samedi 27 mai 2017

Descriptif pour le bac du projet Bacchantes



Projet Bacchantes 2017 avec Chiar Villa de la compagnie Villathéâtre

C’est la metteure en scène Chiara Villa qui a pris en charge le travail sur les Bacchantes d’Euripide pour la dernière année de sa mise au programme, choisissant de le mener dans une direction totalement différente de celles qu’avaient prises, les années précédentes, Carolina Pécheny et Sandrine Pires.

Dans un travail autour de la table assez important avec les élèves, elle a  procédé à un découpage du texte  qui mette au centre du propos le caractère manipulateur de Dionysos et la façon dont toute une ville se trouve fascinée par le sectateur d’un nouveau dieu que certains- Tirésias et Cadmos par exemple- vont ménager par prudence politique et nostalgie des « plaisirs » de la jeunesse, d’autres dans le chœur parce qu’ils y voient des avantages, d’autres encore parce qu’ils ont peur du déchaînement dont il est capable. Le parti pris est donc de montrer que la pièce dénonce le fanatisme religieux et les excès auquel il conduit, mais pas seulement le fanatisme dionysiaque, celui de toutes les religions. Ainsi le chœur est-il dans notre travail constitué de personnes ordinaires qui ont accompagné le dieu et envahit l’espace de Thèbes, le palais de Penthée et de Cadmos et qui se comportent comme des adeptes fervents. Pour montrer que toutes les religions peuvent tomber dans un extrémisme, les costumes, contemporains sur fond de tenue de travail noire, ont été élaborés à partir de signes religieux ajoutés  très variés qui évoquent toutes les religions possibles, de même que les « évohés » bachiques prennent la forme de toutes les formes de louanges divines possibles. Le personnage de Penthée a été réparti entre trois comédiennes : on le voit lutter en vain contre la puissance du dieu qui s’est répandu partout. Les messagers qui viennent raconter à Penthée les agissements des bacchantes cadméennes sont plutôt vus comme des journalistes, des lanceurs d’alerte.

Chiara a délibérément supprimé les passages qui suggèrent que les victimes, Penthée, Agavé sont en en partie responsables de ce qui leur arrive, donc pas de travestissement de Penthée avant d’aller à la montagne, ni le retour d’Agavé en chasseresse folle et son dessillement progressif horrifié de mère infanticide, susceptibles de créer de la compassion. Pas de danses bachiques du chœur non plus qui pourraient avoir des connotations de liberté et d’émancipation.

Chiara a demandé aux élèves que le texte soit parlé au maximum comme un discours quotidien d’aujourd’hui, quitte à le modifier parfois, pour le rendre plus clair aussi pour un public d’aujourd’hui. Nous avons veillé également à ce que le texte dit soit compris dans le détail par une réflexion précise sur le vocabulaire et sur les reformulations qui nous semblaient le rendre plus clair. Comme « la forme brève » que nous créons chaque année ne peut prendre en charge l’ensemble de la tragédie se pose toujours le problème de la compréhension par le public de la présentation de travaux de ce qui se joue. Chiara s’est mise au défi avec les élèves de faire comprendre cette fois l’histoire des Bacchantes, du moins l’une de ses interprétations.

Les comédiens ne quittant jamais le plateau, elle a élaboré avec eux un code très clair lorsqu’ils sont à cour et jardin en attente de jeu, ils sont simplement en tenue noire, ils revêtent leurs accessoires au moment de l’entrée en jeu. Lorsqu’ils sortent du jeu, ils doivent passer par le neutre, mais toujours rester vigilants. La scénographie a été élaborée à partir des objets qui figuraient dans le grenier B, la salle de travail : canapés, tabourets noirs, table de régie, micros, câbles, pupitres de musicien. Les acteurs doivent apprendre à gérer les objets scéniques et les accessoires avec beaucoup de précision à l’intérieur d’une structure mise en place par la metteure en scène. Ils ont cependant été sollicités pendant l’élaboration pour le choix de ces éléments, la construction des personnages, ils ne sont absolument pas instrumentalisés dans le projet de la metteure en scène qui s’est toujours enquis de leur adhésion à ses propositions. D’abord Chiara a élaboré avec eux la structure de la forme brève que nous présenterons le 1er et 2 juin, puis elle est entrée dans le détail du jeu de chaque partie retenue avec beaucoup de rigueur.

Descriptif pour le bac du projet illusions Comiques



 Projet Illusions Comiques avec le comédien Patrice Verdeil ( compagnie Théâtre tout terrain)

Avec le comédien Patrice Verdeil ,qui a personnellement  connu Elisabeth Mazev et Olivier Py au moment de leur mariage et qui a insisté sur le caractère profondément sincère du texte d’Olivier Py, bien que ce dernier en  atténuât la portée  autobiographique- pas d’allusion à la sexualité et aux amours homosexuelles qu’il développera dans sa pièce récente Les Parisiens-, nous avons voulu explorer le texte Illusions Comiques en demandant aux élèves  de considérer que la problématique qui est celle de la troupe de Moi-même, alias Py, dans la pièce, devienne la leur en tant que troupe de terminales : le théâtre doit-il du fait de l’engouement qu’il suscite jouer un rôle plus directement politique dans la société en se mêlant de prendre la direction des institutions les plus prestigieuses afin de peser davantage sur la vie de nos concitoyens ? Quelle est pour eux la mission du théâtre ?  Les jeunes acteurs, du coup, au lieu de s’appeler du nom des acteurs de la troupe de Py,  -Mazev, Fau, Girard, Balazuc-, se nommeront de leur propre nom quand ces noms apparaissent dans le texte.
Ce que nous avons surtout voulu  faire expérimenter, c’est la variété des registres et des codes de jeu que réclame la pièce en privilégiant les scènes collectives : Mondovision, les saluts, les définitions du théâtre- tout en faisant entendre l’importance de la voix du « Poète mort trop tôt » dont les apparitions structurent la pièce et remettent Moi-même sur les chemins en apparence plus modestes du théâtre mais qui touchent au sublime.
Patrice Verdeil a surtout insisté auprès des élèves sur la sincérité de la parole proférée mais aussi sur l’énergie avec laquelle elle doit être adressée. Il s’agit d’un théâtre qui célèbre le « trop en faire » de la théâtralité sans jamais verser dans la caricature gratuite du stand up, un « trop en faire » lié à son exigence de transmission, à sa volonté d’infléchir le cours des choses.
Il s’agissait aussi de trouver le plaisir d’une langue pleine de tropes et de verve, un plaisir du jeu qui fait du texte, parfois grave, -la mort n’est jamais loin-, tout de même un texte de comédie. Une simple malle de costumes, quelques bancs ont suffi à créer les conditions d’une mise en jeu à la manière des jeux d’improvisation que pratiquent les troupes de théâtre en répétition.
La longue tirade de Mazev relatant les souvenirs de la dernière tournée avec Jean-Luc Lagarce et sa mort a été traitée de façon chorale par l’ensemble des filles de la troupe.

Descriptif pour le bac du projet Figaro



Projet Figaro avec la comédienne et metteure en scène Sandrine Pires (compagnie du Gourbi Bleu)

C’est le quatrième projet que nous menons avec Sandrine Pires (En première de spécialité 2014, Britannicus de Racine, 2015 la Dispute de Marivaux, en terminales 2016 Les Bacchantes), une metteure en scène pour qui l’engagement physique, la dimension gestuelle du théâtre sont  fondamentaux pour faire naître une justesse dans l’énonciation et une  qualité de présence rayonnante au plateau. S’attaquer aux textes de répertoire constitue pour elle, qui travaille comme professionnelle davantage sur des textes contemporains,  un  véritable défi. Avec les 11 élèves de la promotion 2017 avec qui elle n’avait pas travaillé en première mais dont elle avait vu le potentiel lors de leur présentation de travaux 2016 dans Ubu Roi, elle a choisi de prendre l’intitulé de l’objet d’étude au pied de la lettre, Figaro en verve et en musique, en privilégiant le Mariage de Figaro, pour prendre un peu le contre pied du projet de l’année précédente mené par la metteure en scène Chiara Villa, plus centré sur Figaro divorce

Partisane d’un théâtre engagé et dynamique, elle a fait réfléchir les élèves sur l’insolence des comportements pratiqués par les personnages du Mariage, l’insolence de Figaro mais aussi celle des femmes et  de Chérubin. C’est selon le critère de l’insolence qu’elle a opéré un découpage dans la pièce pour la distribution des scènes. L’insolence, caractéristique de l’adolescence à l’égard des maîtres et des parents, des tutelles qui déterminent la loi mais aussi de tout être qui cherche à s’émanciper par des marques d’irrespect sans toute fois encourir d’être brisé par le pouvoir, permet d’expérimenter les limites de la liberté et d’en élargir l’espace. L’esprit frondeur, l’inventivité stratégique, la gaieté dynamique sont liés à l’insolence. De plus, le mot doit son origine étymologique au thème du bousculement des habitudes, de ce qui  ne se fait pas,  de ce qui est insolite et inaccoutumé, ce qui ouvre encore les perspectives sur la pièce.

Pour donner du corps au sens propre à la jeune troupe, Sandrine a mené des échauffements accompagnés de la musique des opéras de Mozart et Rossini qui créent d’emblée un effet énergisant. Sans aller jusqu’à faire chanter des airs précis, elle a engagé un travail de vocalisation, par exemple sur les syllabes du nom Figaro, et incité les élèves à fredonner en travaillant gestuellement.

Les actions des personnages, déplacements et positionnements  ont été pensées comme des  micro-chorégraphies ; l’image de la comédie musicale, celle de chorus line par exemple a servi souvent à nourrir la recherche. Nous avons  ainsi passé beaucoup de temps à mettre en scène le monologue de Figaro dans une version chorale et chorégraphiée puisque les 11 élèves y deviennent Figaro, cet « assemblage informes de parties inconnues ». (Acte V scène 3). Le jury peut à loisir demander aux élèves de lui présenter ce moment de notre « petite forme » qui est représentatif de la recherche que nous avons menée et qui dure une dizaine de minutes. Elle a été présentée par les élèves lors de la journée Portes Ouvertes du 4 mars. Dans l’esprit de la comédie musicale, une recherche a également été menée sur l’habillage et déshabillage de costumes empruntés à la Comédie de L’Est et évoquant le XVIIème siècle dans des tonalités rappelant la mise en scène des Noces de Figaro de Strehler, afin de les sensibiliser à cet aspect de la création d’un spectacle et à l’utilisation du costume comme un accessoire du jeu lorsqu’il est revêtu à vue du public, mais nous n’avons pas finalisé cette recherche puisque le projet Figaro ne sera pas montré lors de la présentation de travaux.
Faute de temps, le travail sur les scènes ou extraits choisis par les élèves a été moins approfondi même si Sandrine a donné à chacun des conseils pour mener le travail de jeu plus loin en autonomie.

Le projet Figaro ne sera pas montré dans son intégralité lors de la présentation de travaux du 1er et 2 juin du fait de l’indisponibilité de Sandrine aux dates choisies.

jeudi 25 mai 2017

Emission sur le Théâtre du soleil France inter

L'aventure unique du théâtre du soleil

Le théâtre du Soleil est une exception. Un cas unique. Depuis plus de cinquante ans, cette troupe a créé près d’une trentaine de pièces, réalisé sept films, expérimenté tous les types d’écriture dramatique, et rencontré un succès critique et populaire, toujours d’actualité. Ce théâtre, qui n’est pas une institution publique, mais ne fonctionne pas pour autant comme un théâtre privé, est aujourd’hui connu de Vienne à Sao Paulo, en passant par le Cambodge et l’Afghanistan.
Au cœur de cette histoire, il y a une femme et un lieu. Tous les jours, à La Cartoucherie de Vincennes, là où travaille et joue le théâtre du Soleil, on peut trouver, depuis cinquante ans, Ariane Mnouchkine, metteure en scène, et surtout chef de troupe, capitaine du navire « Soleil », garante des règles, que le groupe a établit à sa fondation. Des rites, des méthodes, qui, pour la plupart, perdurent encore aujourd’hui. Malgré tout, au fil du temps, la troupe a évolué, au grès des départs et des arrivées, elle s’est agrandie et internationalisée, et pourtant l’esprit du Soleil, lui, est toujours là.
Quel est donc cet « esprit » Soleil ? Qui est Ariane Mnouchkine ? Quel est son parcours ? Comment expliquer une telle longévité et cette légende qui entoure la troupe ? Répondre à ces questions, c’est s’interroger sur la force, la singularité et les enjeux que pose le théâtre, un art dramatique en prise avec son temps et la société.

mercredi 24 mai 2017

Les Faux Monnayeurs De Gide sur France Culture

Pour réviser autrement, une émission sur les Faux Monnayeurs

Dans les faux-monnayeurs André Gide fait se déployer, avec virtuosité, une narration qui peut facilement décontenancer le lecteur. Texte où genres narratifs, intrigues et points de vues varient et s’entremêlent, Frédéric Maget revient sur ce grand texte au programme du bac des terminales L.

lundi 22 mai 2017

Chloé et moi faisant la promotion de nos travaux sur TV7

Chloé et moi avons été interviewées par l'équipe de TV7 mardi dernier pour faire de la publicité pour nos présentations de travaux du 1 er et 2juin.

Temps libre sur TV7

dimanche 21 mai 2017

Conduite du projet Utopies

Je rappelle les consignes pour demain: 10h15 à la CDE. Costumes: jean et T-Shrt basique.
la répétition peut durer longtemps pour des raisons techniques et parce qu'il faut prévoir le remplacement de Made , Chloé va prendre en charge les répliques de Made dans les moments collectifs pour qu'il n'y ait pas de "trou". Il n'est pas certain que vous puissiez retourner au lycée pour manger, prévoyez un sandwich ou de quoi en acheter un à l'Intermarché.
Représentation à 14h30

Conduite rectifiée:




1.Posture de début de course au lointain: à vos marques!
se précipiter à l'avant scène, se présenter très rapidement, jusqu'à Marjolaine: après "emmerde" tout le monde la regarde. Puis reprise tous en même temps: Tess un peu décalée" pose"
Bruit :le dico tombe, tout le monde se retourne pour regarder, Tess va le prendre, tout le monde se regroupe autour d'elle, définition dite par Tess, les autres attitudes variées de réflexion, Tess répète la définition, arrêt sur image sur vos attitudes dubitatives.
Attention à ne pas trop fermer le groupe pour ne cacher personne. Tess pointe du doigt Elisa pour lui poser la question sur ce qu'est l'utopie pour elle, puis sur Snorri, Jonathan, Zoé. puis on enchaîne sans que Tess pointe quelqu'un: mon utopie c'est... ( Tess, Adèle, Emma, Emilie, Célestine, Marjolaine...) Chloé est la dernière seule au plateau

Musique au plateau: J'ai rêve d'un autre monde (téléphone): mise en place Emma, Micro : Jonathan

2. Texte Adèle : Amour avec un grand A: très rock, quitter le micro à la fin et s'adresser à quelqu'un vraiment.
Entrée de Snorri pour bomber : les quatre personnes doivent tendre le drap, pas de cafouillage, il faut que ce soit net et très énergique !

3 Snorri Anarchie: donner l'impression d'inventer au moment de dire, faire deviner comme dans une charade
Snorri remporte le micro, Lucas la bombe et le sac.

Video 1 fin de la video entrée d'Emilie

 4 Emilie La Mère "Je suis tétanisée", recul progressif, partir en courant comme quelqu'un qui a livré quelque chose de secret, qu'il ne voulait pas donner .

5 Scène collective: si je pouvais partir, je partirai... Battle (attention aux placements du coup revoir les sorties à cour et à jardin  pas de ligne verticales : quinconces.) Elisa meneuse à jardin, Célestine meneuse à cour. Au début: rythme respectif, agressivité dans l'attitude, commentaires sur les premières phrases puis enchaînement alterné sans commentaire. Ne pas être gentils. Final : les deux meneuses se rapprochent face public des deux groupes: mais on ne peut pas partir, sortir de scène en disant pourquoi: pas de thune, les études, les parents...

6. intégration: Tess, Emma, Chloé: entrée diagonale, dispute, puis les trois face public, sortie après un temps de suspension très vive comme si on laissait la question en suspens. Sur leur sortie, entrent les quatre suivants

7. téléphone portable: Célestine, Jonathan, Anais, Zoé. fin à la face tous ensemble sans téléphone : apprenez la phrase pour être ensemble et énergiques !

8.  Louise: Vive les poches de sang artificiel: courses, fin chanson d'abord de dos/ la vie en rose.
mise en place de la séquence Incertitude de Snorri:  sur « mon coeur qui bat » dos au mur pour le frapper de la tête.

9 Incertitude de Snorri, battement des têtes en fond, retour de Snorri tout le monde se retourne et frappe le mur à deux mains, ensemble donc temps de suspension donné par Snorri.

1O Elisa: Football avec corde à sauter: Tess et Chloé

11 Rêve d'Adèle Funambule du cour à jardin

12 Chloé sur la chaise: J'aime pas l'amour

13 Marjolaine/ Louise lancer de sac

14 Rêve de la Villa Anais avec maison et lampe de poche

15 Mad

16 Zoé la voyageuse

 17 Lucas et la pluie

18 Emma: je suis comme je suis!

19 scène finale débat sur l'utopie.