Emission sur France Inter ( 11mn)
faites bon accueil à cette ancienne élève de spé théâtre devenue romancière.
Un blog pour les élèves des options théâtre du Lycée Camille Sée à Colmar
Emission sur France Inter ( 11mn)
Interview de Bartabas cette semaine sur France Culture
Fascination
Elle sera au programme des terminales l'an prochain avec son spectacle 1789 qui a donné lieu à une captation.
Mais le Soleil fête cette année ses 60 ans.
Article dans Télérama: interview d'Ariane Mnouchkine
Dès l’arrivée à la Cartoucherie de Vincennes où elle s’est installée en 1970, on est saisi par l’accueil de la troupe. Paroles de bienvenue, sourires, bienveillance… La passion du théâtre et de vivre de son métier — chacun touche le même salaire, 2 000 euros net, d’Ariane Mnouchkine au cuisinier — suscite-t-elle cette délicatesse ? Le 29 mai, le Théâtre du Soleil fêtera ses 60 ans. Soixante ans d’émerveillement et de partage sous la houlette d’Ariane Mnouchkine, 85 ans, toujours aussi exigeante et généreuse. Des Petits Bourgeois (1964) à L’Île d’or (2021), via des créations collectives comme 1789, 1793, L’Âge d’or, Le Dernier Caravansérail, Les Éphémères ou de flamboyantes re-visitations de Shakespeare ou des Atrides, le Soleil n’aura cessé de créer des images somptueuses comme de faire réfléchir, de rassembler comme de poser des questions. Ici le théâtre se fait épopée, rêve tout en restant engagé. Il métamorphose la réalité en poésie, pour mieux la dire, fort d’une troupe transmonde (soixante-dix personnes dont quarante comédiens) à la vingtaine de nationalités. Un ultime théâtre populaire, de service et de salut public qui enchante et secoue. Rencontre avec son inaltérable et magique fondatrice.
Quels
souvenirs gardez-vous des débuts du Théâtre du Soleil ?
La promesse
du bonheur. Donc, déjà, le bonheur. Nous savions que nous commencions une
aventure extraordinaire, digne du Capitaine Fracasse et de sa troupe au
XVIIe siècle dans le roman de Théophile Gautier (1863). Nous en
étions persuadés, parce que la plupart d’entre nous étions encore des enfants.
En tout cas, moi, je l’étais. Nous partions en voyage. Un immense voyage, qui
allait durer notre vie entière. Le rêve ne pouvait que s’accomplir si on
donnait, tous, tout ce que nous avions à donner, jour et nuit. À peine vingt
ans après la fin de la guerre, l’époque était pleine de certitudes positives.
On ne se posait pas encore de questions sur la fin de l’Histoire. Elle ne
pouvait qu’être heureuse : les luttes sociales, la justice, la fraternité
gagneraient. Et nous aussi. Bien sûr, nous savions que nous ne savions rien,
mais nous allions tout apprendre. Pendant longtemps, nous avons d’ailleurs été
traités d’amateurs par certains professionnels, mais, Philippe Léotard,
Jean-Claude Penchenat, Jean-Pierre Tailhade, Gérard Hardy, Myrrha Donzenac, son
frère Georges, Françoise Tournafond et moi, les fondateurs, on s’en fichait.
Nous avions l’humour, l’innocence, la naïveté fertile indispensables à toute
épopée immense ou minuscule comme la nôtre. Nous avions l’enthousiasme. Nous
étions parés.
Comment est
né votre désir de théâtre ?
Probablement
Le Capitaine Fracasse, certainement aussi le choc éprouvé devant
la mise en scène de Giorgio Strehler d’Arlequin, serviteur de deux maîtres
de Goldoni. J’avais 16 ans, j’étais en vacances à Menton. À la sortie, je
ne marchais plus, je volais. Bien sûr il y eut aussi les plateaux de cinéma où
j’accompagnais mon père, Alexandre Mnouchkine, producteur de cinéma —autant de
miniscènes de théâtre. Et, du côté de ma mère, en Angleterre, mon grand-père,
Nicholas Hannen et ma tante Hermione, acteurs tous les deux. Mais ce qui fut
décisif c’est le théâtre universitaire à Oxford où j’ai passé un an après le
bac. J’y fus, entre autres, l’assistante de Ken Loach qui y finissait ses
études. Après une répétition de Coriolan de Shakespeare, où je figurais,
je me rappelle m’être dit : « C’est cela ma vie ! »
Quelle chance j’ai eu d’avoir si tôt cette certitude et de la ressentir encore
aujourd’hui.
Comment naît
le Soleil ?
De retour
d’Oxford à la Sorbonne où je fais de la psychologie et m’ennuie copieusement,
je réalise qu’il n’y existe aucune troupe de théâtre universitaire accessible
aux femmes. Jean-Pierre Miquel, qui restera un ami adorable, dirige à l’époque
le Groupe de théâtre antique réservé aux garçons et me propose de rejoindre
l’atelier de couture ! Alors je fonde avec mon amie Martine Franck, future
grande photographe, l’Association théâtrale des étudiants de Paris (Atep) et
demande juste au gardien de la Sorbonne la clé d’une salle pour répéter. Il
m’en donne une — chose inimaginable aujourd’hui ! — et après avoir posé
une affiche, je m’installe derrière une petite table pour recruter des
comédiens. Miracle ! Arrivent à l’Atep la plupart des fondateurs du Soleil.
Nous montons fiévreusement Gengis Khan du poète Henry Bauchau. Je laisse
tomber la psychologie. Nous décidons de créer ensemble une troupe
professionnelle. Mais avant, chacun doit finir ce qu’il a à faire :
études, service militaire, et moi, un long voyage, rêvé depuis l’enfance, en
Chine, où je n’ai d’ailleurs jamais pu, ni plus tard voulu, entrer. Je partirai
donc au Japon et reviendrai en traversant toute l’Asie. Notre engagement
ensuite devait être total ! Et nous avons fondé le 29 mai 1964 cette
coopérative ouvrière de production dont tous les membres sans exception
toucheront le même salaire douze mois sur douze. Comme aujourd’hui. À l’époque,
on ne pouvait pas se payer et la plupart d’entre nous travaillaient à
l’extérieur pour gagner leur vie. J’avais la chance que mon père m’entretienne
encore. Nous avions juste le désir d’avancer dans le métier. Aujourd’hui, j’ai
plutôt l’impression de résister. Le ministère ne nous donnait pas grand-chose —
nous n’avons eu de subventions correctes qu’avec l’arrivée de Jack Lang
en 1981 — mais il était attentif et bienveillant. Une jeune troupe a
besoin de liberté, de considération, de bienveillance. Je ne suis pas sûre que
ce soit ce qu’elles reçoivent de nos jours. En dépit du dévouement de tant de
fonctionnaires, bons serviteurs de l’État, qui en souffrent eux aussi, et se
démènent pour tenter d’y remédier, le système est devenu glacial. Et glaçant.
Comment
s’est fait l’apprentissage ?
Sur le tas.
Je n’ai jamais caché que je ne savais rien. On a d’abord choisi une pièce qui
semblait nous convenir, Les Petits Bourgeois de Gorki que j’avais
repérée à la librairie théâtrale, grâce à sa quatrième de couverture ! Je
préparais la mise en place avec des soldats de plomb. Pour nous, au début, la
mise en scène, c’était ça. Il y eut des crises bien sûr. Deux comédiens plus
âgés, plus… professionnels, venus de l’extérieur, les seuls payés, me traitent
de nulle. Je devais l’être, au fond. J’avançais à tâtons. Je suis prête à
démissionner mais Philippe Léotard me défend, net et clair : « Les
gars, si ça ne vous plaît pas, dehors ! » Ils sont partis. Et on
s’est rendu compte que nous n’étions forts que de notre amitié. Le bonheur a
fait que l’époque s’y prêta, les intolérances idéologiques sévissaient bien
sûr, mais, comme je l’ai dit, notre église, à nous, c’était le théâtre, le
théâtre populaire. Nous n’appartiendrions à aucune autre secte. Donc, on
commence. En 1964, Les Petits Bourgeois. Un succès. Suivi d’un
four : Le Capitaine Fracasse, notre deuxième spectacle. Martine
Franck me parle alors d’une pièce géniale qui triomphe à Londres La Cuisine
d’Arnold Wesker. J’y vais, et sans illusion en demande humblement les droits à
cet auteur déjà célèbre ; ma lettre commençait par « We are
nobody » — « Nous ne sommes personne ».
Nouveau miracle : il nous les donne ! Alors on répète le soir comme
des dingues car la pièce se passe dans la cuisine d’un restaurant et exige une
véritable virtuosité gestuelle. Et au cirque Médrano, aujourd’hui disparu, nous
faisons un triomphe en 1967…
Cette reconnaissance
publique et critique change-t-elle votre fonctionnement ?
Jusque-là on
ne se payait pas, il n’était question que de dévouement, on en a désormais les
moyens et les ennuis commencent. « Pourquoi on dépense de l’argent dans
les décors au lieu d’augmenter nos salaires », voilà le genre de
questions auxquelles on était soudain confronté.
Nous apprenons que le succès est plus difficile à gérer que l’échec ; il exacerbe certains ego.
En 1970,
le Soleil s’installe à la Cartoucherie…
Si nous ne
l’avions pas trouvée, je pense que nous n’existerions plus ! Impossible
pour une jeune troupe de durer sans maison. En août 1970, notre ami,
architecte spécialiste du spectacle vivant et proche de Jack Lang, Christian
Dupavillon, me signale que l’armée quitte la Cartoucherie de Vincennes et la
rend à la Ville de Paris. Je cours la visiter. Coup de foudre ! Elle était
là, notre maison grandiose et familière. Immense espace sans cloisons. On
pouvait tout y mettre dans tous les sens. Nous nous y installons sans véritable
autorisation. Et on retape tout nous-mêmes. En bravant tout. Heureusement,
Guy-Claude François — qui sera notre scénographe jusqu’à sa mort — vient nous
rejoindre. Un vrai professionnel.
Vous êtes la
première à faire circuler le public dans vos spectacles. Pourquoi ?
Une envie
d’assemblée, de communion, de rêves et de projets collectifs qui correspondait
à l’époque. Aujourd’hui, j’ai compris que les voyages intérieurs du public se
faisaient même assis… 1789, cette grande geste populaire où nous
souhaitions raconter la Révolution vue et faite par le peuple, puis 1793
et L’Âge d’or sont des succès qui nous permettent de vivre. Nous
apprenons que le succès est plus difficile à gérer que l’échec ; il
exacerbe certains ego. Pour montrer la vitalité d’une vraie troupe, je décide
de tourner la vie de Molière. Présenté à Cannes en 1978, le film a fait un
bide épouvantable.
Comment
avez-vous vécu la mise en examen pour agressions sexuelles de Philippe
Caubère — qui incarnait Molière ?
Je ne veux
pas répondre à cette question.
Que pense la
féministe que vous êtes de la libération de la parole des femmes grâce à
#MeToo ?
Ce mouvement
était indispensable, vital. Si excès il y a, ils restent regrettables. Ils
passeront.
Pour sentir le monde aujourd’hui, il ne faut mettre ni le Capital, ni le Coran, ni la Bible entre la vie et l’homme.
En 1995,
vous dénonciez dans Tartuffe l’intégrisme musulman et faisiez une grève
de la faim pour la Bosnie. En 1996, vous accueillez des sans-papiers,
défendez les Tibétains dans Et soudain des nuits d’éveil en 1997,
les migrants dans Le Dernier Caravansérail en 2003. L’engagement
est-il dans les gènes du Soleil ?
Dans Tartuffe
c’est Molière qui attaque l’intégrisme et la bigoterie ! Moi, j’actualise
ce fanatisme en le situant dans une région du monde où il sévit cruellement
aujourd’hui. Je ne fais pas de théorie. Nous embrassons des causes qui
tombent sous le sens, évidentes, insupportables. Se battre pour l’Ukraine,
c’est aussi se battre pour notre propre avenir et celui de nos enfants. Pour
que notre monde ne bascule pas du côté de la tyrannie de Poutine, et ne pas
recommencer les aveuglements politiques d’hier. La lâcheté n’est jamais
récompensée. Au moment de l’annexion de la Crimée par la Russie, en 2014,
nous montions curieusement Macbeth. Nous pressentons parfois les choses.
Ce sont les idéologies, leur dogmatisme, leur méchanceté, qui font écran.
Albert Camus disait : « Je me refuserai toujours à mettre
entre la vie et l’homme un volume du Capital. » Pour sentir le
monde aujourd’hui, il ne faut mettre ni le Capital, ni le Coran, ni la
Bible entre la vie et l’homme.
On ne vous a
pas entendue sur le conflit israélo-palestinien ?
Mais si, je
réponds quand on m’interroge ! Je ne renie jamais ma part juive. Mais pour
l’Ukraine, on peut concrètement faire quelque chose. Revendiquer des envois
d’armes, la protection du ciel ukrainien, alors qu’il règne une telle
radicalisation sur le sujet israélo-palestinien. Chaque mot porte en lui un
brasier. Après le pogrom abominable du 7 octobre, il m’a fallu faire
beaucoup d’efforts pour continuer à travailler. L’oubli, non, l’effacement de
ces mille deux cents suppliciés, ce « oui, mais… » qui a
immédiatement surgi était insupportable. On peut maudire les mafieux théocrates
fascisants du gouvernement Netanyahou, tout en maudissant l’ignominie,
l’inhumanité pornographique du Hamas. On doit pouvoir penser l’un sans
nier l’autre. Ce que font les colons israéliens est criminel, ce que fait le
Hamas est abominable. On juge au nombre de morts ou à l’intention ?
Doit-on être borgne pour plaire à un clan ? Ne voit-on pas que le Hamas
est la malédiction des Palestiniens musulmans et Netanyahou celle des juifs
israéliens ?
Je dois aimer ceux que le Soleil engage. Plus encore, je dois me sentir capable de les aimer longtemps.
Quelles
qualités faut-il pour diriger soixante ans le Soleil ?
La santé. Et
aimer. Continuer à aimer vivre et se battre pour une famille à la fois
protectrice et libératrice. Je dois aimer ceux que le Soleil engage. Plus
encore, je dois me sentir capable de les aimer longtemps. Avant de dire oui,
nous travaillons beaucoup ensemble, parfois six, sept semaines. Ensuite, il ne
faut pas avoir peur de faire confiance. Au début du Soleil, j’explosais comme
du salpêtre, je croyais toujours le théâtre remis en question par nos
insuffisances. Cela me terrifiait. Je me laisse moins submerger par la colère.
On obtient le même résultat en étant plus calme. Avant, je ne félicitais jamais
non plus un acteur quand c’était bien : au fond de moi, ce n’était jamais
assez bien, donc surtout pas de relâchement, il fallait continuer à travailler.
Maintenant j’ai compris que ces « soulagements prématurés » comme je
les appelle, nous redonnaient confiance.
Comment
choisissez-vous de monter un spectacle ?
La société
impose souvent ses thèmes. Peu à peu un sujet vous obsède. Tel le drame des
migrants pour Le Dernier Caravansérail. La création que nous répétons
pour la rentrée prochaine — War Rooms (titre provisoire) — est née de la
guerre en Ukraine : comment en est-on arrivé là ? Qu’un État attaque
impunément un autre État ? Les jeunes ignorent les rouages de notre
histoire politique européenne, et l’origine de nos conflits actuels.
Nous-mêmes, manquons de mémoire et souvent de discernement. La première partie
de ce spectacle en deux volets se jouera en novembre 2024 et la seconde
en 2025.
Gardez-vous
les mêmes méthodes de travail, improvisation, puis écriture ?
D’abord pour
nourrir l’imagination des acteurs, nous avons amassé une énorme quantité de
livres, documents, archives, films. Ensuite, forts de ce nouveau savoir, les
acteurs commencent à me faire des propositions. Quand l’improvisation est
bonne, c’est-à-dire lorsqu’elle me fait rire ou pleurer, elle est
provisoirement retenue pour le spectacle. Sinon, on recommence ou on efface. Ou
on travaille une proposition prometteuse mais imparfaite. Cette méthode a
beaucoup progressé lorsque, après Tartuffe, nous avons commencé à filmer
les improvisations. On filme tout. On revoit tout. Ensuite l’évidence et moi
choisissons. Le cinéaste Ingmar Bergman disait « je ne peux
faire confiance qu’à mes propres émotions », je m’arroge ce rôle de
premier public.
Je m’arrêterai quand je sentirai que je ralentis mes compagnons de travail.
À
85 ans, War Rooms sera-t-il votre dernier spectacle ?
Je n’en sais
rien. Je m’arrêterai quand je sentirai que je ralentis mes compagnons de
travail. Ce n’est pas encore vraiment le cas. Le théâtre c’est un tout. Les
spectateurs font un effort pour venir jusqu’à nous après leur travail — métro,
navette — ils veulent entrer dans un palais des merveilles de l’intelligence,
de la poésie, de l’humanité. Ils attendent de la considération, de l’amour, une
conversation, le partage d’une même question si ce n’est d’une même réponse. C’est
un moment fragile où tout peut s’arrêter, où se noue un pacte entre les
spectateurs et les comédiens : les premiers doivent momentanément se taire
pendant que les seconds leur racontent des histoires éclairantes. Tout cela
demande des forces. Nous verrons. Je n’ai pas envie que le Soleil s’arrête
après moi. J’arrive désormais à en parler gaiement avec Charles-Henri Bradier,
mon jeune codirecteur. Le Soleil peut muter, trouver une autre façon de faire.
Ne
trouvez-vous pas que la place du théâtre aujourd’hui se rétrécit ?
Peut-être
plus que la place ou la qualité des spectacles, c’est le comportement qui a
changé. Aujourd’hui, on confond souvent vérité et méchanceté. Heureusement le
théâtre c’est de la chair, des acteurs pour de vrai, de la poésie pour de vrai.
Il renaît sans cesse, il est sans rival, il est dans nos gènes. Il est
indestructible. Il y a en chacun de nous une envie de jouer et il y aura
toujours des gens pour partager ce jeu. Jouer à ériger une barricade. Une
barricade contre le mensonge, l’ignorance, la haine, l’hybris.
Ariane
Mnouchkine en quelques dates
3 mars 1939
Naissance à
Boulogne-Billancourt (92).
1959
Création de l’Association théâtrale des étudiants de Paris (Atep).
29 mai 1964
Fondation du Théâtre du Soleil.
1967
La Cuisine, d’Arnold Wesker, adaptation de Philippe Léotard.
63 400 spectateurs. Grand Prix du théâtre du Syndicat de la critique.
1970
Installation du Théâtre du Soleil à la Cartoucherie, bois de Vincennes.
2021
L’Île d’or - Kanemu-Jima, création collective.
L’HISTOIRE de « Richard III » de Shakespeare se passe en Angleterre, à Londres, au 15ème
siècle, dans la famille du roi Edouard IV.
Le roi a 2 frères : Clarence et Richard.
PRÉSENTATION DES PERSONNAGES DES ENFANTS et DES SCÈNES
Le petit York
(entre 9 et 11 ans)
Il s’appelle Richard comme son oncle, il est Duc d’York.
Il est le fils cadet du Roi Edouard IV et de Elisabeth Woodville.
Il a un grand frère (Le Prince) et une grande sœur (Elisabeth d’York).
Il a aussi 2 grands demi-frères (Dorset et Grey) que sa mère a eu lors de son premier mariage.
Il est le neveu de Richard et Clarence.
Quand son père le roi Edouard IV meurt, de maladie, l’héritier direct pour l’accession au trône est
son grand frère, Le Prince. Mais leur oncle Richard veut le pouvoir. Comme il n’est pas l’héritier
direct, il va assassiner tous les héritiers avant lui : son frère Clarence et ses neveux, Le Prince et le
petit York. Il va alors devenir le roi Richard III.
Le petit York apparait à 4 reprises dans la pièce :
• La 1ère fois (Acte 2, scène 2) :
Son père vient de mourir de maladie, les gens de la Cour discutent dans la chambre du roi de la
succession du trône. Le petit York est au milieu des adultes qui ne font pas attention à lui.
• La 2ème fois (Acte 2, scène 3) :
il est avec sa mère, il sculpte un bout de bois et chantonne une chanson.
Le petit York est avec sa mère (Elizabeth) et sa grand-mère paternelle (La Duchesse) et un
Archevêque dans un jardin.
Ils attendent Le Prince, son frère aîné, qui est dans une école militaire et qui doit être amené à
Londres pour être couronné comme nouveau roi.
Mais un messager vient leur apprendre que les premiers fils d’Elizabeth (Rivers et Grey, les demi-
frères du Prince et du petit York) ont été arrêtés et mis en prison à la Tour de Londres par Richard
et Buckingham. Buckingham est un homme politique, allié de Richard.
Elizabeth prend peur et décide de se réfugier dans un sanctuaire avec le petit York.
• La 3ème fois (Acte 3, scène 1) :
C’est l’arrivée de son grand frère (Le Prince) à Londres, accueilli par leur oncle Richard et
Buckingham. Le petit York qui était caché dans un sanctuaire avec leur mère arrive. Il joue et fait
des blagues avec Richard. Les 2 frères aiment beaucoup leur oncle Richard et ne se doutent pas
du tout qu’il veut les tuer.
• Quand il revient sur scène, au dernier acte de la pièce, il est mort et apparait en spectre
avec son frère et tous les spectres des personnes que Richard a tué.
(Acte 5, scène 3) : Richard III dort, tous les spectres viennent autour de lui pour lui lancer des
malédictions pendant son sommeil.
A la dernière scène, Richard a été tué, il n’avait plus de cheval, il ne pouvait plus s’échapper.
Les deux petits princes entrent avec un cheval en bois, et s’allongent à côté de Richard. C’est la fin
de la pièce.
Le Prince
(entre 11 et 13 ans)
Il s‘appelle Edouard comme son père, il est prince de Galles.
Il est le fils ainé du Roi Edouard IV et de Elisabeth Woodville.
Il a un petit frère (le petit York) et une sœur (Elisabeth d’York).
Il a aussi 2 grands demi-frères (Dorset et Grey) que sa mère a eu lors de son premier mariage.
Il est le neveu de Richard et Clarence.
Quand son père le roi Edouard IV meurt, de maladie, l’héritier direct pour l’accession au trône
c’est lui. Mais leur oncle Richard veut le pouvoir ! Et comme il n’est pas l’héritier direct, Richard
va assassiner tous les héritiers avant lui : son frère Clarence et ses neveux (Le Prince et le petit
York). Richard va aussi faire assassiner ses ennemis : le demi-frère du Prince (Grey) et l’oncle
maternel du Prince (le frère d’Elisabeth). Richard va alors devenir le roi Richard III.
Le Prince apparait à 4 reprises dans la pièce :
• La 1ère fois (Acte 3, scène 1) :
Éduqué dans une école militaire près de Ludlow, conduit à Londres à la mort de son père qu’il
connaissait à peine pour lui succéder sur le trône, le jeune Prince de Galles entre dans sa capitale
après un pénible voyage. Il est accueilli par son oncle Richard et Buckingham qui est un homme
politique, allié de Richard.
On découvre le Prince qui est un petit garçon sérieux, qui a été éduqué pour être roi depuis qu’il
est tout petit. Son frère, à l’opposé, est plus libre, il joue et fait des blagues. Tous les deux aiment
beaucoup leur oncle Richard et ne se doutent pas du tout qu’il veut les tuer.
• Quand il revient sur scène, au dernier acte de la pièce, il est mort et apparait en spectre
avec son frère et tous les spectres des personnes que Richard a tué. Il revient 3 fois :
-Acte 5, scène 1
-Acte 5, scène 3 : Richard III dort, tous les spectres viennent autour de lui pour lui lancer des
malédictions pendant son sommeil.
-Acte 5, scène 5 qui est la dernière scène : Richard a été tué, il n’avait plus de cheval, il ne pouvait
plus s’échapper. Les deux petits princes entrent avec un cheval en bois, et s’allongent à côté de
Richard. C’est la fin de la pièce.
Document: https://www.comediedecaen.com/wp-content/uploads/2021/05/Presentation-enfants.pdf
En savoir plus sur le spectacle (durée 1h40) avec dossier à télécharger.
Sur le site de la Comédie de Colmar très belle photos
Emission Coup de théâtre à la Comédie de Colmar
Spectacle à ne pas manquer: Jeanne Candel est aussi la créatrice du Crocodile Trompeur!
Sujet bien traité
Partie2 ( 12 points)
"« Vous devez jouer une scène interprétée par Dominique Blanc dans l’une des trois pièces au programme. Vous tenez dans votre carnet de bord le suivi de votre recherche pour interpréter ce rôle, ainsi que le compte-rendu succinct du travail de répétition jusqu’à la représentation. »
Exercice type bac partie 2 :
Séance 1 : Recherches
Nous allons travailler Angels In America ! Cette pièce m’intriguait depuis le début de l’année alors je suis totalement excitée de pouvoir travailler une scène !
Mais avant tout, il est important de faire quelques petites recherches sur Angels In America !
Titre : Angels In America, une fantaisie gay sur des thèmes nationaux.
Auteur : Tony Kushner
Traduction : Pierre Laville
Mise en scène : Arnaud Desplechin
Scénographie : Rudy Sabounghi
Costumes : Caroline de Vivaise
Lumière : Bertrand Couderc
Son : Sébastien Trouvé.
Mais quelle est l’histoire d’Angels In America ?
A New York en 1985, plusieurs histoires personnelles et collectives se conjuguent. Un avocat machiavélique et corrompu, impliqué dans des scandales financiers et dans le maccarthysme, Roy Cohn, Juifs, antisémite, homosexuel et homophobe, vit dans le déni de sa contamination au sida. On suit également le destin de deux couples : l’un homosexuel, Prior et Louis, mais Prior est atteint de ce qu’on appelait alors le cancer gay, Louis par peur s’apprête à le quitté. Et l’autre hétérosexuel : Harper et Joe. Harper est atteinte de troubles mentaux et se réfugie dans les médicaments pour oublier son quotidien avec Joe, ce dernier ayant une sexualité incertaine. Joe et Louis vont finir par se rapprocher. Il y a aussi le fantôme d’Ethel Rosenberg qui hante Roy Cohn, et un Ange qui élit Prior comme prophète d’un Occident mal portant avant de rejoindre ses congénères dans un paradis aride déserté par Dieu.
Vu comme ça la pièce à l’air vraiment complexe, mais quand on se penche un peu plus sur les personnages et qu’on apprend les liens entre eux, c’est un peu plus facile à comprendre.
C’est en 2020, que Arnaud Desplechin a mis en scène cette pièce à la Comédie Française. Mais il est important de savoir qu’Arnaud Desplechin est d’abord un réalisateur avant d’être un metteur en scène, c’était d’ailleurs sa deuxième mise en scène.
Il a ensuite créé sa distribution, et « roulement de tambour », il a choisi Dominique Blanc, c’est pour cela que la pièce est au programme !
Mais voici la distribution précise :
Florence Viala : L’Ange de l’Amérique, l’infirmière Emily, Martin Heller et la femme du Bronx.
Michel Vuillermoz : Roy Cohn, l’Ange Antartica
Jérémy Lopez : Louis Ironson, l’Ange Australia
Clément Hervieu-Léger : Prior Walter, l’homme dans le parc
Christophe Montenez : Joe Pitt, l’Ange Europa
Jennifer Decker : Harper Pitt, l’Ange Africanii
Dominique Blanc : Le Rabbin IsidorChemelwitz, Henry, Hannah Pitt, Ethel Rosenberg, Alexis AntédiluvianovitchPrelapsarianou, l’Ange Asiatica
Gaël Kamilindi : Mister Trip, Belize, l’Ange Oceania.
Comme on le remarque très vite, les acteurs et surtout Dominique Blanc ont plusieurs rôles. Dans Chantier Je, Dominique Blanc précise qu’elle avait une loge à elle seule en bordure de scène avec des habilleuses et maquilleuses pour l’aider à se transformer totalement en très peu de temps, ce qui est un véritable défi ! Elle raconte aussi qu’au début ça la stressait beaucoup mais finalement tout s’est très bien passé !
2020 c’est l’année de la mise en scène mais aussi de la covid !!!! Alors forcément les représentations ont été annulées. Néanmoins, Arnaud Desplechin a filmé la pièce en salle Escande, une salle de répétition. Mais il ne l’a pas filmé d’une traite comme pendant une captation, le rendu final ressemble plus à un petit film ! On retrouve là l’âme du réalisateur !
Séance 2 : 1e séance avec le texte.
…
Aujourd’hui nous avons également distribué le texte d’Angels In America et je suis très contente car je joue le personnage d’Hannah dans la scène 8 de l’acte 1.
*Il va falloir que j’effectue des recherches sur le personnage d’Hannah*
Donc tout d’abord, chacun s’est mis à un endroit seul, pour lire le texte plusieurs fois et essayer de bien le comprendre.
Très important, il a fallu que je comprenne d’abord qui est Hannah dans l’histoire : Hannah est la mère de Joe et la belle mère de Harper, c’est une mormone.
Durant ma lecture de la pièce, j’ai pu comprendre qu’Hannah s’occupait beaucoup d’Harper, la femme de son fils, car cette dernière à des sortes d’hallucinations et elle ne va pas très bien mentalement, et je pense qu’elle s’occupe plus d’elle que de son fils, ce qui peut paraître assez étrange. J’ai tout de suite retrouvé cette impression dans le texte lorsqu’elle s’inquiète tout de suite pour sa belle-fille :
-C’est Harper ! Joe ? Joe ?
La scène 8 relate un appel téléphonique entre Hannah et Joe. Joe est à Central Park dans la nuit et il appelle sa mère pour essayer de lui faire son coming-out, mais Hannah est totalement dans le déni, et ne veut pas l’entendre.
Ensuite j’ai travaillé avec mon binôme. Nous avons fait plusieurs lectures ensemble, en mettant de plus en plus d’intention dans nos voix et dans nos corps. Je sens que le personnage d’Hannah va vraiment être très intéressant à travailler, car elle est totalement bornée et droite dans ses principes, qui sont à l’opposé des miens !
La séance touchait presque à se fin, alors nous avons un peu discuter ensemble de se qu’on aimerait faire, pour l’instant, comme mise en espace. C’est assez simple car c’est une discussion téléphonique, donc il faudrait deux espaces délimités, car les deux personnages ne sont pas aux mêmes endroits.
Recherches sur Hannah :
…
Hannah Pitt est la mère de Joe. C’est une mormone.
Pour interpréter au mieux Hannah j’ai décidé de faire quelques recherches sur les Mormons, car Hannah est totalement ancrée dans cette culture surtout au niveau de ses principes.
Mormons : membres de l’Eglise de Jésus-Christ des Saints Derniers Jours, fondée au XIXe siècle par Joseph Smith. Elle s’appuie sur la Bible mais ne fait pas partie du Christianisme.
Pour eux, Dieu était d’abord un homme avant d’atteindre la divinité, et ils pensent eux-mêmes pouvoir l’atteindre, en se repentant du péché originel.
Le personnage d’Hannah vit à Salt Lake City, cela est dit dans les didascalies. Cette ville se trouve dans l’Utah aux Etats-Unis et a été fondée par les Mormons au milieu du XIX siècle.
Les Mormons ont un mode de vie très stricte : ils se consacrent pleinement à la famille, et n’acceptent pas vraiment les homosexuels àleur discours est assez changeant, mais pour eux l’homosexualité n’est pas un péché tant que ces personnes de cèdent pas à leurs pulsions, ils doivent soit épouser une femme, soit rester célibataires.
Hannah vit dans ces traditions, elle s’est consacrée
pleinement à sa famille, et on apprend dans la scène que son mari est mort, car Joe en parle à l’imparfait. Son mari ne devait pas être très présent en tout cas pour son fils.
-« Tu es assez grand pour comprendre que ton père ne t’aimait pas »
En cours de théorie nous avons regardé la scène avec la sorte de captation. Et on voit vraiment dans le jeu de Dominique Blanc, que Hannah est sûre d’elle, sûre de ses principes et que le comportement de son fils l’énerve.
Je trouve aussi la scénographie intéressante, avec deux espaces très délimités. Le personnage d’Hannah est dans un intérieur assez ancien, avec un vieux fauteuil et derrière une tapisserie à fleur. Je trouve que cela montre qu’elle est dans un intérieur assez traditionnel, ce qui va avec le fait qu’elle est mormone.
Mais nous n’aurons pas les moyens de faire ça pour notre scénographie, mais j’aimerais qu’on trouve une façon de bien différencier les deux espaces, et les deux ambiances.
Séance 3 :
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Travail en autonomie :
Durant la semaine, nous avons chacun appris nos textes avec mon partenaire de jeu. Nous avons donc commencé par faire une première italienne. J’avais encore certaines parties que je ne connaissais pas bien, donc il faut que je consolide mon apprentissage du texte pour être totalement à l’aise au plateau.
Ensuite, avant de se mettre en jeu, nous avons discuté de l’espace dans lequel nous aimerions jouer. Nous sommes d’accord que nous ne voulons pas mettre un espace exactement que dans la mise en scène de Desplechin, car Hannah est plutôt au lointain, mais cela ne gène pas dans la version filmée. Pour notre mise en espace, pour l’instant, ce serait juste deux chaises au plateau, à l’avant-scène, une plus à cours et l’autre plus à jardin. Si c’est possible, à voir dans la production finale, on aimerait que Joe soit assis sur une sorte de banc qu’on peu trouver dans un parc, pour vraiment différencier les deux endroits. Mais ce n’est peut-être pas nécessaire, car avec le texte les spectateurs peuvent très bien imaginer l’intérieure de la maison d’Hannah et Central Park. On est également d’accord, sur le fait qu’on aimerait quand même avoir de vieux téléphones des années 1980, car cela pourrait nous aider dans le jeu.
Après cette petite discussion, nous avons mis des chaises au plateau, et nous avons commencé à jouer. Nous avons joué une fois la scène puis nous nous sommes fait des retours. Il faudrait que je sois un peu plus vindicative, car comme dit Hannah est vraiment sûre d’elle. Nous avons rejoué une seconde fois, et j’ai essayé d’appliquer les conseils de mon partenaire.
Pour finir la séance nous avons passé notre scène devant notre metteuse en scène. La scène est bien dans l’ensemble, mais elle m’a dit que je pouvais être plus convaincue par le discours d’Hannah. De plus, je pourrais essayer de montrer plus l’incompréhension sur les agissements de son fils.
Séance 4 :
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Pour notre travail sur Angels In America, notre metteuse en scène nous a demandé de relire le passage de Chantier, Je où Dominique Blanc parle de cette pièce, puis de trouver des mots du texte qui pourraient nous aider dans notre interprétation.
« Ce que j’aimerais, c’est avoir des pistes qui partent de l’humain ».
Je n’ai pas trouvé d’autres mots ou d’autres citations qui pouvaient vraiment m’éclairer, je trouve que c’est un travail assez complexe. En outre, dans Chantier, Je Dominique Blanc parle assez peu du personnage d’Hannah, elle se concentre plus sur le rabbin.
Mais je trouvais cette citation intéressante, car quand on parle des Mormons, on a tout de suite des images de certains clichés dans la tête. Des gens qui sont contre la modernité, qui vivent encore au « 18e siècle », un peu comme on voit dans les films.
Mais on les confond avec les Amish ! Alors je pense qu’il est important que je ne parte pas dans certains clichés et préjugés lorsque j’interprète Hannah. Je pense que mes recherches sur les Mormons m’ont été très bénéfiques et vont m’aider pour le jeu !
Dans Chantier, Je Dominique Blanc parle d’un film que lui a conseillé Desplechin : Le Convoi des Braves, de John Ford, où l’on voit une caravane de mormons. Je vais essayer de le trouver pour le regarder, et approfondir mon travail de recherche pour étayer mon interprétation.
Dominique Blanc aborde également le sujet des accessoires, qui l’aident beaucoup dans son jeu, sont des points d’appui ; on le remarque aussi beaucoup dans la version filmée. Avec mon partenaire nous avons discuté et nous sommes convaincus qu’il faut qu’on apporte d’anciens téléphones car cela nous aiderait beaucoup dans notre jeu.
La citation du livre m’a aussi fait réfléchir sur mon interprétation du personnage. Hannah est humaine et je pense qu’elle ressent un minimum d’amour pour son fils. Je pense donc qu’il faut que je fasse ressentir ces moments de doutes, d’hésitations et d’inquiétudes lorsque Joe lui dit qu’il a bu et qu’il est à Central Park seul à 4h du matin. Mais elle essaye de cacher son inquiétude, et elle se ressaisi très vite. Il faut que l’inquiétude ne soit pas trop marquée, car elle n’est pas à fleur de peau comme son fils.
Pour finir le travail sur Angels In America, nous avons joué notre scène en autonomie en essayant d’appliquer ce qu’on a tiré du livre. Je me sens de plus en plus à l’aise dans le personnage, et je trouve que j’arrive plutôt bien à appliquer les conseils, même s’il faut encore que je travail pour être vraiment à l’aise, sûre de mon personnage car Hannah est sûre d’elle, alors l’un ne va pas sans l’autre ! Mais je pense qu’il faut que j’amène des propositions de costumes pour encore mieux entrer dans le personnage, car je trouve que la distance entre elle et moi est encore trop importante !
Séance 5 :
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Nous avons fait un exercice où nous marchions dans l’espace, et lorsque notre metteuse en scène nous le disait, il fallait prendre la posture, la démarche d’un personnage joué par Dominique Blanc (Phèdre, Suzanne, Hannah, le Rabbin, Ethel, Henry, l’Ange, Alexis).
Je l’ai découvert dans la suite de mon travail sur Hannah, mais cet exercice silencieux m’a beaucoup servi, car je pense que j’avais encore du mal à trouver Hannah dans mon corps. En effet, c’est une femme d’âge mûr, très sûre d’elle, ce qui est un peu mon contraire. Mais cet exercice m’a vraiment donné du temps pour appréhender le corps de mon personnage, et je pense que j’aurais pu le faire plutôt, mais ce n’est pas grave, mieux vaut tard que jamais !
Aujourd’hui nous avons emmené des vieux téléphones fixes pour nous aider à jouer. Nous n’avons malheureusement pas trouvé de banc pour Joe, mais une petite table avec une nappe à fleur à mettre devant la chaise d’Hannah, pour signifier qu’elle se trouve à l’intérieur.
J’ai également ramené des propositions de costumes. Rappelons qu’il est 4 heures du matin lors de l’appel (« Il est…au moins 4 heures du matin »), alors il me semblait important de porter des habilles de nuit. J’ai donc ramener une longue chemise de nuit assez anciennes avec des fleurs, et une robe de chambre assez ancienne rose.
Nous avons un peu travaillé en autonomie avant de montrer notre scène à notre metteuse en scène. Et je dois dire que le travail du corps accompagné du costume et du téléphone m’aide vraiment à mieux interpréter Hannah !
Les retours de notre metteuse en scène :
-Bien mieux que la dernière fois.
-J’ai tendance à un peu trop bouger (gestes parasites, etc), ce qui ne va pas avec l’assurance du personnage.
-Il ne faut pas que je chercher l’approbation du spectateur lorsque je les regarde. C’est un très bon conseil car je ne le remarque pas, mais ça va très bien avec mon côté pas sûr de moi. Alors il faut vraiment que je travaille ce point !!
-Je ne suis pas obligé de rester tout le temps assise, je peux me lever et marcher un peu pour montrer l’agacement du personnage à cause des agissements de son fils.
Séance 5 :
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C’est la dernière répétition avant de montrer au public notre chantier !!!!!
Nous avons juste refait notre scène devant notre metteuse en scène, et j’ai essayé d’appliquer ses conseils : J’ai réussi à enlever les gestes parasites, et le fait de me lever à certains moments m’aide dans mon interprétation. Mais j’ai encore du mal à ne pas chercher l’approbation du spectateur, il faut vraiment que je travaille sur ça ! Mais je pense que je l’ai déjà fait moins souvent, ce qui est un bon début.