mardi 27 septembre 2022

A faire en mon absence jeudi et jusqu'à la séance de lundi prochain

 -mettre à jour son carnet de création.( J'aimerais pouvoir les regarder pour être sûre que tout le monde est sur la bonne voie)

-Faire l'analyse ou la trace de spectacle des Possédés d'Illfurth: à mettre dans le carnet de création mais vous pouvez m'envoyer une version numérique que vous collerez ensuite.

- Regarder les scènes que vous jouez dans les deux mises en scène du programme en allant sur la plate-forme Cyrano à partir de MBN: ressource, médiacentre, Cyrano, Richard III: notez ce qui peut vous inspirer, commentez les scènes dans le carnet de création.

Terminales: Séance du lundi 26 septembre

 En l'absence de Serge, troupe au complet.

Cercle de paroles: commentaire sur les copies comparaison des deux mises en scène: attention à l'emploi des mots "captation" ( à réserver aux questions de plans, montage, mouvements de caméra) sinon parler de mise en scène, de scénographie etc.

Vocabulaire: le PUBLIC, utiliser le snotions de jardin et cour pour situer dans l'espace.

faire une petite intro qui présente l'oeuvre, les deux mises en scène, la tâche à faire et le plan de la réponse.

maladroit d'avoir repris l'analyse séparée de chaque début, proposer un plan synthétique: les partis pris de mise en scène, la scéno,mobilier, accessoires, l'éclairage, le son, la représentation de Richard: costume, jeu à chaque fois ressemblance et différence.

-Horizon d'attente pour les Possédés d'Illfurth mercrei 28 septembre 20h salle Europe: chacun note le sien dans le carnet de création: seul en scène, comparaison avec ceux déjà vus, où sont les appuis de jeu, scéno minimaliste ou pas? éclairage, son? réflexion sur la thématique : construire du sens à partir du titre: qui sont les posséds d'Illfurth? creuser le concept de possession: par qui par quoi? folie, aliénation, transe? Se renseigner sur la compagnie du Munstrum théâtre, suivre le facebook de Lionel Lingelser, l'acteur.

-Echauffement: mise en route personnelle, puis marche neutre, bien veiller à l'équilibre du plateau, être présent, alerte, vif, changer de direction, sauter, passer par le sol, se saluer du regard, veiller à n'oublier personne, comptage jusqu'à 20, puis jeu d'adresse avec balles: jeu harmonie et non agon: appeler quelqu'un lui lancer la balle, faire circuler la balle au maximum , si quelqu'un loupe son rattrapage, tout le groupe meurt dans d'atroces souffrances: bien mettre son regard en accord avec ce que l'on joue. Difficile pour le groupe avec deux balles: être plus concentré, chercher à calmer le jeu, à le poser. Ne pas être trop excité, fébrile.

-Battle sur le thème de Shakespeare, Richard III, le théâtre élisabéthain: utiliser du savoir dans le jeu. Moyen de vérifier si le contenu de savoir est assimilé. Concluant pour certains mais pas pour tous. réviser ce savoir que vous devez tous maîtrisé: faites vous une fiche sur Shakespeare, une fiche sur la fable de Richard III, une fiche sur les caractéristiques du théâtre élisabéthain.

- Reprise de la mise en espace du monologue choral de Richard dans Henry VI. Nous le montrerons à Serge lundi prochain et le joueront le jeudi 6 octobre à la pause art café.Continuez à travailler le texte, vérifier si vous n'avez pas déformé les phrases. Ne jamais dire mécaniquement, donner l'impression que vous inventez au fur et à mesure ce que vous allez dire. Mettre de la conviction.Retenir vos adresses et placements en les notant dans le carnet.

-Travail des scènes qui n'avaient pas été vues la séance précédente: chacun note ce qu'il a fait avec ses partenaires, sens du texte, questionnement, suggestion de placement , déplacement. problème ou non d'apprentissage du texte. pour les personnages secondaires: bien noter qui ils sont . se souvenir de ce qui se passe avant la scène puisque nous avons coupé pour pouvoir bien comprendre l'état des personnages et la situation ainsi que l'endroit où ils se trouvent.

-Reprise des scènes déjà un peu vues avec mise en espace. nous montrerons à serge nos propositions.

-Fin de la séance: exercice de lâcher prise: en cercle, deux personnes se lèvent l'un émet du son, chant, musique en gardant les yeux ouverts, l'autre performer/danseur se laisse aller à improviser sur le son en ayant les yeux fermés. ( Noter chacun vos ressentis, ce que ce type d'exercice cherche à produire, pourquoi on vous le propose.)

Encore une belle séance de mon point de vue. le temps asse vite. vous êtes en travail et en écoute tout du long. L'apprentissage des textes est déjà très engagé pour certains, presque tous C'est très stimulant.

-

vendredi 23 septembre 2022

Dates à retenir 26 et 27 novembre Festival du livre à Colmar: Liberté je lis ton nom!

 Les terminales spé participeront activement à ce festival du livre: nous lirons et mettrons en voix des textes d'auteurs présents. Il faut me donner vos disponibilités pendant ce week-end afin que je puisse organiser les groupes de lecteurs;

Lien vers le festival

Notes sur la scène de 2 de l'acte I de Richard III: Richard/Anne

 

Analyse dramaturgique Acte I scène 2

Lamentations de lady Anne qui pleure la mort de Henry Vi son beau père et celle de son fils Edouard Prince de galles, son mari, tué à la bataille de Tewksbury. Oraison funèbre conventionnelle où se mêle expression de la douleur et panégyrique du défunt = genre élégiaque.

Symbolique appuyée : sang qui s’écoule des plaies du cadavre, potentiel visuel fort : comment faire dans la mise en scène // déploration de la mort du Christ dans l’iconographie du MA et de la Renaissance.

Roi défunt = poignée de cendre. Tradition du "memento mori" et des vanités + corps troué, résidu, rebut : l’abject  cf Kristeva qui sollicite le regard, pouvoir de fascination. Ostentation du cadavre, sensibilité pré baroque, mise à distance de la théorie des deux corps du Roi : corps physique périssable + représentant de Dieu sur terre fait corps avec son royaume et son peuple : corps politique et mystique qui ne meurt jamais, dimension christologique d’un corps à la fois humain et souverain. Présence du cadavre et du sang, charge émotionnelle qui tend à se démarquer de l’idéologie monarchique dominante attachée à la mystique du pouvoir. Cf Richard II passage où le roi découvre qu’il n’est qu’un corps fait de chair et de sang, questionnement sur la conception théologique du pouvoir.

Ethos de la Renaissance : tyrannicide = attentatoire à l’ordre de la nature selon lequel le Roi = lieutenant de Dieu, miroir en réduction de l’ordre cosmique harmonieux. Cadavre d’Henry VI horrifie tant= figure de l’effondrement d’un ordre : chute prématurée du Roi déplorée par anne. Concept de chute lourd de sens au XVIème siècle cf chute du jardin d’Eden après la désobéissance.

(Richard appartient à la contre nature et agit en scélérat ( villain) prédestiné ou déterminé ? temps = continuum organisé et structuré par les desseins de la Providence, parcours mythique de l’humanité des origines aux fins dernières promises par l’eschatologie chrétienne. Temps providentiel contre lequel se dresse Richard rappelé par les imprécations de Margaret( I, 3) ombre sénéquenne pour annoncer la vengeance du ciel, voix de l’ordre immuable du temps « nécessité de l’Histoire » qui finira par avoir raison de Richard ; mort de Richard = pour Richmond manifestation d’une justice divine, restauration de l’ordre naturel du temps .)

Crimes de Richard =offenses à l’ordre du temps providentiel rhétorique de l’excès censée frapper l’adversaire aussi fortement qu’elle impressionne le public.

Les mots et les épées

Confrontation= joute verbale où les deux personnages croisent le verbe : stichomyties, intensité de l’échange : anagramme sword/word ( importance de la rhétorique dans l’éducation des gens du XVIème)( Latin et traduction des anciens)

La rhétorique d’Anne cependant moins habile que celle de Richard : psittacisme, ventriloquisme nombreuses répétitions= émotion difficile à contenir, a du mal à formuler une pensée claire et surtout neuve, perturbée. Accumulation de références au bestiaire monstrueux pour dépeindre Richard= copia improductive. = paraphrase biblique , elle est plus parlée qu’elle ne parle en son nom propre. Imite la langue des autres, puis calque son discours sur celui de Richard dont elle reproduit les structures syntaxiques et rythmiques. Effet d’écholalie qui signe à son insu sa défaite.

Pourquoi se refuse-t-elle à dire le mot tuer kill ? arrêt de mort, mot équivalent pour elle à la chose. Pour elle la langue= traduction fidèle, représentation exacte du réel, refuse que Richard prétende ne pas être le meurtrier d’Henry car cela est inexact ou qu’il affirme ne pas avoir tué Edouard puisque celui-ci est bien mort. Leg du cratylisme, pense la langue dans un rapport d’iconicité avec le réel. Anne récuse les associations incongrues ou les rapprochements qui défient la raison.

Lorsque Richard lui offre la bague, elle accepte sans pour autant donner son consentement : prendre n’est pas donner, prendre est même le contraire de donner et vouloirs faire signifier l’un par l’autre est absurde. Mais finit par capituler et son essai de planter le poignard dans le cœur de Richard constitue l’aveu symbolique de la pauvreté de son discours, incapacité à vaincre par le verbe. La conception surannée du langage vaincue par la subtilité de la rhétorique nouvelle de Richard. Joue des codes pour enjôler son public : pastiche la rhétorique amoureuse, parodie le discours pétrarquiste : assimile Anne à une sainte, proclame sa beauté divine tel un soleil au firmament : vision de la beauté physique comme un écho affadi de la beauté spirituelle, néoplatonisme. Poétique éculée dont il devine l’effet qu’elle fera sur son interlocutrice. Stratégie efficace pour gagner Anne.

Hyperbole pétrarquiste = écho parodique de l’image biblique du sein d’Abraham tirée de la parabole de Lazare et le mauvais riche. Le trop démétaphorise le sens de l’image biblique et le sein de lady Anne ne renvoie qu’au plaisir de la chair. Il vide le langage biblique de son contenu symbolique pour proposer un sens désacralisé et physique.

Seul endroit où il souhaite se trouver= chambre à coucher, jeu de mot difficile à traduire en français : to lie with = coucher avec quelqu’un et  ne pas mentir : instille que ses propos d’amour sont honnêtes et l’amour sincère.

Poétique enjôleuse et maléfique : séduit Anne car il est capable de resémantiser les figures éculées , transformation du discours cynique du scélérat en objet d’admiration esthétique, public séduit aussi !

La fascination pour l’horrible

Attirance pour une incarnation du mal , pour Satan cf Baudelaire, Richard = monstrueux et ingénieux, scélérat et victime, poison et bouc émissaire, association hybride de pharmakos et pharmakon : agrégat de facettes multiples cf opale de la Nuit des Roi pour qualifier l’esprit du Duc Orsino

Tous compromis dans le crime, victimes comme bourreaux, univers cruel où l’abjection est partagée par les deux familles rivales. Richard particulièrement sincère dans la belle tirade en pentamètre iambique quasi réguliers des vers 153 à 163 où il rappelle les crimes atroces dont sa famille a été victime. Trame de la Guerre des deux Roses brouille les distinctions entre bons et méchants. Question métaphysique du bien et du mal.

Rencontre Anne/ Richard conjugue exercice de séduction tissé d’allusions érotiques appuyées au thème de la mort : plaisir trouble de la transgression : suspens de l’interdit cf Bataille, fait entrer dans le monde de l’excès. Juxtaposer sur scène le macabre et l’érotique= permettre au spectateur d’éprouver une jouissance transgressive, goûtée comme volupté éphémère.

Cf monologue final de Richard qui contemple incrédule sa réussite : théâtre du verbe, à la fois acteur et spectateur, jouit du spectacle à nouveau en se le remémorant : confessions adressées au public qui devient complice des machinations ourdies contre les victimes.

Jeu d’ironie dramatique : le spectateur en sait plus que les personnages, pas de suspens : attente avec fébrilité que ce qui a été annoncé se produise afin de vérifier l’exactitude des prédictions. : Richard figure de metteur en scène.

Dates de l'épreuve de spécialité: entre le 20 et le 22 mars

 Les dates des épreuves sont sorties hier: entre le 20 et le 22 mars pour l'écrit mais pour les oraux nous ne savons pas encore si ce sera avant ou après!

De mon point de vue c'est trop tôt!

jeudi 22 septembre 2022

calendrier des spectacles première spé

 

SPECTACLES DES 1ère spé 22/23

TITRE GENRE DATE HEURES LIEU DUREE

LES POSSÉDÉS D’ILLFURTH MERCREDI 28.09.22 20H EUROPE 1H15

RÊVER MOLIÈRE JEUDI 06.10.22 19H CDC 1H15

LA NUIT DES ROIS VENDREDI 07.10.22 20H EUROPE 1H45

LE CROCODILE TROMPEUR MERCREDI 19.10.22 20H CDC 2H05

FRATERNITÉ CONTE FANTASTIQUE VENDREDI 18.11.22 19H CDC 3H10

LE DRAGON MERCREDI 08.02 20H FILATURE 2H15 bus lycée

SENSUELLE VENDREDI 10.02.23 20H CDC 2H

MONTAGNES MARDI 28.02.23 19H CDC 1H15

LES RÉGLES DU SAVOIR-VIVRE… JEUDI 09.03 19H CDC 2H20

L’ODYSSÉE MERCREDI 15.03 19H CDC 55’

LE FIRMAMENT JEUDI 23.03.23 19H CDC 3H

CLÔTURE DE L’AMOUR JEUDI 04.05.23 19H CDC 2H

L’EVEIL DU PRINTEMPS JEUDI 11.05.23 19H CDC 1H40

LES ADULTES N’EXISTENT PAS VENDREDI 02.06

calendrier des spectacles seconde option fac

 

SPECTACLES SECONDES OPTION FACULTATIVE THÉÂTRE

TITRE DATE HEURES LIEU DUREE

LES POSSÉDÉS D’ILLFURTH MERCREDI 28.09.22 20h EUROPE 1h15

RÊVER MOLIÈRE MARDI 04.10.22 AVEC 2E3 19h CDC 1h15

LE CROCODILE TROMPEUR MERCREDI 19.10.22 20h CDC 2H05

CECI EST UN SPECTACLE MARDI 08.11.22 20H EUROPE 1H15

LES GROS PATINENT BIEN MERCREDI 14.12.22 20h TMC 1h20

JEUX DE SOCIÉTÉ GRATUIT VENDREDI 10.02.23 20h EUROPE 1H

QUARTIER 3 DESTRUCTION TOTALE JEUDI 06.04.23 20h EUROPE 1H30

VERS LE SPECTRE JEUDI 13.04.23 19h CDC 2h15

Les deux mises en scène de Richard III accessibles sur la plateforme Cyrano depuis MBN

 Pour y avoir accès pour le moment, allez sur MBN ensuite dans Médiacentre, ensuite sur la plateforme Cyrano. vous pourrez ainsi regarder les captations à loisir chez vous et notamment les parties que nous n'étudierons pas en classe et les scènes que vous-mêmes êtes amenés à jouer.

mardi 20 septembre 2022

mercredi 28 septembre Les Possédés d'Illfurth ( salle Europe 20H)

 Dossier du spectacle

revue de presse 

A exploiter pour votre analyse ou trace de spectacle.

Site de la compagnie du Munstrum Théâtre 

En savoir plus sur le site de théâtre contemporain: interview video du comédien 

 

On me raconte l’histoire des Possédés d’Illfurth depuis que je suis tout petit. Elle s’est passée dans mon village natal, en Alsace, dans la ferme de mon grand-père. Cette histoire m’a toujours fasciné. De quel « mal » étrange étaient atteints ces deux petits garçons ? Si cette question a pu me hanter petit, aujourd’hui, d’autres interrogations surgissent. Comment nos croyances façonnent-elles notre rapport au réel, à la morale ? Pourquoi avons-nous besoin de croire ? Aujourd’hui, par quoi nous laissons nous posséder ?

Lionel Lingelser

C’est sans masque que Lionel Lingelser nous livre l’histoire intime d’Hélios, son double autofictif. Convoquant ses démons, il part à la rencontre de sa « blessure intime » et tire un fil poétique entre ses histoires croisées, leurs abimes, dans un saisissant voyage initiatique qui célèbre le pouvoir de l’imaginaire et affirme la puissance salvatrice du théâtre.

Avec ce solo, le Munstrum Théâtre rend un hommage vibrant à la part d’enfance et d’innocence où tous les fantasmes sont possibles, qui aide l’imaginaire à se transformer en un refuge, une forteresse inébranlable face aux assauts du réel.

Texte disponible aux éditions Les Solitaires Intempestifs

lundi 19 septembre 2022

Cours de pratique séance du lundi 19 septembre

 Sans Serge, absent Loïs

I- cercle de paroles: analyse de la plaquette de la CDC: que penser de la charte graphique? Quelles connotations des images proposées en couverture? Toujours être actif face à ce qui est proposé: lire pour construire du sens!

II-Echauffement: marche neutre avec différentes consignes, contrôler ses postures, détendre les épaules , ouvrir grand les yeux, être vivant, présent, élargir l'empan visuel, occuper l'espace, bien respirer. 

Faire une marche au ralenti pour prendre conscience de toutes les articulations, se grandir, marche de géant, varier les rythmes accélérer et décélérer.

En cercle faire partir un mouvement d'une partie du corps et se laisser ensuite gagner par le mouvement qui se propage jusqu’à l'agitation totale, au déséquilibre., jusqu'à tomber au sol.

exercice de respiration allongé, corps qui s'enfonce dans le sable, plat du dos vraiment enfoncé dans le sol, main sur le ventre, le gonfler sur l'inspire, souffler vers le plafond sur l'expire, mettre du son, puis un Ma...........

Remonter en passant par la position foetale tranquillement. Respiration debout aussi.

Marche neutre: occuper l'espace diagonale de jardin à cour du plus petit au plus grand, différents groupes: par quatre, par deux. Compter jusqu'à 16 si deux personnes disent le meme chiffre, on recommence.

Métamorphose en Richard, ligne au lointain et s'avancer: adresse du regard au public.

La meneuse/meneur de revue: jeu du leader adapté à la mise en espace du monologue d'HenryVI

( Chacun évoque ses propositions son ressenti.)

la rock star en diagonale 

Toujours s'investir dans le jeu, y croire, ne pas faire de demi proposition.

III-Reprise de la mise espace du monologue d'Hen VI: A retravailler avec Loïs.

diction en rond dos tournés assis sur des chaises avec trois consignes différentes:1. comme si le texte était une voix intérieure, en off dans un film, une pensée qui occupe la tête.

2. En donnant l'impression que le texte s'invente au fur et à mesure avec des hésitations, des blancs, des reprises.

3. Avec une rage intérieure, un ressentiment qui rend la parole grinçante, douloureuse.

Pause

IV Travail à la table sur les scènes: notez ce que vous avez fait, discuté, décidé: sens des répliques, situation, état des personnages, ce qu'ils veulent, cherchent. Les pb dramaturgiques auxquels vous pensez: entrée des personnages , effets recherchés etc

Des idées de mise en scène, sons, accessoires nécessaires.

V. Echanges  et lectures ou dictions des textes travaillés. Notez aussi ce que vous avez appris des autres.

Belle séance bien concentrée. Bravo à tous pour la rapidité de l'apprentissage des textes.



jeudi 15 septembre 2022

Jeudi 15 septembre: débuts des deux captations

 Nous avons analysé les débuts des deux captations et vous devez maintenant en produire une comparaison rédigée.

Voici quelques compléments:

Mise en scène Thomas Jolly

De même que la fin d’Henry VI dans la mise en scène de Thomas Jolly introduisait le début de
Richard III, le premier texte prononcé  par Richard n’est en fait pas présent dans Richard III : il s’agit d’un
extrait du monologue de Richard de Gloucester tiré de la troisième partie d’Henry VI (acte III, scène 2),
dans lequel Richard annonce ce qu’il considère déjà comme sa seule destinée possible : « commander »,
« réprimer », « dominer » 1 .  Ce monologue est suivi de l’apparition du titre descendu des cintres « La tragédie de Richard III », et qu’il est ainsi présenté tel un prologue à la pièce. Pourtant, le texte de la déclaration du roi Édouard qui ouvre à proprement parler ce spectacle n’est pas, lui non plus, tiré du texte de Richard III. Il s’agit du texte de la dernière scène d’Henry VI 2, brusquement interrompu par la quinte de toux du roi Édouard. Ce n’est qu’alors qu’intervient le texte de Richard III dans cette mise en scène, et Thomas Jolly, par cette juxtaposition, souligne la continuité entre les deux pièces de Shakespeare. 

 Shakespeare avait lui-même repris deux vers de la dernière scène d’Henry VI dans la première scène de Richard III :
« Sonnez, trompettes, battez, tambours ! Adieu, amer tourment,
Car ici, je l’espère, je l’espère, commence notre joie durable. »
Et dans la mise en scène de Thomas Jolly, c’est justement lorsque le roi Édouard prononce une première fois
ce passage qu’il ne peut finir sa déclaration du fait de sa toux, légitimant ainsi la répétition.

 Plus largement, les évocations d’Henry VI sont multiples : cf les extraits vidéo diffusés lors de Richard III

 Le choix d’ouvrir le spectacle par le monologue de Richard tiré de l’acte III de la troisième partie d’Henry VI,
au-delà de la continuité qu’il souligne entre les deux pièces, n’est pas neutre quant à la première percep-
tion qu’a le public du personnage. Par ce choix de texte, Thomas Jolly nous présente un Richard confessant
douloureusement, face au public, qu’il n’a pas la moindre illusion sur sa personne, souffrant de ce corps
qui lui interdit les plaisirs de l’Amour (« Je chercherai mon Ciel dans les bras d’une femme ? (...) Pensée
pathétique ! (...) L’Amour m’a renié dès le ventre de ma mère »). Plus encore, par ce texte, le public comprend
que ce sont ses tares physiques qui conduisent Richard à la quête effrénée du pouvoir (« Eh bien, puisque
cette terre ne m’offre d’autre joie que celle de commander, de réprimer, de dominer quiconque est mieux
fait de sa personne que moi, mon Ciel à moi sera de rêver à la Couronne, et tant que je vivrai de tenir ce
monde pour l’enfer »).
Ainsi, le public est d’abord le témoin des souffrances intimes de Richard avant d’être celui de ses turpitudes,
et ainsi Thomas Jolly introduit-il les éléments d’une compassion première possible pour son personnage

les couleurs dominantes apparaissant dans Richard III, aussi bien dans la scénographie que dans les costumes et
les lumières:
le noir omniprésent domine tous les éléments : le sol du plateau et la cage de scène dans son ensemble sont noirs. S’il y a des lumières, elles n’éclairent que ponctuellement le plateau, laissant l’essentiel de l’espace scénique dans une sombre pénombre.

La mise en scène d’Henry VI, dont les premiers mots sont « Cieux, tendez-vous de noir ! Jour, fais place à la nuit ! », présentait une évolution progressive d’un univers coloré vers une atmosphère de plus en plus sombre. Avec Richard III, la nuit et le deuil sont tombés durablement sur l’Angleterre.

 Le blanc est l’autre couleur la plus fréquente : lumière blanche des projecteurs, maquillage blanc des comédiens
qui les rend blafards, déjà marqués par la mort. Le blanc apparaît également dans quelques rares éléments de
costumes. Seuls certains personnages arborent un costume où le blanc domine : les enfants d’Édouard portant
chemise, chaussettes et perruque blanches,
Le blanc peut évoquer une forme de pureté et d’innocence pour les enfants d’Édouard 

 Concernant Richard, on pourra relever que plus il avance dans l’horreur de son règne, plus le blanc domine dans ses tenues : le spencer rouge qui recouvre encore ses épaules au début de son règne disparaît au profit d’un spencer blanc après qu’il a fait assassiner les deux fils d’Édouard,comme une pureté revendiquée alors que le caractère monstrueux de ses actes est de plus en plus manifeste.

 
Le blanc est l’autre couleur la plus fréquente : lumière blanche des projecteurs, maquillage blanc des comédiens
qui les rend blafards, déjà marqués par la mort. Le blanc apparaît également dans quelques rares éléments de
costumes. Seuls certains personnages arborent un costume où le blanc domine : les enfants d’Édouard portant
chemise, chaussettes et perruque blanches, lady Anne, quand elle apparaît enceinte et qu’elle devient reine, et
Richard devenu roi. Le blanc peut évoquer une forme de pureté et d’innocence pour les enfants d’Édouard et pour
lady Anne, seul personnage parmi les adultes qui n’a pas les mains couvertes de sang et qui n’a pas été impliqué
de près ou de loin dans l’assassinat de quiconque. Concernant Richard, on pourra relever que plus il avance dans
l’horreur de son règne, plus le blanc domine dans ses tenues : le spencer rouge qui recouvre encore ses épaules
au début de son règne disparaît au profit d’un spencer blanc après qu’il a fait assassiner les deux fils d’Édouard,
comme une pureté revendiquée alors que le caractère monstrueux de ses actes est de plus en plus manifeste.
Dans cet univers en noir et blanc, la moindre couleur est d’autant plus repérable. La première touche arrive
avec le mouchoir imbibé de sang d’Édouard : alors qu’une violente toux ponctue son discours de liesse à la
Cour, il se saisit d’un mouchoir blanc sur lequel il crache du sang. Le rouge sang réapparaît à de multiples
reprises.

 l’écran qui, dans les deux scènes où apparaît Édouard IV,surplombe l’estrade du trône et sur lequel sont projetées des images d’une douzaine de caméras de surveillance.  lors de la première scène cet écran s’allume au moment
même où le roi Édouard IV prononce ces paroles : « Ainsi nous avons balayé tout ce qui menaçait notre trône
et fait de la sécurité notre marchepied. »
Toutefois, si cette présence des images suggère le caractère paranoïaque du pouvoir exercé par Édouard,
leur nature évoque la fragilité de cette surveillance : des couloirs et des escaliers souvent vides, des images
dont le grain est tel que l’on a du mal à distinguer ce dont il s’agit, et quand quelqu’un y apparaît, il ne
s’agit que d’une silhouette totalement anonyme. De fait, le roi Édouard, malgré ce dispositif, et même s’il
est conscient des rivalités entre les membres de sa cour, ne voit rien de ce qui se trame réellement sous ses
yeux.

 Sans parler de ce que dit le texte même, Thomas Jolly choisit par sa mise en scène de souligner le caractère
diabolique de Richard. cf son apparition dans la fumée, sortant d’une trappe en plein cœur du plateau au début du spectacle ( A suivre.)

mardi 13 septembre 2022

Terminales: Liste des spectacles à la CDC avec les dates

Le Crocodile trompeur, le jeudi 20 octobre 2022 à 19h

-          Nous revivrons, le mardi 8 novembre 2022 à 19h

-          Hôtel Proust, le jeudi 10 novembre 2022 à 19h

-          Fraternité, le vendredi 18 novembre 2022 à 19h

-          Les gros patinent bien, le mercredi 14 décembre 2022 à 20h

-          Des femmes qui nagent, le lundi 6 février 2023 à 20h

-          Sensuelle, le vendredi 10 février 2023 à 20h

-          Les règles du savoir-vivre dans la société moderne, le jeudi 9 mars 2023 à 19h

-          Le Firmament, le jeudi 23 mars 2023 à 19h

-          Nos ailes brûlent aussi, le jeudi 6 avril 2023 à 19h

-          Clôture de l’amour, le mardi 2 mai 2023 à 19h

-          L’Eveil du printemps, le jeudi 11 mai 2023 à 19h (spectacle gratuit)

 Regardez dans la plaquette de quoi parle les spectacles et quels en sont les créateurs.

 

Séance du lundi 12 septembre avec Serge

 Première séance au grenier B de la CDC. Bonheur de retrouver ce bel espace.

Avant de monter, pic nic pour certaines dans le jardin profitant des tables en bois installées par la CDC. Discussion à propos des cursus théâtre. distribution des plaquettes de programmes: CDC, salle Europe, ciné-club de la médiathèque de Colmar.

Rencontre avec Jérémy Engler le nouveau chargé des relations avec le public de la CDC.

Cercle de paroles: mot d'accueil par Jérémy au nom de Matthieu  Cruciani et d'Emilie Capliez les directeurs de la CDC. Mention de la possibilité de rencontrer les différents personnels du théâtre pour se renseigner sur leur métier et parcours d'étude.

Entrée rapide dans le travail avec Serge: Échauffement en cercle.

Étirements, genoux fléchis, étirer les bras vers le haut, fesses dans le sol, de plus en plus bas. Bien souffler toujours sur l'expire.

Buste en avant lâcher la tête, essayer de poser sa tête sur le scuisses en se tenant les chevilles, souffler quand ça fait un peu mal.

faire l'ascenseur: l'échauffement doit aussi être un jeu: on appuie sur le bouton et on descend, fait travailler les cuisses, en montant et descendant.

Debout écarter les bras: posture du corcovado de Rio, du Christ!, bien ancré dans le sol, il faut tout vérifier intérieurement , contrôler la posture: être accueillant, on inspire, on souffle, ça travaille mais on rayonne, regard droit devant soi.

Sur l'expire se recroqueviller comme un ballon, plutôt une fleur qui fane puis qui éclot. On bloque avant de remonter.

But du jeu: apprendre à souffler sur l'effort, comme dans les arts martiaux, ne pas se crisper en faisant jouer uniquement la volonté mais utiliser le pouvoir du souffle.

Debout dans la posture de préparation au jeu: fort, présent, petit sourire intérieur, aller au bout du souffle, se vider. 

Souffler d'un seul jet, comme si le souffle était un sabre, coupant, tranchant. Texte que l'on lance qui doit avoir de la force.

-exercice avec les injures que l'on trouve dans Richard III: porc épic ( ne pas faire de coup de boule, rester droit et utiliser la respiration, le diaphragme, les abdos) ça part du plexus, du centre. S'envoyer l'injure avec précision sans monter dans les aigus. crapaud ( comme si c'était connard), chien rustre, abjecte démon, rougis, basilic. voix dans les graves;

Le corps doit être en place, parler droit, direct , ne pas chanter. Paroles qui sont des flèches adressées. "Tu mens, basilic!"

- exercice du skieur qui échauffe parfaitement: imaginer la neige vierge, vous tracez la piste en alternant vos glissades, le regard droit devant, traces sur la neige, de plus en plus rapide. On souffle, on étire, on cherche l’expansion maximale .

Gestes de coordination d'un employé sur le tarmac d'un aéroport. dissociation, coordination, concentration: quand vous pourrez dire votre texte en faisant cette gestuelle, vous le saurez parfaitement!

pieds dans le sol comme des racines, détente des épaules, bulle: rien ne peut vous perturber, serrer les fesses allez un peu en avant , puis en arrière, puis sur les côtés. comme un arbre dans le vent: présent, tonique. tête bien relevée, ouvrir grand les yeux et les oreilles, être présent, ne pas fuir. se sentir fort, prêt à jouer, tranquille, ni tendu ni détendu, présent. Pêt à répondre à n'importe quelle situation, faire un souffle audible sur l'expire. c'est pas triste!

II Travail sur le monologue d'Henry VI donné de façon chorale ( Chacun note ce qu'il a ressenti dans ce travail)

- dire le texte simplement sans en faire des tonnes, faire confiance au texte, ne pas chanter, parler directement. Serge fait reprendre en interrogeant et demandant une réponse. a peut être déstabilisant mais la méthode est efficace s on ne se bloque pas. C'est une recherche , il ne s'agit pas que ce soit parfait la première fois. sinon pourquoi les pros répéteraient! la simplicité est ce qu'il y a de plus difficile à obtenir. se faire confiance. si trou de texte, dire texte et je le donne.

-nécessité de voir les images , les choses concrètes dont on parle.

Tentative de mise en scène: comme si on voyait Richard dans le plan d'un film et que le texte était donné en voix off.

Richard personnage qui se cherche..;idée des multiples facettes de Richard, ces différents moi qui dialoguent ensemble d'où la proposition chorale. Chacun décrit sa partie dans le choeur. Après qui il intervient, ce qu'il fait, son placement dans l'espace, les consignes de jeu etc

Passages parfois iconoclastes ( casseurs d'images) par rapport à ce que l'on pense de Shakespeare: version cabaret, registre burlesque, phrases avec l'accent québecois de Camille.

A reprendre et affiner les séances prochaines.

III Lecture à la table de la distribution très ambitieuse. nécessité probable de faire des coupes. commencer à apprendre , s'interroger sur qui est le personnage, sur son état, la situation, ce qui s'est passé avant pour lui, ce qu'il fait, veut, sur sa relation avec l'autre dans la scène.

( Chacun note son ressenti, ses réflexions.)

 

 Projet : Richard et les Reines

-Monologue de Richard dans Henri VI ou celui du début de Richard III : chœur puis Irénée/Camille en anglais

Acte 1 scène 2 P 67 à 89 : Richard/Anne : Jules/ Léane

Acte I scène 3 Marguerite/ Richard P 101-109 : Annaelle/ Irénée, les autres distribués  pour ceux qui assistent à la scène


Acte IV scène 1 les femmes devant la Tour : Elisabeth : Camille, Anne : Oriane, Duchesse d’York : Anne-Sophie

Acte IVscène IV : Marguerite, Elisabeth, la Duchesse d’York P 277 à 287 : Marguerite : Elise, Elisabeth : Anne-Sophie, la Duchesse : Oriane

Richard et sa mère : P 287-291 : Jules/Camille

Richard et Elisabeth P 291 à 31 : Lois/ Elise

Séance très dense et prometteuse.