Un blog pour les élèves des options théâtre du Lycée Camille Sée à Colmar
mercredi 30 juin 2021
Le son dans la Nuit Juste avant les forêts: collaboration avec Carla Pallone
Mansfield.TYA sur France Culture : une émission sur le groupe qui viendra à Colmar en octobre.
Extrait du dossier de production de La Nuit juste avant les forêts:
Jean-Christohpe Folly, formidable acteur
Vous pouvez le voir, moyennant 4 euros, dans la captation d'Harlem Quartet de James Baldwin, mise en scène Elise Vigier: Harlem Quartet
Nous aurions dû voir son solo Salades, tomates, oignons la saison dernière: Extraits
Pour ma part, je l'ai découvert dans Avedon-Baldwin: portaits imaginaires à la CDC en 2018: POrtraits Imaginaires
Liste de pièces dans lesquelles il a joué:
•Harlem Quartet, J. Baldwin, mise en scène d’Élise Vigier (2017/18)
•Karamazov, F. Dostoïevski, mise en scène de Jean Bellorini (2016/17)
•Nema, K. Kwahulé, mise en scène de Marie Ballet (2015)
•Nous étions assis sur le rivage du monde, J. Pliya, mise en scène de Nelson Rafaell Madel, Théâtre Aimé Césaire, Martinique (2014)
•Dans la solitude des champs de coton, B-M Koltès, mise en scène de Pascal Tagnati Aghja, Théâtre du Vieux Colombier (2011)
•Oui aujourd’hui j’ai rêvé d’un chien, D. Harms, mise en scène de Marie Ballet, Théâtre de la Bastille (2009)
•Horace, Corneille, mise en scène de Naidra Ayadi, Théâtre de la Tempête (2009)
•L’Opérette imaginaire, V. Novarina, mise en scène de Marie Ballet, Théâtre de la Cité Internationale (2008)
•La Cerisaie, A. Tchékhov, mise en scène de Jean-René Lemoine (2003)
mardi 29 juin 2021
jeudi 17 juin 2021
En savoir un peu plus sur les pièces jouées par les élèves du Conservatoire
Debout un pied de SufoSufo sur Théâtre contemporain, lauréat du prix de la dramaturgie française SACD 2017
Alias Alicia de Dorothée Zumstein ne semble pas encore avoir été montée:
Mention du texte sur Thépatre Contemporain
Dorothée Zumstein, Autrice
Elle est l’auteur de Mayday, finaliste du Prix de littéra-ture dramatique 2018, montée par Julie Duclos en 2017, entre autres au Théâtre de la Colline, et par Bastian Kabuth en 2018 (au Theater Freiburg); de Mémoires Pyromanes/ Time Bomb (prix des Journées de Lyon des Auteurs de Théâtre 2007, mise en espace par Philippe Duclos Théâtre Gérard Philippe, 2006), Yves Charreton (Rond-Point, 2008), Laurent Muhleisen (Vieux Colombier, 2008) de Never, never, never (Prix des Journées d’Auteur de Lyon, de l’aide à la création Artcena et du fonds SACD, créée par Marie-Christine Mazzola en 2017 au Théâtre Studio d’Alfortville); de L’Orange était l’unique lumière; de Alias Alicia (Ms E. Macocco , CDR de Rouen 2013, sous le titre Opening nights); de Patiente 66 (éditions Quartett, pour la version théâ-trale) co-lauréate (pour le livret) avec le compositeur Benoît Delbecq de l’Association Beaumarchais-SACD 2017 catégorie lyrique/spectacle musical. Elle a égale-ment écrit pour le jeune public (Harry & Sam, biennale Odyssées, L.Fréchuret, 2008). En 2010, E. Massé lui commande Migrances, pour sa série «Esprits assié-gés» (Subsistances, 2010). En 2012, elle obtient une bourse du CNL pour Ammonite, lue aux 40e Rencontres de la Chartreuse. Outre de nombreux romans et nouvelles (J.C. Oates, Dan Fante etc.), elle traduit plusieurs pièces de Shakespeare: Le Roi Lear et Richard III pour L.Fréchuret, Macbeth pour E.Massé, La Tempête pour D. Lardenois. Pour L.Brethome, elle a traduit Massacre à Paris de Christopher Marlowe (monté sous le ritre Margot). Agrémentée des textes additionnels qui lui ont été commandés pour l’occasion, sa traduction est publiée aux Nouvelles Éditions Place. Début 2019 est créée Tout ce qui ne tue pas... (coproduction Théâtre de la Poudrerie/Tréteaux de France) qui s’inspire librement des témoignages d’une trentaine de jeunes hommes de Sevran & de ses environs qu’elle a recueillis avec la metteuse en scène Valérie Suner. Pour Catherine Umbdenstock et l’ensemble Epik Hotel, elle écrit Meeting Point (étapes de travail présentées au Focus de Théâtre Ouvert en nov. 2018, puis l’année suivante au Théâtre Paris-Villette (création 2021, Comédie de Colmar-CDN). Avec l’ingénieur scénographe Frédéric Ravatin, elle présente la performance Ammonite/Sircé lors du salon Experimenta 2020 (Atelier Arts Sciences/CEA), ébauche d’une création à venir alliant texte théâtral et nouvelles représentations immersives – et déployant notamment l’imagerie numérique de la Grotte Chauvet.
Scènes de rue à Mulhouse du 15 au 18 juillet
Pour ceux qui ne partent pas en vacances. A voir en particulier le vendredi et le samedi à 18h30 les Possédés d'Illfurth que nous aurions dû voir au lycée.
et Yallah de la compagnie équestre Equinote, mise en scène Sandrine Pires.
mardi 15 juin 2021
Des nouvelles de Serge et de Bruno qui jouent dans York
Si vous voulez le voir: York site de la compagnie du Matamore
Le spectacle sera donné l'an prochain salle Europe.
lundi 14 juin 2021
La Traversée de l'été du TNS
Possibilité de visiter le TNS en compagnie d'élèves comédiens et beaucoup d'autres propositions encore.
Si vous ne partez pas en vacances tout de suite ou êtes là en aout, profitez des offres culturelles de Strasbourg.
Retenez surtout la possibilité d'aller voir Tabata de Bernard Marie Koltès par les étudiants du dispositif 1er acte dans une mise en scène de Stanislas Nordey:
Du 19 au 21 juillet à 20h | TNS | 1 avenue de la Marseillaise
Durée 45 min
L’entrée est libre sur réservation au 03 88 24 88 00, à accueil@tns.fr ou à l’accueil du TNS
Ouverture des inscriptions le 14 juin
samedi 12 juin 2021
Le Festival d'Avignon 2021
Programme du In à explorer en particulier à partir des artistes
Directement relié au programme Molière: Le Ciel, la nuit, la fête ( Le Tartuffe, Dom Juan et psychée)
Deux spectacles du Festival seront visibles à Colmar la saison prochaine à la CDC:
Stanislas Nordey, metteur en scène, comédien et directeur du TNS: il est partout en juin 2021
Promenade dans les locaux du TNS en compagnie de Stanislas Nordey ( février 2021)
Acteur dans Mithridate de Racine , mise en scène Eric Vignier:
Dossier de presse sur Mithridate
Stanislas Nordey, metteur en scène de l'opéra tiré du Soulier de satin de Claudel ( Programme terminales spé l'an prochain)
Ecole de théâtre Claude Mathieu
Parmi les écoles qui préparent aux concours d'entrée à celles du TNS et du CNSAD après le bac: l'école Claude Mathieu à Paris
Auditions 5 et 6 juillet
vendredi 11 juin 2021
Présentations de travaux du cycle 3 du Conservatoire de Colmar
Essayez de vous glisser dans l'une ou l'autre représentation entre les épreuves du bac. C'est bien de se détendre aussi!
Tout se passe salle Europe et c'est gratuit.
jeudi 10 juin 2021
Festival de théâtre étudiant gratuit à Strasbourg DEMOSTRATIF:spectacle de Romain Gneouchev
J'ai réservé dix places à tout hasard pour le spectacle de Romain Gneouchev le samedi 3 juillet à 18h:
qui veut y aller?
DÉDALE D’UN SOUPEUR
Fugue 31 (Strasbourg)
spectacle, théâtre
à 18h et 21h15, salle évolution, le portique, durée 1h15, dès 14 ans
Un homme à la lisière de sa vie pense au présent. Il trace, avec de la grosse laine rouge, un chemin dans les méandres de son passé, et ne trouve que ruines, vestiges, et fragments. Fragments de souvenirs, qui lui apparaissent tels des flashs qu’il s’efforce de restituer au présent. Il s’arrête, réfléchit, examine ce qui remonte à la surface et s’interroge devant nous sur tout ce que cela peut bien vouloir dire. Il se rappelle, à travers les flashs qui lui reviennent, avoir été domestique dans une maison où un maitre aux moeurs sordides lui a fait subir une somme d’atrocités innommables, d’une longue errance dans le désert qui le conduira au meurtre de son père, ou encore d’une file d’hommes de tous âges faisant la queue devant des toilettes publiques. Comment recoller les morceaux et tenter de reconstituer son identité à travers ces seules bribes de souvenirs ?
texte – Rémy Bouchinet
mise en scène et jeu – Romain Gneouchev
scénographie et costumes – Aliénor Durand
lumières – Mathilde Domarle (avec la complicité d’Edith Biscaro)
son – Vincent Dupuy
production – Fugue 31
partenaires – Jeune Théâtre National, Les Studios de Virecourt, Lavoir Moderne Parisien.
remerciements – LFTP – Laboratoire de Formation au Théâtre Physique, Honolulu Nantes, Sarcus Festival
mais il ya beaucoup d'autres propositions, de quoi vous faire une après-midi à Strasbourg tous ensemble!
Révision bac de français et philo: les sujets qui sont sortis cette année à l'étranger
mercredi 9 juin 2021
Projet Théâtre Forum des secondes option fac avec Nancy Guyon
Les élèves de 2nde du lycée Camille Sée ont travaillé avec la comédienne
Nancy Guyon le théâtre forum, pratique théâtrale qui s'accompagne de
débats et d'improvisations avec le public dans le but d'imaginer des
solutions à des situations très concrètes de conflit et de danger liées
aux problèmes de notre société. Deux pièces ont été écrites sur les
thèmes choisis par les élèves : harcèlement scolaire, tensions
familiales, homophobie, végétarisme, difficulté d'être soi-même. La
Comédie de Colmar nous a permis de répéter dans ses locaux pendant le
mois de mai : merci à elle ! Le travail a été présenté deux fois au
lycée le 26 mai devant une petite jauge qui a toutefois permis aux
élèves de pratiquer le forum et l'improvisation. Expérience très
formatrice qui conclut, avec également le spectacle "Une vie d'acteur",
une année de 2nde sous le masque mais riche en expériences de plateau. ( Fred Demma professeur de lettres et de théâtre.)
mardi 8 juin 2021
Emma Servo, notre déléguée à la conférence de presse du Prix Koltès
Emma a su présenter avec entrain Chérie.s de l'Ombre et la Chute des Comètes et des Cosmonautes. La conférence était vivante, passionnante. bravo les filles!
Et comme vous le savez le lauréat est Givanni Sedjri Houansou pour les Inamovibles.
N'oubliez pas vos livres jeudi pour les faire dédicacer.
dimanche 6 juin 2021
Textes utilisés pour la séance du 4 juin ( Suite) Julia et Marylou
Un extrait de S'embrasent (Luc Tartar)
- Jonathan sexuellement il fait mouiller tout le monde. Les filles les garçons les profs et même le proviseur. Tu le croises dans les couloirs c’est comme les chutes du Niagara. Tu transpires tellement t’en peux plus. Il est beau et ses yeux des étoiles des éclairs des petites pointes trempées dans le curare qui te chatouillent la peau tambourinent à ta porte et pénètrent ton cœur. Un regard et je me paralyse. Je bous. Je mouille. Une vraie cocotte
- Chaud devant
- Jonathan sexuellement il l’a fait avec Sophie Isabelle Dorothée Ludivine Jean-Baptiste mais pas avec moi
- Jonathan sexuellement il a rien fait du tout
- Avec Latifa crois-moi il avait pas sa langue dans sa poche
- Tu les as balancés
- Sophie Isabelle Dorothée Ludivine Jean-Baptiste mais pas moi
- Jonathan sexuellement. Faites passer
- J’ai pas écrit ça
- Texto
- Jonathan sexuellement il nous en fait baver. Il se tient dans la cour droit il fait rien juste que respirer le corps alangui ouvert au monde et ça nous fait trembler. Les feuilles les arbres le sol ça fait trembler nos bases on oublie tout ce qu’on a appris les conseils de maman « Suis pas les inconnus » on tremble sur nos bases et hier ce qui devait arriver Latifa s’est écroulée
- On dit tomber amoureux
- Elle a chuté de sa hauteur
- C’est un éblouissement des sens. Latifa tombe en arrière le crâne lourd des promesses d’un regard échangé. Latifa vient d’arriver et les nouvelles vont vite. On lui dit « Jonathan sexuellement » elle le croise dans la cour et direct c’est un coup de foudre qui la secoue et qui lui offre en prime un ticket pour le bonheur. Latifa s’abandonne à l’avenir tombe en arrière et entre dans l’inconnu. Et lui Jonathan se retourne et la rattrape au vol. Ma parole c’est un ange. Bouge à la vitesse grand v. La recueille dans ses bras l’étreint légèrement et l’embrasse. Leurs corps s’entremêlent – une main ici un pied là. On dirait qu’ils vont tomber. Mais non. Ils s’embrassent. Et nous on se demande comment ça marche. On fait cercle autour d’eux. On voudrait comprendre. La gravité. La pesanteur. Ce corps à corps insensé et nous dans les cordes. Venir au monde. Tenir debout. Franchir un à un les obstacles se croire invincible et découvrir le vrai sens de la vie dans un baiser de cour de lycée. Maman. Papa. Tout s’écroule. Moi aussi je tombe. Et personne pour me rattraper
- Je trébuche je m’évanouis je m’étale ce baiser me fait mal s’insinue dans
mon ventre se blottit dans ma tête et m’empêche d’avancer. Je me fais des films
des histoires d’amour qui me cueillent au réveil qui me boostent et m’aident à
passer la journée mais aujourd’hui patatras Jonathan embrasse Latifa et comment
tenir debout après ça
- Les amants eux font leurs premiers pas. Traversent la cour sous nos yeux
ahuris et passent la grille. La scène est vécue en direct par tout le monde.
Les filles les garçons les profs et même le proviseur. Quelle veinarde cette
Latifa. Elle a trouvé chaussure à son pied. Elle marche. Elle et son Roméo de
l’autre côté de la rue. On en reste bouche bée
- Et le proviseur
- Tête baissée. On dirait qu’il s’incline devant tant d’évidence ou qu’il cherche quelque chose à dire. Là. Une trace de pas laissée par Jonathan. Puis il lève des yeux rouges de colère et s’écrie « Au voleur »
- Au voleur
- A moi. Ma réputation ma carrière mon autorité mon règlement intérieur et mon conseil de discipline
- Et moi je dis : A moi mes illusions. A moi mes rêves d’enfant. Mes leçons mes devoirs mon quatre heures. A moi mon for intérieur ma vision du monde et mes perspectives d’avenir. A moi la vie. Quinze ans d’apprentissage des choses du monde et aujourd’hui mon cœur se tord. Jonathan aime Latifa. Et moi alors
Textes utilisés pour la séance du 4 juin ( suite) Venera et Laura
« Comme il vous plaira » de William Shakespeare [extraits]
Acte II, scène 7 :
L’ancien duc – Tu vois, nous ne sommes pas les seuls infortunés.
Dans ce théâtre immense qu’est l’univers se donnent
D’autres spectacles, et plus attristants, que la scène
Où nous jouons.
Jaques – Le monde entier est un théâtre
Où tous – les hommes, les femmes – sont de simples acteurs.
Ils y ont leurs entrées, leurs sorties, et chacun
Joue bon nombre de rôles dans sa vie, et les actes
Y délimitent sept âges. D’abord, le nourrisson
Qui vagit et vomit, dans les bras d’une nounou.
Puis, l’écolier geignard – face luisante le matin,
Cartable au dos – qui se traîne, lent comme l’escargot,
Jusqu’à l’école. Ensuite, l’amoureux qui soupire
Tel un soufflet de forge et d’une triste ballade
Chante le sourcil de sa maîtresse. Vient le soldat –
Plein de jurons étranges, barbu comme léopard,
Jaloux de son honneur, vif, prompt à la querelle –
Qui s’en va conquérir cette chimère qu’est la gloire
Jusque dans la gueule du canon. Puis, c’est le juge –
Ventre bien arrondi, doublé de bon chapon,
L’œil sévère et la barbe en forme et bien taillée,
Plein de sages dictons, d’exemples rabâchés –
Et tel, il joue son rôle. Le sixième âge figure
Le vieillard de la farce, tout maigre et en pantoufles,
Sur le nez : les bésicles, au côté : l’escarcelle ;
Ses chausses d’adolescent, bien conservées, ballottent
Sur son maigre mollet, et sa voix mâle et forte,
Retrouvant le fausset du gamin, a le timbre
Flûté et chevrotant. Le tout dernier tableau,
Qui clôt cette chronique étrange et mouvementée,
C’est la retombée en enfance, l’oubli total –
Sans dents, sans yeux, sans goût, sans rien du tout.
Acte III, scène 2 :
Rosalinde (déguisée sous le nom de Ganymède) – Dites donc, forestier – vous m’entendez ?
Orlando – Très bien. Que voulez-vous ?
Rosalinde – Que dit l’horloge, s’il vous plaît ?
Orlando – Vous devriez me demander quelle heure il est au soleil. Il n’y a pas d’horloge dans la forêt.
Rosalinde – Alors, il n’y a pas de véritable amoureux dans la forêt. Autrement, un soupir à la minute et un gémissement par heure baliseraient la marche indolente du temps aussi bien que l’horloge.
Orlando – Et pourquoi pas la marche rapide du temps ? Cela n’aurait-il pas été aussi juste ?
Rosalinde – Nullement, monsieur. Le temps passe à des allures différentes selon les personnes. Je vous dirais bien pour qui le temps va l’amble, pour qui il trotte, pour qui il galope, et pour qui il reste immobile.
Orlando – Il trotte pour qui, peut-on savoir ?
Rosalinde – Pardi, il va au grand trot pour une jeune fille entre le jour de la promesse de mariage et celui des noces. L’intervalle ne serait-il que de sept jours, l’allure du temps y est si inconfortable que cela lui semble durer sept ans.
Orlando – Pour qui le temps va-t-il à l’amble ?
Rosalinde – Pour un prêtre qui ne sait pas de latin et un riche qui n’a pas la goutte ; car l’un, incapable d’étudier, a le sommeil facile, et l’autre, ne ressentant aucun mal, mène joyeuse vie. Celui-là ignore le fardeau du savoir qui use et amaigrit ; celui-ci ne connaît pas le fardeau accablant de la misère persistante. Pour ces gens-là, le temps va l’amble.
Orlando – Pour qui galope-t-il ?
Rosalinde – Pour le voleur qu’on mène à la potence ; car, si posément qu’il mette le pied par terre à chaque pas, il estime y arriver trop tôt.
Orlando – Et pour qui reste-t-il immobile ?
Rosalinde – Pour les gens de loi pendant les vacations ; car d’une session à l’autre ils dorment et ne voient donc pas le temps passer.