sur le site de la comédie française
Une chorégraphie de Wilfride Piollet et Kenneth Weiss ouvre et termine le spectacle, et musique et chants sont donnés par l'orchestre même des Arts florissants, sous la direction de William Christie.
Décor (Jean-Marie Abplanalp) et costumes (Patrice Cauchetier)
Comédie-ballet (LWV 29) sur un texte en prose,
en trois actes, écrite par Molière en quelques jours.Musique de Lully.
au prologue : la Comédie, la Musique et le Ballet se proposent de quitter leur vaine querelle : Quittons, quittons notre vaine querelle, et de s'unir pour donner du plaisir au plus grand Roi du monde : Unissons-nous tous les trois ; à l'entracte suivant l'acte I : Champagne, en dansant, frappe aux portes de quatre médecins, qui dansent, et entrent avec cérémonie chez le père de la malade ; dans la dernière scène de l'acte II : chanson de l'opérateur d'orviétan Ô grande puissance de l'orviétan! à l'entracte qui suit l'acte II : Plusieurs Trivelins et plusieurs Scaramouches, valets de l'opérateur, se réjouissent en dansant ; et à la dernière scène de l'acte III : la Comédie, la Musique et le Ballet chantent Sans nous tous les hommes, Deviendraient mal sains, Et c'est nous qui sommes Leurs grands médecins. Durant qu'ils chantent, et que les jeux, les ris et les plaisirs dansent, Clitandre emmène Lucinde. L'intermède le plus original est celui qui met en scène le plus célèbre des marchands de remèdes qui tenaient baraque sur le Pont-Neuf, le marchand d'orviétan (*) L'orviétan était une recette apportée de la ville d'Orvieto par des Italiens au début du XVIIe siècle et avait vite pris la réputation d'une véritable panacée. Dans la préface, Molière indique : Ce n’est ici qu’un simple crayon un petit impromptu, dont le Roi a voulu se faire un divertissement. Il est le plus précipité de tous ceux que sa Majesté m’ait commandés ; et lors que je dirai qu’il a été proposé, fait, appris, et représenté en cinq jours, je ne dirai que ce qui est vrai. Il n’est pas nécessaire de vous avertir qu’il y a beaucoup de choses qui dépendent de l’action. On sait bien que les comédies ne sont faites que pour être jouées ; et je ne conseille de lire celle-ci qu’aux personnes qui ont des yeux pour découvrir dans la lecture tout le jeu du théâtre. Ce que je vous dirai, c’est qu’il serait à souhaiter que ces sortes d’ouvrages pussent toujours se montrer à vous avec les ornements qui les accompagnent chez le Roi. Vous les verriez dans un état beaucoup plus supportable ; et les airs, et les symphonies de l’incomparable Monsieur Lully, mêlés à la beauté des voix, et à l’adresse des danseurs, leur donnent, sans doute des grâces, dont ils ont toutes les peines du monde à se passer. L'intrigue : La fille de Sganarelle, Lucinde, est tombée dans une "mélancolie épouvantable". Après avoir réuni un conseil de famille peu convaincant, Sganarelle apprend de sa fille elle-même la cause du mal qui la travaille : elle est amoureuse ! Mais, de cela, Sganarelle ne veut rien savoir ! Lisette, la suivante deLucinde, aura vite fait de comprendre la situation ; elle persuade Sganarelle que sa fille vient d’être prise d’un violent malaise. Quatre médecins sont convoqués et procèdent à une grandiose consultation, qui n'aboutit qu'à une violente querelle... Sganarelle recourt à un marchand d’orviétan (*). Entre temps, Clitandre - la cause de tant de troubles ! - se présente sous l’habit d’un médecin merveilleux guérissant par le seul pouvoir des paroles ! Il convainc Sganarelle que sa fille a tout simplement besoin de croire qu’on cède à ses caprices. Elle veut se marier ? Qu’à cela ne tienne ! Il n’y a qu’à signer un "faux" contrat. Sganarelle comprendra trop tard que le contrat était bel et bien vrai, que le « garçon apothicaire » était un authentique notaire, et le prétendu grand médecin... son gendre.