Dernier délai pour les chèques lundi!
44 euros à l'ordre de la CDE
14 euros quarante pour la salle Europe chèque à 'ordre du Trésor public.
Un blog pour les élèves des options théâtre du Lycée Camille Sée à Colmar
vendredi 30 septembre 2016
compte rendu de la séance du vendredi 16 septembre par Léa
La séance du 16 septembre commence et
comme d’habitude il y a des retardataires! On parle rapidement du
projet , on nous donne un devoir type bac sur Figaro et Suzanne a
faire pour dans deux semaines! Rapidement la séance commence avec un
exercice des prénoms. Marche neutre et on doit appeler un membre du
groupe afin de lui faire attraper la balle, si elle tombe on meurt.
Puis le même exercice avec quelques variantes, on fait la même
chose mais sans dire un nom, cette fois il faut appeler la personne
avec le regard ce qui est déjà plus compliqué. Puis toujours
marche neutre en chantonnant l’air de chérubin, que j’aime
beaucoup!( Il faudrait dire pourquoi.)
On enchaîne avec un deuxième
exercice, celui du leader. On se positionne en deux
lignes en quinconce, et quelqu’un va devant et mime un acte,
une émotion, en rapport avec le mariage de Figaro. Par exemple le
jardinier qui découvre l’état de ses fleurs, Figaro qui pense a
comment piéger le comte, le comte qui se pique le doigt, le
travestissement de Chérubin… Personnellement, j’ai eu beaucoup
de mal avec cet exercice parce que j’ai du mal à me mettre dans
une position de leader face au groupe! (Mentionne tout de même les objectifs de l'exercice)
On a par la suite dû avec la
citation à apprendre, données au cours précédent, parler au
présent. C'est a dire, proférer” son texte en donnant
l'impression qu'on invente au fur et à mesure ce qu'on dit.
Ma réplique était courte, et j'ai réussi
plutôt facilement à la retenir c'était “Ah ça,vous autres la
cérémonie adoptée, ma fête de ce soir en est la suite ; il faut
bravement nous recorder : ne faisons point comme ces acteurs qui
jouent jamais si mal que le jour ou la critique est le plus éveillée.
Nous n'avons point de lendemain qui nous excuse, nous. Sachons bien
nos rôles aujourd'hui.” Lola avait du mal à mettre le texte au
présent et a recommencé quatre fois. Elle doit plus se donner au
public d'après Christine puisqu'elle se mettait de profil. J'ai
encore une fois eu du mal, car je pensais beaucoup trop au texte et
le récitait. La deuxième fois j'ai eu comme consigne de remplacer
le texte avec mes mots, ce qui a donc été plus facile!
Dans un quatrième temps, le groupe a
été divisé en deux, avec un lecteur qui lit un résumé scène par
scène. Les deux groupes doivent alors mimer la scène en faisant un
arrêt sur image. J'ai fais la lecture des 11 premières scènes,
j'ai beaucoup aimé regarder les autres jouer, c'était très intéressant de voir la vision des choses des deux groupes. La
difficultés de cet exercice était qu'il y avait beaucoup
d'intrigues qui se mêlaient, les personnages rentrent et sortent
constamment. Pour l'acte III, IV, V on les a seulement lu pour avoir
l'histoire en tête.
En fin de séance on a rencontré notre
intervenante pour ce projet Sandrine Pires, qui nous a fait
découvrir le thème global sur lequel on va travaille à savoir
l'insolence dans la matière Figaro.
On a définit pour nous ce qu'était
l'insolence :
- une attitude qui s'oppose a un ordre
établi
- le panache de la jeunesse
- le film de Beaumachais l'insolent
- acte de rébellion
- affirmation de soi et ses idées
- quelque chose de jouissif
- de l'arrogance de la désinvolture
On a donc après la découverte de ce
thème, que l'on a trouvé intéressant, fait un exercice
d'improvisation sur l'insolence avec Elise et Lola. On a parlé de
deux amies qui avouent à la fille au caractère un peu difficiles de
l'une d'entre elles que en réalité elles étaient en couple.
Tellement compliqué avec Lola qui me donnait envie de mourir de
rire a chaque mots! Elise et Lola étaient les deux amies et moi j'ai
joué la jeune fille insolente. Ce qui semblait pour mes
deux camarades être quelque chose d'évident puisque je suis
quelqu'un de nature assez insolente, inconsciemment évidemment .
J'ai beaucoup aimé cet exercice alors que d'habitude je ne suis pas
très friande des exercices d'improvisations.(Il faut que tu essaies de dire ce que tu as appris théâtralement à partir de cet exercice.)
jeudi 29 septembre 2016
Lettres Persanes mis en scène par Guillaume Clayssen: préparation Terminale
Préparation au spectacle Les Lettres Persanes : tour de table pour
parler du roman de Montesquieu sur lequel une recherche a été faite:
roman par lettres du XVIIIème siècle des Lumières, déjouer la
censure:lettres dites réelles et traduites avant de dire qu'il s'agit
d'un roman donc d'une fiction, personnages persans (Iran) qui voyagent
en Europe et en France, s'étonnent de ce qu'ils voient, détour par
l'Etranger pour nous voir nous mêmes, regard de l'Orient sur l'Occident.
Mais aussi information sur la vie des Persans à Ispahan: harem, sérail,
femmes emprisonnées, gardées par des Eunuques, révolte des femmes,
contradictions internes des personnages persans: libre en Europe et tyrans chez eux.Double satire de la société française d'ancien régime,
des moeurs parisiennes et des moeurs persanes. Pensée des Lumières qui
s'exprime par le truchement des Persans.
Pour quoi un metteur en scène d'aujourd'hui s'intéresserait à ce texte au point de le porter au plateau alors qu'il n'est pas écrit pour le théâtre?
Plusieurs hypothèses: -le rendre plus accessible au public en particulier lycéens
- défi de porter au plateau un roman par lettres. Y-a-t-il une théâtralité dans la lettre? artiste qui se donne une problématique conceptuelle.
- parce que ce texte a quelque chose à nous dire aujourd'hui: la condition féminine, la relation musulmans- chrétiens, le voyage qui modifie le regard sur le monde, sur sa propre culture...
Quel dispositif scénique imaginer? lire les lettres tout simplement...représenter les différents espaces du voyage: Ispahan, le sérail et les lieux traversés mais comment? Espace vide et nu, utilisation de la video pour représenter Là-bas par rapport à ici? Comment créer les "correspondances" entre l'Orient et l'Occident, le XVIIIème siècle et le XXIème? Ajout de textes contemporains?
A suivre en cours jeudi.Continuer à réfléchir.
Pour quoi un metteur en scène d'aujourd'hui s'intéresserait à ce texte au point de le porter au plateau alors qu'il n'est pas écrit pour le théâtre?
Plusieurs hypothèses: -le rendre plus accessible au public en particulier lycéens
- défi de porter au plateau un roman par lettres. Y-a-t-il une théâtralité dans la lettre? artiste qui se donne une problématique conceptuelle.
- parce que ce texte a quelque chose à nous dire aujourd'hui: la condition féminine, la relation musulmans- chrétiens, le voyage qui modifie le regard sur le monde, sur sa propre culture...
Quel dispositif scénique imaginer? lire les lettres tout simplement...représenter les différents espaces du voyage: Ispahan, le sérail et les lieux traversés mais comment? Espace vide et nu, utilisation de la video pour représenter Là-bas par rapport à ici? Comment créer les "correspondances" entre l'Orient et l'Occident, le XVIIIème siècle et le XXIème? Ajout de textes contemporains?
A suivre en cours jeudi.Continuer à réfléchir.
Cours de théorie du jeudi 27 septembre: trame
Retour sur les Carnets de bords: une sorte de carnets de voyage, avec des dessins, des collages, d'image: visionnement d'exemples de page de carnets d'artiste ou de voyageur. un objet personnel qui révèle la créativité et la réflexion, de l'intellectuel et du sensible!
1.La Tempête: objectif: s’imprégner de la matière. Raconter ce que l'on a retenu de la fable acte par acte. Les temps forts de chaque acte.
L'onomastique: rêverie sur les noms des personnages: Miranda: celle que l'on doit regarder, admirer, et/ou celle qui admire, regarde, s'émerveille. Ariel: esprit de l'air, Caliban: cannibale?
( Shakespeare lecteur des Essais de Montaigne et du chapitre intitulé Des Cannibales)
Continuer la réflexion sur le nom de Prospero.
Exercice de joutes sur la matière de la Tempête: tenir un public en haleine sans se laisser prendre la parole par le deuxième jouteur en racontant la matière Tempête: travail sur les connaissances du projet et de la matière, sur la pugnacité, sur la capacité à narrer en s'adressant vraiment au public, en le captivant.
Interruption du cours en raison de l'Alerte confinement.
2. Préparation au spectacle Les Lettres Persanes : tour de table pour parler du roman de Montesquieu sur lequel une recherche a été faite: roman par lettres du XVIIIème siècle des Lumières, déjouer la censure:lettres dites réelles et traduites avant de dire qu'il s'agit d'un roman donc d'une fiction, personnages persans (Iran) qui voyagent en Europe et en France, s'étonnent de ce qu'ils voient, détour par l'Etranger pour nous voir nous mêmes, regard de l'Orient sur l'Occident. Mais aussi information sur la vie des Persans à Ispahan: harem, sérail, femmes emprisonnées, gardées par des Eunuques, révolte des femmes, contradictions internes des personnages persans: libre en Europe et Tyrans chez eux.Double satire de la socité française d'ancien régime, des moeurs parisiennes et des moeurs persanes. Pensée des Lumières qui s'exprime par le truchement des Persans.
Pour quoi un metteur en scène d'aujourd'hui s'intéresserait à ce texte au point de le porter au plateau alors qu'il n'est pas écrit pour le théâtre?
Plusieurs hypothèses: -le rendre plus accessible au public en particulier lycéens
- défi de porter au plateau un roman par lettres. y-a-t-il une théâtralité dans la lettre? artiste qui se donne une problématique conceptuelle.
- parce que ce texte a quelque chose à nous dire aujourd'hui: la condition féminine, la relation musulmans- chrétiens, le voyage qui modifie le regard sur le monde, sur sa propre culture...
Quel dispositif scénique imaginer? lire les lettres tout simplement...représenter les différents espaces du voyage: Ispahan, le sérail et les lieux traversés mais comment? A suivre en pratique lundi.Continuer à réfléchir.
Rappel: dessin de votre scénographie de la Tempête pour lundi.
1.La Tempête: objectif: s’imprégner de la matière. Raconter ce que l'on a retenu de la fable acte par acte. Les temps forts de chaque acte.
L'onomastique: rêverie sur les noms des personnages: Miranda: celle que l'on doit regarder, admirer, et/ou celle qui admire, regarde, s'émerveille. Ariel: esprit de l'air, Caliban: cannibale?
( Shakespeare lecteur des Essais de Montaigne et du chapitre intitulé Des Cannibales)
Continuer la réflexion sur le nom de Prospero.
Exercice de joutes sur la matière de la Tempête: tenir un public en haleine sans se laisser prendre la parole par le deuxième jouteur en racontant la matière Tempête: travail sur les connaissances du projet et de la matière, sur la pugnacité, sur la capacité à narrer en s'adressant vraiment au public, en le captivant.
Interruption du cours en raison de l'Alerte confinement.
2. Préparation au spectacle Les Lettres Persanes : tour de table pour parler du roman de Montesquieu sur lequel une recherche a été faite: roman par lettres du XVIIIème siècle des Lumières, déjouer la censure:lettres dites réelles et traduites avant de dire qu'il s'agit d'un roman donc d'une fiction, personnages persans (Iran) qui voyagent en Europe et en France, s'étonnent de ce qu'ils voient, détour par l'Etranger pour nous voir nous mêmes, regard de l'Orient sur l'Occident. Mais aussi information sur la vie des Persans à Ispahan: harem, sérail, femmes emprisonnées, gardées par des Eunuques, révolte des femmes, contradictions internes des personnages persans: libre en Europe et Tyrans chez eux.Double satire de la socité française d'ancien régime, des moeurs parisiennes et des moeurs persanes. Pensée des Lumières qui s'exprime par le truchement des Persans.
Pour quoi un metteur en scène d'aujourd'hui s'intéresserait à ce texte au point de le porter au plateau alors qu'il n'est pas écrit pour le théâtre?
Plusieurs hypothèses: -le rendre plus accessible au public en particulier lycéens
- défi de porter au plateau un roman par lettres. y-a-t-il une théâtralité dans la lettre? artiste qui se donne une problématique conceptuelle.
- parce que ce texte a quelque chose à nous dire aujourd'hui: la condition féminine, la relation musulmans- chrétiens, le voyage qui modifie le regard sur le monde, sur sa propre culture...
Quel dispositif scénique imaginer? lire les lettres tout simplement...représenter les différents espaces du voyage: Ispahan, le sérail et les lieux traversés mais comment? A suivre en pratique lundi.Continuer à réfléchir.
Rappel: dessin de votre scénographie de la Tempête pour lundi.
mercredi 28 septembre 2016
lundi 26 septembre 2016
séance du lundi 26 septembre: chantier Tempête
Rappel: il faut avoir payé les abonnements avant le 5 octobre à la CDE et pour la salle Europe sinon vos abonnements seront annulés.
Préparation au spectacle Lettres Persanes du 6 octobre: pour jeudi avoir fait une recherche sur Montesquieu, l'auteur du roman épistolaire Les Lettres Persanes, et sur le roman lui-même, qu'est-ce que ça raconte, les personnages...Se demander pour quoi un jeune metteur en scène peut avoir envie de transposer le roman au plateau en 2016, comment représenter l'espace, les personnages etc
Examen de certains carnets de bord: il faut encore développer la partie personnelle: ressenti , effets des exercices sur soi, et l'observation des camarades, ce que l'on découvre à partir de leurs propositions.
Ceux que je n'ai pas vus à me montrer jeudi dernier délai.
Exercices d'écoute: en cercle, se donner la main, fermer les yeux et se passer un geste simple/ Nécessite concentration, de savourer le silence. c'est un exercice d'écoute qui demande de la précision dans l'exécution. Bon pour la cohésion du groupe aussi, respirer ensemble.Faire confiance à l'autre. Prendre son temps, ne pas anticiper le geste à transmettre. apprendre à être tranquille sur le plateau.Bien laisser le geste se finir avant de le reproduire pour le transmettre.
D'abord geste simple, puis plus sophistiqué. constat que la déformation du geste est souvent le fait de quelqu'un qui est moins concentré, ou alors problème de positionnement des mains qui complique la transmission. Beaucoup de déperdition en qualité du geste, des déformations, des allongements parfois.Etre à l'écoute de la main de l'autre.Exercice plus difficile que prévu. S'interroger sur la difficulté à faire un tour complet sans déformation. A quoi un tel exercice peut-il préparer théâtralement?
2ème exercice d'écoute: toujours en cercle s'occuper des deux partenaires de part et d'autre de soi: osciller d'avant en arrière sans se déséquilibrer tout de suite en rythme avec ses deux voisins de telle sorte que tout le cercle oscille au même rythme jusqu'au déséquilibre car l'intensité a été progressivement augmentée. quand on bascule, on va vers le centre en poussant un ah. Commencer petit, là aussi être à l'écoute.
rajouter le souffle: inspirer en allant en arrière, expirer en allant vers l'avant.
Pas facile, être avec l'autre, former un groupe cohérent.
3ème exercice d'écoute en mouvement: les chenilles: se mettre en file indienne pour se déplacer dans tout l'espace, au minimum être trois. Le premier lève la main, c'est qu'il veut être remplacer, un son du premier signale que l'on inverse la chenille, pas le droit de croiser une autre chenille. Etre conscient de ce qui se passe, capable d'exécuter plusieurs consignes à la fois, se concentrer sur ce qui se passe dans sa chenille, répondre après avoir été à l'écoute. Tout va mieux quand on est tranquille sur le plateau.
( Bruno et moi avons été obligés de recadrer certains membres du groupe enclin à la dispersion, aux bavardages. Casse l'ambiance. A éviter dorénavant.
Ne pas s'arrêter de "travailler " pendant que l'on donne les consignes, être à l'écoute du meneur de jeu, du metteur en scène: quand il parle , on se tait!
Ne pas se relâcher corporellement quand on est spectateur des improvisations des autres: c'est encore une activité, on apprend à travers eux, on échange après les impros...)
Reprise des Tempêtes personnelles qui n'avaient pas été montrées la séance dernière: beaucoup de tempêtes intérieures. Il faudrait plus d'intensité émotionnelle encore, plus d'engagement du corps souvent, "se charger" plus avant d'entrer en scène, imaginer ce qui s'est passé avant l'état de tempête, ne jamais entrer au plateau pour ne rien y proposer.
Question de la préparation des impros quand elles sont demandées par l'artiste ou le prof: certes improvisation sous-entend qu'il ne faut pas tout préparer, qu'il faut garder sa spontanéité mais on peut tout de même y penser assez sérieusement, éventuellement apporter une musique, un accessoire ou réfléchir à l'occupation de l'espace.
Le groupe a proposé des interprétations et des codes de jeux différents: tempête lié à un contexte réaliste: dispute avec les parents, tensions avec les camarades de classe, tempête qui se traduit par un déchaînement physique ( trop peu), par une tension en crescendo qui explose, tempête plus stylisée: idée que l'on traduit dans l'espace et incarne comme celle de Mad par exemple. Tempête intérieure qui se traduit par un malêtre physique...Chacun doit rappeler sa proposition et les conseils qui lui ont été donnés.
Trouver "votre tempête" ne signifiait pas que vous deviez exhiber votre intimité, juste votre façon à vous d'exprimer la tempête.( par rapport à la remarque d'Elisa sur les sujets d' improvisations)
Pause
Improvisations par groupe de 4 et " sur les quatre éléments: terre, air, eau, feu.
D'abord chercher tous le smots en particulier les verbes qui évoquent l'élément. Ensuite le groupe doit construire une improvisation qui ferait voir l'élément travaillé. Vous êtes eau ou feu ou terre ou air.
Beaucoup d’idées.De belles propositions. Soignez les rejeu. Ne pas avoir peur du ridicule. lorsqu'on est à fonds dans sa proposition, il se passe quekque chose de fort à plateau. si vous n'y croyez pas vous mêmes il ne se passe rien.
Pour lundi prochain: Faire une proposition de décor pour la tempête en passant par un dessin, un collage sur une feuille A4 ou plus grande encore.
Rapporter sa proposition pour le personnage préféré et la musique, chanson de marin.
Préparation au spectacle Lettres Persanes du 6 octobre: pour jeudi avoir fait une recherche sur Montesquieu, l'auteur du roman épistolaire Les Lettres Persanes, et sur le roman lui-même, qu'est-ce que ça raconte, les personnages...Se demander pour quoi un jeune metteur en scène peut avoir envie de transposer le roman au plateau en 2016, comment représenter l'espace, les personnages etc
Examen de certains carnets de bord: il faut encore développer la partie personnelle: ressenti , effets des exercices sur soi, et l'observation des camarades, ce que l'on découvre à partir de leurs propositions.
Ceux que je n'ai pas vus à me montrer jeudi dernier délai.
Exercices d'écoute: en cercle, se donner la main, fermer les yeux et se passer un geste simple/ Nécessite concentration, de savourer le silence. c'est un exercice d'écoute qui demande de la précision dans l'exécution. Bon pour la cohésion du groupe aussi, respirer ensemble.Faire confiance à l'autre. Prendre son temps, ne pas anticiper le geste à transmettre. apprendre à être tranquille sur le plateau.Bien laisser le geste se finir avant de le reproduire pour le transmettre.
D'abord geste simple, puis plus sophistiqué. constat que la déformation du geste est souvent le fait de quelqu'un qui est moins concentré, ou alors problème de positionnement des mains qui complique la transmission. Beaucoup de déperdition en qualité du geste, des déformations, des allongements parfois.Etre à l'écoute de la main de l'autre.Exercice plus difficile que prévu. S'interroger sur la difficulté à faire un tour complet sans déformation. A quoi un tel exercice peut-il préparer théâtralement?
2ème exercice d'écoute: toujours en cercle s'occuper des deux partenaires de part et d'autre de soi: osciller d'avant en arrière sans se déséquilibrer tout de suite en rythme avec ses deux voisins de telle sorte que tout le cercle oscille au même rythme jusqu'au déséquilibre car l'intensité a été progressivement augmentée. quand on bascule, on va vers le centre en poussant un ah. Commencer petit, là aussi être à l'écoute.
rajouter le souffle: inspirer en allant en arrière, expirer en allant vers l'avant.
Pas facile, être avec l'autre, former un groupe cohérent.
3ème exercice d'écoute en mouvement: les chenilles: se mettre en file indienne pour se déplacer dans tout l'espace, au minimum être trois. Le premier lève la main, c'est qu'il veut être remplacer, un son du premier signale que l'on inverse la chenille, pas le droit de croiser une autre chenille. Etre conscient de ce qui se passe, capable d'exécuter plusieurs consignes à la fois, se concentrer sur ce qui se passe dans sa chenille, répondre après avoir été à l'écoute. Tout va mieux quand on est tranquille sur le plateau.
( Bruno et moi avons été obligés de recadrer certains membres du groupe enclin à la dispersion, aux bavardages. Casse l'ambiance. A éviter dorénavant.
Ne pas s'arrêter de "travailler " pendant que l'on donne les consignes, être à l'écoute du meneur de jeu, du metteur en scène: quand il parle , on se tait!
Ne pas se relâcher corporellement quand on est spectateur des improvisations des autres: c'est encore une activité, on apprend à travers eux, on échange après les impros...)
Reprise des Tempêtes personnelles qui n'avaient pas été montrées la séance dernière: beaucoup de tempêtes intérieures. Il faudrait plus d'intensité émotionnelle encore, plus d'engagement du corps souvent, "se charger" plus avant d'entrer en scène, imaginer ce qui s'est passé avant l'état de tempête, ne jamais entrer au plateau pour ne rien y proposer.
Question de la préparation des impros quand elles sont demandées par l'artiste ou le prof: certes improvisation sous-entend qu'il ne faut pas tout préparer, qu'il faut garder sa spontanéité mais on peut tout de même y penser assez sérieusement, éventuellement apporter une musique, un accessoire ou réfléchir à l'occupation de l'espace.
Le groupe a proposé des interprétations et des codes de jeux différents: tempête lié à un contexte réaliste: dispute avec les parents, tensions avec les camarades de classe, tempête qui se traduit par un déchaînement physique ( trop peu), par une tension en crescendo qui explose, tempête plus stylisée: idée que l'on traduit dans l'espace et incarne comme celle de Mad par exemple. Tempête intérieure qui se traduit par un malêtre physique...Chacun doit rappeler sa proposition et les conseils qui lui ont été donnés.
Trouver "votre tempête" ne signifiait pas que vous deviez exhiber votre intimité, juste votre façon à vous d'exprimer la tempête.( par rapport à la remarque d'Elisa sur les sujets d' improvisations)
Pause
Improvisations par groupe de 4 et " sur les quatre éléments: terre, air, eau, feu.
D'abord chercher tous le smots en particulier les verbes qui évoquent l'élément. Ensuite le groupe doit construire une improvisation qui ferait voir l'élément travaillé. Vous êtes eau ou feu ou terre ou air.
Beaucoup d’idées.De belles propositions. Soignez les rejeu. Ne pas avoir peur du ridicule. lorsqu'on est à fonds dans sa proposition, il se passe quekque chose de fort à plateau. si vous n'y croyez pas vous mêmes il ne se passe rien.
Pour lundi prochain: Faire une proposition de décor pour la tempête en passant par un dessin, un collage sur une feuille A4 ou plus grande encore.
Rapporter sa proposition pour le personnage préféré et la musique, chanson de marin.
Mieux comprendre le monologue de Figaro
Commentaire intéressant
Versions à comparer:
Laurent Stocker dans la mise en scène de Christophe Rauck:
Mise en scène de Jacques Rosner à la Comédie Française 1978 Figaro: Alain Pralon
Versions à comparer:
Laurent Stocker dans la mise en scène de Christophe Rauck:
Mise en scène de Jacques Rosner à la Comédie Française 1978 Figaro: Alain Pralon
séance du vendredi 23 septembre: projet Figaro
Compte rendu de la séance du 23 septembre : avec Sandrine
Pires
3 absents : Emma, Marie S, Alexandre
Le rattrapage du cours de théorie à 13h n’a pas vraiment
fonctionné vu le nombre des absents. Le cours sur l’espace dans le Mariage de
Figaro et les différentes propositions de scénographie des metteurs en scène
qui ont fait date sont en lignes et doivent être travaillés pour la séance
prochaine.
Soyez tous là vendredi prochain à 13H !
Présentation du projet Figaro de Sandrine : Une pièce
insolente, pas seulement les personnages, insolence=arme, étymologie qui
renvoie au verbe latin soleo = avoir l’habitude, donc « insolent »
aussi à l’origine ce qui sort du cadre, de la norme.
Rappel de l’existence du film de Molinaro « Beaumarchais
l’insolent » avec Lucchini dans le rôle de Beaumarchais.
Pièce qui a été censurée : À 46 ans,
Beaumarchais achève la rédaction du Mariage de Figaro. La pièce est lue une
première fois à la Comédie-Française en 1781, elle est accueillie
favorablement. Mais le roi la censure, jugeant dangereux (à juste titre) le
propos qu’elle contient. Beaumarchais se bat pour faire jouer sa pièce, mais le
pouvoir la censure une seconde fois. La pièce sera censurée six fois, bien qu’elle
ait connu une première représentation privée en 1783. Créée le 27 avril 1784,
elle rencontre un véritable triomphe et suscite de nombreuses polémiques. En
1785, la pièce est reprise avec un très grand succès et la reine,
Marie-Antoinette, joue le rôle de Rosine du Barbier de Séville, dans son
domaine de Trianon.
Le succès du
Mariage de Figaro dépasse les frontières: en 1786, Mozart s’empare de la pièce
de Beaumarchais et crée Les Noces de Figaroà Vienne. Fort de son succès,
Beaumarchais compose l’opéra oriental Tarare, sur une musique de Salieri, le
rival de Mozart. À la veille de la Révolution, Beaumarchais est un dramaturge
célèbre, il a d’importantes responsabilités et une expérience assez grande des
procès, des déboires et des revers de fortune.
Théâtralité plus proche
de celle de Rémi Barché que des autres.
Théâtre collectif : presque tous toujours en scène
Théâtre Pauvre Cf Jersy Grotowski sans sa radicalité mais acteur
au centre, effets qui viennent sublimer ce qui se passe au plateau , pas
recherche d’un spectaculaire pour lui-même dans sa dimension plastique. ( Voir documents mis en ligne.)
Accessoires
qui entrent et sortent à chaque acte, créer des espaces différents avec pas grand-chose,
que tout soit à vue, présence de malles de costumes ou d’accessoires.
Accentuer la différence des costumes masculin et féminin,
Chérubin androgyne
Sensualité : traces de corsets, crinolines, dessous des robes à panier
Tous jouent Figaro dans le monologue : nombreuses
facettes du personnages, tant de métiers : émiettement du Moi, perte de
Suzanne= perte de la stabilité identitaire d’où désarroi.
-
Choix des scènes sélectionnées par Sandrine :premier
sondage mais beaucoup n’avaient pas lu, ce qui est difficile à comprendre et à
accepter.
Lola : Acte 1 scène 1, début du monologue de Figaro.Acte
V scène 8
Elle pense que le
personnage de Figaro fait un peu peur, complexité de son destin.
Léo : Chérubin, Comtesse
Léa :?
Mélanie :Comtesse
Elise : Acte 2 scène2
Marie G. : Comtesse et Comte
Charlotte et Hugo préfèrent être distribués
Rappel de la nécessité d’avoir une tenue souple, pas de
bijoux pour travailler. Acteur pour qui le corps est un instrument de travail,
de métamorphose : ne pas garder de choses personnelles, les bijoux
caractérisent un personnage, donc en gardant les vôtres, vous fermez d’autres
possibles. Question posée des tatouages éventuels des acteurs. Du coup parfois
maquillés, recouverts. Nécessité d’accepter des modifications corporelles pour
entrer dans un personnage ou les vœux d’un metteur en scène : Mère Ubu au
crâne rasé alors que l’actrice avait de longs cheveux.
-Echauffement : dans le cercle : imitation de Sandrine,
comme des enfants qui jouent. Étirements, bâillements, mouvements d’épaule,
frissons « glagla", ouverture grande des yeux, engagement physique total.
Sous la douche, se laver en chantant l’air de Figaro du
barbier de séville, se lâcher et chantant en imitant les chanteurs d’opéra.
Frottement de nez, massage du visage : bruits avec la
bouche, grimaces avec la langue, mastication en rythme, petits baisers
bruyants.
Marche dans l’espace : ouvrir l’empan visuel, avoir des
yeux dans le dos, extrême vigilance.
-Aller vers quelqu’un et lui envoyer des petits baiser, jouer
la réaction. Insolence/ désir. Qu’est-ce que ça fait ? Pas forcément réaction
naturaliste, laisser l’imagination inventer une gestuelle, Variante avec
Charlotte : s’enfuir une fois par peur l’autre fois pour rire comme dans
un jeu. Chacun doit analyser son ressenti dans cet exercice.
- -
Exercice qui met en relief la nécessité de
recevoir, avant de jouer : se dire « bonjour ça va » mais d’abord
tourner la tête, capter le regard, toucher l’épaule avant de le dire, recevoir
le bonjour passer par le centre et dire « quel insolent(e) ! ou
quelle insolence ! » comme une sorte d’aparté. Difficulté de trouver
l’insolence du bonjour. N’existe –t-il pas surtout par la réception ?
difficulté à ne pas anticiper le quel insolent parce que l’on sait que l’on
doit le dire. Difficulté d’être au présent, comme si le bonjour s’échangeait
pour la première fois . variation sur les manières d’être insolents avec
des mots qui ne le sont pas a priori. Prendre le temps de « se charger ».
- -
Exercice pour comprendre ce que veut dire se
charger : entrer par la porte seul sur le plateau après quelque chose qui
s’est passé de l’autre côté de la porte et lâcher « quel insolent »
après une tension physique extrême. En
général il faut plus de corps, retarder l’arrivée de la parole. Chacun détaille
ce qu’il a fait et ressenti, aussi en observant les autres.
( Rappel qu’il faut savoir continuer l’exercice
sans s’arrêter même si une nouvelle consigne est donnée par Sandrine ou moi)
2ème passage sans mots :
chercher ce que le corps peut dire. Avec la consigne : Vie et mort de l’insolence
en 30 secondes. Pas trop intellectualiser, chercher à comprendre, y aller.
Tous ensemble pour le public : sentir
qu’il faut être à la fois dans son propre jeu et trouver une manière d’être
ensemble.
Etre en recherche, en proposition au maximum.
-Chœur avec chef d’orchestre sur l’air du
Figaro de Rossini, neutre puis on se charge, imitation du chanteur guidé par le
chef d’orchestre. Grâce à la musique, capter l’énergie de chaque interprète, se
laisser aller émotionnellement : réactivité maximale. Plus on donne plus
on trouve de l’énergie. Recherche de l’intensité émotionnelle. Que cela
devienne organique, sans contrôle rationnel.
Travail sur le monologue de Figaro acte V
scène 3 : lecture en mâchant, mordant les mots, dynamique avec ponctuation
remplacée par des sons et des gestes. Rester concentrés pendant ce genre de
travail qui permet d’entrer vraiment dans le texte, la langue de l’écrivain. L’acteur
au service du texte. Aide aussi à mieux comprendre car dès que ça ne marche pas
, on peut supposer qu’il ya un problème de compréhension à régler.
Mise en espace chorale du début du
monologue : deux figures dans l’espace à partir d’une file indienne du plus
grand au plus petit : à dessiner, puis déplacement de cour à jardin à
dessiner également. Chacun notant sa participation dans l’ensemble. Fixer ce moment.
Les absents seront distribués ultérieurement
dans le monologue.
samedi 24 septembre 2016
Sujet sur Figaro en verve et en musique de type 1 pour le vendredi 30 septembre
SUJET DE TYPE I
Vous êtes metteur en scène et vous vous interrogez sur le traitement du couple Figaro
et Suzanne dans les pièces Le Mariage de Figaro de Beaumarchais et Figaro divorce d’Ödön
von Horvath. Pour ce faire, votre assistant vous propose les documents iconographiques
suivants.
Sans les considérer comme des solutions toutes faites, vous analyserez les pistes
ouvertes par chacun des documents proposés en les mettant en perspective avec votre lecture
des pièces. Vous n’omettrez pas de faire des références précises au texte.
Ensuite, vous choisirez l’un d’eux pour esquisser une proposition de représentation de
ce couple, en justifiant votre démarche. Vous décrirez précisément leurs costumes.
DOCUMENT N°1. – Portrait de Paquius Proculus et son épouse, fresque murale de la casa
di Pansa, Pompéi, Ier siècle.
DOCUMENT N°2. – Chagall
DOCUMENT N°3. – Robert Doisneau, Le Baiser de l’Hôtel de Ville. Photographie, 1950.
DOCUMENT N°4. – Brassaï, Chez Suzy, Photographie, 1932.
Les images sont sur le site des collègues du Nord de la France en bas de cette page.
Vous êtes metteur en scène et vous vous interrogez sur le traitement du couple Figaro
et Suzanne dans les pièces Le Mariage de Figaro de Beaumarchais et Figaro divorce d’Ödön
von Horvath. Pour ce faire, votre assistant vous propose les documents iconographiques
suivants.
Sans les considérer comme des solutions toutes faites, vous analyserez les pistes
ouvertes par chacun des documents proposés en les mettant en perspective avec votre lecture
des pièces. Vous n’omettrez pas de faire des références précises au texte.
Ensuite, vous choisirez l’un d’eux pour esquisser une proposition de représentation de
ce couple, en justifiant votre démarche. Vous décrirez précisément leurs costumes.
DOCUMENT N°1. – Portrait de Paquius Proculus et son épouse, fresque murale de la casa
di Pansa, Pompéi, Ier siècle.
DOCUMENT N°2. – Chagall
DOCUMENT N°3. – Robert Doisneau, Le Baiser de l’Hôtel de Ville. Photographie, 1950.
DOCUMENT N°4. – Brassaï, Chez Suzy, Photographie, 1932.
Les images sont sur le site des collègues du Nord de la France en bas de cette page.
Jersy Grotowski: pour un théâtre pauvre
En savoir plus sur la notion de "théâtre pauvre" évoquée par sandrine vendredi 23 septembre:
Figure majeure des Seventies, initiateur d’un « Théâtre Pauvre », Jersy Grotowski est un des théoriciens les plus puissants de l’histoire du théâtre du XX ème siècle. Son intérêt pour un travail de l’acteur au plus près de l’acte théâtral, dépossédé de tout pathos, naturalisme et maniérisme, font du metteur en scène polonais, mort en 1997, un révolutionnaire messianique, tenant de la mise à plat radicale de tous les concepts et théories de la direction d’acteurs.
Gototowski ne concevait pas le théâtre autrement que comme un laboratoire permanent. Pour lui, le théâtre est une expérimentation pure, un process engagé dans le coeur du sujet actant. Jerzy Grotowski aura influencé toute une génération d’acteurs et de directeurs d’acteurs, sa conception rigoureuse mais ouverte du théâtre l’ayant conduit à essaimer ses théories dans de multiples laboratoires, en Pologne ou en Italie notamment.
Malgré ce travail intensif avec l’acteur, sans concession et sans visée spectaculariste, son travail de laboratoire débouchait parfois sur des représentations au sens plus classique du terme. Le travail théorique de Grotowski détermine un acteur hors du monde, décontextualisé, sans masque, et exempt de toute connexion avec la société contemporaine.
Ainsi élabore t-il dans ses laboratoires des techniques réfléchies et complexes d’exercices de l’acteur, ses fameux « trainings » notamment, dont l’objectif est de libérer totalement le corps de l’acteur des contingences sociales et matérielles. Ce vocabulaire de l’exercice grotowskien tient à quelques fondamentaux qu’il s’agit d’explorer jusqu’aux limites admissibles : travail extrême de la musculature, de la respiration, répétition ou lenteur, autant d’approches inspirées par les philosophies ancestrales, taoisme, yoga ou arts martiaux.
Grotowski prônait un Théâtre Pauvre, sans artifice ni affects. Un Théâtre libéré et libérateur qui aura révolutionné durablement la pratique du théâtre.
extrait de la revue Inferno des videos accompagnent l'article.
article de la revue Proteus
Figure majeure des Seventies, initiateur d’un « Théâtre Pauvre », Jersy Grotowski est un des théoriciens les plus puissants de l’histoire du théâtre du XX ème siècle. Son intérêt pour un travail de l’acteur au plus près de l’acte théâtral, dépossédé de tout pathos, naturalisme et maniérisme, font du metteur en scène polonais, mort en 1997, un révolutionnaire messianique, tenant de la mise à plat radicale de tous les concepts et théories de la direction d’acteurs.
Gototowski ne concevait pas le théâtre autrement que comme un laboratoire permanent. Pour lui, le théâtre est une expérimentation pure, un process engagé dans le coeur du sujet actant. Jerzy Grotowski aura influencé toute une génération d’acteurs et de directeurs d’acteurs, sa conception rigoureuse mais ouverte du théâtre l’ayant conduit à essaimer ses théories dans de multiples laboratoires, en Pologne ou en Italie notamment.
Malgré ce travail intensif avec l’acteur, sans concession et sans visée spectaculariste, son travail de laboratoire débouchait parfois sur des représentations au sens plus classique du terme. Le travail théorique de Grotowski détermine un acteur hors du monde, décontextualisé, sans masque, et exempt de toute connexion avec la société contemporaine.
Ainsi élabore t-il dans ses laboratoires des techniques réfléchies et complexes d’exercices de l’acteur, ses fameux « trainings » notamment, dont l’objectif est de libérer totalement le corps de l’acteur des contingences sociales et matérielles. Ce vocabulaire de l’exercice grotowskien tient à quelques fondamentaux qu’il s’agit d’explorer jusqu’aux limites admissibles : travail extrême de la musculature, de la respiration, répétition ou lenteur, autant d’approches inspirées par les philosophies ancestrales, taoisme, yoga ou arts martiaux.
Grotowski prônait un Théâtre Pauvre, sans artifice ni affects. Un Théâtre libéré et libérateur qui aura révolutionné durablement la pratique du théâtre.
extrait de la revue Inferno des videos accompagnent l'article.
article de la revue Proteus
séance du lundi 19 septembre par Chloé
Séance théâtre
du 19 septembre
La séance a débuté par divers
exercices d'éveil, d'écoute.
- Nous avons commencé par l'exercice
« ping pong » : un claquement de main à droite pour le
« ping » un autre à gauche pour le « pong ». Peu de
difficultés au début avec ces deux gestes pour seule consigne. Petit à petit
d'autres gestes se rajoutent tels que « tagadada zoing zoing » ou
encore « taïo » qui consistent respectivement à lancer un geste à la
personne qui se trouve à deux places d'écart de nous, et changer tous de place.
- Le second exercice consistait à
choisir un objet dans sa tête et le passer à son voisin de cercle en
choisissant des caractéristiques particuliers pour celui-ci. Tel que le poids,
la consistance ou encore la forme, etc...
- Le dernier exercice d'éveil de cette
séance était un exercice de marche neutre avec différentes consignes (lever les
épaules, poitrine ou genoux en avant, etc.)
Remarque : Les
« accidents » des uns et des autres se trouvent finalement
intéressants premièrement car on apprend de ses erreurs et deuxièmement car
certaines situations peuvent se trouver comiques et son éventuellement
réutilisable dans le spectacle ou dans une future improvisation.
Nous avons continué avec la lecture
tous ensemble du premier acte de La Tempête.
Après cette lecture chacun a partagé
avec le reste du groupe un personnage qu'il trouve particulièrement
intéressant.
Plusieurs personnes ont été intriguées
par le personnage d'Ariel (Elisa, Célestine, Louise, Tess, Marjolaine et moi)
avec diverses idées évoquées : un personnage espiègle et comique qui joue
un rôle dans un rôle, un esprit puissant et soumis à son maître à la fois. Un
esprit touchant, en quête de liberté avec un caractère « tempétueux »
.
Parmi les autres personnages abordés
on retrouve :
Prospero (Snorri, Zoé) ce qui leur
plaît et que ce dernier est un personnage sage et puissant qui reste juste
malgré sa soif de vengeance. Au niveau du costume les idées iraient plutôt vers
des couleurs sombres.
Caliban (Emilie, Mad, Adèle, Emma) par
son caractère narquois et comique a plusieurs facettes. Un personnage pas moins
cruel qu’intéressant, tout comme Ariel en quête de liberté.
D'autres personnages comme le maître
d'équipage, Trinculo, Stéphano, Sébastien ou encore Miranda ont été évoqués par
le reste du groupe.
Un conseil nous a été donné : ne
pas mettre d'étiquettes sur les personnages, ne pas les définir par un seul
aspect psychologique. Certains personnages sont plus complexes comme Miranda
qui paraît niaise d'un premier abord mais qui est plus complète que cela
(élevée par son père comme un garçon, défend son bien aimé et tient tête à son
père) et aborde une forte personnalité au bout du compte.
Nous avons terminé par quelques impros
« préparées » préalablement sur le thème de notre tempête
personnelle.
Exemple de Zoé qui a réalisé une
marche linéaire dans l'espace qui évoquait le stress, une tempête qui se passe
dans sa tête.
Ou encore Emilie avec une révolte
contre les préjugés.
vendredi 23 septembre 2016
séance du lundi 19 septembre par Zoé
Séance du 19
septembre 2016
Nous avons commencé cette
séance en nous mettant en cercle pour faire quelques exercices
d'échauffement. Pour nous réveiller ou plutôt nous remettre en
forme après le repas nous avons fait un exercice que Bruno a appelé
« Ping Pong ».
Cet exercice consiste à
envoyer « Ping » en frappant des les mains sur notre
droite et « Pong » en frappant des les mains sur notre
gauche. Jusque là tout est simple enfin il
suffit de connaître sa gauche et sa droite lorsqu'on démarre. Au
fur et à mesure nous avons compliqué l'exercice. Tout d'abord nous
avons inclus le « Glong » qu'on utilisait si on voulais
renvoyer le « Ping » ou le « Pong » que l'on
venait de recevoir avec son inverse. En disant « Glong »
nous devions nous tourner vers celui qui nous avait envoyé le
« Ping » ou le « Pong ». Ensuite est venu le
« Tagtagadada Tsouin Tsouin » cela consistait à lever un
de nos bras (en fonction du sens dans lequel o voulait l'envoyer) en
disant « Tagtagada » et la personne à coté de nous
passais son tour, ainsi la personne à coté de celle-ci nous
répondait « Tsouin Tsouin ». Ensuite est venu le
« Tayo », la personne qui le disait tout en faisant
semblant de faire tourner un lasso en l'air nous permettait de tous
changer de place, ainsi celui qui se retrouvait à sa place relançait
aussitôt le jeu. Enfin est venu le « Sheba », il nous
suffisait de le dire tout en montrant quelqu'un du doigt pour que se
soit à lui de jouer. Cet exercice nous
a permis de nous échauffer tout en rigolant. Il fallait rester
concentré pour ne pas perdre le fil et donné assez d'énergie quand
c'était notre tour. Si une personne n'y mettait pas assez d’énergie
cela se sentait.
Pour
continuer l'échauffement nous nous sommes passé un objet
(imaginaire) qui nous étais précieux. Il se transformait dans les
mains de chacun, on changeait sa forme, sa taille, son poids ou sa
matière. Cela nous permet de développer notre
imaginaire et d'ainsi créer une sorte d'histoire avec notre objet
que nous passons. Cet exercice est intéressant, nous cherchons
toujours un autre moyen afin de mieux transformer notre objet.
Ensuite
nous nous sommes réparti dans la salle en marche neutre puis, tout
en marchant, nous devions mettre certaines parties de notre corps en
avant ou en arrière par exemple marcher les genoux en avant, la tête
en arrière ou une épaule levé. Puis nous avons combiné tous ces
mouvements.
Pour
continuer la séance nous avons commencé la lecture de l'acte 1 de
« La Tempête » de Shakespeare et après nous avons parlé
des différents personnages de la pièce. Voici les différentes
choses qui en sont ressortis :
-Pour
Prospéro : Un visage caché, une tenue simple et une cape.
-Pour
Ariel : Personnage innocent qui est en contraste avec Caliban et
les autres personnages. Il est poétique en quête de liberté. C'est
un rôle dans rôle, puisque d'un coté il est soumis à Prospéro
mais il a le contrôle sur beaucoup de chose en étant en esprit.
C'est un personnage espiègle qui peut nous faire penser à Puck mais
en plus censé et aussi à Dobby (de Harry Potter). C'est un
personnage touchant. Plusieurs style de tenue ont été proposé :
un tissu léger de couleur pastel ou pastel, quelque chose de simple,
une tenue d'aviateur ou alors du papier bulle.
-Pour
Maître d'équipage : C'est un rebelle (puisqu'il ne se couche
pas face aux nobles), il garde ses principes par rapport à son
équipage, c'est un personnage honnête.
-Pour
Miranda : C'est une personnage avec un coté innocent.
-Pour
Sébastien : C'est une personnage philosophe mais avec un coté
nunuche selon Jonathan.A vérifier.
-Pour
Trinculo : C'est un personnage à l'ouest, qui devrait être
habillé avec un coté assez négligeant.
Cette
analyse des différents personnages nous permet ainsi d'avoir le
point de vue de tout le monde et puis de pouvoir établir les
différents portraits tous ensemble.
Pour
terminer la séance nous avons travaillé en improvisation
individuelle sur notre tempête personnelle. Entrée sur le plateau
se fait sur le coté et nous devons attendre 3 secondes avant
d'entrer. Cela nous permet ainsi tout d'abord de nous concentrer
mais aussi de nous mettre dans la peau du personnage que nous allons
interpréter. Différentes choses ont été utilisées : le
souffle (La tempête c'est du vent), des pas lourds, des rythmes
différents, des accélérations au fur et à mesure des actions, une
révolte, une tempête joyeuse, tempête ressemblant à une cocotte
minute, un cri. A travers ces quelques
improvisations nous avons pu voir comment le mot « Tempête »
était interprété selon les personnes et ainsi nous faire voir des
choses auxquelles nous n'avions pas forcement pensé.
jeudi 22 septembre 2016
L'espace Scénique dans le Barbier et le Mariage ( notes d'après Georges Zaragoza)
A lire pour avancer en remplacement pour partie du cours qui a été supprimé du fait de l'excursion d'intégration.
L’espace scénique dans le
Barbier et Le Mariage
Espace scénique : celui que le théâtre représente donc
l’espace visible du spectateur
A ne pas confondre avec l’espace dramatique : espace de la fable qui est
censé prolonger l’espace scénique dans l’espace invisible et qui est évoqué par
le texte des répliques. Relève de l’imaginaire du lecteur ou du spectateur.
Barbier : « la scène est dans Séville, dans la
rue et sous les fenêtres de Rosine au premier acte, et le reste de la pièce
dans la maison du docteur Bartholo. »
Localisation qui fait écho au titre de la pièce. Séville = la ville choisie par Tirso de Molina pour l’ancêtre de Don Juan, El Burlador de Sevilla, don Juan Tenorio, patrie de l’éternel séducteur et du frondeur impénitent.
Localisation qui fait écho au titre de la pièce. Séville = la ville choisie par Tirso de Molina pour l’ancêtre de Don Juan, El Burlador de Sevilla, don Juan Tenorio, patrie de l’éternel séducteur et du frondeur impénitent.
Hispanité affichée, couleur exotique, couleur locale cf « Toutes
les croisées sont grillées » « jalousie » (fenêtre grillée) " Le
comte regarde avec attention du côté de la jalousie » (I sc2)
Pittoresque un peu facile mais Beaumarchais avait une très
bonne connaissance de l’Espagne où il avait séjourné (Madrid entre mai 1764 et
mars 1765), pas seulement connaissance livresque.
+ La Précaution Inutile de Scarron, nouvelle à l’origine de
la pièce : déjà en Espagne mais à Grenade.
Mise en en scène d’un jaloux qui séquestre celle qu’il veut
épouser// Ecole des Femmes mais Arnolphe considéré comme un fou, pas Bartholo,
situation plus commune en Espagne.
Acte II : "Le théâtre représente l’appartement de
Rosine. La croisée dans le fond du théâtre est fermée par une jalousie grillée » :
passage du premier acte au deuxième comme une sorte de travelling de l’extérieur
vers l’intérieur de la maison de Bartholo : ce qui était espace dramatique
du premier acte devient espace scénique du deuxième c f projet exprimé par figaro :
« Moi, j’entre ici, où, par la force de mon art, je vais (…) renverser
tous les obstacles. »
Jalousie = point de passage entre espace extérieur (premier
acte) et espace intérieur ( 3 autres actes)
Sc5 " Figaro (…) paraît à la fenêtre », parler « au
dehors » puis « sauter dans la chambre » ; idem pour le
Comte. C’est par la jalousie que Rosine a fait tomber la lettre, élément visant
à relier les deux espaces alors que les deux personnages ont essayé d’entrer
par l’ouverture conventionnelle, la porte. Pour le dénouement ils pénètrent par
la fenêtre, espace romanesque de l’enlèvement.
Fable du Barbier en résumé : Comment pénétrer un espace
qui se défend d l’être.
Vocabulaire de l’amour qui emprunte à celui de la guerre, Figaro stratège qui organise l’assaut d’une place forte, arrivée des jeunes gens par une échelle = images des assaillants d’une citadelle.
Vocabulaire de l’amour qui emprunte à celui de la guerre, Figaro stratège qui organise l’assaut d’une place forte, arrivée des jeunes gens par une échelle = images des assaillants d’une citadelle.
Mariage :
« La scène est au château d’Aguas-Frescas, à trois
lieues de Séville »: environnement immédiat du lieu du Barbier, 12 km,
toponyme Eaux Fraîches sonne bien en espagnol ( cf costumes de JP Vincent = ceux
qu’on trouve dans les tapisseries de Goya.)
Connotation d’agrément des eaux que l’on trouve fréquemment
dans les toponymes, eaux du Guadalquivir ? cf Figaro sc2 acte II "Avec un
brin d’intrigue, on les mène où l’on veut, par le nez, dans le Guadalquivir. »
Sources et fontaines indispensables à la création d’un parc.
Espaces scéniques différents pour chaque acte mais tous
contenus dans le château :
-acte I : « le théâtre représente une chambre à
demi démeublée »
Acte II : « le théâtre représente une chambre à
coucher superbe. »
Acte III : " le théâtre représente une salle du
château appelée salle du trône et servant de salle d’audience. »
Acte IV : " le théâtre représente une galerie ornée de
candélabres, de lustres allumés. »
Acte V : « Le théâtre représente une salle de
marronniers, dans un parc ; deux pavillons, kiosques ou temples de jardin,
sont à droites et à gauche ; le fond est une clairière ornée, un siège de
gazon sur le devant ».
Deux premiers espaces privés, chambres, différence de classes
sociales des habitants, domestiques / châtelaine du lieu
3 et 4 sont publics : autorisent des scènes avec un
personnel dramatique nombreux. espace où s’exerce le pouvoir du Comte en
matière de justice, d’état civil ensuite
5 : public puisque chaque personnage peut s’y trouver
en toute vraisemblance, mais morcelé en sous espaces qui réinstallent la
possibilité de l’intimité, scène à deux comme réunion finale possibles.
Pièce qui se déroule en une journée, la folle journée donc
dans un lieu pas trop étendu. Premier acte tôt dans la matinée, réveil de la Comtesse,
dernier acte de nuit : le théâtre est obscur.
Resserrement du temps diégétique ( de l’histoire), permanence des personnages d’un acte à l’autre = pas beaucoup de variations spatiales ; succession des espaces selon un continuum : dans le premier il est question de la chambre de Madame où se situera l’acte II, dans celui-ci le Comte déclare à Marceline : « On suspendra tout ( c’est-à-dire le mariage) jusqu’à l’examen de vos titres qui se fera publiquement dans la grande salle d’audience. » scène XII ( espace III) A la fin de III, Figaro répond à la question de Bartholo : "qu’est devenu Monseigneur ? en ces termes « Courons le rejoindre ; arrachons lui son dernier mot. » : espace IV dans la galerie, acte dans lequel il est sans arrêt question du RV que Suzanne est censée donner au Comte » sous les grands marronniers » cf Fanchette rapportant les paroles du Comte : "Dis lui seulement que cet le cachet des grands marronniers. "(A propos de l’épingle. )
Circulation d’un espace à l’autre qui suit au plus près l’évolution de la relation qu’entretiennent les personnages et qui fonde l’intrigue.
Resserrement du temps diégétique ( de l’histoire), permanence des personnages d’un acte à l’autre = pas beaucoup de variations spatiales ; succession des espaces selon un continuum : dans le premier il est question de la chambre de Madame où se situera l’acte II, dans celui-ci le Comte déclare à Marceline : « On suspendra tout ( c’est-à-dire le mariage) jusqu’à l’examen de vos titres qui se fera publiquement dans la grande salle d’audience. » scène XII ( espace III) A la fin de III, Figaro répond à la question de Bartholo : "qu’est devenu Monseigneur ? en ces termes « Courons le rejoindre ; arrachons lui son dernier mot. » : espace IV dans la galerie, acte dans lequel il est sans arrêt question du RV que Suzanne est censée donner au Comte » sous les grands marronniers » cf Fanchette rapportant les paroles du Comte : "Dis lui seulement que cet le cachet des grands marronniers. "(A propos de l’épingle. )
Circulation d’un espace à l’autre qui suit au plus près l’évolution de la relation qu’entretiennent les personnages et qui fonde l’intrigue.
Au premier acte : lever de rideau, le spectateur qui n’aurait
pas lu la pièce découvre un personnage dont il apprendra plus tard qu’il s’appelle
Figaro entrain de prendre des mesures, préoccupé d’emblée par une question d’espace.
Saisir 2 personnages dans une activité déjà commencée, surprendre deux personnages dans leur intimité en ouverture: début in medias res, mais espace peu caractérisé, sobriété propice à une lecture symbolique: première réplique entendue : « dix-neuf pieds sur 26 » ce qui correspond à 8,42m sur 6,15m = un plateau de théâtre en gros. Ouverture de l’œuvre par l’activité du protagoniste mesurant l’espace où s’exerce sa domination théâtrale. Cf Mise en scène de Rauck Fugaro tenant le plan du théâtre.
Saisir 2 personnages dans une activité déjà commencée, surprendre deux personnages dans leur intimité en ouverture: début in medias res, mais espace peu caractérisé, sobriété propice à une lecture symbolique: première réplique entendue : « dix-neuf pieds sur 26 » ce qui correspond à 8,42m sur 6,15m = un plateau de théâtre en gros. Ouverture de l’œuvre par l’activité du protagoniste mesurant l’espace où s’exerce sa domination théâtrale. Cf Mise en scène de Rauck Fugaro tenant le plan du théâtre.
Inscription à :
Articles (Atom)