Je vous signale l'existence d'une mise en scène récente du Tartuffe par Macha Makaeïeff qui fait un rapprochement explicite avec le roman et le film de Pasolini Théorème. C'est intéressant à savoir.
Voir sur le site de Théâtre Contemporain
Un blog pour les élèves des options théâtre du Lycée Camille Sée à Colmar
Je vous signale l'existence d'une mise en scène récente du Tartuffe par Macha Makaeïeff qui fait un rapprochement explicite avec le roman et le film de Pasolini Théorème. C'est intéressant à savoir.
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Comment avez-vous travaillé vos scènes ?
Quels sont les enjeux de votre personnage dans la scène que vous jouez ? Que cherche-t-il à obtenir ou à faire ?
Que vous ont apporté les artistes avec qui vous avez travaillé ? En quoi est-ce important de travailler en spé théâtre à la fois avec un professeur et un artiste ?
Quelle relation avez-vous avec votre théâtre partenaire la Comédie de Colmar ?
Quel est le spectacle qui a plus séduit dans la programmation pourquoi ?
Y-a-t-il une ligne particulière, des fils rouges dans la programmation de la Comédie ?
Quels grands noms du théâtre ou de l’art avez-vous découvert cette année grâce à la programmation de la CDC ?
Continuerez-vous à aller au théâtre après le bac ?
Quelles qualités faut-il selon vous pour devenir un bon comédien ? Un metteur en scène ?
Le metteur en scène est-il est indispensable à la création d’un spectacle d’après votre expérience ?
En quoi consiste le travail du scénographe selon vous ? etc
https://d-ailleurs-d-ici.webnode.fr/ regardez le programme. C'est Place du Champ de Mars samedi 30 avril et dimanche 1er mai
Terminales nous pourrions y jouer notre Molière si vous avez encore besoin de répéter.
A l'initiative du Lézard, un spectacle avec des amateurs auquel participent des secondes de l'option du lycée Camille See, le vendredi 29 avril à 20h porté par Nouara Naghouche et Serge Lipszyc. c'est gratuit.
http://lezard.org/category/spectacles/
Dramaturgie et mise en scène : Nouara Naghouche et Serge Lipszyc
[Derrière la porte] « Toc toc, Madame ? Ouvrez, c'est la CAF! »
« Pas maintenaaaaant ! ».
[Par la fenêtre] « Angéliiique ! Tu montes maintenant, ya hop tu vas me vôôler un truc au Liiddl ! »
10 personnes sur scène, des jeunes (presque) des ‘Quartiers Ouest’
pour la plupart, et qui en parlent. De multiples personnages, comme
autant de fragments de vie des quartiers. Ca parle de petites gens,
c'est vrai, c’est triste et c’est drôle.
Les textes sont issus d’extraits d'Hanoch Levin et du spectacle Sacrifices de Nouara Naghouche, comédienne qui a accompagné cette création aux côtés de Serge Lipszyc à la mise en scène.
- Cercle de paroles: les modalités de l'examen, la finition des carnets de création: ne pas oublier les synthèses, me les rendre avant les épreuve pour que je valide et suggère des questions possibles.
- cours encore le 2 mai avant l'épreuve d'oral
-cours confirmé avec Sandrine le 9 mai bien que vous soyez théoriquement libérés pour préparer l'écrit , mais il faut aussi préparer la présentation du 23 mai.
- Cours le 16 mai
-Cours le 23 mai toute la journée, représentation à 19h téléphoner à la CDC pour réserver.
Echauffement que j'ai pris en charge mais que vous organiserez lundi prochain en entier:
Variation sur la marche neutre, penser aussi à faire aller en arrière, à décomposer le ralenti, à utiliser les pas chassés de danse baroque.
Au sol exercice de respiration et d'émission de voix: oser produire du son. c'est toujours un peu timide pour des Terminales spé!
Exercice de contact: massage par deux
Exercices de dynamisation proposés par Basile et Emma: le samourai et les balles de couleurs dans le cercle. Je prends/je donne.
Reprise des scènes du projet Molière: certaines scènes sont encore à consolider d'ici au 3 mai, mais ca rend bien. Noter votre ressenti.
Reprise des scènes du Soulier, mais je ne suis pas sûre que tout le monde ait bien répété. Affaire à suivre donc.
Petite séance de questions d'entretien avec Julia et d'autres: développer vos réponses en utilisant les questions que j'ai mises en ligne.Etre capable de parler des spectacles que nous avons vus en mentionnant le travail des équipes artistiques, parler du théâtre comme fait social. Bien relire vos traces de spectacles et/ou les dossiers mis sur le blog. Préparer la question sur le spectacle que vous avez préféré, sur la scénographie la plus marquante.Etre capables de dire ce que vous apprenez des pros que vous regardez mais aussi quel plaisir vous prenez au spectacle.
Le théâtre comme fait social: la place du théâtre dans la société, théâtre subventionné/ théâtre privé, quel public? Comment attirer du public au théâtre? Quelles préventions dans la jeunesses contre le théâtre et comment y remédier?
( J'ai vérifié Cendrillon de Pommerat est bien joué au Théâtre privé de la Porte Saint Martin:
https://www.portestmartin.com/)
Jeudi absolument travailler les scènes de Marcelline. Puis questions d'entretien. Etre capables de raconter les fables des pièces.
téléfilm sur le site de l'INA Madelen gratuit aujourd'hui.
À l’occasion de l’hommage national rendu à l’acteur décédé le 13 avril, la plateforme de l’INA propose de regarder gratuitement une adaptation télévisée de la pièce de Molière, filmée à l’ancienne par Marcel Cravenne en 1971. Mais riche d’une épatante distribution.
Bonheur des archives. Bonheur de retrouver certaines mises en scène de notre répertoire théâtral réservées au petit écran – la transmission culturelle y avait encore un sens –, qu’elles soient tournées avec invention – le Dom Juan ou le Festin de Pierre, de Molière, en 1965 par Marcel Bluwal – ou médiocre convention, façon Marcel Cravenne ici, mais avec des distributions épatantes. Telle celle de ce Tartuffe, platement filmé en noir et blanc – combien de fois on n’aimerait rien qu’un contrechamp sur la réaction, le regard d’un personnage ! – dans un moche salon bourgeois du XVIIe siècle parisien. Au moins Marcel Cravenne a-t-il choisi pour l’imposteur Tartuffe Michel Bouquet, pour son bienfaiteur trahi Orgon l’étonnant Jacques Debary et pour l’épouse de ce dernier, que désire ardemment Tartuffe, l’éblouissante Delphine Seyrig. On découvrira aussi en fils d’Orgon le jeune et bouillonnant Jacques Weber et quelques immenses comédiens oubliés tels Madeleine Clervanne et Paul Le Person.
S’il a incarné Orgon à la scène – déjà fatigué en 2017 à 91 ans, avec
Michel Fau – Michel Bouquet n’a jamais repris le personnage de Tartuffe
dont il révèle ici l’effrayante sournoiserie. À travers ce faux dévot,
Molière dénonce en effet les hypocrisies d’un parti dévot tout-puissant à
la cour ; et sa pièce dut être plusieurs fois interdite par le roi
avant de triompher en 1669 dans une troisième version. Par-delà la
critique de l’hypocrisie religieuse, il y témoigne, aussi, déjà, des
affres d’une famille bourgeoise où le mari délaisse son épouse,
ensorcelé par une sorte d’ange-démon qui parvient jusqu’à troubler
l’épouse même, Elmire. Michel Bouquet a rarement joué les amoureux, il
n’aimait pas ça, ne s’y trouvait pas bon, trop profondément pudique
peut-être. La manière dont il incarne le désir est ainsi surprenante.
Inquiétante. Dérangeante. On aimerait la voir mieux captée par la
caméra… Delphine Seyrig, elle, mieux filmée par Cravenne, est superbe,
frémissante. Ne pas rater son dernier regard, à la dernière seconde du
film…( Télérama)
vaste question du positionnement du théâtre dans l’espace social.
Le quotidien est rempli d’un nombre croissant d’outils technologiques qui influencent, forcément, la création artistique. En parallèle, la globalisation des moyens de communication, l’augmentation des possibilités des divertissements (spectaculaires) et leur grande accessibilité vont de pair avec une minorisation du théâtre. Cependant, le caractère social et vivant de celui-ci peut précisément aussi être le déclencheur d’un regain d’intérêt dans une société à laquelle certains reprochent d’être désincarnée, de manquer de rapports sociaux sensibles. S’ajoutent également des enjeux économiques. L’art n’est pas épargné par la logique du chiffre ou la mode de l’entreprenariat. Le théâtre, lui, ne rapporte pas et « la crise » vient peser sur l’allocation des subsides. Mais, penseront certains, le vivant crée du lien, fait se rencontrer des gens, et cela peut, en partie, justifier qu’on y contribue. De multiples questions se posent donc sur la place, les enjeux et les modalités du théâtre dans l’espace social. Reste aux artistes, éléments pourtant centraux, à se positionner dans cet univers en transformation et à jongler avec ces différents éléments pour mener à terme leurs projets.
Plusieurs semblent situer un tournant aux alentours des années 1990 ; peut-être les débuts de l’ère des réseaux, peut-être le néo-libéralisme qui change de visage mais se maintient cependant. Au théâtre, peut-être un retour à des formes plus engagées par rapport à la décennie précédente, tandis que, de leur côté, les politiques culturelles font appel à l’art pour résoudre les fractures sociales. L’articulation entre théâtre et action sociale est, du reste, bien présente aujourd’hui. Des artistes vont “créer du lien” et, dans de nombreux cas de figure, ça marche. Des collectifs sont parvenus à redynamiser des quartiers et des formes d’éducation populaire se maintiennent. L’action commune est d’ailleurs ce qui justifie bon nombre de démarches de sortie hors les murs et d’investissement d’autres espaces publics. Néanmoins, l’efficacité de ces actions sociales est à nuancer. La participation nécessite que les personnes impliquées se sentent concernées et qu’il y ait un impact tangible (Pierre Lénel ; Anne-Sophie Nyssen). Autrement dit, le constat est que l’action doit dépasser le stade de la consultation ou du sondage. De plus, concernant les gestes artistiques qui mettent l’accent sur l’œuvre sociale, le risque de récupération commerciale existe. La menace serait que l’art soit légitimé comme un outil de développement urbain qui offre de sympathiques perspectives touristiques, qui « fait joli ».
En ville, des prestations artistiques remettent au goût du jour un vocabulaire plus performatif. Elles se focalisent sur le corps, l’espace sensible et la matière. La participation du « public » se fait également sur ce mode, l’engagement est donc aussi celui du corps. Le jeu (théâtral) peut se comprendre au sens premier d’imaginer, d’inventer des règles, et de laisser place à l’inattendu. Certaines propositions artistiques, dans la ville, invitent des gens à changer de perspective et à vivre une expérience ; une promenade insolite ou une performance dans un bâtiment abandonné par exemple (Catherine Aventin, Rachel Brahy). Le jeu devient, pour certains, un moyen d’entraîner à la réinvention urbaine et sociale (Céline Bodart). La théâtralité cherche à réinviter l’inattendu dans le quotidien.
Des exemples de reconfiguration qui, lorsqu’elles ont lieu, font que les mots peuvent ne plus tout à fait correspondre au terrain, comme la distinction entre théâtre “de salle” ou “de rue”. D’une part, les prestations hors-les-murs se multiplient, et d’autre part, le théâtre de rue peut être institutionnalisé par les festivals. Néanmoins, derrière ces appellations (un peu abstraites) les artistes sont confrontés à la réalité « du terrain ». Ceux qui performent dans un lieu qui n’est pas prédestiné à la représentation sont face à des circonstances concrètes : les intempéries, la proximité avec le public, le transport du matériel… (Charlotte Charles-Heep).
Effectivement, face à ces perspectives quid de la place des artistes ? Comment négocient-ils/elles leur position parmi ces reconfigurations et échappent-ils/elles aux tentatives de récupération ? Finalement, ils et elles sont à l’initiative des projets exposés. Si des créations artistiques peuvent participer au développement de la ville tant structurellement, en en repensant l’architecture par exemple (Stéphane Dawans), que socialement (créer du lien), là n’est pas forcément la fonction artistique, ni nécessairement l’intention des principaux intéressés, d’ailleurs. Intervient un autre éclairage important : celui de la subversion. Un geste théâtral ou performatif peut aussi avoir comme visée de se jouer de l’ordre établi, de déranger, pour susciter le débat ou pour agir en contre-pouvoir (Karel Vanhaesbrouck). Les artistes ne sont pas les gardiens d’un a priori de cohésion sociale et l’agitation peut parfois être fructueuse si ledit ordre social comporte quelque chose d’insoutenable.
https://blog.alternativestheatrales.be/le-theatre-dans-lespace-social-reconfigurations-et-efficacite-symbolique/
Article intéressant: sciences sociales et théâtre
Le théâtre instrument de dignité humaine: comment Didier Bezace , metteur en scène de L'Ecole des Femmes , conçoit la direction d'un CDN de banlieue comme le théâtre de la Commune.
Points de vue intéressant sur le rapport des publics à la culture
Emission: L'art au service de l'insertion sociale
Pourquoi on va ou ne va pas au théâtre?
Le 20 avril, est sorti un film Les Heures Heureuses qui relate l'expérience d'innovation psychiatrique dans l'hôpital saint Alban dirigé par François Tosquelle.
En savoir plus sur la décentralisation théâtrale : l'aventure du théâtre public.
Depuis dix ans, Frédéric Nauczyciel réunit au sein du Studio House of HMU des performeurs et performeuses de Baltimore et de Paris issus des scènes alternatives voguing, mouvement de célébration de la féminité né dans les années 1920 dans les communautés transgenres noires américaines à l’époque de la Harlem renaissance.
Avec Singulis et Simul, ils et elles signent une pièce chorégraphique et visuelle, un alliage qui traverse l’histoire de la danse, de la tradition égyptienne du baladi, des bals baroques de la cour aux bals de voguing, en passant par les parades de rue. La fameuse devise de la Comédie-Française « Simul et Singulis », qui signifie : ensemble et soi-même est ici inversée comme pour mieux signifier le renversement du jeu des codes sociaux à l’oeuvre dans la force contestataire d’un bal de voguing, envisagé ici comme un bal de cour.
Entretien avec Frédéric Nauczyciel
En savoir plus sur le voguing:
Pour aller plus loin :
Documentaire : Paris Is Buring
Filmé dans les années 80, le film montre l’ambiance des ballrooms en ces temps avec des interviews de différents grands noms de mother/father de houses new-yorkaises aujourd’hui toujours considérées comme des pionnières du mouvement : https://watchdocumentaries.com/paris-is-burning/
Madonna - Vogue
Considérée par beaucoup comme de l’appropriation culturelle, la chanson Vogue de Madonna a permis de populariser le voguing de façon internationale et plusieurs grandes figures du voguing sont présentes dans le clip : https://www.youtube.com/watch?v=GuJQSAiODqI
Kiddy Smile
Jeune DJ et chanteur français, Kiddy Smile est reconnu comme étant un emblème du mouvement voguing en France grâce à sa musique, ses clips où il n’hésite pas à montrer de jeunes vogueurs.gueuses français·e·s. Il fait notamment partie de la communauté LGBTQI+ qu’il défend :
https://www.youtube.com/watch?v=bIwRLWnP_p8
Article : How 19th-century drag balls evolved into house balls, birthplace of voguing
Un article qui retrace l’histoire des ballrooms qui ont donné naissance au voguing et aux « houses » :
https://www.history.com/news/drag-balls-house-ballroom-voguin
Vous pouvez regarder le film en replay sur Arte: Molière
Dossier sur le site du Théâtre du Soleil
Un bel article sur le film avec des extraits
120 comédiens, 600 participants, 1 300 costumes, 220 décors, 2 ans de travail, 4 heures de film... le Molière d’Ariane Mnouchkine est une œuvre à l’ambition démesurée. Le film fut très mal reçu par la critique lors de sa présentation au festival de Cannes : on lui reprocha ses longueurs, la théâtralité de certaines scènes, et surtout le point de vue atypique qu’il proposait sur le grand homme de la littérature française1. Et pourtant : la splendeur de l’image, le travail des corps, la créativité de la mise en scène, les moments de grâce offerts, comme l’envol du théâtre ou les gondoles vénitiennes traversant les Alpes enneigés, font la richesse et la beauté de cette œuvre, tandis que le regard porté sur Molière, sa troupe et son siècle rend son propos original et stimulant.
Comme elle l’explique , Ariane Mnouchkine a en effet souhaité retracer la vie de Molière en l’inscrivant fortement dans son contexte social et historique. De Molière, elle dit avoir retenu l’homme, plutôt que le génie, et elle ne cherche pas à donner un point de vue scolaire sur l’ensemble de son œuvre : Molière est ici un personnage, humain, charnel, et non un monument littéraire ; un chef de troupe, compris à travers ses relations avec ses partenaires, et non un homme de plume solitaire abordé à la seule lumière de ses écrits. Du siècle, elle offre une image épique, multiplie les tableaux, les
scènes de foule, donnant corps et vie au siècle de Molière, au peuple des rues de Paris et des campagnes françaises, à la cour du roi et à ses acteurs : l’abondance et la précision des décors et costumes y contribuent sans pour autant figer le film en une simple reconstitution historique. Ariane Mnouchkine parvient ici, bien souvent à travers le regard de son héros et les gestes, les scènes qu’il observe, à rendre compte de moments de vie, d’émotions, et à nous les rendre proches, malgré leur éloignement dans le temps.
Ariane Mnouchkine dit avoir voulu faire un film populaire, et non un film d’érudition2. On rejoindra ce point de vue, dans la mesure où elle s’affranchit du discours didactique ou de l’hagiographie obligée, et qu’elle privilégie un aspect spectaculaire (au service du plaisir du spectateur), qui repose peu sur les dialogues, mais énormément sur la dimension visuelle, et sait créer des émotions variées et intenses chez le spectateur.
Il ne s’agit évidemment pas pour autant d’un pur divertissement : ce film est porteur d’une certaine vision du peuple et du théâtre, d’un message politique sur les liens entre les deux, et sur la place de l’artiste dans sa société. Né, selon Ariane Mnouchkine, à un moment où la troupe du Théâtre du Soleil était en perte de repères, ce projet a été une sorte de manifeste pour refonder les valeurs communes du groupe ; il a permis aussi de donner un écho plus vaste à sa foi en ce que le théâtre peut être, et en ce qu’il peut apporter au cinéma.
Tout le monde présent avec sandrine
Cercle de paroles: organisation des interventions dans les classes du jeudi 7 avril pour la semaine des arts. + paus'art café. Revoir les textes du Soulier.
Faire la choré dans le hall devant le CDI le jeudi 7 avril.
- Retour sur le choix des scènes de bac.
- Annonce du spectacle Ame soeur à la salle Europe le mercredi 6 avril 20H
Échauffement par duo, reprise des séquences de danse baroque en prévision du 23 mai.En musique. Les entretenir pour pouvoir les utiliser comme moments de transitions entre le scènes. bien soigner les mouvements, de la qualité, de la qualité.
Travail de détails sur les scènes. Sandrine s'occupe en particulier des scènes qu'elle a moins vues: Laura/Emma ( Tartuffe) et Laura/ Prune ( Ecole des Femmes). Notez bien le dessin, le parcours que vous a donné Sandrine dans le carnet de bord.
Les autres travaillent en autonomie.
Trop de bruit: sortie du grenier B pour ceux qui ne bossent pas avec Sandrine.
Entraînement à l'entretien oral: questions posées par moi et tout le monde essaie de répondre. Stratégies pour ne pas se griller soi même en abordant des points que l'on maîtrise mal. Nécessité de l'entraînement. Proposition de le faire pendant les vacances la première semaine, m'envoyer un message ou un texto.
Filage de toute les scènes un peu à froid,. Consolider le texte pour certaines. Il faudra revoir en priorité la scène de bac de Marcelline.
Corps et voix doivent être à la même hauteur. veiller à caler la chorégraphie, à ne pas avoir trop à improviser cette dernière. Mais n'oubliez pas les cibles, les adresses.
Tout le monde est sur la bonne voie.
Il faudrait que quelqu'un m'envoie le compte rendu de séance du lundi 28 mars où j'étais absente.
Le travail de Vitez
Quelles sont finalement les grandes caractéristiques de son travail ?
Formation et engagement
Pédagogue-né, Vitez commence à donner des cours dans l'école de mime et de théâtre de Lecoq (1966-1970) pour continuer ensuite au Conservatoire national d'art dramatique (1968-1981) où il développe un véritable système pédagogique personnel qui déstabilise les habitudes anciennes de la grande école de théâtre. Il développe surtout le principe des exercices et des variations de jeu à partir des textes. Ce sont eux qui servent le plus souvent de point de départ pour des improvisations. En même temps il s'applique à restaurer la diction de l'alexandrin dans sa dimension formelle où la musique prend une place importante. Il veut écarter les dangers de la diction dite naturelle et défend le vers en tant que convention poétique. Dans les théâtres qu'il dirige, le théâtre des Quartiers d'Ivry ou le Théâtre national de Chaillot, Vitez ouvre chaque fois une école car elle est, dit-il, « le plus beau théâtre du monde ».
Membre du parti communiste, Vitez s'installe en 1972- dans une municipalité de la « banlieue rouge », Ivry-sur-Seine, et il mène une riche activité théâtrale toujours accompagnée par des prises de position théoriques qui le rattachent à la grande tradition du Cartel. L'œuvre de Vitez est autant liée à la réflexion qu'à la pratique du théâtre. Leur importance est égale. Vitez monte au théâtre des Quartiers d'Ivry (1972-1981) aussi bien les grandes œuvres du répertoire classique que des auteurs contemporains comme Vinaver, Kalisky ou Pommeret.
C'est le temps où il déclare que « l'on peut faire théâtre de tout », et à partir de cette conviction il développe un théâtre centré autour de l'acteur, de ses postures et de sa voix, jamais respectueuses d'une « naturalité » du corps. Il pratique alors un théâtre de la coupure et du montage. Il est aussi à l'origine de ce qui fut un des courants du théâtre français, le théâtre-récit, grâce à Catherine (1975), spectacle inspiré par Les Cloches de Bâle d'Aragon. Parallèlement, Vitez travaille sur le répertoire français, avec Phèdre (1975) d'abord, et ensuite avec la tétralogie des Molière (1978) il procède publiquement à la revalorisation de l'alexandrin comme code, comme artifice formel, comme beauté sonore en refusant ainsi la banalisation par rapprochement du langage quotidien. Il défend l'idée de la distance des classiques que l'on doit traiter comme des « galions engloutis », comme des objets étranges dont on a perdu l'usage. Les mettre en scène c'est aussi mettre en scène les fêlures du temps : il se rebelle contre toute tentative d'actualisation car le théâtre est « un art du passé ».
D'autre part, Vitez affirme son intérêt pour les formes théâtrales dites mineures et il travaille sur les marionnettes ou la farce politique. Il allie un attrait constant pour le « haut » culturel avec la référence récurrente au « bas ». (…)
Georges Banu, article « Antoine Vitez » in Dictionnaire encyclopédique du théâtre à travers le monde, sous la direction de Michel Corvin, Bordas, 2008
On connaît de lui la célèbre expression "faire théâtre de tout":
Première occurrence
Antoine Vitez, entretien avec Anne Ubersfeld, France nouvelle, 15 décembre 1975, cité in Anne Ubersfeld, Antoine Vitez, Paris, Nathan, 1998, coll. « 128 », p. 120 :
« L’idée essentielle, c’est que l’acteur peut s’emparer de tout, qu’on peut faire théâtre de tout. […] Surtout, on peut faire théâtre non seulement de tout lieu, mais aussi de tout texte et de tout temps ».
Autre occurrence en écho
Entretien avec Danièle Sallenave dans la revue Diagraphe, n°8, avril 1976, cité in Antoine Vitez, Le Théâtre des idées, anthologie proposée par Danièle Sallenave et Georges Banu, Gallimard, 2015, p. 199 :
DANIELE SALLENAVE – (…) Comment un texte qui n’a pas été écrit initialement pour le théâtre devient-il un texte de théâtre ? Tous les textes s’y prêtent-ils ?
ANTOINE VITEZ — En ce qui concerne la dernière partie de la question, je réponds aussitôt que tous les textes en effet s'y prêtent ; ce qui caractérise pour moi le plaisir de faire du théâtre, c'est précisément d'affronter l'impossible. De résoudre des problèmes impossibles. Si j'ai commencé à penser qu'on peut « faire théâtre de tout » — de tout ce qu'il y a « dans la vie », et a fortiori de tous les textes — je me dois d'aller jusqu'au bout de mon intuition. Naturellement, l'expérience est limitée, parce que je ne pourrai jamais utiliser tous les textes. Mais en droit, si je puis dire, elle est illimitée. Car je me représente l'ensemble des textes qui ont été écrits jusqu'à maintenant, ou qui s'écrivent à la minute où je parle, comme un gigantesque texte écrit par tout le monde. Par nous tous. Le présent et le passé ne sont pas très distincts pour moi. Il n'y a donc aucune raison pour que le théâtre ne puisse s'emparer des fragments de ce texte unique qui est écrit par les gens, perpétuellement.