dimanche 28 juin 2020

S'inscrire au Conservatoire de Colmar

Si vous avez pour projet de devenir comédien ou metteur en scène professionnel, en parallèle de votre spé théâtre, inscrivez-vous au Conservatoire de théâtre de Colmar: https://conservatoire.colmar.fr/?fbclid=IwAR3Ng_0kzXDTpVVmPfB3jIg7TkyCqTi8Zvi9NbT9iSO7qZXPhgMjS61y7z8

Présentation de la saison théâtrale du TNS

Pour tous ceux qui seront étudiants à Strasbourg, n'oubliez pas de vous abonner en profitant des tarifs étudiants: Programmation 2020/2021

jeudi 25 juin 2020

Woyzeck de Buchner mise en scène de Thomas Ostermeier en intégrale

A voir pour les Terminales, cette mise en scène extraordinaire dont nous avions regardé des extraits. A découvrir pour les premières.

Woyzeck

Truffée de nombreuses scènes muettes inventées, composée comme un scénario de film par Thomas Ostermeier et l'auteur Marius von Mayenburg, cette mise en scène physique enrôle l'onirisme désenchanté de Woyzeck, pièce fragmentaire de Georg Büchner (1813-1837), dans une critique sociale du temps présent.

Âgé de trente-cinq ans, Thomas Ostermeier est un metteur en scène de l'engagement. Physique et politique. Chacune de ses mises en scène engage le corps de ses comédiens de manière totale. Chaque spectacle, issu du répertoire ou de l'avant-garde, inspiré par le tumulte de l'histoire individuelle ou collective, convoque l'ensemble du corps social. Son théâtre direct, frontal et ciselé est celui de la quotidienneté : comédie des apparences des couples de la nouvelle classe dominante (Maison de poupée), lutte acharnée des parias des “cités” (Woyzeck), ultramoderne solitude des femmes orphelines de la guerre économique (Concert à la carte), jeunesse perdue et frondeuse en quête d'absolu (Disco Pigs)...

Héritier inspiré de la tradition du Berliner Ensemble de Bertolt Brecht et de la pédagogie de Constantin Stanislavski et de Vsevolod Meyerhold, Thomas Ostermeier a fait ses premières armes en tant que comédien, puis en étudiant la mise en scène à l'Ecole supérieure d'art dramatique Ernst Busch de Berlin. C'est dans le chantier de cette “capitale de la douleur” européenne en pleine réunification qu'il installe en 1996 la “Baracke”, ensemble de préfabriqués abrités par le Deutsches Theater, qui devient le laboratoire de toute une nouvelle génération d'auteurs, d'acteurs et de metteurs en scène. Performances exigeantes et provocantes, dramaturgies et écritures résolument contemporaines : c'est dans la confrontation avec ses “pères” artistiques qu'il obtint la reconnaissance de ses pairs et de la critique. En 1999, alors que s'achève l'aventure de la Baracke qui enflamme un nouveau public, le Festival d'Avignon l'invite à présenter Sous la ceinture de Richard Dresser, Shopping and fucking de Marc Ravenhill et Homme pour homme de Bertolt Brecht à la Baraque Chabran, témoignages remarqués d'un collectif artistique caractéristique du théâtre germanique. Depuis 1999, Thomas Ostermeier codirige la Schaubühne, l'un des principaux théâtres de Berlin, qu'il cherche à ouvrir au public des non-initiés.

En 2001, il présente la Révolution à Avignon, avec la Mort de Danton (1835) de Georg Büchner, pièce d'un éternel « jeune auteur », dit-il, auquel celui qui n'a cessé de monter les textes de la nouvelle génération rêve de s'affronter. Brecht, Ibsen, Büchner, mais aussi Maeterlinck : les auteurs du répertoire dont il transpose les pièces au cœur de notre actualité correspondent aussi bien à l'univers de Thomas Ostermeier que les contemporains qu'il a mis en scène, tels Sarah Kane, Biljana Srbljanovic, Jon Fosse ou encore Marius von Mayenburg, auteur associé de la Schaubühne. La scène allemande et européenne trouve en Thomas Ostermeier une voix possible pour renouveler un théâtre ancré dans la réalité. Celle d'une “vieille Europe” pacifiée mais déboussolée et divisée, qui cherche son chemin loin des promesses éventées du rêve américain. Celle des personnages de théâtre – auxquels Thomas Ostermeier souhaite redonner vie et couleur, afin d'accrocher le spectateur. Il fait le pari de l'art et de l'union, « car le théâtre que nous aimons, dit-il, consiste à réunir, alors que le monde d'aujourd'hui conduit à séparer ».

Voici le soldat Woyzeck, ce personnage torturé de la pièce fragmentaire de Georg Büchner (1813-1837), transposé dans un no man's land de la périphérie des grandes villes européennes. Autres temps, autres mœurs. Si les casernes se sont éloignées de notre quotidienneté, des “cités” se sont érigées, où se perpétuent une hiérarchie et une violence qui n'ont parfois rien à leur envier. Une énergie et une vitalité aussi, héritées de la grande tradition du cabaret allemand, que ce spectacle exalte jusqu'au paroxysme, quelque part entre folie et féerie. Car « le monde est fou ! Le monde est beau ! », s'égosille Woyzeck. Domestiqué par son supérieur, trompé par sa dame de cœur, tourmenté par un médecin lui-même malade de la science expérimentale et de la raison instrumentale, ce pauvre hère que la vie désespère vacille, tourbillonne et déraisonne. Une humanité rageuse rongée par le fric barbote près d'une baraque à frites : bastons brut de béton, mais aussi chaleur et clameurs, chansons et scansions des rappeurs... le cerveau de Woyzeck n'est plus que le siège du chaos humain et urbain. Un meurtre va se commettre, un meurtre comme « nous n'en avons pas eu un pareil depuis longtemps ».

Distribution

  • Auteur   Georg Büchner
  • Metteur en scène   Thomas Ostermeier
  • Scénographie  Jan Pappelbaum
  • Costumes   Almut Eppinger
  • Musique   Niclas Ramdohr
  • Dramaturgie   Marius von Mayenburg
  • Lumières  Urs Schönebaum
  • Interprétation   Erwin Bröderbauer, Bruno Cathomas, Lars Eidinger, Christina Geiße, Ruud Gielens, Josef Hoffmann, Udo Kroschwald, Ronald Kukulies, Paul Matzke, Linda Olsansky, Niklas Polhans, Felix Römer, Mai-Ly Schaparenko, Mai-Nam Schaparenko, Detlev Schmitt, Kay Bartholomäus Schulze, André Szymanski, Martin Winkel et “Patrock” Patrick Schulze, “Rico” Enrico Schwarz, “Sancho” Christian Garmatter, “Hawk” Ralf Habicht et un rappeur français
  • Captation  Hannes Rossacher, Compagnie des Indes

lundi 22 juin 2020

Kadir ERsoy, première année au TNS

Interview de Kadir Ersoy, un ancien élève du lycée Camille See qui vient de finir sa première année au TNS:

Interview de Kadir sur sa première année au TNS

Evaluation en Terminale


Évaluation
Les épreuves du baccalauréat, qui prennent appui sur le programme limitatif défini annuellement et sur un parcours de spectateur d’au moins neuf spectacles, constituent avec l’épreuve orale terminale le point d’aboutissement des évaluations de la classe terminale. 

Une évaluation continue des acquis et de la progression des élèves au long de l’année est cependant nécessaire.

·L’acquisition d’une culture théâtrale
En cours d’année, l’évaluation de productions écrites régulières, de types et de formats variés, entraîne l’élève aux épreuves écrites du baccalauréat. En lien avec le programme limitatif annuel, elle enregistre les progrès dans l’acquisition d’une culture théâtrale approfondie. De façon régulière, le professeur propose de lire des textes patrimoniaux et contemporains, des textes dramatiques et théoriques, qui peuvent donner lieu à diverses formes d’évaluation: exposé, élaboration de documents de synthèse à destination de la classe, devoir sur table visant à la restitution de connaissances ou à l’analyse de documents textuels, iconographiques, audiovisuels connus ou nouveaux.

·La pratique artistique
L’évaluation d’un enseignement de spécialité de théâtre se fonde avant tout sur la pratique régulière qui explore les deux objets au programme limitatif. Elle mesure les processus de création engagés, les progrès réalisés au plateau, la proposition de fin de projet et tient compte des prises de risques même lorsqu’elles se soldent par des «ratages».
 L’investissement au service du projet collectif, en particulier l’écoute des partenaires, les propositions faites, les retours sur le travail des uns et des autres, sont également pris en compte dans l’évaluation de la pratique artistique.

·Le carnet de bord
À côté des exercices d’entraînement aux épreuves écrites du baccalauréat, le carnet de bord est un véritable outil de recherche, de création et de réflexion et demeure un instrument privilégié́ de l’évaluation en classe terminale. Dans ce carnet, l’élève consigne la mémoire de son travail personnel, il y construit aussi un regard réflexif sur le travail du groupe. Il reporte dans ce carnet l’évolution de son rapport sensible aux objets du programme limitatif; il analyse la mise en œuvre spécifique du projet, les avancées de la réflexion dramaturgique, la diversité des documents convoqués pour développer un univers thématique et esthétique, sous la forme de synthèses du travail en cours. Il adjoint diverses remarques personnelles qui construisent un point de vue personnel et réfléchi sur les objets étudiés et la façon de les aborder.
 L’élève présente des ébauches ou des formes plus abouties de création à propos des objets du programme limitatif qui peuvent prendre la forme de croquis de scénographie ou de costumes, d’indications de jeu ou d’écriture, de réflexions dramaturgiques, de propositions de mise en scène, de films ou de vidéos, etc. Il garde enfin trace des recherches qu’il effectue pour l’étude du programme limitatif (lexique spécifique, repères historiques et notionnels, documents iconographiques, analyse de spectacles vus, de temps de travail pratique, de textes lus de manière cursive, références des sites internet consultés).Outre les questions liées au travail pratique sur les œuvres du programme limitatif, l’élève garde mémoire dans son carnet de bord des spectacles vus tout au long de l’année et de la réception qu’il en a eue.La forme de ce carnet est choisie par l’élève (papier, numérique) en accord avec le professeur. Grâce au carnet de bord, l’évaluation du travail et des progrès est conjointement le fait de l’élève, du professeur et de l’artiste partenaire. Sans être évalué pour lui-même dans le cadre des épreuves du baccalauréat, le carnet de bord l’accompagne lors de l’épreuve orale terminale et l’élève peut prendre appui sur lui.

Compétences travaillées en Terminales


Compétences travaillées

·Compétences pratiques
L’élève est capable, autour des questions mises au programme:-de s’engager avec rigueur dans un projet collectif, d’écouter ses partenaires, et de faire avancer le travail commun par ses connaissances et ses propositions;
-de participer, pour une ou plusieurs de ses composantes (jeu obligatoirement, mais aussi éventuellement scénographie, son, musique, lumière, vidéo...), à l’élaboration d’un projet théâtral, qu’il présente devant un public;
-de s’impliquer dans une situation de jeu nouvelle en mettant en œuvre une démarche de création adaptée
;-d’analyser son travail de plateau, celui de ses partenaires de jeu à l’aune de ses connaissances théâtrales et dramaturgiques et de sa pratique de spectateur;
-de développer son autonomie artistique et de faire des propositions;
 -de mobiliser sa culture théâtrale, ses connaissances et ses acquis théoriques et de les mettre au service de ses propositions scéniques Compétences culturelles

L’élève est capable:-d’approcher les questions au programme dans leurs enjeux esthétiques et historiques;
-d’envisager les œuvres ou spectacles au programme dans leurs enjeux sociaux, au sens large, et le rapport du théâtre au monde qu'elles impliquent;-de mettre en perspective les questions au programme dans un contexte théâtral et dramaturgique élargi;
-de décrire les composantes d’un spectacle et leur fonctionnement, de repérer les enjeux d'une démarche théâtrale, en utilisant le vocabulaire spécifique du théâtre;
-de réfléchir sur les processus de création et sur leur incidence sur le spectacle;
-d'interroger la dramaturgie et les modes de composition d’un spectacle
-d’observer la représentation théâtrale comme un événement performatif, éphémère et unique, situé dans un temps et un lieu donnés et devant un public donné;
-de mettre en œuvre ses connaissances globales sur le théâtre pour situer, décrire, analyser un texte (dramatique ou théorique) ou un document lié à une représentation image, captation, bande son...) ou un spectacle vu.

·Compétences méthodologiques

L’élève est capable:-de formuler son expérience sensible d’un spectacle, de la partager en classe avec celle des autres, de développer un point de vue personnel argumenté et de débattre;
 -de proposer une analyse orale ou/et écrite du travail de plateau et des spectacles vus; 
-de lire un texte de théâtre en relation avec des questions de représentation;
 -d’analyser en tant que telle une archive liée à un spectacle
-de maîtriser la prise de parole publique.

L'été se prépare à la comédie de Colmar: le programme courts circuits

Reportage sur les formes brèves que la CDC est entrain de préparer pour juillet et septembre:
Courts-circuits

Le monde de la culture a été particulièrement touché par la crise sanitaire que nous venons de traverser. Dans les théâtres notamment, il faut donc redoubler de créativité pour renouer avec le public et proposer à nouveau des moments d’évasions. À la Comédie de Colmar, l’équipe artistique a donc planché sur une programmation adaptée aux nouvelles normes sanitaires : « Courts-circuits / Circuits Courts ».
Trois pièces courtes, chacune portée par un seul comédien sur scène, sont ainsi en cours de création pour être jouées dès cet été face à un public réduit, et un peu partout, y compris chez l’habitant. Nos caméras se sont faufilées dans les coulisses de la Comédie pour assister aux répétitions de l’une d’entre-elles.

dimanche 21 juin 2020

1ères: consignes pour la performance de demain

Apportez chacun un petit sachet avec de la farine.

Préparez une phrase de la Cerisaie ou de Roberto Zucco que vous puissiez dire.

Ines, apporte ta petite sono portative si tu peux.

  Adieu 2020, Bonjour 2021 ( titre modifiable encore)

Etapes de la performance:

Défilé funéraire du cercueil de 2020 fabriqué avec une boite en carton par Emma que l'on se passera d'arrière en avant.
Cercueil déposé sur un tréteau par tous.( une chaise)

Cercle tout autour:
S'inscrire soi-même dans un cercle de farine, symbole des cendres du deuil.

On dépose à tour de rôle un objet, une phrase, un texte évoquant 2020 ( cela peut être un extrait de Roberto Zucco ou de la Cerisaie. Apportez votre objet)

Chorégraphie ( voir votre réseau de groupe)
sur  Anissa de Wejdene

Chanson: nouvelles paroles:
Tu parles avec 2020,
Mais moi je suis 2021
Tu prends tes masques sales
et tu hors de ma vie
Je n'ai pas le covid
jle jure sur ma vie
2020 c'est terminé ( répété quatre fois)


Recouvrir le cercueil d'un tissus noir.

Se retourner et dire vive 2021 en faisant exploser des paillettes et en dansant (version courte)


Nous essaierons d'allonger un peu la performance, peut-être en filmant vos "moments de liberté"

  ou en les présentant sous forme d'un dialogue.

La séance prochaine nous prendrons le temps de finaliser la performance avant de la montrer ou plus probablement de la filmer. ( Emma a demandé à Myriam si elle avait envie de filmer et elle est d'accord pour le faire.

jeudi 18 juin 2020

Classe préparatoire à la Filature 18-24 ans

Candidatez ! #ClassePrépa à Mulhouse pour les 18-24 ans
Il est encore temps de postuler !
👏Inscription ouverte jusqu'au 30 juin !
Vous avez entre 18 et 24 ans ?
Vous rêvez d’être acteur·trice en intégrant une École de théâtre ?
Votre situation sociale freine vos ambitions ?
La classe préparatoire théâtre est pour vous !
Une formation gratuite, sur 1 année, dispensée par des professionnels pour préparer les concours d'entrée aux Écoles Supérieures d'Art Dramatique.
👉 https://www.lafilature.org/lafilature/classe-preparatoire/
Blandine Savetier, metteure en scène associée au TNS, est la responsable pédagogique de cursus (cours d'interprétation, de chant, travail corporel, apports théoriques,...) conçu avec La Filature, Scène nationale - Mulhouse et le TNS
Avec le soutien de la Région Grand Est, la DRAC Grand Est, la Ville de Mulhouse, la Fondation François Schneider, Université de Haute-Alsace

mercredi 17 juin 2020

Moment de plus grande liberté: proposition d'Anaïs


Pour exprimer mon moment de liberté, j’ai choisi un jour où je me suis sentie vraiment apaisée. 
Ce moment était un jour d’été durant mes vacances en Grèce. J’étais accompagnée de mes frères et de ma mère et nous avions décidé de faire une sortie en bateau. C’était vraiment incroyable. A bord du bateau, les cheveux au vent, le regard et l’ouïe hypnotisés par les vagues, annonçait déjà la liberté. Je me souviens m’être réellement sentie comme en sécurité, car j’étais entourée des personnes que j’aimais, et je vivais un moment magique. Au cours de notre escapade, nous avons eu la chance de voir des dauphins. C’était incroyablement dépaysant, et de voir ces derniers nager et sauter me rendait profondément heureuse puisqu’ils étaient également synonymes de liberté. Nous avons fait un premier arrêt, prêt d’une crique, où nous pouvions sauter à partir du bateau. Le fait de se lâcher dans le vide, puis de s’enfoncer dans l’eau en arrivant, c’était vraiment une sensation étrange. J’avais un certain contrôle lorsque j’ai sauté et pourtant au moment où j’ai décollé, je ne maitrisais plus rien. C’était comme si je volais, et lorsque j’ai atterri dans l’eau et que je suis descendue dans les profondeurs, j’ai eu l’impression de descendre loin, mais je me sentais protégée, j’étais comme dans une bulle et je ne vivais que le moment présent.
A ce moment-là tu es seule dans une bulle, c’est un court instant, mais j’avais vraiment une vraie sensation de bien-être. Puis après avoir repris le bateau, j’ai été à nouveau fascinée par les vagues, et le couché de soleil qui les accompagnait, nous nous somme arrêtés sur une petite plage où des locaux nous attendaient. Mes frères, ma maman et moi avons commencé par nous baigner sous les derniers rayons de soleil. Nous admirions cette belle vue, et étions reconnaissant des moments fantastiques que nous vivions. Pour finir cette belle journée, nous avons dégusté des produits locaux qui avaient été préparés spécialement pour nous. C’était un moment vraiment sympa, puisque nous découvrions la culture à travers la nourriture mais également à travers le chant que les locaux nous chantaient. Ainsi nous nous sommes quittés sur un moment vraiment merveilleux, car tous les passagers du bateau et les locaux ont chanté et danser le sirtaki. C’était beau de nous voir tous uni, et heureux.
Je me suis sentie vraiment libre lors de cette journée, tout d’abord à cause du dépaysement, mais également car je vivais un moment inoubliable auprès de ma famille. Mais aussi car je me sentais vivre. Et surtout car nous reflétions tous la joie, nous étions unsi bien que nous ne nous connaissions pas, et nous étions tous loin des problèmes, j’ai pu m’évader et penser au moment présent lors de cette journée.

  Mais, cette sensation je peux également la vivre durant d’autre instant. C’est vrai que pendant cette journée je me suis sentie particulièrement libre, cependant j’ai la chance de vivre cette liberté dans des moments plus simples mais tout aussi intenses. Lorsque je danse, ou que je joue du théâtre, j’ai ce sentiment de liberté, car je m’évade et je fuis la réalité. Et c’est comme si pendant ces quelques instants je créais ma propre réalité. 

lundi 15 juin 2020

Premières séance du lundi 15 juin: prévisions pour celle du 22 juin

étaient présents Emma, Manon, Anaïs, Claire, Eugénie, Alexandre, Louis.
Mais tout le monde peut se greffer lundi prochain sur la trame inventée.Ce serait bien qu'un maximum d'élèves vienne lundi prochain afin de clore l'année sur une mini-création.

Comme annoncé, nous avons essayé de bâtir ensemble la trame d'une performance sur le modèle de Enterrer les morts, réparer les vivants ( voir article sur le sujet) que nous avons appelée Adieu 2020, Bonjour 2021 ( titre modifiable encore)

Etapes de la performance:

Défilé funéraire du cercueil de 2020 fabriqué avec une boite en carton par Emma que l'on se passera d'arrière en avant.
Cercueil déposé sur un tréteau par tous.

Cercle tout autour
S'inscrire soi-même dans un cercle de farine, symbole des cendres du deuil.
On dépose à tour de rôle un objet, une phrase, un texte évoquant 2020 ( cela peut être un extrait de Roberto Zucco ou de la Cerisaie)

Chorégraphie ( voir votre réseau de groupe)
sur  Anissa de Wejdene

Chanson: nouvelles paroles:
Tu parles avec 2020,
Mais moi je suis 2021
Tu prends tes masques sales
et tu hors de ma vie
Je n'ai pas le covid
jle jure sur ma vie
2020 c'est terminé ( répété quatre fois)


Recouvrir le cercueil d'un tissus noir
Se retourner et dire vive 2021 en faisant exploser des paillettes (version courte)


(Les moments de liberté objets d'une sorte de dialogue, mais nous n'avons pas tout à fait réussi à intégrer cette séquence à la suite de la précédente.)

La séance prochaine nous prendrons le temps de finaliser la performance avant de la montrer ou plus probablement de la filmer. ( Emma va demander à Myriam si elle a envie de filmer, sinon je trouverai quelqu'un pour e faire.)

Mon moment de liberté: proposition de Bastien


Mon moment de liberté.

Quand je suis chez moi, l’endroit où je me sens libre ce n’est pas comme la plupart des gens de nôtre âge. Non pour moi quand je me sens réellement libre, c’est un endroit plus difficile d’accès. Il y a un endroit seulement où je me sens libre. Le premier j’y accède à pieds mais l’autre est plus loin et jamais au même endroit, et celui-ci j’y vais à vélo.
Comme je l’ai dit avant mon premier endroit où je me sens libre, c’est au-dessus de la carrière, une clope à la main et de la musique dans les oreilles. Je me sens libre là-bas parce que personne n’est là pour me faire chier et me dire de faire quelque chose, juste moi et ma musique. Ce qui est dommage c’est que la carrière n’est pas tout à fait à côté de ma maison et je ne peux donc pas y aller en cinq minutes mais plutôt en vingt. Quand je suis à la carrière avec ma musique, mes clopes et que je sens l’odeur des sapins autour de moi, le vent qui souffle, ça m’apaise. Et puis quand ma playlist est finie j’enlève mes écouteurs et là j’écoute le bruit des animaux dans la forêt qui font leur vie et qui ne savent pas que je suis là à les entendre. Ce qui est bien dans ce lieu, c’est que vu que c’est une ancienne carrière quand on est au-dessus  aucun arbre n’est là pour me gâcher la vue. J’ai le choix aussi de là où je peux m’assoir. Etant donné que la carrière est en terrasse il y a des endroits où la pierre est taillée et donc plate au-dessus et après c’est le vide, de soit un mètre, soit deux, soit huit, ou alors, il y encore un endroit où des gens avant moi sont venus, ce qui fait qu’il y a une planche avec un feu devant. Je me souviens d’une fois quand j’étais à la carrière, posé sur le banc, sans ma musique parce que la playlist était finie. D’un coup j’entends un bruit de craquement de branche puis dix seconde après je vois une biche sortir de la forêt. Elle s’est arrêtée juste devant moi, elle était quatre mètres devant moi. Je voulais aller vers elle voir si elle avait peur de moi et si j’y arrivais la caresser aussi, pourquoi pas. Mais je me suis souvenu qu’une biche était très peureuse. Je suis donc resté sur le banc à la contempler elle avec la vue derrière elle. Je crois qu’elle aussi était surprise de me voir et n’avait pas l’habitude de voir un humain, elle est restée figé devant moi et me fixait. En vrai, elle faisait exactement comme moi, elle regardait sans me lâcher. Après pour elle, je ne sais pas si c’était parce que elle avait peur ou si c’était par curiosité de la chose. En tout cas pour moi c’était pour la beauté de la chose. Je ne voulais pas lui faire peur alors je n’ai pas bougé de la où j’étais et je ne faisais pas de geste brusque. On est resté facilement pendant cinq minutes à se regarder l’un l’autre dans le blanc des yeux. Puis je ne sais trop pourquoi, d’un coup elle a sauté, fait un énorme bond et puis plus rien, sans dire au revoir, pas très polie la biche. Malheureusement pour moi la carrière a été fermée et interdite d’accès parce que elle est placée en réserve naturelle et ainsi donc fait en sorte que la nature reprenne ses droits, et ça pour minimum cinq ans avec une super amende de 1300€ pour qui s’introduit dans cet espace préservé. Donc ça ne me donne plus trop envie d’y aller. Et j’ai le seum parce que c’était un endroit que j’aimais vraiment beaucoup.
            L’autre endroit où je me sens libre est bien plus loin que la carrière. En vrai, son lieu est complètement aléatoire. Parce que ce lieux est pendant un tour à vélo, et il est la quand j’estime que c’est le bon endroit. Quand je fais un tour avec un ou des potes ce moment de liberté n’existe pas. Pour moi quand je suis réellement libre c’est quand je suis seul, sans personne pour me faire chier. La plupart du temps quand je m’arrête pour un moment de liberté c’est quand je suis à la tête du Stauffen avec aucun arbre en face de moi pour me faire chier et pouvoir admirer la vue et toujours une clope à la main. Je suis de nouveau là entrain d’admirer la vue. En soit ça ne change pas d’avant, c’est juste que là en plus je suis en VTT, chose que j’aime énormément. Après dans mon tour quand je me sens aussi libre, c’est dans les descente à pleine vitesse à esquiver les racines par terre, prendre les virage en dérapent, sauter au-dessus des cailloux, faire voler la boue et en avoir plein sur moi après, ressortir de la pente avec les mais en compotes à cause des vibrations. Après ça je me sens libre, parce que la dose d’adrénaline qui coule en moi, et que je ressens dans le bout de mes mains, c’est apaisant, et en même temps d’une certaine manière ça me défoule.
            Quand pendant trop longtemps je ne peux pas y accéder à un de mes deux endroit de liberté le stresse monte en moi et après je ne me sens pas au meilleur de mon moral. Malheureusement pour moi la carrière je ne peux plus y accéder donc un de mes endroits préférés n’est plus disponible donc je suis un peu triste quand même.