Un blog pour les élèves des options théâtre du Lycée Camille Sée à Colmar
samedi 30 septembre 2017
la Nuit juste avant les forêts de Koltes
« Un
« Un homme
tente de retenir par tous les mots qu'il peut trouver un inconnu qu'il a abordé
au coin d'une rue, un soir où il est seul. Il lui parle de son univers. Une banlieue
où il pleut, où l'on est étranger, où l'on ne travaille plus ; un monde nocturne
qu'il traverse, pour fuir, sans se retourner ; il lui parle de tout et de
l'amour comme on ne peut jamais en parler, sauf à un inconnu comme celui-là, un
enfant peut-être, silencieux, immobile. »
Bernard-Marie
Koltès
« Ce que je
vois, c'est un véritable emballement dans la tête, à toute vitesse, jusqu'à ce
que « mort s'ensuive ». Koltes àYves Ferry , créateur du rôle
Pour cet
homme qui nous parle, la mort est au bout du chemin, sous les apparences de ces
« loubards sapés » qui ont fini par lui casser la gueule ; que pour la
retarder, cette mort, il lui faut raconter, raconter encore et encore à ce
garçon auquel il s’adresse, ajouter une histoire après l’autre, « le retenir
par tous les mots qu'il peut trouver »dit ailleurs Koltès, conte après conte,
mille et une fois, dans une rhapsodie vertigineuse. « Il lui parle de tout et
de l'amour comme on ne peut jamais en parler, sauf à un inconnu comme celui-là,
un enfant peut-être, silencieux, immobile. » Et que cet homme, là, qui parle si
obsessionnellement à cet enfant à peine entrevu, parviendrait ainsi à retarder sa
mort, qu’il ait enfin pu lui prendre le bras, avant que la fureur des coups
reçus ne le fasse basculer de l’autre côté, et puis, toujours, « la pluie la pluie
la pluie ? »
Patrice
Chéreau – Mai 2010
vendredi 29 septembre 2017
Histoire de la littérature récente d'Olivier Cadiot
Emission de la Grande Librairie
Olivier Cadiot Histoire de la littérature récente 1 éditions P.O.L : où Olivier Cadiot tente de dire pourquoi il a besoin d'une histoire de la littérature, une histoire de la littérature pourquoi faire, une histoire de la littérature comment et une histoire de la littérature pour qui? à l'occasion de la parution de "Histoire de la littérature récente 1" aux éditions P.O.L, à Paris le 29 janvier 2016 "Une méthode révolutionnaire pour apprendre à écrire en lisant."
Olivier Cadiot Histoire de la littérature récente 1 éditions P.O.L : où Olivier Cadiot tente de dire pourquoi il a besoin d'une histoire de la littérature, une histoire de la littérature pourquoi faire, une histoire de la littérature comment et une histoire de la littérature pour qui? à l'occasion de la parution de "Histoire de la littérature récente 1" aux éditions P.O.L, à Paris le 29 janvier 2016 "Une méthode révolutionnaire pour apprendre à écrire en lisant."
Le comédien Laurent Poitrenaux
Laurent Poitrenaux lit un texte de Roland Barthes sur le comédien et le commente:
Je déballe ma bibliothèque
jeudi 28 septembre 2017
Préparation à William's Slam
Attention jeudi 5 octobre ( la semaine prochaine), vous enchaînez deux spectacles. Les internes doivent prendre leurs dispositions.
19h William's slam ( durée 1H10) rencontre avec les actrices à l'issue du spectacle
bande annonce
Variation autour de Shakespeare : « William’s Slam » est un échange du tac au tac entre une slameuse, Agathe, et une prof de théâtre. Un choc de cultures et un conflit de générations qui vont se jouer autour des mots pour évoquer deux destins, deux univers différents… Une belle déclaration d’amour au théâtre et à la littérature.
« William’s Slam » fait partie des Pièces Courtes, nées à l’arrivée de Vincent Goethals à la direction du Théâtre du Peuple de Bussang. Il propose ainsi à Marie Claire Utz d’écrire une pièce courte autour et avec Shakespeare. Une sorte de défi ! Elle plonge alors dans l’univers shakespearien et joue plus particulièrement avec les pièces « Hamlet », « Othello », « Roméo et Juliette », « Richard III » et
« Comme il vous plaira ». Face à cette poésie, deux personnages aux personnalités totalement opposées, deux solitudes blessées. Il y a donc une professeure de théâtre et une jeune de banlieue, toutes deux amoureuses des mots. À leur façon.
Pour Agathe, les mots, c’est cadeau ! Elle a découvert la puissance du théâtre quand elle était petite : elle, qui était plutôt du genre invisible, s’est retrouvée sur scène et pour la première fois, elle a eu l’impression d’exister. Alors, lorsqu’elle tombe sur un drôle de blog, celui de Desdémone qui propose des cours pas trop chers, elle fonce. Les deux actrices nous mènent dans une incroyable traversée, riche en émotions, en surprises et en découvertes. Difficile de ne pas succomber à la tentation de replonger dans Shakespeare ! Sans modération !
19h William's slam ( durée 1H10) rencontre avec les actrices à l'issue du spectacle
bande annonce
Variation autour de Shakespeare : « William’s Slam » est un échange du tac au tac entre une slameuse, Agathe, et une prof de théâtre. Un choc de cultures et un conflit de générations qui vont se jouer autour des mots pour évoquer deux destins, deux univers différents… Une belle déclaration d’amour au théâtre et à la littérature.
« William’s Slam » fait partie des Pièces Courtes, nées à l’arrivée de Vincent Goethals à la direction du Théâtre du Peuple de Bussang. Il propose ainsi à Marie Claire Utz d’écrire une pièce courte autour et avec Shakespeare. Une sorte de défi ! Elle plonge alors dans l’univers shakespearien et joue plus particulièrement avec les pièces « Hamlet », « Othello », « Roméo et Juliette », « Richard III » et
« Comme il vous plaira ». Face à cette poésie, deux personnages aux personnalités totalement opposées, deux solitudes blessées. Il y a donc une professeure de théâtre et une jeune de banlieue, toutes deux amoureuses des mots. À leur façon.
Pour Agathe, les mots, c’est cadeau ! Elle a découvert la puissance du théâtre quand elle était petite : elle, qui était plutôt du genre invisible, s’est retrouvée sur scène et pour la première fois, elle a eu l’impression d’exister. Alors, lorsqu’elle tombe sur un drôle de blog, celui de Desdémone qui propose des cours pas trop chers, elle fonce. Les deux actrices nous mènent dans une incroyable traversée, riche en émotions, en surprises et en découvertes. Difficile de ne pas succomber à la tentation de replonger dans Shakespeare ! Sans modération !
mercredi 27 septembre 2017
Découpage et distribution provisoire Illusions Comiques
Voici une proposition de découpage et de distribution mais nous allons devoir la tester vendredi pour voir si elle n'est pas trop déséquilibrée.
Découpage
Illusions Comiques
Acte II
P51-54 Balazuc, Girard, Fau : Marjolaine, Célestine,Tess
P58-60 Tante Geneviève,
Girard: Mad, Snorri
P63-64 : Girard: Snorri
P65-67 Maman- ministre de la Culture : Emma,Elisa
P67 Maman-Mon père :Emma, Jonathan
P67-69Maman-Président de la république : Louise,
président de la république
P69-71 Maman- marchand de mode, Moi-Même : Louise, Adèle,
Chloé,
P71-76 Procès : tante Geneviève, maman, moi-même,
Juge, marchand de mode : Mad, Louise, Chloé, Jonathan,Adèle
P78-79 Mon père, moi-même, bourreau :Jonathan, Chloé,
Lucas
P82-85 Girard- Tante Geneviève : Célestine, Mad
Acte III
p87-88 Concierge : Anais
P88-89 (avant les saluts) Girard :A propos tu as du
travail.. ( Célestine)
P94-96 Concierge, Chien concept, moi-même : Anaïs, Elisa, Chloé
P96-99 : Poète mort trop tôt-moi-même-adolescent : Emilie, Chloé, Lucas
Distribution :
Snorri : Girard, tragédien
Tess: Fau
Tess: Fau
Lucas : adolescent-Bourreau
Jonathan : Père-Juge
Chloé :, Moi-Même
Louise : Maman
Mad : Tante Geneviève
Adèle: Marchand de mode
Elisa : Ministre de la culture, Chien Concept
Célestine : Girard
Anais : Concierge
Marjolaine : président de la république
Emma : Maman
Emilie: Le poète mort trop tôt
Emilie: Le poète mort trop tôt
mardi 26 septembre 2017
Urgent: annulation de la sortie au TNS pour Le Pays Lointain
Bonjour à Tous,
je suis désolée
mais j'ai été obligée d'annuler la sortie au TNS le samedi 30 septembre
parce que le spectacle Le Pays Lointain de Lagarce, qui était en création,
s'est avéré trop long pour que nous puissions rentrer en train à Colmar. Il
était annoncé à 3h et fait finalement 4h 15. J'ai préféré annuler plutôt
que de n'en voir qu'une partie et partir avec vous à l'entracte.dimanche 24 septembre 2017
L'expressionnisme allemand
Fiche sur l'expressionnisme allemand
Mouvement à connaître par rapport à l'oeuvre du dramaturge Odon von Horvath et à la mise en scène de Guy-Pierre Couleau de Don Juan revient de guerre.
Mouvement à connaître par rapport à l'oeuvre du dramaturge Odon von Horvath et à la mise en scène de Guy-Pierre Couleau de Don Juan revient de guerre.
Compte rendu de la séance du vendredi 22 septembre par célestine
Séance du 22 septembre 2017
v Nous avons entamé la séance avec l’exercice de la plume : chacun avait sa
plume imaginaire et devait l’empêcher de tomber au sol en soufflant dessus,
prendre des risques en la laissant descendre très bas et la rattraper au
dernier moment. Puis trouver un partenaire et se joindre à lui, nos deux plumes
ne faisant plus qu’une à la fin. Se rassembler en cercle et petit à petit
trouver une plume, commune à tous et se l’envoyer toujours sans la faire
tomber.
La difficulté pour moi était le fait de ne pas perdre quelque chose
d’invisible du regard et rendre cette action la plus réaliste possible.
v Toujours en cercle, la plume se transforme en un objet très précieux qu’on
doit se passer avec grande délicatesse. Après un tour de cercle, cet objet
précieux a la possibilité de prendre toutes les formes : on le reçoit comme notre voisin l’a imaginé et il se transforme petit à petit dans
nos mains. Il peut prendre toutes tailles, tout poids, toutes consistances.
L’important est de soigner les transitions. J’aime énormément cet exercice car
il se rapporte au mime et il suscite l’imagination et la concentration pour
bien prendre ce que nous propose la personne qui nous passe l’objet et être le
plus juste possible pour suivre sa proposition.
v Marche en représentant ou en faisant l’action ou les mots que nous dis Mme
Huckel (selon ce qui nous viens tout de
suite à l’esprit) : sac à main, aspirateur, balai, panier avec un chat, cage à
oiseaux… L’exercice permet de voir les différentes images et représentations que
chacun se fait d’un mot et son choix de jeu.
v Chacun a une chaise et fait une recherche de tout ce qu’il peut faire avec,
réaliste ou non, en détournant son utilité principale. Puis chacun notre tour,
on montre le fruit de notre recherche au groupe. Exemples : lit, guitare, sac à
main, radeau, mitraillette, voiture…
Plusieurs personnes n’ont pas pris de risques, elles sont restées proches
de l’utilité de base de la chaise, elles ne l’ont pas transformée en un objet
autre. Pour cet exercice, ne pas chercher trop sophistiqué et compliqué,
simplement se détacher de l’utilité connue d’un objet, ce qui nous fais
travailler l’imagination aussi.
v Travail sur la tirade de Girard page 60 : exercice de texte et mouvement
selon la ponctuation.
Lecture en marchant et quand
. = petit saut ? =
lever une main vers le haut
, = lever les talons ! = mouvement
de bras vers le côté
: ” etc = ouvrir les jambes
Quand on fais un mouvement, lever les yeux du texte pour vraiment dissocier
les deux. Parfois j’oubliais de lever les yeux du texte, de vraiment séparer
les deux actions.
L’exercice a donné une tout autre dimension au texte, la ponctuation était
accentuée, il permettait de prendre le temps, de poser le texte et de mieux le
comprendre. Cela nous prouve qu’on est pas obligés d’aller toujours vite au théâtre, les pauses et le silence sont importants, les mots ayant alors le
temps de résonner et de mieux parvenir au public.
v Même exercice mais avec une modification : au lieu de faire les mouvements
d’avant, faire quelque chose dans le corps qui renvoie à la tragédie, avec
qualité dans le geste pas juste ”pour faire”. L’exercice a donné encore plus de
sens au texte car des intonations de texte sont venues d’elles-mêmes et elles
étaient justes. Au bout d’un moment je commençais à manquer d’imagination pour ne pas répéter les mêmes gestes.
v Lecture assise du même passage, en trouvant le timbre de voix tragique
qu’on s’imagine. Peut être cliché ou parodié. Aller dans les graves, ne pas
garder sa voix habituelle. Difficile ppur certains qui n’ont pas forcément
l’habitude ou la voix pour le faire.
v Choisir un passage que l’on commence à connaître et venir chacun notre
tour à l’avant du plateau pour le présenter en en faisant des tonnes : voix et
gestes, prendre l’espace et le temps.
v Impro en deux groupes avec quelques minutes de préparation : une troupe qui
a connu un non succès sur une pièce, se retrouvant pour en discuter et imaginer
le futur.
-Premier groupe :
Un metteur en scène déprimé qui s’en fout de tout, un comédien voulant
faire de la tragédie, deux autres de la comédie, un autre du cinéma pour
devenir une star. Ils ne sont pas d’accord et n’ayant aucun soutien de la part
du metteur en scène, ils se quittent pour faire chacun leur troupe de leur côté
avec des pièces du genre qu’ils veulent faire.
Retour sur l’impro : si le metteur en scène est dans cette attitude, il y a
un risque de stagnation dans l’impro car dans ce cas les autres doivent
proposer des ouvertures, faire avancer les choses mais ce n’était pas assez le
cas, chacun est resté dans son idée, manque de discussion.
-Mon groupe :
Après un spectacle qui fut un fiasco, tout le monde s’énerve contre la
personne qui a proposé la pièce. Finalement on se reprend en se disant que dans
une troupe de théâtre il y a forcément des hauts et des bas et que le plus
important c’est de rester ensemble en tant que groupe. On décide alors de créer
un nouveau spectacle, une personne propose d’adapter Jurassic Park au théâtre.
Débat pour décider de qui fera le dinosaure et tentative de la part de
plusieurs de le faire. Chute par le fait qu’on se dit qu’on en reparlera le
lendemain.
Je trouvais tout le monde engagé, quelques problèmes de placements par
rapport au public mais dans l’ensemble l’impro tenait la route et la chute
s’est faite naturellement alors que nous ne l’avions pas décidée.
v Deuxième impro : être le ministre de la culture qui veut le théâtre
partout, qui ne pense que théâtre. Les impros sont plus parties dans le comique
que dans le sérieux car nous faisions des mimiques et nous prenions différentes
intonations. Nous avons beaucoup ri, c’était dur de rester dans le jeu pour les
spectateurs alors cela perturbait la personne qui faisait son discours.
”Le théâtre dans les cours de maths ! Le théâtre dans les cours de sciences
! Le théâtre dans les cours de sport ! Le théâtre dans les cours de langues !
Le théâtre au travail, dans les hôpitaux, dans les supermarchés, le théâtre au
cinéma, le théâtre dans les rues, le théâtre PARTOUT ! ”
Compte rendu de séance intéressant et clair. il ne faut pas cependant oublier les deux interventions que j'ai faites qui font partie de la séance : préparation à la représentation de Don Juan Revient de guerre et présentation du dramaturge Odon von Horvath, ainsi qu'après la pause l'analyse du sujet de type 2 de l'an dernier sur le scénographe de Py, Pierre André Weitz, "chorégraphe d'espace."
Illusions Comiques et le baroque
Illusions Comiques et le baroque
Intertextes cornéliens
( illusion Comique : lire la pièce de Corneille, au moins en connaître la fable) : -Idée du
triomphe du théâtre dans la société
-Réconciliation d’un père et d’un fils séparés par la
vocation théâtrale du fils. Fin de la pièce de Corneille : éloge du
théâtre qui suspecté d’une forme d’indignité sociale par le père gagne ses
lettres de noblesses dans la bouche du magicien Alcandre qui fait le constat de
sa place dans la société, regard nouveau sur un divertissement en pleine
expansion.
Alcandre est aussi le
nom du vieux maître et poète homosexuel dans le premier roman de Py intitulé Paradis de tristesse.
Alcandre : Cessez de vous plaindre, à présent le
théâtre/ est en un point si haut que chacun l’idolâtre,/ Et ce que votre temps
voyait avec mépris/ Est aujourd’hui l’amour de tous les beaux esprits,/L’entretien
de Paris, le souhait des Provinces,/ Le divertissement le plus doux de nos
Princes,/Les délices du peuple, et le plaisir des grands ;/Parmi les
passe-temps il tient les premiers rangs,/Et ceux dont nous voyons la sagesse
profonde/Par ses illustres soins conserver tout le monde/ Trouvent dans les
douceurs d’un spectacle si beau/De quoi se délasser d’un si pesant
fardeau./Même notre grand Roi, ce foudre de la guerre,/Dont le nom se fait
craindre au deux bouts de la terre,/Le front ceint de lauriers daigne bien
quelque fois/Prêter l’œil et l’oreille au théâtre françois./C’est là que le
Parnasse étale ses merveilles ;/Les plus rares esprits lui consacrent
leurs veilles ;/Et tous ceux qu’Apollon voit d’un meilleur regard/De leurs
doctes travaux lui donnent quelque part./S’il faut par la richesse estimer les
personnes,/Le théâtre est un fief dont les rentes sont bonnes,/Et votre fils rencontre
en un métier si doux/ Plus de biens et d’honneur qu’il n’eût trouvé chez
vous./Défaites-vous enfin de cette erreur commune/ et ne vous plaignez plus de
sa bonne fortune. » ( Acte V scène 6 vers 1781-1806)
La pièce de Py commence là où s’achevait celle de Corneille :
engouement pour le théâtre qui s’amorçait au 17ème siècle devenu
absolu : « Les journalistes, les politiques, les prélats, les
marchands de mode sont soudainement pris d’une épidémie d’amour du théâtre »(préface)
« cauchemar en forme de farce »
Chez Corneille, si Alcandre fait l’éloge du théâtre, il n’est
qu’un divertissement, le repos du Roi guerrier, une nouvelle manière de bien
gagner sa vie, chez Py s’il ne néglige pas les biens et l’honneur que le
théâtre apporte au poète, il place son importance au niveau politique.
Illusions au pluriel plus proche de illusions perdues de Balzac : Py:
« ce sont mes illusions politiques,celles qui me faisaient croire que le
théâtre pouvait changer le monde »
//entre le poète et Lucien de Rubempré : réussite
mondaine comme écrivain coïncide avec la fin de toute activité artistique !
cf inquiétude de la troupe sur le temps qui restera au poète pour se consacrer
au théâtre pratiquement.
Intertexte cornélien = fausse piste : peu de jeu sur la
magie théâtrale au sens de la manipulation joyeuse de la crédulité du
spectateur.
Désillusions politiques, l’engouement des puissants pour le
théâtre n’est pas forcément une bonne nouvelle.
« comiques » = théâtral et farcesque :
comédie des comédiens, dont les personnages principaux ont le théâtre pour
profession.
Monde baroque cependant : en perpétuel mouvement, qui
préfère « les délices de l’imagination » au « plaisir de la
raison »( Claudel), monde foisonnant qui accumule et métamorphose au lieu
d’épurer et de fixer, monde qui joue sans cesse des apparences et des masques
provisoires cf Fau « il n’y a pas de vérité, de sincérité, pas d’identité,
il n’y a que du jeu ! »
Accumulation des images scéniques : «(…) Je lutte
contre l’image par la multiplication, par la pluralité des images.)
Vanité baroque : pour dire la vacuité des plaisirs et
des honneurs, elle ne présente pas un tableau blanc, image possible du néant
des fausses gloires, elle accumule au contraire les objets, mais ajoute un
crâne comme une image de plus qui contredit les autres ; cf danses
macabres personnages de squelettes au milieu de vivants chamarrés ; cf
crâne posé sur le bureau du metteur en scène (générique du DVD) valse des ego
médiatiques= fuite de la Mort, divertissement pascalien. Cf aussi titre de la
pièce que la troupe va jouer « le poète et la Mort ». cf aussi le
crâne dans Hamlet pauvre Yorrik
Tout passe donc tout se transforme, accumulation= meilleur remède contre l’idolâtrie au sens de
vénération de l’image unique.
Mouvement du monde lié à l’utilisation des praticables à
roulettes : aucun élément n’est fait pour rester fixe : piano et
escalier naturellement fait pour le mouvement des mains et des pieds sont en
plus déplacés à vue, chorégraphie des objets cf Craig »toutes choses
naissent du mouvement » décor qui n’évolue pas renvoie à la peinture ou à
l’architecture mais pas au théâtre qui nécessite le mouvement.
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