dimanche 27 février 2022

Terminales: Serge à Colmar la semaine prochaine pour deux spectacles salle Europe

 Phèdre de Sénèque

 

Phèdre évoque la violence du désir impossible, un monde patriarcal qui vole en éclats, le rêve d’une nature où se lover.Chacun des personnages est immense, redoutable, troublant tant il nous ressemble, comme une version radicale d’une humanité qui devrait se taire et qui pourtant, nous parle.

Mise en scène Serge Lipszyc, avec Fiona Chaudon,Hélène Lacoste, Jean-Christophe Lauth, Yann Siptrott et Serge Lipszyc

 

 


 

A mon chien rouge

 

 

Le couple, l'animalité, l'impossibilité de se rencontrer dans la nuit de la chambre, et pourtant ce désir intarissable de n'être plus qu'un, de s'attacher l'un à l'autre jusqu'au début du jour.

 

Mise en scène Serge Lipszyc, avec Geoffrey Goudeau, Hélène Lacoste, Jean-Christophe Marq

jeudi 24 février 2022

Terminales Huits heures ne font pas un jour de Fassbinder par Julie Deliquet ( Attention: 3H avec entracte)

 Présentation de la pièce par Julie Déliquet

Emission sur RDL par mon collègue Francis Fischer 

Bande annonce de la série originale de fassbinder 

 

La force du collectif

1970. Les Krüger-Epp sont une famille typique de la classe ouvrière allemande. Jochen, le petit-fils, ouvrier toujours prêt à lutter pour plus de justice sociale, rencontre Marion, une jeune femme moderne et émancipée qui travaille dans un journal local. Ce sera, entre ces deux-là, le début d’une grande histoire d’amour… Une série familiale et ouvrière, pure étincelle d’utopie.

Huit heures ne font pas un jour est ce que l’on appelle aujourd’hui une minisérie, en cinq épisodes, diffusée d’octobre 1972 à mars 1973 en Italie. Inédite en France, jamais représentée mondialement au théâtre à ce jour, elle apparaît comme une œuvre très personnelle, rare, affichant une tonalité surprenante pour Fassbinder : celle de l’espoir et de la joie ! Exempte de tout misérabilisme, cette fresque prolétaire met en scène la défense ouvrière, l’émancipation féminine ou encore la dignité du troisième âge. Fassbinder fait ainsi le pari de la lutte heureuse. Sur le plateau, la traversée d’une génération, celle des années 70 avec ce qu’elle véhicule d’imaginaire, de codes vestimentaires, de formidables quêtes… Au sein de la Compagnie In Vitro, la partition de chacun dépend de celle des autres. L’acteur y a une place centrale où il est non seulement interprète, mais aussi auteur et créateur. Julie Deliquet travaille avec sa troupe à représenter la vie sur scène et elle y parvient, ô combien ! Nous voici à observer pleinement l’humain et donc pleinement le monde. Une performance unique.

 

 

Interview de certains acteurs

Qui est Fassbinder? 

Metteur en scène, réalisateur, acteur et écrivain, Rainer Werner Fassbinder (1945- 1982) laisse une oeuvre considérable. Surtout reconnu pour son travail de réalisateur pour le cinéma et la télévision, Fassbinder était aussi un passionné de théâtre.

Après son premier court-métrage (Le clochard, 1965) il intègre une troupe de théâtre expérimental, l’Action Theater dont il prend la direction, écrit et met en scène ses premières pièces de théâtre. En mai 1968, l'Action-Theater est dissous. Fassbinder fonde l'antitheater avec plusieurs membres de l'ancien groupe.

Fonctionnant comme un mini-studio, le groupe, qui travaille à certaines périodes exclusivement avec lui sur scène comme au cinéma, lui permet d'enchaîner les projets. En l'espace de trois ou quatre ans, Fassbinder devient l'un des cinéastes les plus créatifs du Nouveau Cinéma allemand, que le manifeste d'Oberhausen avait fait naître en 1962 dans le sillon des nouvelles vagues, aux côtés de Schlöndorff, Schroeter, Herzog, Kluge, von Trotta, Wenders, Syberberg.

De 1978 à 1982, il tourna des films qui connurent le plus grand succès : Le mariage de Maria Braun en 1978, Lola, une femme allemande en 1981 et Le secret de Veronika Voss en 1982 qui obtint l’Ours d’or au festival de Berlin.

Le sujet de ses films, la société allemande et ses pires travers, son traitement des personnages et des situations, lucide et caustique, ses audaces formelles héritées ou suscitées par des modèles avérés, librement pillés (Nouvelle Vague française, films de gangsters hollywoodiens, mélodrames de Douglas Sirk, films de la UFA avantguerre, cinéma pornographique allemand des années 1960), lui valent souvent l'incompréhension, parfois l'hostilité de ses compatriotes. Il reste pourtant en Allemagne, travaillant jusqu'au bout, jusqu'à l'épuisement, à dessiner un portrait idéologique et social sans concession de son pays et de son histoire, y compris immédiate (reconstruction, miracle économique, terrorisme), à décrire ce qui a précédé/engendré, accompagné/ nourri, suivi/survécu à l'horreur nazie.

Par delà l'histoire allemande, Fassbinder a étudié la permanence d'une idéologie dominante nourrie d'injustices : les rapports dominant/dominé, le cynisme et l'hypocrisie sur lesquels reposent la société et qui, trop souvent, règlent le désir entre individus. Témoin d'une lucidité incommodante sur les hommes et leur commerce, il a beaucoup choqué.

Le théâtre de Fassbinder

1965-1966 - Gouttes d'eau sur pierres brûlantes, montée par Klaus Weiße. TheaterFestival, Munich, 1985.

1966 - Qu'une tranche de pain, montée par Georg Schuchter, Volkstheater Wien/ Bregenzer Festspiele, 1995.

1968 - Axel Caesar Haarmann, montée par l'auteur et l’Action-Theater, Munich.

1968 - Le Bouc, montée par Peer Raben et l'auteur, Action-Theater, Munich.

1968 - Chung, montée par l'auteur et l’Action-Theater, Munich.

1968 - Orgie Ubuh, de Rainer Werner Fassbinder et Peer Raben, d’après la pièce Ubu Roi d'Alfred Jarry, montée par l'auteur; Antiteater, Munich.

1968 - Iphigénie en Tauride, d'après la pièce de Goethe, montée par l'auteur, Antiteater, Munich.

1968 - Ajax, d’après la pièce de Sophocle, montée par l'auteur, Antiteater, Munich.

1968 - Le Soldat américain, montée par l'auteur et Peer Raben, Antiteater, Munich.

1969 - L'Opéra de gueux, d’après la pièce de John Gay, montée par l'auteur; Antiteater, Munich.

1969 - Preparadise Sorry Now, montée par Peer Raben, Antiteater, Munich.

1969 - Anarchie en Bavière, montée par l'auteur et Peer Raben, Antiteater au Werkraumtheater des Kammerspiele, Munich.

1969 - Gewidmet Rosa von Praunheim, montée par l'auteur, Antiteater, Munich.

1969 - Le Café, d’après la pièce de Carlo Goldoni, montée par l'auteur et Peer Raben, Theater der Freien Hansestadt Bremen.

1969 - Loup-garou, de Rainer Werner Fassbinder et Harry Baer, montée par Rainer Werner Fassbinder, Antiteater au Berliner Forum Theater.

1970 - Le Village en flammes, d’après la pièce de Lope de Vega, montée par Peer Raben, Theater der Freien Hansestadt Bremen.

1971 - Du sang sur le cou du chat, montée par Rainer Werner Fassbinder et Peer Raben, Antiteater aux Städtischen Bühnen Nürnberg.

1971 - Les Larmes amères de Petra von Kant, montée par Peer Raben, Landes theater Darmstadt.

1971 - Liberté à Brême, montée par l'auteur, Theater Bremen, Concordia.

1973 - Bibi, montée par l'auteur, d’après la pièce de Heinrich Mann, Theater Bochum.

1976 - L'Ordure, la ville et la mort, pièce posthume, montée en 1987 à New York par Nick Fracaro. Cette pièce a été adaptée au cinéma par Daniel Schmid avec le film : L'Ombre des Anges, dans lequel Fassbinder tient un rôle.

Dossier de présentation et de presse 

Prenez vos dispositions la pièce dure 3h donc de 19h à 22h

Suivantes, servantes et valets chez Molière ( généralités)

 

Les suivantes :

la tradition en faisait souvent des potiches.

C’est à elles que Molière donne vraiment un rôle nouveau :

 • Insolence à la limite du supportable

• Elles sont le contrepoint des manies de leur maître

• Elles soulignent le ridicule de leur maître

• Elles expriment le bon sens populaire sagesse. Elles sont en quelque sorte l’expression du discours social. Molière enrichit leur fonction de faire-valoir et les points de vue qu’elles défendent sont souvent plein de bon sens. Dans Le Malade imaginaire, Toinette ne se gêne pas pour dire à Argan en parlant de Fleurant et Purgon : “ ils ont en vous une bonne vache à lait ”

Les valets et servantes de Molière assument une responsabilité plus grande : quand il leur est donné de participer à l’action de la pièce, c’est toujours pour défendre le parti de la jeunesse contre les lubies des pères abusifs ou maniaques ou d’adultes vicieux ou intéressés, de vieillards lubriques… C’est ainsi sans doute qu’ils illustrent le mieux la pensée de Molière.
 

Se développe, avec Molière, une domesticité plus familière aux spectateurs, comme la suivante ou le laquais, signes extérieurs de prestige. Les valets et les servantes ont une proximité et une intimité avec les maîtres plus vraisemblables que vraies, et indispensables à l’action. Loin de toute tendance “naturaliste”, ces emplois* demeurent donc des emplois de convention dans des intrigues de convention. Ils se répartissent à des degrés divers en deux grandes catégories :

1. d’une part le serviteur un peu balourd ou simple: Sganarelle de Dom Juan*,par exemple

2. d’autre part le serviteur rusé et vif d’esprit: Scapin des Fourberies*, Lisette, Toinette

C’est Molière qui va donner au fourbe ses rôles prestigieux de protagoniste (qu’il tenait lui-même) et qui va l’étendre aux servantes, en particulier avec Toinette du Malade imaginaire*. Dès lors, les ruses, pur plaisir dramatique et clou de la comédie, se succèdent sur un rythme frénétique et enjoué.

La vérité humaine se mêle à la plus folle fantaisie. Molière, surtout grâce à ses servantes qui jouent un peu le rôle de mères (étrangement absentes de ses comédies), a su doter son personnel domestique d’une lucidité morale pittoresque et rude, dans une langue savoureuse et chaleureuse qu’on ne trouvait pas avant lui, et qui frappe le public. En même temps, sous ces couleurs réalistes, Molière a su faire des valets et des servantes, doubles dégradés (et enviés) des jeunes maîtres, une des plus belles illustrations dramatiques et comique du “monde inversé”, cher à Ch. Mauron. Leur gloutonnerie et leur ivrognerie (discrètes), leur franc parler, l’absence de bienséances, de scrupules et de honte, provoquent un sentiment de liberté et d’euphorie. Le serviteur immoral mais désintéressé, qui oeuvre toujours pour le bonheur des jeunes maîtres, donne libre cours à ses instincts, domine allègrement le supérieur, le juge sans ménagements, le raille, le ridiculise.

C’est lui, non les amoureux, qui berne les personnages d’autorité. Cette fête de l’inconvenance peut se rattacher à la fantaisie du carnaval où tout est permis, revanche magique sur les répressions morales et sociales. Elle prend, surtout avec les comédies-ballets, les allures rassurantes, ludiques et poétiques, d’une récréation, d’une fête de la liberté.

Aucun domestique ne pouvait se permettre dans la société du XVlIe siècle les audaces et les écarts qu’il se permet sur scène. Alors que le confident de tragédie, respectueux des bienséances, sobre représentant du bon sens face aux égarements de la passion, n’a qu’un rôle effacé et passif, la puissance du serviteur de comédie dans la course au bonheur des amoureux constitue une médiation nécessaire.

Les fils et les filles ne peuvent se permettre eux-mêmes, sous peine de tensions graves, de malaise et de remords, d’affronter ouvertement les pères. La révolte, les paroles et les actes d’opposition sont donc délégués à des serviteurs “hors-jeu”, en marge des valeurs établies.

Molière a ainsi considérablement renouvelé, enrichi, diversifié une fonction, il a dotées les domestiques à la fois de vérité et d’irréalité, de finesse et de burlesque, de naturel et de fantaisie. Cette alliance rare et inégalable ne se rencontrait pas dans les farces ni chez les écrivains de comédie qui ont précédé.

mercredi 23 février 2022

Personnages féminins du Tartuffe :Dorine



 

 Actrice: Annie Mercier : 

Citations trouvées: " Dorine la servante (gourmande Annie Mercier dans la tradition de la farce) fustige les bassesses arrogantes de l’usurpateur."

"Je repense à Dorine. Quand Stéphane Braunschweig met en scène Tartuffe  avec la troupe qu’il a alors réunie au TNS, c’est naturellement à la femme sans âge, forte et à la gouaille célèbre, Annie Mercier, qu’il confie le rôle de Dorine. Rien qui aille contre la « tradition » ou du moins l’habitude qui consiste à faire de Dorine une vieille nourrice."

"Dans la grande tradition, la Dorine généreuse d'Annie Mercier est celle qui actionne la vis comica, le génie comique de Molière. Ce n'est pas nouveau, mais c'est toujours à redécouvrir : rire, selon Molière, c'est être libre."

"Seule Dorine ose vraiment  tenir tête à Mme Pernelle et à Orgon..D’emblée, il importe de souligner que Annie Mercier dans le rôle de Dorine, non seulement échappe aux stéréotypes de la petite servante roublarde et malicieuse, mais par sa stature imposante et ses habits flottants aux couleurs rouges et oranges, elle introduit une certaine gaieté, un certain humour dans ce triste monde tout en gris et blanc. Sa gouaille délicieusement parisienne, ses gestes impressionnent ses interlocuteurs et détendent à bon escient une ambiance qui frôle souvent la tragédie."

"Quand [Orgon] entre en scène portant sous son bras une belle croix noire en fer forgé pour la placer sur le bord de la table comme s’il s’agissait d’ériger un autel, sa façon de s’enquérir auprès de Dorine de l’état de santé de Tartuffe alors que c’est sa femme Elmire qui a été souffrante, est joliment décalée."

"Dorine Selon les didascalies initiales, Dorine est la suivante de Mariane. En cette qualité de « fille suivante », selon les termes de Madame Pernelle (v. 13), Dorine a une parlure bien personnelle. Elle est capable de manier parfaitement les mots lorsqu'elle brosse le portrait de la prude Orante, lorsqu'elle d'énonce par différentes insinuations l'inconduite de Daphné, une autre voisine, lorsqu'elle expose à Madame Pernelle l'attachement maladif de son maître pour Tartuffe (acte l, scène 1), ou encore lorsqu'elle rapporte à Orgon la migraine de sa femme et ses conséquences douloureuses, tout en les mettant ironiquement en perspective avec l'excellente santé et l'appétit vorace du « pauvre homme» Tartuffe (acte l, scène 4). Elle parle également parfois vertement : elle brocarde Tartuffe (acte II l, scène 3), affronte Orgon et se rit de cet homme prêt à destiner sa fille à un hypocrite (acte II, scène 2), se moque de la fausse pudibonderie de Tartuffe, de la passivité de Mariane (acte II, scène 3), admoneste enfin Monsieur Loyal (acte V, scène 4). Ce qui définit ce personnage haut en couleurs, c'est son franc-parler, sa vivacité et son aplomb. Pour autant, ses manières un peu rudes cachent un réel dévouement à ses maîtres, et s'il est un personnage qui fait front à Tartuffe depuis la première heure, c'est bien elle : Molière s'ingénie à placer dans la représentante des couches populaires de son théâtre la clairvoyance et le bon sens qui manquent cruellement aux plus nantis."

"Dorine : Typique servante des pièces de Molière au redoutable franc-parler, à la gouaille et à l’énergie débordantes, qui se définit par son caractère franc, qui dit ses vérités à son maître, elle a très vite percé à jour l'hypocrisie de Tartuffe, et, «forte en gueule», ne se gêne absolument pas pour dire ce qu'elle en pense, pour critiquer ouvertement la décision d’Orgon en ce qui concerne le mariage de Mariane (II-2). Cette servante au grand coeur, véritable force de la nature, tente de ramener la maisonnée à la raison, se débat avec une énergie sans réserve pour sauver chacun du désastre."

Proposition De Myriam:

 

Voix de fumeuse

hautaine et assez ironiqu

habillée tout en brun puis en gris et orange

différence lorsqu’elle parle de la femme d’Orgon et de Tartuffe. Elle parle plus haut et avec plus de peine dans la voix pour la femme et une fausse inquiétude pour Tartuffe.

Elle s’énerve contre Orgon et se montre bien plus autoritaire que lui, elle n’hésite pas à élever la voix.

Elle est plus grande qu’Orgon et se montre clairement dominante dans la discussion, départ sa posture elle est très droite, légèrement penchée en avant vers Orgon, comme si elle le dominait, mais aussi avec ses gestes larges.

Elle fait mine de se calmer et de se soumettre avant de donner à nouveau son avis.

Se moque ouvertement de Tartuffe.

Elle se moque de ce que disait au début Orgon en disant que Tartuffe lui prend sa maison dans l’unique but de le sauver. Sa posture et son ton ont quelque chose de méprisant.

Proposition Padmé:

 

-Peignoir et ensemble de pyjama marron → couleur forte, contraste avec les autres personnages, prédit un personnage fort

-Assurée, persuasive

-Jeu d’acteur : Se moque de Mme Pernelle par l’intonation de la voix et des mimiques au visage (sourire, lève les yeux au ciel), elle parle comme si elle expliquait quelque chose à une enfant

-Couleur vive (orange) qui rappelle son fort caractère

-Gestes envers Orgon → comme si c’était sa mère, celle chargée de donner des leçons

-N’hausse pas la voix même quand Orgon crie, elle donne des leçons, représente une certaine sagesse, le traite comme un enfant

-Personnage qui aide tout le monde, toujours avec une pointe d’ironie, joue une proximité avec tout le monde (se penche vers Damis, embrasse Mariane, rit avec les autres personnages)

-Se moque de Tartuffe → intonation, insiste sur les mots importants (ici, elle insiste sur des mots à connotation sexuelle), gestes directement liés au sexe (yeux qui scrutent Tartuffe, jeux avec le mouchoir)

-Rôle de protectrice, se met en avant comme pour empêcher d’atteindre les autres personnages.

Proposition d'Anaïs:

 

Dorine = C’est la servante de Marianne. Elle lui est fidèle. Au début de la scène, on la retrouve en pyjama brun satiné, et nous apercevons tout comme Madame de Pernelle son caractère dès le début. En effet, elle ne se laisse pas faire, elle ose répondre à Madame de Pernelle, ce que les autres au contraire ne font pas. Et elle fait rire les autres en lui répondant, elle entretient un rôle comique de la pièce. Comme la plupart des servantes des comédies de Molière, Dorine a son franc-parler, ainsi Orgon lui demande régulièrement qu'elle se taise. Elle se mêle de tout mais dans le but de protéger Marianne, pour qui elle éprouve de l'affection. Dorine est courageuse et dit ce qu'elle pense, d’une façon parfois impertinente, mais dans l'objectif de protéger les intérêts d’Orgon et de Marianne. Elle n’aime pas du tout Tartuffe, elle le trouve malhonnête et hypocrite. Et c’est notamment pour cela que lors de premier acte, Dorine s’impose face à Orgon, qui veut faire épouser sa fille a Tartuffe. Elle dit très franchement ce qu’elle pense, et elle protège Marianne. Par la suite, elle est encore plus affirmée puisqu’elle arrive sur scène habillé, et avec un haut orange, ce qui marque instantanément l’attention. Elle ne recule pas devant Orgon, elle lui donne même de petite tape sur la joue. Ainsi elle fait comprendre à Orgon que sa fille ne doit pas épouser l’hypocrite de Tartuffe. Elle protège Marianne, mais également Orgon, puisque dans ses paroles, elle pense également à la situation d’Orgon, elle ne souhaite pas qu’il se laisse entrainer par lui.
Lorsqu’elle est seule sur scène, avec Marianne, elle se montre droite, et elle veut que Marianne ouvre les yeux sur la situation, cette dernière est soumise à son père et est prête à mourir plutôt que d’épouser Tartuffe. Alors que Dorine voudrait qu’elle s’impose, et qu’elle affirme son choix sur sa relation avec Valère. Lorsqu’elle fait un bisou sur le front de Marianne, ça montre une nouvelle fois son côté protectrice. Même si elle est servante, on la retrouve un peu dans un rôle de femme indépendante.
A la fin, c’est elle qui fait l’intermédiaire entre Mr Loyal, venu de la part de Tartuffe, et Orgon. Nous la voyons également porter une valise, ce qui montre son rôle de servante. 

Proposition de Marie-Morgane:

 

C’est une femme très sure d’elle et qui n’a pas peur de dire ce qu’elle pense à son maitre, surtout à propos de Tartuffe. De plus, elle a l’air d’avoir un fort caractère. On peut voir que par moment elle se contient pour ne pas s’énerver lorsque le sujet Tartuffe est exprimé. Elle ne se rabaisse pas devant Orgon, et ose même lui toucher le visage. En plus de son caractère elle a un côté sournois qui est commun à plusieurs femmes de la pièce. En effet, elle donne des arguments à Orgon contre Tartuffe pour ne pas qu’il mari sa fille avec lui, elle règle les problèmes de la famille en créant des plans etc. C’est un peu l’entremetteuse familiale. La comédienne a des expressions faciales très marquées ce qui donne encore plus de caractère au personnage, notamment pour montrer son mécontentement, son agacement etc. Même lorsqu’elle est en retrait, son jeu est constant, mouvement avec sa bouche, regards… De plus, elle utilise également ses mains pour donner du rythme et faire rire.