mercredi 30 novembre 2016

Corrigé du devoir sur la matière Figaro



Corrigé du devoir
Réponses pertinentes
1.       Le monologue de Figaro de l’acte IV, qui est le monologue le plus long du répertoire français, peut être traité de façon chorale car le personnage de Figaro,  en proie à une crise identitaire profonde parce qu’il se croit trahi par Suzanne, se livre à un récapitulatif de sa vie entière et fait la liste des différents métiers qu’il a exercé. Il a de multiples facettes, chacune pouvant être incarnée par un autre comédien. Sandrine Pires notre partenaire artistique était partie elle d’une expression qu’il emploie pour se désigner, « un assemblage informe de parties inconnues », qui exprime bien l’émiettement de la personnalité dont il souffre
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2.       Les rôles de valet étaient généralement joués dans le répertoire antérieur au Mariage de Figaro par les comédiens distribués dans l’emploi des comiques. Dans le Barbier, on peut considérer que le personnage de Figaro correspond encore à l’emploi de valet de comédie, même s’il n’est plus à proprement le valet du comte Almaviva au moment de leur rencontre, en fait il va se remettre à son service, mais comme c’est lui qui mène l’intrigue pour libérer Rosine, la future Comtesse, de l’emprise de Bartholo au profit du Comte avec beaucoup de drôlerie et d’imagination, on retrouve des caractéristiques de cet emploi. Mais dès le Mariage de Figaro, l’on s’aperçoit que le personnage devient plus complexe, il s’agit d’un véritable individu en quête de sa parentèle et surtout qui agit pour préserver son propre mariage et non pour le compte de son maître comme le faisait les traditionnels « emplois »de valet. Le personnage de Figaro se singularise et s’épaissit.

3.       Figaro est d’abord un personnage « machiniste ». contrairement aux machinistes actuels du théâtre qui activent les machineries et font bouger les décors, Figaro est machiniste de l’intrigue et dirige les autres personnages dans la direction qui lui convient. Ce rôle est surtout présent dans le Barbier de Séville, son rôle de valet futé et plein de verve lui octroie ce pouvoir, comme aux valets de Molière. Dans le Mariage, cependant Figaro se croit machiniste au début de la pièce jusqu’au moment où les femmes l’exclut du piège qu’elles tendent au Comte, prenant les choses en mains. Dans Figaro Divorce, Figaro perd tout contrôle sur l’intrigue, c’est l’Histoire qui entraîne les personnages, mais Figaro parvient à tirer son épingle du jeu puisqu’il devient indépendant en reprenant son métier de coiffeur et surtout en retournant au pays pour prendre une place d’intendant de l’ancien château du Comte transformé en orphelinat et dont il prend la direction au détriment de Pédrille et de son ancien maître. Il n’a jamais complètement perdu son sens de l’intrigue.

4.       La dimension féministe du Mariage peut se lire dans la problématique de l’évolution du couple que propose la pièce qui met en scène quatre grandes étapes de la vie : la naissance du désir avec Chérubin et Fanchette, la volonté de l’engagement avec Figaro et Suzanne, l’extinction du désir dans le couple marié avec le Comte et la Comtesse et le mariage tardif par respect des conventions au travers de la quête de Marceline. Les comportements féminins sont analysés à différents âges de la vie et profondément liés à ce que leur impose la société d’Ancien régime. Le personnage de la Comtesse qui finit par décider de se venger elle-même de l’inconstance de son mari et de lui donner une leçon nous autorise  une lecture féministe de la pièce. Elle a d’ailleurs été jugée « immorale » de son temps parce qu’elle se laisse courtiser par Chérubin . Beaumarchais prend sa défense dans la préface. Elle représente la femme délaissée par son mari et qui a besoin de se rassurer sur sa féminité. Le Comte lui-même est plein de contradictions, puisque bien qu’infidèle il est terriblement jaloux.L’autre personnage de femme qui peut susciter une lecture féministe est Marceline qui dans une longue tirade dénonce le sort fait aux femmes abusées par des nobles abandonnées enceintes et déshonorées. Elle dénonce l ’hypocrisie et la cruauté masculine . Elle évoque le problème des enfants légitimes dont souvent seules les femmes prennent la charge.

samedi 26 novembre 2016

Wajdi Mouawad et Sophocle

Teaser d'Inflammation du verbe vivre:Philoctète

Vous pouvez écouter aussi l'émission de radio Se connaître: Wajdi Mouawad et Sophocle

séance du vendredi 18 novembre ( Lola)

Vendredi 18 novembre 2016
Sandrine n’est pas présente aujourd’hui.

Avant de monter au grenier, nous avons longuement discuté sur notre engagement au plateau, sur notre motivation quant à la spécialité théâtre. Même si ce n’est apparemment pas l’opinion générale, je trouve que le groupe est bien plus investi que les années précédentes (à l’exception, peut-être, du projet Lune Jaune qui nous a particulièrement fait vibrer). Le théâtre ne doit pas être considéré comme un simple loisir, comme une simple distraction. Alors, la question suivante est revenue plusieurs fois dans la discussion : qu’est-ce que faire du théâtre ? Pour moi, faire du théâtre, c’est dénoncer les problèmes de notre époque, pointer du doigt les choses qui devraient évoluer. C’est exprimer mon désaccord avec la société actuelle, manifester pour un monde meilleur. Pour revisiter l’une des célèbres phrases de Jules Renard : « [faire du théâtre], c’est une façon de parler sans être interrompu », c’est dire tout haut ce que d’autres pensent tout bas. Le théâtre permet, d’une certaine manière, de supporter le monde actuel dans lequel nous vivons. A titre plus personnel, être sur le plateau me permet d’être qui je veux, de faire ce dont j’ai envie, de dépasser les limites de l’acceptable, de crier mes peines et de m’en débarrasser. Alors non, faire du théâtre n’est pas un simple loisir.

Une fois au grenier, nous avons directement débuté différents exercices liés au texte que nous devions apprendre :

1) En marche neutre, nous devions nous échanger une à trois balles en captant le regard de l’autre. Avant de lancer la balle, nous devions dire une des phrases que nous avions apprises. Cela nous a permis de faire fonctionner notre mémoire, de dire à haute voix le texte pour la première fois. Lorsque quelqu’un parlait, nous marchions tout d’abord sans y faire attention pour que celui-ci fasse abstraction des bruits extérieurs. Puis, en deuxième consigne, nous devions tous nous arrêter et le regarder, faisant vivre le personnage par notre regard : cela ressemblait davantage à un travail de chœur. Au fur et à mesure que l’exercice évoluait, Christine rajoutait des obstacles (des chaises) sur notre chemin.
2) En cercle, dans le même esprit, nous devions adresser directement notre réplique à tous nos camarades. Nous avions pour consigner d’articuler particulièrement pour bien faire entendre chaque mot. Il était difficile de parler au présent quand une mélodie s’était installée à l’apprentissage. Pour tenter de l’enlever et pour nous mettre à l’épreuve, nous devions, toujours en cercle, danser autour des chaises tout en disant notre texte. C’était assez compliqué de combiner la danse, la diction du texte et l’adresse directe au camarade. Cet exercice suscitait notre concentration pour pouvoir utiliser notre mémoire tout en se déplaçant énergiquement.

3) En queue-leu-leu, nous parlions tous en même temps, répétant en boucle notre réplique. Tout d’abord, nous suivions Charlotte qui était en tête de la queue et qui se déplaçait entre les chaises. Tout de suite, il fallait se renfermer sur soi-même pour ne pas être déranger pas les autres, il fallait s’écouter soi-même pour réussir à faire abstraction du bruit extérieur. Ensuite, la queue-leu-leu s’est éclatée, nous marchions indépendamment des autres. Dans notre parcours, nous devions atterrir en avant-scène et dire notre réplique comme s’il y avait 200 personnes dans la salle pour travailler la projection de notre voix. Nous étions ensuite éparpillés dans la salle, face public. Chacun notre tour, nous devions nous adresser aux 200 spectateurs imaginaires en voix d’appel. J’ai la fâcheuse tendance à dire mon texte très rapidement, négligeant la ponctuation, ce qui me laisse souvent sans souffle. Cela s’est remarqué lorsque nous devions projeter notre voix tout en chuchotant : je n’avais effectivement plus de souffle, et je me sentais devenir toute rouge… C’est un point à travailler : il faut que je prenne le temps d’exposer au public mon texte, lentement.

4) Un dernier exercice plus ludique mais tout aussi intéressant. Sur le principe de la chaise musicale, après qu’un de nous ai dit sa réplique, nous devions nous asseoir le plus rapidement possible sur une des chaises. Cela mettait évidemment en épreuve celui qui parlait puisqu’il devait être clair dans ses paroles tout en anticipant la suite mais également les autres qui devaient prêter l’oreille pour savoir quand la phrase allait se terminer.

Après ces différents exercices pour travailler sur la diction du texte (notamment pour enlever la mélodie installée à l’apprentissage) nous avons travaillé en autonomie. J’ai donc travaillé la scène 1 de l’acte I avec Alexandre. Nous avons jugé plus simple de trouver des idées de mise en scène en improvisant une première fois. Sans réel succès. Nous manquions d’accessoires et ne savions pas réellement comment meubler la scène. Christine nous a alors donné l’idée de plier un drap ensemble, pendant que nous parlions. Cela a effectivement donné du corps au texte, lorsque j’expose à Figaro le problème lié au Comte. Nous avons ensuite essayé d’introduire le portant dans notre jeu. En effet, tout en parlant, nous nous chamaillions en nous courant après, tentant de nous cacher pour échapper à l’autre, etc. Le portant peut donc être un élément qui permet de créer une complicité entre Suzanne et Figaro. J’ai alors eu l’idée suivante, qu’il faudra exposer à Alexandre la semaine prochaine. Lorsque je dis « Prouver que j’ai raison serait accorder que je puis avoir tort » : Alex devant le portant qui tourne la tête à droite/à gauche pour me chercher ; moi, cachée derrière les vêtements. « Es-tu mon serviteur ou non ? » : sortir soudainement ma tête du portant et le regarder en riant. Alexandre sursaute ?
Lorsque nous avons présenté aux autres notre travail, ils semblaient plutôt convaincus, hormis le fait qu’Alexandre devait beaucoup plus accentuer son jeu amoureux et qu’il manquait une certaine complicité entre nous. On nous a alors donné un premier re-jeu : jouer notre scène comme une comédie musicale. Nous n’avions pas réussi à nous détacher de la mise en scène que nous avons mise en place, aucun changement véritable n’a été visible. Un deuxième re-jeu nous a été donné : transformer la scène en quelque chose de sérieux, en un problème contemporain. Cette consigne était plus simple que la précédente et notre jeu a fait entendre le texte autrement. Il est très intéressant de varier les versions.
J’ai également aimé le travail d’Hugo, d’Elise et de Mélanie où danse, énergie et jeu s’entremêlaient. Figaro est sûr de lui et cela s’est très bien ressenti !

Cette séance m’a permis de mettre en corps le texte que j’ai appris et de savoir un peu plus dans quelle direction j’allais. J’ai également pointé du doigt les défauts que je dois travailler : parler plus doucement, m’accorder des temps de respiration, articuler pour faire entendre le texte, etc.

vendredi 25 novembre 2016

Compte rendu de la séance du 18 novembre ( charlotte)

Compte rendu du 18 novembre

Début de la séance dans le hall de la CDE. Hugo et moi sommes arrivés un peu en retard (petite mauvaise habitude).
 Christine était entrain de parler de notre engagement dans l'option théâtre, qu'elle avait des doutes sur nous. Je n'étais pas d'accord sur ce qu'elle disait, car il faut aussi se rendre compte que nous n'avons pas que le théâtre dans la vie, mais aussi beaucoup d'autres matières qui nous prennent du temps, si nous n'avions que le théâtre, notre engagement serait beaucoup plus important. Mais ce n'est pas grave, passons.
Nous sommes allés dans le grenier. Sandrine n'était pas là. Léo, et les deux Marie sont en Irlande, ils n'étaient donc pas présents non plus. Nous avons tout de suite commencer sur le plateau pour l'échauffement. Christine nous a donné une balle, nous devions nous passer la balle tout en marchant et projeter une de nos répliques. C'était un bon exercice pour se rappeler de nos textes. Arès la première balle nous en avons eu une deuxième, puis une troisième. Après cet exercice, nous avons fait un cercle et nous devions nous dire nos répliques de plusieurs manières. J'ai pris ma réplique du monologue « J'ai tout vu, tout fait, tout usé » , petite mais efficace. Nous devions d'abord dire simplement cette réplique à nos camarades, puis la danser, utiliser la chaise pour faire vivre la réplique. J'ai apprécié le moment ou nous devions dire notre réplique en dansant. C'était très drôle. Hugo l'a très bien fait, dommage qu'il ne soit pas aller au bout de son engagement. Après ceci, nous étions en file indienne, j'étais la première de la file, je devais donc guider tout le monde. Nous devions dire notre réplique sans nous arrêter tous ensemble en circulant entre des chaises qui faisaient des obstacles. Cela faisait un brouhaha pas possible mais cela nous aidait à nous concentrer sans écouter les autres. Ma réplique était courte, j'arrivais donc bien à la dire. C'était plus difficile pour certaines personnes comme Léa ou Elise qui avait choisi une longue réplique.Parfois nous devions aller en avant scène pour dire notre réplique au public par-dessus la voix des autres.Pour ce dernier exercice, nous devions chuchoter notre réplique tout en l'envoyant vers le public.Tous ces exercices avaient un rapport avec le mouvement dans le Mariage: des entrées et sorties, des courses- poursuites, des jeux de cache cache avec des sièges...
Fin de l'échauffement.
 Tout le monde s'est mis à part pour travailler ses scènes. J'ai travaillé tout d'abord avec Emma et Léa dans le couloir. Puis nous avons tous regardé la mise en scène que proposaient Alexandre et Lola (Figaro et Suzanne), ils ont du recommencer 3 fois. Je trouvais que Lola incarnait très bien son personnage de Suzanne mais que Alexandre n'était pas assez dedans. Nous ne voyons pas assez l'amour et la tendresse entre les deux personnages. C'est dommage. Nous sommes repartis travailler puis revenus pour voir la mise en scène que proposait Hugo et Emma. Très belle mise en scène, nous voyons la passion et l'amour des deux personnages. Il y avait un très beau jeu de regard entre eux.
Pour finir, avec Mélanie et Elise, nous avons travaillé une scène que nous jouons ensemble (Elise a pris le rôle de Léo puisqu' il n'était pas là). Nous avons bien travaillé la scène et surtout nous avons trouvé une mise en scène que nous pourrons proposer à Sandrine la séance prochaine.
Nous avons fini cette séance par de la discussion tous ensemble en cercle. Christine est revenue sur la discussion que nous avions eue avec Guillaume Clayssen à propos des Lettres Persanes. il avait dit que le théâtre pouvait être un moyen de lutter contre "la fascisation des esprits" qui est dans l'air du temps. Christine avait vu que nous avions l'air d'accord avec Guillaume mais elle voulait savoir ce que nous mettions derrière ces mots de "fascisation des esprits". J'aime beaucoup quand Christine nous raconte des anecdotes sur sa vie, c'est très intéressant. 

jeudi 24 novembre 2016

Hida: Loie Fuller

Une synthèse intéressante sur le site du musée Marie Curie

Interview de Soko qui joue Loie Fuller dans La danseuse

Bande annonce de La danseuse

Loie Fuller: influence sur la mode de l'époque

Loie Fuller, une pionnière

Représentation d'Ariel






Mise en scène de la tempête par la compagnie Point Zéro avec des marionnettes

Video sur le site de la compagnie Point zéro
Metteur en scène: Jean-Michel d'Hoop

la dernière mise en scène de la Tempête en novembre 2016

La  jeune compagnie Dérézo vient de créer sa Tempête au théâtre du Volcan du Havre.

Entretien avec le metteur en scène:
  Entretien avec Charlie Windelschmidt, metteur en scène.

La possibilité d’une île

Normandie-actu : La compagnie Dérézo s’attaque à un grand texte littéraire et à un monstre du théâtre, William Shakespeare. Pourquoi avez-vous choisi d’adapter ce texte ?
Charlie Windelschmidt : L’idée de travailler sur La tempête est née lors d’une résidence en Indonésie. Lauréat 2015 de la Villa Médicis hors-les-murs, j’ai effectué là-bas, pendant trois mois, un travail sur les masques contemporains. En étant sur place, j’ai trouvé beaucoup de correspondances avec la pièce de Shakespeare : l’Indonésie est une île, comme le décor principal de La tempête, et le quotidien des Balinais est fortement imprégné de magie. Constatant ces liens, j’ai proposé à mon équipe de s’immerger dans cette ambiance. Tout le monde est venu à Bali et nous avons commencé sur place les premières lectures et répétitions.
Monter un Shakespeare, c’est un rêve que vous poursuivez depuis longtemps ?
C’est un texte connu et aimé. Mon séjour à Bali m’a donné l’envie de l’adapter.
S’attaquer à La tempête, c’est se confronter à un prologue très connu. Comment met-on en scène le naufrage ?
Nous avons organisé le spectacle en deux temps. La première partie se déroule à l’extérieur et elle est consacrée à la tempête. Cette première scène est très courte et, ensuite, on ne parle plus de tempête. Pour insister sur cet événement initial, nous avons donc choisi de mettre en scène la tempête à l’extérieur. Le public sera en dehors du théâtre, assistant au déchaînement des forces. Puis, dans un second temps, pour marquer le glissement de la tempête météorologique à la tempête intérieure, nous nous rapatrierons dans le théâtre. La première partie est très frontale, spectaculaire et la seconde plus complexe car axée sur les personnages et leurs tourments.

Politique et poétique

On parle d’un prologue spectaculaire. Vous mettez en scène un bateau échoué, une sculpture en métal argenté et doré. Un décor imposant ?
Si le bateau mesure 15 mètres de long, et pèse plusieurs tonnes, il ne faut pas s’attendre à un show à l’américaine. On ne fait pas du spectaculaire, comme peut le faire Royal de Luxe. On détourne, on met en scène un rêve de naufrage, mais le prologue n’est pas une grosse machine.
La Tempête questionne le pouvoir et la liberté, qui sont deux notions chères à votre théâtre.
Le théâtre est un lieu du politique. Je ne veux toutefois pas être référencé comme faisant du théâtre politique. Ce qui domine chez nous, c’est la notion de forain : on amène un côté populaire et ludique. Tout le monde fait la fête. Pour nous, le théâtre est un lieu politique car c’est un lieu d’échanges et de fête. D’ailleurs, les attentats de novembre 2015 ont prouvé que c’était un lieu éminemment politique. Ce qui m’intéresse, c’est de faire un théâtre des sens, pour tous et pas un spectacle pour un petit groupe, pour rester entre soi.
Vous défendez un théâtre politique et poétique.
On essaie d’éviter le consensus. Par le geste poétique, il s’agit de laisser des traces de l’irreprésentable. C’est la spécificité du théâtre : pouvoir avec toute une équipe remettre le geste et le corps au centre du plateau.

L’essence du texte

Vous accordez une grande place aux comédiens ?
Le poétique est induit par le jeu de l’acteur. Nous défendons un théâtre du corps qui sert de vecteur à la parole. Le corps a conscience qu’un silence est aussi important qu’un mot. Le texte est une matière dont doit s’emparer l’acteur. Le théâtre, c’est le lieu des visions et du non-dit.
Le geste prime sur le texte. Néanmoins, vous vous attaquez à un texte majeur de la littérature. Comment avez-vous travaillé la matière littéraire ?
Nous avons travaillé sur la traduction de Jean-Michel Déprats, qui est déjà une adaptation. On l’a repassée à la moulinette de notre équipe. Nous avons procédé à des choix et à des découpes, gommant des digressions que nous ne jugions pas nécessaires. On n’a pas monté l’intégralité du texte, mais on espère en avoir conservé l’essence.

Initiation au sujet de bac: le naufrage dans la Tempête de Shakespeare





2.Théâtre Kronope
3.Mise en scène de Philippe Awat
4..Mise en scène de Peter Brook




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