Pour combler des lacunes ou raviver votre désir de comprendre, voici un site qui met en ligne des conférences en video et sous forme de dossier PDF:
coin philo du lycée de Versailles
Un blog pour les élèves des options théâtre du Lycée Camille Sée à Colmar
dimanche 31 mai 2015
samedi 30 mai 2015
Urgent Terminales spé
J'ai besoin de l'intitulé de vos approfondissements et des trois scènes choisies pour pouvoir finir mon propre document.
Envoyez-moi tout cela rapidement.
Envoyez-moi tout cela rapidement.
Le thème du bonheur dans Les Bacchantes d'Euripide
Article de Mme de Romilly: une réflexion sur la conception du bonheur dans la pièce et donc particulièrement de ce qui est dit dans les chants du choeur.
la deuxième partie est consacrée à la scène entre Agavé et Cadmos dans laquelle s'oppose l'expression de bonheur absolu exprimé par Agavé inconsciente de son geste et le malheur qui s'abat sur Cadmos lucide sur la catastrophe qui touche sa famille et lui mêm, à lire donc pour Margaux, Estelle, Cécile et Pauline en particulier.
la deuxième partie est consacrée à la scène entre Agavé et Cadmos dans laquelle s'oppose l'expression de bonheur absolu exprimé par Agavé inconsciente de son geste et le malheur qui s'abat sur Cadmos lucide sur la catastrophe qui touche sa famille et lui mêm, à lire donc pour Margaux, Estelle, Cécile et Pauline en particulier.
vendredi 29 mai 2015
Document fourni aux examinateurs: Projet Bacchantes
Troisième partie du
programme : Les Bacchantes d’Euripide sous la conduite de Carolina Pecheny, comédienne
et metteur en scène.
Travailler sur les Bacchantes avec 7 acteurs compte
tenu de l’importance du chœur nous a d’abord un peu frustrés mais très vite
Carolina Pécheny a trouvé un biais pour nous faire entrer dans la transe
bachique en intitulant le projet : Danse, Transe, Vengeance. Elle a choisi
de concentrer la tragédie d’Euripide sur la vengeance du dieu Dionysos à
l’égard de sa famille thébaine, gommant les personnages de Tirésias et Cadmos
se faisant Bacchants, c’est-à-dire aussi la veine comique de certaines scènes.
Elle a supprimé également les deux récits des messagers relatant
l’irreprésentable, malgré leur importance dramaturgique dans la tragédie
d’Euripide et certaines parties du chœur. Ont été conservés le prologue,
l’entrée de Penthée jusqu’au vers 247, le premier stasimon sauf la strophe 2 (p.27
et 28), troisième épisode kommos (p.36-37), (le travestissement de Penthée est
joué), le troisième stasimon à partir du vers 877, Exodos : kommos, entrée
de Cadmos jusqu’au vers 1307 pour Pauline, jusqu’au vers 1326 pour Estelle,
Epilogue.
Après
plusieurs lectures du découpage proposé et la distribution, Carolina a nourri
la petite troupe d’images : celles du monde glauque des films de David Lynch tels que Blue Velvet, un monde sous -acide,
psychédélique, elle a utilisé le mot « bas-fonds », les bacchantes
sont comme possédées, ivres, leur passion pour Dionysos relève d’une addiction.
Très tôt dans le projet, elle les a vues habillées de manteaux de fourrure en
guise de nébrides et perchées sur des talons hauts. Dionysos qui sera
interprété par Lionel sera invité à chercher ses références du côté de Conchita Wurtz, de Jim Morrison, d’une star de
rock. Ses compétences de magicien seront également mises à profit :
Dionysos, un illusionniste, un charlatan, qui envoute et manipule, hypnotise.
Très tôt
aussi, Carolina évoquera la possibilité d’utiliser un cyclo en fond de scènes pour
créer des ombres dansantes à l’aide d’effigies en carton découpé fabriquées par
les acteurs pour évoquer le chœur des Lydiennes.
L’importance
de la musique a été soulignée et la troupe a pris plaisir à créer une bande son
appropriée, trop peu d’élèves étant eux-mêmes musiciens pour pouvoir créer la
musique en direct.
Le projet a
suscité une adhésion immédiate chez les élèves malgré les difficultés liées à
la compréhension du texte d’Euripide et au fait que des filles aient à se
confronter au rôle de Cadmos, car il permettait également un travail corporel
important : danses bachiques, habillage du dieu en homme chorégraphié,
différents portés, création des effigies en carton à manipuler, découverte de
l’utilisation du cyclo, recherche de différents phrasés pour les stasimon.
Document fourni aux examinateurs: projet Feydeau
Deuxième
partie du programme : On purge bébé de Feydeau sous la direction de Delphine Crubézy comédienne,
metteur en scène et professeur à l’université de Strasbourg.
Jouer Feydeau,
notamment Un Fil à la Patte, avec un
groupe de sept personnes n’est pas choses facile. Au départ, l’idée avait germé
de travailler sur des duos, mais finalement Delphine Crubezy a proposé
d’expérimenter la théâtralité de Feydeau sur une seule scène traitée de façon
chorale en faisant « se tuiler »
les comédiens, la scène VII de On
purge Bébé, afin d’arracher Feydeau aux préjugés, aux idées toutes faites
qui tantôt le considèrent comme un théâtre léger et grossier, tantôt le
rapprochent d’un réalisme brocardant la société bourgeoise presqu’au premier
degré, alors que pour l’acteur il est d’abord une formidable machine à jouer
nécessitant une folle énergie, un sens du rythme précis jusqu’à la chorégraphie
des déplacements et gestes, une forme d’excès qui pousse la théâtralité à bout,
tout en requérant une crédulité absolue dans ce que vit le personnage.
Delphine a proposé un
dispositif s’approchant d’un ring de boxe (inspiré un peu de la pratique du
groupe TG Stan), chaque personnage de On
purge Bébé dans la scène VII ayant quelque chose à défendre et s’engageant
dans un combat pour obtenir gain de cause. Les deux comédiens masculins
alternent les partitions de Chouilloux et Follavoine, quatre filles se
partagent les répliques de Julie et une autre jeune fille joue le rôle de Toto.
Quand les comédiens ne sont pas à l’intérieur du ring entrain de jouer leurs
personnages, ils restent en jeu sur des chaises à l’extérieur, mobilisés et
soutenant leur avatar avec énergie comme des sortes de coach. Le dispositif
interroge sur ce
qu'on partage du parcours d’un personnage et pose comme difficulté les deux
types d'adresse qu’il requiert : adresse au public pour l’associer au
combat mené, adresse au personnage avec qui l’on dialogue et avec qui il faut
rester connecté. Il faut aussi pouvoir, lors des différentes entrées du
« tuilage », capter l’état et l’énergie dans lesquels se trouvent les
personnages qui quittent le ring, notamment pour les quatre Julie. Une fois que
« le dessin » de la scène est maîtrisé, il s’agit ensuite pour
l’acteur de trouver les nuances de son jeu à l’intérieur de celui-ci , de
l’agrandir , de le théâtraliser à outrance avec une sorte de jubilation du jeu
perceptible par le public.
Nous
recommandons au jury s’il souhaite interroger un candidat sur le projet Feydeau
de prendre le temps de regarder les 15 minutes que dure cette « petite
forme » afin de se faire une idée du travail mis en œuvre même si les 7
élèves y sont en jeu à égalité.
Le propos était aussi
de s’interroger sur la formation de l’acteur, sur le processus qui mène de la
technique du jeu à une autonomie de l’acteur. Comment il élabore un parcours
personnel, trouve à quel endroit le texte parle, pas seulement pour déterminer le ton juste mais l’endroit de nécessité pour
aller au plateau.
Document fourni aux examinateurs: projet Cendrillon
L’année a débuté avec la découverte de Cendrillon de Joel Pommerat sous
la direction de la metteuse en scène
Chiara Villa.
Le
projet proposé par Chiara Villa a d’abord constitué un clin d’œil aux
Terminales de l’an passé qui avaient travaillé surtout la première partie du
texte ; elle a décidé de se concentrer plutôt sur la deuxième partie,
comme s’il y avait une sorte de passage de relais, de transmission, même si le
parti pris de la mise en scène sera très différent.
Le
travail dramaturgique a porté sur la notion de réécriture du conte
traditionnel, sur son actualisation mais pas seulement pour mettre en exergue
la réflexion sur le travail de deuil et sur le malentendu à l’origine de la
difficulté de résilience du personnage de Sandra, plutôt pour insister sur la
disparition, chez Pommerat, du thème de l’ascension sociale liée au mérite
moral et à la beauté de Cendrillon, à la recherche d’un Prince Charmant et de
l’amour idéal, qui par un mariage avantageux, l permettrait cette ascension, au
profit de la rencontre de « deux jeunes personnes », avers et revers
d’une même médaille, dont la sexualisation différente n’a que peu d’importance
au regard de ce qui les rassemble, une même souffrance liée à la disparition de
la mère, un traumatisme qui les empêche
de grandir et qui fait qu’ils vont devenir l’un pour l’autre la rencontre
décisive permettant leur évolution.
La Cendrillon de Pommerat révèle bel et
bien comment effectuer un travail de deuil, comment sortir du
« malentendu », que l’on peut interpréter comme un déni de la vérité,
pour grandir, par la grâce d’une amitié qui naît du partage d’un malheur
commun. L’expérience de la rencontre avec l’Autre permettra de sortir du moi mortifère et de
créer un lien durable entre les protagonistes.
Chiara a
donc proposé que Cendrillon soit interprété par un garçon (Lionel) et le Prince
par une fille ( Margaux), le texte de Pommerat étant modifié par des
expressions qui neutralisent le genre des personnages :
« enfant », « jeune altesse » afin de mettre en avant leur
« gémellité », modifications que nous nous sommes autorisés au nom
d’une « écriture de plateau » que Pommerat pratique lui-même dans son
propre travail.
Le quatrième
mur est par ailleurs complètement gommé également puisque des personnages
viennent s’assoir au premier rang du public et l’interpelle.
Chiara a
également proposé un dispositif assez sophistiqué qui demande aux élèves une
gestion précise des accessoires et costumes, notamment pour la scène de
l’habillage avant que la famille se rende au bal : comment jouer quand il
faut s’habiller, se déshabiller, chorégraphier des déplacements tout en calant
des répliques. Beaucoup de passages sont traités de façon chorale et demandent
une extrême précision. A l’ouverture, les comédiens sont assis à cour et à
jardin sur des chaises visibles, un portant recouvert de vêtements et entouré de 21 une paire de chaussures en
cercle occupe le centre du plateau. A jardin et à cour, deux mannequins
masculin et féminin. Les scènes vont s’enchaîner dans ce dispositif qui ouvre
sur l’espace du public. La boite magique de la fée devenant par exemple le
plateau alors que « Cendrillon » sera installé au premier rang de la
salle…
Les élèves
se sont pris au jeu d’une forme très éloignée de tout naturalisme mais qui
demande une virtuosité difficile à acquérir en si peu de séances.
jeudi 28 mai 2015
Sur la terreur dans les Bacchantes
Extrait de l'article: Terreur et supplication:
http://www.cairn.info/zen.php?ID_ARTICLE=POETI_151_0279
Le dieu qui terrifie,
c’est encore Dionysos, le fils de Zeus. Sa mère, Sémélé, puisqu’elle
était mortelle, pourrait faire douter que Dionysos fût un dieu à part
entière. Mais en foudroyant Sémélé, en portant jusqu’à terme son fils
dans sa cuisse, Zeus l’a purifié de ce qu’il pouvait avoir d’humain,
pour en faire un dieu ayant sa place dans l’Olympe, un dieu
particulièrement habile à terroriser les humains. Les Bacchantes
d’Euripide permettent de prendre la mesure de cet épouvantable talent.
Dionysos
entre dans Thèbes, dans le but de se faire reconnaître en tant que
dieu. Or, ses tantes poussent l’impiété jusqu’à prétendre qu’il n’est
pas le fils de Zeus. Plus grave encore, le fils d’Agavé, Penthée qui
règne sur Thèbes, son propre cousin donc dans le monde des hommes, non
seulement refuse de l’honorer, mais s’oppose à lui. Pour se venger de
ses tantes, il les tire de leurs foyers, et avec elles toutes les femmes
de Thèbes, pour les jeter sur les pentes sauvages de la montagne. Puis
il s’occupera de Penthée.
Dionysos
manifeste d’abord sa divinité par le pouvoir qu’il a de faire trembler.
A peine a-t-il mis le pied dans Thèbes que la cité « tressaille ». La
troupe des ménades qui le suivent est agitée par la convulsion
permanente de la danse. Les bourgeoises de Thèbes, affolées par
l’énergie divine, sont devenues bacchantes, courant frénétiquement dans
la forêt. La montagne s’ébranle, saisie de cette palpitation. Enfin,
« la terre même entrera dans la ronde » : chorégraphie cosmique que rythment les sursauts
parcourant les entrailles de la matière, la pulsation primitive de la
peur se confondant avec les origines mêmes de la vie. C’est pourquoi
l’une des principales épithètes de Dionysos est Bromios : « le Frémissant, le Grondeur ».
La scène centrale des Bacchantes est le tremblement de terre que déclenche Dionysos en invoquant Enosis,
personnification divinisée de « la Secousse ». Le palais de Penthée
s’effondre, et l’on comprend que ni l’autorité ni la vie de celui qui
règne sur Thèbes ne pourront résister à ce choc. Même les ménades en
sont ébranlées. Quand leur maître sort des ruines du palais, elles sont
prosternées. Ou bien sont-elles, à cause du choc, seulement tombées sur
le sol ? Elles sont terrassées par la violence du séisme autant
qu’inclinées en signe d’adoration. « Chassez de votre corps le
tremblement de l’effroi [tromon]
[17]
Ibid., v. 607.
[17]
», s’écrie Dionysos.
Il utilise encore le mot phobos, de même qu’un terme rare dans les tragédies, le verbe ekplètto
[18]
Ibid., v. 604.
[18]
: « frapper », « abattre », « faire tomber » et,
dans un sens figuré, « frapper de terreur ». De sorte qu’on trouve ici
une sorte de pléonasme, de redoublement
(« terroriser de terreur »), qui marque la force du coup reçu par les
ménades. Si la nature fut traversée d’un vaste frisson, leur chair,
encore toute pantelante, fut secouée par un spasme. C’est l’un des
aspects de la trépidation dionysiaque. A certains égards, elle
s’apparente à l’excitation qu’entraîne le désir. C’est d’ailleurs ce qui
perdra Penthée. Il sera démembré, parce qu’il voulait surprendre les
bacchantes se livrant à la débauche. Un mythe comme celui d’Actéon, qui
est d’ailleurs le neveu de Sémélé, appartient à la même famille. En
fait, même dans la pure puissance de Zeus, dans la divine colère (orgè)
qui ne concerne en rien les valeurs morales, il y a l’idée que la
terreur est une forme archaïque de plaisir, celui de la dépossession
brutale de soi.
Le
délire bachique est une sorte de traumatisme. Nous en avons vu les
conséquences psychiques et physiques, la terreur et les tremblements,
mais nous n’en avons pas précisé le mécanisme. Comme s’ils avaient
violemment heurté l’esprit de Dionysos ou celui d’Athéna, l’esprit de
Penthée ou celui d’Ajax sont expulsés hors de leur personne : ainsi que
réagissent les corps sous l’action d’un corps en mouvement. L’égarement,
le délire, la folie correspondent en fait, dans le mot à mot du texte
grec, à une sorte d’extase
[19]
Ibid., v. 359 : exéstês phrenôn; v. 850, ékstêson ...
[19]
, de sortie hors de soi. Dionysos pousse Penthée
hors du bon sens, il lui enlève l’esprit, le faisant culbuter dans la
démence. On dit que la terreur frappe. Plus exactement, elle résulte de
la collision d’un homme et d’un dieu.
C’est
en ces termes que Tirésias explique à Penthée le pouvoir de Dionysos.
D’une part, le dieu est prophète, c’est lui, donc, qui fait les devins.
Tirésias sait de quoi il parle. D’autre part, le dieu est guerrier,
proche d’Arès. C’est Dionysos qui met en déroute les armées prêtes au
combat, jetant la panique (phobos)
dans leurs rangs, avant même le choc des lances. La détonation
dionysiaque remplace pour ainsi dire la percussion des corps en armes.
Les deux pouvoirs sont complémentaires. La divination se produit « quand
le dieu a pénétré abondamment en nous
[20]
Ibid., v. 300.
[20]
». Tandis que la terreur, au contraire, chasse
l’âme du corps, l’extirpe, l’éjecte. La prise de possession n’a lieu
qu’après le dessaisissement.
dates des auditions pour entrer au conservatoire de théâtre
Cycle 2 première année… classe de Françoise Lervy ( 12
élèves maximum)
Les inscriptions se font au secrétariat du Conservatoire.
. Sont admis en priorité les élèves de première option
théâtre de Camille See ainsi que ceux du cycle 1 intégrant le cycle2.
Il est demandé aux candidats de préparer 1
scène de trois minutes de leur choix et un entretien.
le
casting aura lieu
jeudi 2 juillet de 14h30 à 17 h en salle 302
Cycle 2 deuxième année… classe de françoise Lervy ( 12
élèves maximum)
Les inscriptions se font au
secrétariat du Conservatoire.
. Sont admis en priorité les élèves de terminale
option théâtre de Camille See ainsi que ceux du cycle 2 première année
intégrant le cycle2 deuxième année.
Il est demandé aux candidats de préparer 2
scènes de trois minutes de leur choix et un entretien.
le
casting aura lieu jeudi 2 juillet de 17h à 19 h en salle 302
Cycle 3 qui devient cycle à orientation
professionnelle dès septembre… professeur Françoise Lervy (15 élèves maximum)
Donner mon téléphone 06 82 57 07 81 et mon mail
Les candidats doivent impérativement me joindre.
Un stage concours aura lieu la première
semaine de septembre le mercredi 2 et jeudi 3 septembre pour choisir les
candidats.
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